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mardi 4 janvier 2011

Election en C^te d'ivoire: Crise poste-électorale,Deux blocs s’affrontent à la Cedeao et à l’UA.

 La trêve a duré le temps des fêtes de fin d’année. Depuis dimanche, les acteurs politiques africains impliqués dans la résolution de la crise ivoirienne reprennent du poil de la bête. Deux blocs s’empoignent à distance à la Cedeao, et à l’Union africaine. Cette fois, c’est la Sierra Leone qui prend les devants des anti-Gbagbo, partisans d’une guerre civile pour tenter d’évincer le Président élu. Juste avant l’arrivée des conciliateurs ouest-africains à Abidjan, le porte parole du gouvernement sierra léonais rue dans les brancards ‘’françafricains’’. Pour Ibrahim Ben Kargbo, la Cedeao devrait s’en tenir à la dictée de la France, et sommer Gbagbo de rendre le tablier ou le cas échéant, apposer une force militaire au Président réélu.


« Nous nous referons strictement au communiqué publié la veille de Noel, annonçant clairement que le Président Gbagbo devrait démissionner. C’est notre document de travail, il n’y a aucun compromis », soutient-il, sans doute pour prendre le contre-pied du Cap-Vert, qui prône une issue politique à la situation. L’on se rappelle que c’est après la visite des médiateurs de la Cedeao que Pedro Pires a officiellement pris ses distances avec ‘’le gangstérisme politique’’ du Nigérian Jonathan Goodluck, le très officiel porte parole de Nicolas Sarkozy. C’est donc dans cette atmosphère brumeuse que le trio présidentiel est arrivé ce lundi à Abidjan. Une délégation aux positions tranchées, puisque composée du Cap-Verdien Pedro Pires, vomi par Ouattara et  ses affidés, du Béninois Yayi Boni et du Sierra Léonais Ernest Koroma, adepte d’une force militaire coalisée pour combattre la Côte d’Ivoire. A noter que la semaine dernière, le Ghana s’est clairement prononcé pour une résolution en dehors de tout plan militaire.

C’est clair, la Communauté ouest-africaine est traversée par des clivages. Et la présence de l’Union africaine qui prend désormais part aux discussions d’Abidjan pourrait durcir les positions. Et ce, entre les pays qui appellent à la non ingérence de la communauté internationale et ceux qui ont pris fait et cause pour Alassane Ouattara le candidat défait et filleul de la France. C’est le Premier ministre kenyan Raila Odinga qui représente l’UA. Il est notoirement connu pour son intempérance contre le Président Laurent Gbagbo.  Il se murmure que c’est pour contrer l’Angola qui fustige « l’ingérence » de Sarkozy et est alliés que Paris a pesé de son poids pour la cooptation du Kenyan.

Pour sûre, Odinga est chargé de donner l’onction de l’UA à l’option militaire d’une partie de la Cedeao. Délicate mission, d’autant que les pays de l’Afrique australe en général ne sont pas de cet avis. A commencer par les dirigeants sud-africains qui, selon de bonnes sources entendent se  démarquer des anti Gbagbo au sein de l’Union. Le député sud-africain, le Révérend Kenneth Meshoe  en visite en ce moment en Côte d’Ivoire a levé un coin de voile sur la perception de son pays, de la crise postélectorale.
Dans les colonnes de ‘’Notre Voie’’ hier, cet élu et guide spirituel précise certes s’exprimer en tant que homme de Dieu mais n’en demeure pas moins catégorique. « Nous voulons croire que le verdict qui a été donné par le Conseil constitutionnel de déclarer que le Président Gbagbo a gagné les élections sera connu et respecté par la communauté internationale. Nous allons nous tenir aux côtés du peuple de Côte d’Ivoire », a confié le député Kenneth, leader de ‘’African christian democratic party’’, formation politique de la nation arc-en-ciel. Il a tenu son propos dimanche 2 janvier, au sortir d’un tête à tête avec Paul Yao N’dré, le président du Conseil constitutionnel. Et fort justement, Kenneth Meshoe a salué la proclamation du second tour de la présidentielle, par l’organe suprême de la juridiction ivoirienne.

« Nous sommes heureux de voir que vous avez un Conseil constitutionnel qui est bien ferme sur le règne de la loi et qu’il n’a pas été intimidé. Pour la Constitution, c’est le Conseil constitutionnel qui a le pouvoir de faire la déclaration finale. Nous croyons que le CC a été bafoué dans la procédure (…) Nous voulons rappeler que l’ordre sera rétabli dans toute l’Afrique, seulement quand on respectera le règne de la loi », a soutenu le député sud-africain, indiquant ainsi l’état d’esprit des dirigeants africains partisans du respect de la légitimité de Laurent Gbagbo à la présidence de la République.
Outre le respect des institutions, les antagonistes à la Cedeao et à l’Union africaine devront se départager sur le recomptage des voix, que souhaite ardemment le chef de l’Etat ivoirien.
Source : ivoire-dépêches.com

vendredi 12 novembre 2010

Second tour de la présidentielle en Côte d`Ivoire: la loi d`airain de l`arithmétique électorale

A l’approche du second tour de la présidentielle, les deux candidats qualifiés, le Président sortant Laurent Gbagbo et l’ancien Premier ministre Alassane Ouattara, sont confrontés à une équation incontournable propre à toute démocratie élective : celle du report des voix. Le premier tour ayant été marqué par la persistante tripolarisation du paysage politique ivoirien, les deux finalistes vont devoir se disputer l’électorat de l’ancien Chef de l’Etat Henri Konan Bédié, arrivé troisième lors du premier tour, de ce fait, éliminé de la course à la présidence et qui, selon les résultats proclamés par le Conseil constitutionnel, a attiré sur son nom 25 % des suffrages alors exprimés.

Avant toute considération politique, l’écart entre les deux finalistes, 6 points, permet de fixer les objectifs chiffrés à atteindre par chacun d’eux afin de triompher. Comme nous l’allons démontrer tout à l’heure, le défi que doit à présent relever Alassane Ouattara pour rattraper et dépasser, dans les urnes, le Président sortant, est celui de la mobilisation de l’électorat de Henri Konan Bédié, qui a appelé ses électeurs à voter pour l’ancien Premier ministre de Félix Houphouët-Boigny. Les partisans d’Alassane Ouattara veulent y croire. Car en additionnant TOUTES ses voix et celles de Bédié, la victoire de leur champion, sur le papier, est acquise.

Mais les électeurs de l’ancien chef de l’Etat ivoirien voteront-ils comme un seul homme pour Alassane Ouattara ? Pas sûr. Car les querelles tenaces qui ont opposé les deux hommes par le passé pourraient avoir laissé des traces. Fort de son avance, Laurent Gbagbo compte donc bien récupérer une part suffisamment importante des électeurs d’Henri Konan Bédié pour l’emporter au deuxième tour.

Les jeux n’étant pas faits, dans les états-majors des deux finalistes, des experts mettent la dernière main à leurs études chiffrées qui viendront étayer les stratégies de campagne du second tour. Entrez dans la danse des chiffres :

- Lors du premier tour, les trois premiers, dans l’ordre Gbagbo, Ouattara et Bédié, n’ont laissé que miettes aux onze autres candidats : pas plus de 5 % des voix.

- Si l’on exclut à priori l’hypothèse selon laquelle ces 5 % de suffrages exprimés au premier tour s’abstiendront TOUS au second tour, si l’on admet qu’1 % d’entre eux, néanmoins, s’abstiendront, voteront blanc ou verrons leur vote annulé au second tour, alors la répartition des 4 points restants ne peut se faire que de trois façons :
- 4 points pour l’un des deux finalistes et rien pour l’autre,
- 3 points pour l’un et 1 point pour l’autre,
- 2 points pour chacun des finalistes.

- Sachant que le quatrième du premier tour, le candidat de l’UDPCI, Albert Toikeusse Mabri, a recueilli 2,5 % des voix et qu’il a appelé à voter Ouattara au second tour, nous choisirons, a priori encore, la seconde des trois possibilités qui précèdent, soit 3 points pour Ouattara et 1 points pour Gbagbo.

- Alors le score du désormais candidat de l’opposition se hausse à 32 + 3 = 35 %. En conséquence, pour atteindre la majorité, Ouattara devra trouver dans l’électorat de Bédié 50 – 35 = 15 points qui lui font défaut.

- Avant d’aller plus loin, nous admettrons que :

o Les électeurs qui ont voté Gbagbo au premier tour feront de même au second. Ceux d’entre eux qui s’abstiendront ou qui, par extraordinaire, voteront Ouattara, ne devraient pas, significativement, affecter le résultat.

o De même, les électeurs ayant voté Ouattara au premier tour en feront autant au second. Ceux d’entre eux qui s’abstiendront ou qui, d’aventure, voteront Gbagbo, ne devraient pas, significativement, affecter le résultat.

• Le taux de participation, qui a été historiquement élevé au premier tour (plus de 83 %), ne devrait guère être supérieur au second. Cela veut bien dire que les rares abstentionnistes du premier tour NE VOTERONT PAS NON PLUS AU SECOND ou que les abstentionnistes du second tour seront au moins aussi nombreux que ceux qui se seront ravisés et auront décidé d'y voter alors qu'ils s'en étaient bien gardés au premier.

• Dès lors, plusieurs hypothèses peuvent être désormais envisagées :


PREMIERE HYPOTHESE : LES ELECTEURS DE BEDIE VOTENT TOUS AU SECOND TOUR :

- L’objectif incompressible d’Alassane Ouattara peut alors être chiffré au captage, au second tour, de 15 voix sur 25 qui se sont portées sur le candidat du PDCI au premier, soit 3/5ème des voix de Bédié, soit encore 6 voix sur 10. Pour l’atteindre, le candidat de l’opposition aurait alors prudemment intérêt à se fixer comme objectif les deux tiers des voix de Bédié.

- Pour Gbagbo, le même calcul le conduit à un objectif chiffré de 50 - (38 + 1) = 11 points à prendre dans le réservoir de voix de Bédié, soit 11/25 = 44 % de cet électorat. Pour l’atteindre, le candidat de La majorité présidentielle aurait alors prudemment intérêt à se fixer comme objectif la moitié des voix de Bédié. C’est à cette aune que l’on mesure le caractère plus confortable de la situation strictement chiffrée de Gbagbo que celle de Ouattara. Le premier doit viser la moitié des voix de Bédié, le second les deux tiers.

DEUXIEME HYPOTHESE : LES ELECTEURS DE BEDIE S’ABSTIENNENT TOUS AU SECOND TOUR :

- Ne resterait plus alors que 38 + 32 + 5 = 75 % de l’électorat qui voterait au second tour.

- Dans ce cas, même s’il ne récupérait aucune des voix des onze autres candidats, Gbagbo serait élu avec 38% sur des 75% de votants, soit 50,66 % des voix.

TROISIEME HYPOTHESE : PARMI LES ELECTEURS DE BEDIE, UN SUR TROIS S’ABSTIENT AU SECOND TOUR (SOIT ENVIRON 8 SUR 25):

Sachant que, sur 100 électeurs du premier tour, il n’y aurait plus que 25 – 8 = 17 électeurs de Bédié votant au second tour, le point d’équilibre entre les deux candidats finalistes se situe à :

-(100 – 8 – 1)/2 – (38 + 1 ) = 6.5 voix de Bédié pour Gbagbo

-(100 – 8 – 1)/2 – (32 + 3 ) = 10.5 voix de Bédié pour Ouattara

-Pour battre Gbagbo sur le fil, Ouattara devrait donc récupérer au moins 11 des 17 électeurs restants de Bédié, soit alors un objectif incompressible de 11 sur 17, soit environ deux tiers de l’électorat de Bédié au second tour et donc, pour plus de sécurité, un objectif des trois quarts.

-Pour battre Ouattara sur le fil, Gbagbo devra alors attirer à lui au moins 7 électeurs de Bédié sur 17, soit alors un objectif incompressible de 7 sur 17, soit un peu peu plus d’un tiers de l’électorat de Bédié au second tour et donc, pour plus de sécurité, un objectif d'un sur deux.

L’analyse chiffrée qui précède révèle ainsi qu’alors que l’objectif à atteindre par Gbagbo ne change pas avec un tiers d’abstentionnistes dans l’électorat Bédié, celui de Ouattara s’éloigne et passe des deux tiers aux trois quarts de cet électorat.

Fort logiquement, on s’apercevra que l’équation ira en se compliquant pour Ouattara (et, corolaire, se simplifiera pour Gbagbo) à mesure qu’augmentera l’abstention dans l’électorat de Bédié.

Les raisons du rapprochement renforcé entre ADO et Bédié

On comprend mieux, dès lors, pourquoi Alassane Ouattara, dit ADO, a multiplié les hommages à Henri Konan Bédié lors de son investiture pour le second tour. Orfèvre en la matière, ADO a trouvé la solution. Il n’a reculé devant aucun sacrifice pour franchir la barre des chiffres qui précèdent et atteindre ses objectifs dans l’électorat de Bédié.
Le désormais candidat du RHDP, le Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (qui regroupe les quatre principaux partis d’opposition en Côte d’Ivoire), a d’abord décidé d’établir ses pénates au siège du PDCI-RDA, le Parti démocratique de Côte d’Ivoire, l’ancien parti unique de feu Félix Houphouët-Boigny, et qui est aujourd’hui présidé par Henri Konan Bédié. C’est là, au cœur du quartier chic de Cocody, qu’il a reçu l’onction de ses alliés du second tour comme candidat du RHDP. Au dessus de sa tête, le portrait géant du « Père de la Nation » venait d’être solidement arrimé au mur duquel il s’était à moitié décroché juste avant la cérémonie. Dans son discours d’investiture, Alassane Ouattara a promis, en cas de victoire, de se placer sous l’autorité d’Henri Konan Bédié. A l’instar de l’ancien Président-fondateur de la Tanzanie Julius Nyerere, qui, à la tête de son parti unique, avait continué de diriger de facto son pays après en avoir quitté la présidence, Henri Konan Bédié s’est ainsi vu offrir par Alassane Ouattara une sorte de fonction de « guide suprême », création sans précédent dans l’histoire politique ivoirienne et sans contenu dans la constitution.

Ggagbo réagit

Sorti des urnes en tête lors du premier tour, Laurent Gbagbo, avant même que son adversaire du second ne fasse ces spectaculaires annonces, avait pris les devants. Pour galvaniser ses troupes dans la perspective de la bataille du 28 novembre, le candidat de La majorité présidentielle soulignait l’importance de sa première place au premier round du 31 octobre, et celle de l’écart le séparant de son adversaire qu’il qualifiait, une fois encore, de « candidat de l'étranger », lui reprochant d’être allé à Dakar au lendemain du second tour, à la rencontre du Président sénégalais Abdoulaye Wade, puis à Ouagadougou, à celle du Président burkinabé Blaise Compaoré.

Les plaies de l'histoire

Les internautes qui viennent de lire ce qui précède, percevront aisément l’intérêt de la référence à l’écart, dans les urnes, entre les deux finalistes. Pour bien comprendre, en revanche, celle de « candidat de l’étranger », un rapide retour en arrière s’impose. En lançant, la veille même de l’investiture du candidat du RHDP, un message aux électeurs ayant voté Bédié au premier tour, Laurent Gbagbo cherchait à enfoncer un coin dans la stratégie de l’opposition. Manière de tenter de rouvrir les plaies, aujourd’hui apparemment cicatrisées, dont ont souffert par le passé les relations entre Alassane Ouattara et Henri Konan Bédié. Après la mort, le 7 décembre 1993, de Félix Houphouët-Boigny (dont Alassane Ouattara fut l’unique Premier ministre), et jusqu’au coup d’Etat de noël 1999, la vie politique ivoirienne fut en effet empoisonnée par une farouche rivalité entre ces deux dirigeants. C’est sous la houlette d’Henri Konan Bédié que fut forgé le concept « d’ivoirité » qui renforcera le droit du sang en Côte d’Ivoire. Dans ce contexte sera adopté un nouveau code électoral restreignant le droit d'élection à la magistrature suprême aux citoyens nés de mère et de père ivoirien, et ayant résidé en Côte d'Ivoire, sans discontinuer, pendant les cinq années précédent le scrutin.

Une disposition qui sera, par la suite, en partie inscrite dans la constitution, adoptée sous la présidence du général Robert Gueï, porté par les mutins à la tête du coup d’Etat de décembre 1999 ayant conduit Henri Konan Bédié à l’exil. Ce codicille institutionnel empêchera en effet Alassane Ouattara de se présenter à l’élection présidentielle de 2000 pour cause de « nationalité douteuse », puis aux législatives de novembre suivant.

Auparavant, en novembre 1999, un mois avant le coup d’Etat, la justice ivoirienne avait lancé un mandat d’arrêt contre Alassane Ouattara pour faux et usage de faux concernant ses deux cartes d’identité. Le même mois, la direction du RDR, à l’exception d’Alassane Ouattara, alors à l’étranger, sera arrêtée, condamnée à deux ans de prison, et placée sous les verrous, y compris la numéro deux du parti, Henriette Diabaté. Quand à Laurent Gbagbo, l’opposant qu’il était alors avait noué une alliance avec le fondateur du RDR Djéni Kobina, le Front républicain, contre Henri Konan Bédié. Répondant à nos questions lors de sa conférence de presse mardi dernier, Laurent Gbagbo attribuera même, indirectement, la responsabilité du coup d’Etat de 1999 à Alassane Ouattara. « Si vous aimez Bédié, vous devez voter pour celui qui l’a fait revenir d’exil plutôt que pour celui qui l’a fait partir en exil », avait-il dit à l’attention des très convoités électeurs de Bédié.

On efface tout et on recommence

A Présent, donc, Bédié et Ouattara ont décidé de faire du passé table rase, convoquant au passage l’image tutélaire et très socialiste du Président tanzanien Julius Nyerere. Car hors la dynamique du RHDP, point de salut pour eux. Le but est bien de transformer cette logique de coalition en une dynamique de front anti-Gbagbo. Le moyen d’y parvenir a été évoqué durant la précampagne électorale : le parti unifié d’opposition. Plusieurs fois promise, jamais réalisée, cette idée vient donc de refaire opportunément surface. Sans être clairement exposée, la répartition des rôles, pourtant, se profile. En cas de victoire dans les urnes d’Alassane Ouattara, ce dernier irait à la présidence, et Henri Konan Bédié, le « Président Nyerere » de l’opposition, pourrait aller à la tête du parti unifié.

La récupération du vote Bédié, priorité absolue pour Gbagbo

Cette stratégie de mobilisation de l’opposition saura-t-elle convaincre les électeurs de Bédié ? Réponse à la proclamation des résultats du second tour prévu le 28 novembre. Mais l’ampleur de l’écart entre les deux finalistes devrait logiquement conduire Laurent Gbagbo à se lancer dans une campagne de rassemblement, afin de capter au moins les 11/25ème, soit 44 % de l’électorat de Bédié dont il a besoin pour être réélu.

Une campagne plus offensive de la part des lieutenants de Gbagbo n’est pas à exclure. Car le Président sortant a tout intérêt à enfoncer un coin dans l’alliance du RHDP pour en casser la dynamique et récupérer la fraction du vote Bédié dont il a besoin pour vaincre.
En lançant sa campagne officielle le 15 octobre à Man, Laurent Gbagbo, sur RFI, avait lancé un message paix, de réconciliation, d’apaisement. Il était alors face à 13 adversaires (et en réalité face à deux d’entre eux). Le voilà à présent, non pas face à un rival comme prévu par la loi, mais de nouveau face aux deux mêmes. A se demander si le premier tour a jamais existé.

Et pourtant, en Côte d’Ivoire aussi, l’élection présidentielle est la rencontre, au second tour, d’un homme avec un peuple. Ainsi va la vie politique ivoirienne. Face à ce rendez-vous de l’histoire, les calculs électoraux semblent de peu de poids. Mais s’ils ne sont pas une condition suffisante pour triompher, ils constituent une condition nécessaire à la victoire. Laurent Gbagbo, Alassane Ouattara et même Henri Konan Bédié le savent bien : tous trois sont, une ultime fois, confrontés à la loi d’airain de l’arithmétique. Dure, dure, mais c’est la loi.

DEUXIEME TOUR DE L' ELECTION PRESIDENTIEL EN CÖTE D'IVOIRE

A l’approche du second tour de la présidentielle, les deux candidats qualifiés, le Président sortant Laurent Gbagbo et l’ancien Premier ministre Alassane Ouattara, sont confrontés à une équation incontournable propre à toute démocratie élective : celle du report des voix. Le premier tour ayant été marqué par la persistante tripolarisation du paysage politique ivoirien, les deux finalistes vont devoir se disputer l’électorat de l’ancien Chef de l’Etat Henri Konan Bédié, arrivé troisième lors du premier tour, de ce fait, éliminé de la course à la présidence et qui, selon les résultats proclamés par le Conseil constitutionnel, a attiré sur son nom 25 % des suffrages alors exprimés.

Avant toute considération politique, l’écart entre les deux finalistes, 6 points, permet de fixer les objectifs chiffrés à atteindre par chacun d’eux afin de triompher. Comme nous l’allons démontrer tout à l’heure, le défi que doit à présent relever Alassane Ouattara pour rattraper et dépasser, dans les urnes, le Président sortant, est celui de la mobilisation de l’électorat de Henri Konan Bédié, qui a appelé ses électeurs à voter pour l’ancien Premier ministre de Félix Houphouët-Boigny. Les partisans d’Alassane Ouattara veulent y croire. Car en additionnant TOUTES ses voix et celles de Bédié, la victoire de leur champion, sur le papier, est acquise.

Mais les électeurs de l’ancien chef de l’Etat ivoirien voteront-ils comme un seul homme pour Alassane Ouattara ? Pas sûr. Car les querelles tenaces qui ont opposé les deux hommes par le passé pourraient avoir laissé des traces. Fort de son avance, Laurent Gbagbo compte donc bien récupérer une part suffisamment importante des électeurs d’Henri Konan Bédié pour l’emporter au deuxième tour.

Les jeux n’étant pas faits, dans les états-majors des deux finalistes, des experts mettent la dernière main à leurs études chiffrées qui viendront étayer les stratégies de campagne du second tour. Entrez dans la danse des chiffres :

- Lors du premier tour, les trois premiers, dans l’ordre Gbagbo, Ouattara et Bédié, n’ont laissé que miettes aux onze autres candidats : pas plus de 5 % des voix.

- Si l’on exclut à priori l’hypothèse selon laquelle ces 5 % de suffrages exprimés au premier tour s’abstiendront TOUS au second tour, si l’on admet qu’1 % d’entre eux, néanmoins, s’abstiendront, voteront blanc ou verrons leur vote annulé au second tour, alors la répartition des 4 points restants ne peut se faire que de trois façons :
- 4 points pour l’un des deux finalistes et rien pour l’autre,
- 3 points pour l’un et 1 point pour l’autre,
- 2 points pour chacun des finalistes.

- Sachant que le quatrième du premier tour, le candidat de l’UDPCI, Albert Toikeusse Mabri, a recueilli 2,5 % des voix et qu’il a appelé à voter Ouattara au second tour, nous choisirons, a priori encore, la seconde des trois possibilités qui précèdent, soit 3 points pour Ouattara et 1 points pour Gbagbo.

- Alors le score du désormais candidat de l’opposition se hausse à 32 + 3 = 35 %. En conséquence, pour atteindre la majorité, Ouattara devra trouver dans l’électorat de Bédié 50 – 35 = 15 points qui lui font défaut.

- Avant d’aller plus loin, nous admettrons que :

o Les électeurs qui ont voté Gbagbo au premier tour feront de même au second. Ceux d’entre eux qui s’abstiendront ou qui, par extraordinaire, voteront Ouattara, ne devraient pas, significativement, affecter le résultat.

o De même, les électeurs ayant voté Ouattara au premier tour en feront autant au second. Ceux d’entre eux qui s’abstiendront ou qui, d’aventure, voteront Gbagbo, ne devraient pas, significativement, affecter le résultat.

• Le taux de participation, qui a été historiquement élevé au premier tour (plus de 83 %), ne devrait guère être supérieur au second. Cela veut bien dire que les rares abstentionnistes du premier tour NE VOTERONT PAS NON PLUS AU SECOND ou que les abstentionnistes du second tour seront au moins aussi nombreux que ceux qui se seront ravisés et auront décidé d'y voter alors qu'ils s'en étaient bien gardés au premier.

• Dès lors, plusieurs hypothèses peuvent être désormais envisagées :


PREMIERE HYPOTHESE : LES ELECTEURS DE BEDIE VOTENT TOUS AU SECOND TOUR :

- L’objectif incompressible d’Alassane Ouattara peut alors être chiffré au captage, au second tour, de 15 voix sur 25 qui se sont portées sur le candidat du PDCI au premier, soit 3/5ème des voix de Bédié, soit encore 6 voix sur 10. Pour l’atteindre, le candidat de l’opposition aurait alors prudemment intérêt à se fixer comme objectif les deux tiers des voix de Bédié.

- Pour Gbagbo, le même calcul le conduit à un objectif chiffré de 50 - (38 + 1) = 11 points à prendre dans le réservoir de voix de Bédié, soit 11/25 = 44 % de cet électorat. Pour l’atteindre, le candidat de La majorité présidentielle aurait alors prudemment intérêt à se fixer comme objectif la moitié des voix de Bédié. C’est à cette aune que l’on mesure le caractère plus confortable de la situation strictement chiffrée de Gbagbo que celle de Ouattara. Le premier doit viser la moitié des voix de Bédié, le second les deux tiers.

DEUXIEME HYPOTHESE : LES ELECTEURS DE BEDIE S’ABSTIENNENT TOUS AU SECOND TOUR :

- Ne resterait plus alors que 38 + 32 + 5 = 75 % de l’électorat qui voterait au second tour.

- Dans ce cas, même s’il ne récupérait aucune des voix des onze autres candidats, Gbagbo serait élu avec 38% sur des 75% de votants, soit 50,66 % des voix.

TROISIEME HYPOTHESE : PARMI LES ELECTEURS DE BEDIE, UN SUR TROIS S’ABSTIENT AU SECOND TOUR (SOIT ENVIRON 8 SUR 25):

Sachant que, sur 100 électeurs du premier tour, il n’y aurait plus que 25 – 8 = 17 électeurs de Bédié votant au second tour, le point d’équilibre entre les deux candidats finalistes se situe à :

-(100 – 8 – 1)/2 – (38 + 1 ) = 6.5 voix de Bédié pour Gbagbo

-(100 – 8 – 1)/2 – (32 + 3 ) = 10.5 voix de Bédié pour Ouattara

-Pour battre Gbagbo sur le fil, Ouattara devrait donc récupérer au moins 11 des 17 électeurs restants de Bédié, soit alors un objectif incompressible de 11 sur 17, soit environ deux tiers de l’électorat de Bédié au second tour et donc, pour plus de sécurité, un objectif des trois quarts.

-Pour battre Ouattara sur le fil, Gbagbo devra alors attirer à lui au moins 7 électeurs de Bédié sur 17, soit alors un objectif incompressible de 7 sur 17, soit un peu peu plus d’un tiers de l’électorat de Bédié au second tour et donc, pour plus de sécurité, un objectif d'un sur deux.

L’analyse chiffrée qui précède révèle ainsi qu’alors que l’objectif à atteindre par Gbagbo ne change pas avec un tiers d’abstentionnistes dans l’électorat Bédié, celui de Ouattara s’éloigne et passe des deux tiers aux trois quarts de cet électorat.

Fort logiquement, on s’apercevra que l’équation ira en se compliquant pour Ouattara (et, corolaire, se simplifiera pour Gbagbo) à mesure qu’augmentera l’abstention dans l’électorat de Bédié.

Les raisons du rapprochement renforcé entre ADO et Bédié

On comprend mieux, dès lors, pourquoi Alassane Ouattara, dit ADO, a multiplié les hommages à Henri Konan Bédié lors de son investiture pour le second tour. Orfèvre en la matière, ADO a trouvé la solution. Il n’a reculé devant aucun sacrifice pour franchir la barre des chiffres qui précèdent et atteindre ses objectifs dans l’électorat de Bédié.
Le désormais candidat du RHDP, le Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (qui regroupe les quatre principaux partis d’opposition en Côte d’Ivoire), a d’abord décidé d’établir ses pénates au siège du PDCI-RDA, le Parti démocratique de Côte d’Ivoire, l’ancien parti unique de feu Félix Houphouët-Boigny, et qui est aujourd’hui présidé par Henri Konan Bédié. C’est là, au cœur du quartier chic de Cocody, qu’il a reçu l’onction de ses alliés du second tour comme candidat du RHDP. Au dessus de sa tête, le portrait géant du « Père de la Nation » venait d’être solidement arrimé au mur duquel il s’était à moitié décroché juste avant la cérémonie. Dans son discours d’investiture, Alassane Ouattara a promis, en cas de victoire, de se placer sous l’autorité d’Henri Konan Bédié. A l’instar de l’ancien Président-fondateur de la Tanzanie Julius Nyerere, qui, à la tête de son parti unique, avait continué de diriger de facto son pays après en avoir quitté la présidence, Henri Konan Bédié s’est ainsi vu offrir par Alassane Ouattara une sorte de fonction de « guide suprême », création sans précédent dans l’histoire politique ivoirienne et sans contenu dans la constitution.

Ggagbo réagit

Sorti des urnes en tête lors du premier tour, Laurent Gbagbo, avant même que son adversaire du second ne fasse ces spectaculaires annonces, avait pris les devants. Pour galvaniser ses troupes dans la perspective de la bataille du 28 novembre, le candidat de La majorité présidentielle soulignait l’importance de sa première place au premier round du 31 octobre, et celle de l’écart le séparant de son adversaire qu’il qualifiait, une fois encore, de « candidat de l'étranger », lui reprochant d’être allé à Dakar au lendemain du second tour, à la rencontre du Président sénégalais Abdoulaye Wade, puis à Ouagadougou, à celle du Président burkinabé Blaise Compaoré.

Les plaies de l'histoire

Les internautes qui viennent de lire ce qui précède, percevront aisément l’intérêt de la référence à l’écart, dans les urnes, entre les deux finalistes. Pour bien comprendre, en revanche, celle de « candidat de l’étranger », un rapide retour en arrière s’impose. En lançant, la veille même de l’investiture du candidat du RHDP, un message aux électeurs ayant voté Bédié au premier tour, Laurent Gbagbo cherchait à enfoncer un coin dans la stratégie de l’opposition. Manière de tenter de rouvrir les plaies, aujourd’hui apparemment cicatrisées, dont ont souffert par le passé les relations entre Alassane Ouattara et Henri Konan Bédié. Après la mort, le 7 décembre 1993, de Félix Houphouët-Boigny (dont Alassane Ouattara fut l’unique Premier ministre), et jusqu’au coup d’Etat de noël 1999, la vie politique ivoirienne fut en effet empoisonnée par une farouche rivalité entre ces deux dirigeants. C’est sous la houlette d’Henri Konan Bédié que fut forgé le concept « d’ivoirité » qui renforcera le droit du sang en Côte d’Ivoire. Dans ce contexte sera adopté un nouveau code électoral restreignant le droit d'élection à la magistrature suprême aux citoyens nés de mère et de père ivoirien, et ayant résidé en Côte d'Ivoire, sans discontinuer, pendant les cinq années précédent le scrutin.

Une disposition qui sera, par la suite, en partie inscrite dans la constitution, adoptée sous la présidence du général Robert Gueï, porté par les mutins à la tête du coup d’Etat de décembre 1999 ayant conduit Henri Konan Bédié à l’exil. Ce codicille institutionnel empêchera en effet Alassane Ouattara de se présenter à l’élection présidentielle de 2000 pour cause de « nationalité douteuse », puis aux législatives de novembre suivant.

Auparavant, en novembre 1999, un mois avant le coup d’Etat, la justice ivoirienne avait lancé un mandat d’arrêt contre Alassane Ouattara pour faux et usage de faux concernant ses deux cartes d’identité. Le même mois, la direction du RDR, à l’exception d’Alassane Ouattara, alors à l’étranger, sera arrêtée, condamnée à deux ans de prison, et placée sous les verrous, y compris la numéro deux du parti, Henriette Diabaté. Quand à Laurent Gbagbo, l’opposant qu’il était alors avait noué une alliance avec le fondateur du RDR Djéni Kobina, le Front républicain, contre Henri Konan Bédié. Répondant à nos questions lors de sa conférence de presse mardi dernier, Laurent Gbagbo attribuera même, indirectement, la responsabilité du coup d’Etat de 1999 à Alassane Ouattara. « Si vous aimez Bédié, vous devez voter pour celui qui l’a fait revenir d’exil plutôt que pour celui qui l’a fait partir en exil », avait-il dit à l’attention des très convoités électeurs de Bédié.

On efface tout et on recommence

A Présent, donc, Bédié et Ouattara ont décidé de faire du passé table rase, convoquant au passage l’image tutélaire et très socialiste du Président tanzanien Julius Nyerere. Car hors la dynamique du RHDP, point de salut pour eux. Le but est bien de transformer cette logique de coalition en une dynamique de front anti-Gbagbo. Le moyen d’y parvenir a été évoqué durant la précampagne électorale : le parti unifié d’opposition. Plusieurs fois promise, jamais réalisée, cette idée vient donc de refaire opportunément surface. Sans être clairement exposée, la répartition des rôles, pourtant, se profile. En cas de victoire dans les urnes d’Alassane Ouattara, ce dernier irait à la présidence, et Henri Konan Bédié, le « Président Nyerere » de l’opposition, pourrait aller à la tête du parti unifié.

La récupération du vote Bédié, priorité absolue pour Gbagbo

Cette stratégie de mobilisation de l’opposition saura-t-elle convaincre les électeurs de Bédié ? Réponse à la proclamation des résultats du second tour prévu le 28 novembre. Mais l’ampleur de l’écart entre les deux finalistes devrait logiquement conduire Laurent Gbagbo à se lancer dans une campagne de rassemblement, afin de capter au moins les 11/25ème, soit 44 % de l’électorat de Bédié dont il a besoin pour être réélu.

Une campagne plus offensive de la part des lieutenants de Gbagbo n’est pas à exclure. Car le Président sortant a tout intérêt à enfoncer un coin dans l’alliance du RHDP pour en casser la dynamique et récupérer la fraction du vote Bédié dont il a besoin pour vaincre.
En lançant sa campagne officielle le 15 octobre à Man, Laurent Gbagbo, sur RFI, avait lancé un message paix, de réconciliation, d’apaisement. Il était alors face à 13 adversaires (et en réalité face à deux d’entre eux). Le voilà à présent, non pas face à un rival comme prévu par la loi, mais de nouveau face aux deux mêmes. A se demander si le premier tour a jamais existé.

Et pourtant, en Côte d’Ivoire aussi, l’élection présidentielle est la rencontre, au second tour, d’un homme avec un peuple. Ainsi va la vie politique ivoirienne. Face à ce rendez-vous de l’histoire, les calculs électoraux semblent de peu de poids. Mais s’ils ne sont pas une condition suffisante pour triompher, ils constituent une condition nécessaire à la victoire. Laurent Gbagbo, Alassane Ouattara et même Henri Konan Bédié le savent bien : tous trois sont, une ultime fois, confrontés à la loi d’airain de l’arithmétique. Dure, dure, mais c’est la loi.

jeudi 21 octobre 2010

Distribution des cartes nationales d’identité et des cartes d’électeur : Voici les dates de fin de l'opération à Abidjan, à l'intérieur et à l'étranger

Le Premier Ministre, Monsieur Guillaume Kigbafori Soro, en accord avec les la Commission électorale indépendante et les structures techniques en charge du processus d’identification et de recensement électoral (CNSI et ONI), porte à la connaissance des populations ivoiriennes que l’opération couplée de distribution des cartes nationales d’identité et des cartes d’électeur, entamée le 6 octobre 2010, prendra fin sur l’ensemble du territoire national et à l’étranger aux dates ci-après :
Pour le district d’Abidjan : le Samedi 23 octobre 2010
• Pour l’intérieur du pays : le Mercredi 27 octobre 2010
• Pour l’étranger : le Vendredi 29 octobre 2010

En conséquence, le Premier ministre invite tous les citoyens ivoiriens concernés par cette opération et n’ayant pas encore retiré leurs cartes, aussi bien en Côte d’Ivoire qu’à l’étranger, à se rendre sans tarder dans leurs centres d’enrôlement respectifs, munis de leurs récépissés, pour procéder au retrait.

Le Premier Ministre exhorte les candidats à l’élection présidentielle et leurs états major, les acteurs politiques, les organisations de la société civile ainsi que les autorités traditionnelles et religieuses à s’impliquer activement dans la sensibilisation et la mobilisation des populations pour le succès de cette opération dans les délais fixés.

vendredi 27 août 2010

Liste électorale - Le CD qui confond les fraudeurs - Comment Gbagbo a piégé ses adversaires

La bataille fait rage autour de la liste électorale, baromètre des prochaines élections de sortie de crise, qui s`annoncent âprement disputées. Dénonciation par-ci, radiation par-là, le tout soutenu par une véritable guerre que se livrent les partis politiques, disons les parties engagées dans la course à la présidence. Dans cette bataille, La majorité présidentielle (Lmp), groupement des partis politiques qui parrainent la candidature de Laurent Gbagbo aux prochaines élections, semble plutôt à l`aise. Forte de la stratégie savamment planifiée par son champion, le père de la refondation, pour démasquer les fraudeurs sur la liste électorale. En effet, selon des sources bien informées l`arme fatale du camp présidentiel contre les indésirables sur la liste des électeurs ivoiriens, est un compact disc (CD), support numérique sur lequel se trouvent compilés les fichiers des ressortissants des pays de la Cedeao vivant en Côte d`Ivoire. Un instrument dénommé CD Cedeao, qui a servi aux acteurs du camp présidentiel pour faire les croisements nécessaires avec les données de la liste électorale, afin d`en extraire ceux qui se retrouvent à la fois sur cette liste et sur le CD. Comment en est-on arrivé là ? Selon nos sources, le président Gbagbo, soucieux de l`organisation d`une élection juste et transparente, a voulu se doter des instruments nécessaires pour atteindre cet objectif, avec en premier, la liste électorale, que tous les candidats ont souhaité propre et dépouillée de tout soupçon. Pour y parvenir, toujours selon les sources, le chef de l`État, juste avant le démarrage de la vérification sur la liste électorale, a envoyé des missions dans les différents pays de la sous-région, notamment le Burkina Faso, le Mali, le Sénégal, le Niger, la Guinée, dont les ressortissants sont nombreux sur le sol ivoirien. Objectif, demander aux souverains de ces différents pays une aide dans la confection d`une liste électorale propre, pour des élections sans contestation en Côte d`Ivoire. Il s`agissait dans un premier temps, pour Laurent Gbagbo d`obtenir de ses homologues ouest-africains, la mise à disposition de tous les fichiers des ressortissants des pays de l`espace Cedeao vivant en Côte d`Ivoire depuis 1960. Fichiers comprenant les noms et prénoms, les dates et lieux de naissance, les fonctions, ainsi que les lieux de résidence de chacun des individus identifiés dans les représentations diplomatiques comme des nationaux des pays de l`espace communautaire sous-régional, et vivant sur le sol ivoirien. Laurent Gbagbo a eu l`accord de ses pairs, qui ont donné des instructions pour faire droit à la demande du président ivoirien. Ces données étant recueillies, le chef de l`État et ses experts ont procédé à une répartition, par région, en fonction des lieux de résidence des différents individus figurant sur le CD Cedeao. Différents supports numériques par région ont ainsi été confectionnés. Les responsables de la campagne présidentielle au niveau de Lmp ont chacun reçu un CD correspondant à la zone placée sous sa responsabilité. C`est avec ce support numérique que les directeurs de campagne de Laurent Gbagbo, en collaboration avec les responsables du Front populaire ivoirien (Fpi) font les différentes vérifications et aboutissent à des dénonciations et des demandes de radiation. Ce procédé a permis de démasquer de nombreux fraudeurs. Dans certaines localités où la fraude a atteint un niveau record, les Ddc ont pris attache avec les chefs de communauté etles chefs religieux. Ces derniers se sont engagés à gérer le problème en douceur, sans faire beaucoup de bruit. Histoire de préserver la dignité des fraudeurs et de maintenir la cohésion sociale dans ces localités. 

samedi 29 mai 2010

45èmes assemblées annuelles de la BAD: Fin à Abidjan des travaux


Les 45èmes assemblées annuelles de la Banque africaine de développement (BAD) se sont achevées vendredi à Abidjan après deux jours de travaux sanctionnés par l'augmentation générale du capital de la Banque et la réélection de son président Ronald Kaberuka.

"La Banque africaine de développement vient de vivre des assemblées couronnées de succès historiques à tout point de vue", a déclaré son président Ronald Kaberuka dans son mot de clôture.

M. Kaberuka cite, entre autres, "le niveau élevé de repré sentation, un grand nombre de participants, la profondeur et la qualité des discussions et l'importance des décisions prises".

Les gouverneurs de la BAD ont entériné la décision d'augmenter de 200% le capital de la Banque qui passe de 30 milliards à 100 milliards de dollars.

Ils ont également reconduit le président Ronald Kaberuka pour un second mandat de cinq ans et approuvé l'entrée de l'Afrique du Sud au Conseil d'administration de la BAD.

"Les décisions que vous avez prises sont le reflet non seulement de la confiance que vous avez en votre Banque mais é galement de votre engagement vis-à-vis du continent africain", a dit M. Kaberuka aux gouverneurs.

Les assemblées annuelles de la BAD qui sont la réunion du Conseil des gouverneurs de la Banque ont été ouvertes jeudi sous la présidence du chef de l'Etat ivoirien Laurent Gbagbo et en pré sence des présidents togolais, Faure Gnassingbé, béninois Boni Yayi et malien Amadou Toumani Touré.

Les prochaines assemblées annuelles de la BAD se tiendront au Portugal dans deux ans. Fin

vendredi 14 mai 2010

Report de la marche du Rhdp - La victoire du bon sens

Suffisamment rare depuis le début de la crise, pour ne pas être relevé. La coalition hétéroclite de partis politiques regroupés au sein du RHDP a décidé de reporter la marche qu’elle avait pourtant annoncée à cor et à cri pour demain. Pour être plus précis, c’est le PDCI et le RDR, les deux principales composantes de ladite coalition qui ont décidé de renoncer à cette marche qui était visiblement porteuse de désordre. Il faut les féliciter. Ces félicitations sont d’autant plus normales que la majorité des Ivoiriens attendait que certains de leurs hommes politiques leur donnent quelques moyens d’espérer en des lendemains meilleurs. Même si ce n’est pas trop tôt, il ne faut pas bouder son plaisir. Le report de la marche à une date ultérieure lève “une hypothèque” sur la tenue des assemblées annuelles de la Banque africaine de développement (Bad) dont nombre d’Ivoiriens espèrent qu’elles seront la porte d’entrée du retour de l’institution à son siège à Abidjan. Les enjeux pour notre pays, tout le monde le sait, sont énormes. Ils sont économiques, sociaux et diplomatiques. C’est donc tout à l’honneur des présidents du PDCI et du RDR de l’avoir compris. Et il faut s’en réjouir. Que dire, dans ces conditions des jusqu’auboutistes, Mabri et Anaky, qui, jusqu’à la fin, sont restés sur leurs positions guerrières au risque de mettre à mal leurs rapports avec leurs autres camarades du RHDP ? Pas grand-chose. Sinon que cela ne doit pas surprendre. D’autant plus que tout le monde sait que ces deux leaders ne représentent pratiquement rien sur l’échiquier politique national. Le RHDP étant pour eux beaucoup plus un moyen d’existence qu’un cadre dans lequel ils apportent une quelconque contribution pour faire avancer le débat démocratique. De sorte que leurs responsabilités vis-à-vis du peuple ivoirien est quasi nulle. Mais la grande curiosité des prochains jours sera la conséquence que Mabri et Anaky vont tirer de leur déconvenue actuelle. Le bon sens aurait voulu qu’ayant joué les extrémistes dans les salons, ils maintiennent leur mot d’ordre à eux. Et qu’ils marchent effectivement demain. Une telle situation aurait le mérite de montrer à toute l’opinion ce qu’ils pèsent réellement. A défaut, on s’attend à tout le moins qu’ils se démarquent du RDR et du PDCI, coupables à leurs yeux, de haute trahison. Mais tout le monde sait que rien de tout ceci ne se produira. Mabri et Anaky savent qu’ils ne représentent rien. Ils ne prendront donc pas le risque d’affronter le regard de tout le monde dans la rue. La déculottée serait grande et le ridicule pourrait les emporter. Ils savent aussi que sortir du RHDP va les confiner durablement dans l’anonymat, qui pourrait, à terme, les emporter aussi. Dans ces conditions, il n’y a vraiment pas grand-chose à attendre de ce côté. Ce qui laisse le temps aux Ivoiriens de se concentrer sur les assemblées annuelles de la BAD et sur la reprise du processus électoral. En attendant les élections présidentielles et la paix définitive

samedi 8 mai 2010

Marche de la jeunesse du Rhdp Hamed Bakayoko : “Gbagbo m’a donné des conseils”

Le Président Laurent Gbagbo a reçu, hier vendredi 7 mai, en sa résidence de Cocody, Hamed Bakayoko, l’un des ténors de la jeunesse du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix. «L’environnement politique comme vous le savez est marqué par beaucoup de difficultés et certains blocages. Nous avons évoqué ces questions-là et je lui ai donné mon sentiment, il m’a donné aussi des recommandations et des conseils, et je pense que si tout cela peut permettre d’apaiser la situation, la Côte d’Ivoire ne peut qu’en bénéficier», a confié l’ex-ministre des Nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC).

Hamed Bakayoko n’a pas fait de mystère sur l’objet de cette rencontre. «La marche du 15 mai est organisée par les jeunes du Rhdp. Forcément on en a parlé», a-t-il indiqué répondant à une question d’un confrère.
La jeunesse du Rhdp projette une marche le 15 mai prochain pour réclamer l’organisation immédiate de l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire. Pendant que l’ex-rébellion toujours en armes, occupe les zones Centre Nord Ouest (CNO).

vendredi 7 mai 2010

Sommet France-Afrique à Nice : L'absence de la Côte d'Ivoire; Gbagbo dit non à Sarkozy

Le président ivoirien sera encore une fois l’un des grands absents du sommet France-Afrique qui se tiendra dans le sud-Est de la France.




L’arrivée du président ivoirien Laurent Gbagbo en France n’est pas pour maintenant. Invité parmi la vingtaine des chefs d’Etat au prochain sommet France-Afrique, le N° 1 ivoirien se fera tout simplement remplacer. Selon des informations en provenance du palais présidentiel, c’est le président du Conseil économique et social (CES), M. Laurent Dona Fologo, qui sera les 31 mai et 1er juin prochain dans le sud-Est de la France afin de prendre part au sommet. De même, le président ivoirien ne sera pas parmi les invités d’honneur de Nicolas Sarkozy, le 14 juillet date de la fête nationale française au motif que la situation intérieure de son pays n’est pas encore totalement réglée. On peut dire que Gbagbo continue de jouer avec les nerfs de la France et de la France-Afrique dont il reste l’un des plus grands «détracteurs». Après plusieurs déplacements avortés dans l’hexagone, M. Gbagbo vient à nouveau de dribler l’ancienne métropole. Le sommet devait initialement se dérouler en février à Charm El Cheikh, en Egypte, avant qu’il ne soit décidé de tenir en France. Le sommet ne va pas se limiter uniquement aux Chefs d`Etat mais va s`ouvrir aux chefs d`entreprises qui oeuvrent sur le continent africain. 230 entrepreneurs seront conviés au sommet (80 entreprises françaises et 150 africaines); des syndicalistes aussi seront conviés mais aussi les membres de la diaspora africaine. Le sommet de Nice aura deux volets : politique et économique (Les crises institutionnelles avec la résurgence de coups d`Etat, les menaces transnationales avec le problème lié au terrorisme et la drogue...) et environnemental et social (Climat et développement). Pour ce dernier volet la France voudrait, avec l`Afrique parler d`une seule et même voix lors du sommet climatique de Cancun au Mexique.

Front Populaire Ivoirien 20eme fête de la liberté

L’un des temps forts de la Fête de la liberté a été le discours prononcé par le président du FPI, Pascal Affi N’Guessan. “Dieu a envoyé Gbagbo pour l’espérance de la Côte d’Ivoire” a-t-il déclaré. En effet, explique Pascal Affi N’Guessan, il n’y avait que lui pour faire face à la machine de l’impérialisme français incarné par Jacques Chirac pour caporaliser la Côte d’Ivoire. Pendant huit ans, il a résisté pour donner une lueur d’espoir quant à l’indépendance politique et économique vraie de la Côte d’Ivoire et par ricochet de l’Afrique gage de souveraineté et de liberté. “Dieu a voulu que Gbagbo soit là, car Il sait toujours susciter l’homme qu’il faut au moment qu’il faut”. Pour le président du FPI, son candidat est un homme de défis qui a toutes les capacités et les compétences pour faire avancer son pays. Ce qui n’est pas le cas pour d’autres. “En 1999, Bédié n’a pu empêcher que la Côte d’Ivoire ne sombre”, a-t-il insisté, avant de souligner qu’il a préféré laisser les autres mener le combat qui était le sien à cette époque. Aussi a-t-il tenu à rassurer son candidat Laurent Gbagbo : “Ton peuple est venu te dire que tu peux lui faire confiance et qu’il est là pour ta victoire”. Bien avant ces déclarations, Pascal Affi N’Guessan a souligné que la Fête de la liberté est la commémoration de la victoire des démocrates acquise sur la dictature symbolisée par le parti unique avec la pensée unique. Aussi, au-delà de magnifier la lutte par des réjouissances populaires autour des victoires antérieures, cette commémoration doit être vue comme une mobilisation pour les combats à venir. Il s’agit, entre autres, d’une liste électorale propre, auditée et de la reconstitution des CEI locales. “Qu’il y ait le désarmement et que notre pays soit réunifié afin de retrouver sa normalité. Que les zones centre, nord et ouest participent au processus de développement de notre pays”, a-t-il conclu, tout en rendant hommage à tous les combattants de la liberté tombés pour la défense de leur pays, avec une pensée spéciale pour Emile Boga Doudou.

samedi 1 mai 2010

Le chef de l'Etat ivoirien Laurent Gbagbo a affirmé samedi que les listes électorales controversées seraient nettoyées et a promis l'organisation en 2010 du scrutin présidentiel reporté depuis 2005, alors que le processus électoral est bloqué depuis le début de l'année.

Le chef de l'Etat ivoirien Laurent Gbagbo a affirmé samedi que les listes électorales controversées seraient nettoyées et a promis l'organisation en 2010 du scrutin présidentiel reporté depuis 2005, alors que le processus électoral est bloqué depuis le début de l'année.
"On va réunifier le pays (coupé en deux depuis le putsch manqué de 2002, ndlr) et on va nettoyer les listes électorales, bien les regarder parce que notre objectif c'est de faire des élections propres, transparentes, justes, équitables, inclusives", a-t-il dit lors de la fête du 1er mai à Abidjan.
Le traitement de la liste provisoire des votants est l'un des points de blocage actuels du processus électoral.
Deux listes ont été publiées : une de 5,3 millions d'incrits et une de 1,033 million de cas dont la nationalité est reconnue comme litigieuse. Mais le camp Gbagbo exige un "audit" de la liste de 5,3 millions, jugeant que s'y trouvent aussi des coupables de "fraude" à la nationalité, une question ultra-sensible au coeur de la crise ivoirienne.
"Je sais ce qu'il y a sur les 5,3 millions. C'est pourquoi je dis: on va réviser, on va regarder sérieusement", a indiqué M. Gbagbo, sans plus de précision.
"Il n'y a pas de liste consensuelle, il y a une liste électorale. Il n'y a pas de liste consensuelle, il y a une méthode consensuelle pour vérifier les noms", a-t-il insisté, alors que ses partisans et l'opposition s'affrontent sur les moyens d'arriver à une liste définitive.
Le processus de paix est à l'arrêt depuis le début de l'année et la crise autour de la précédente Commission électorale indépendante (CEI), dissoute par le chef de l'Etat qui l'accusait de "fraude" sur la liste.
"On veut un travail propre, mais en 2010, retenez ça, on aura les élections", a promis M. Gbagbo, dont le mandat s'est achevé en 2005.
"Si d'ici (le cinquantenaire de l'indépendance) le 7 août on n'a pas encore fait les élections, nous allons faire un petit défilé comme d'habitude, et nous allons rejeter le grand défilé militaire du cinquantenaire après les élections", a-t-il ajouté.

lundi 26 avril 2010

Polémique autour de la liste électorale provisoire : Ce que Gbagbo a dit à Wade

Si Abdoulaye Wade connaissait bien le dossier politique ivoirien comme son homologue burkinabé, il n`aurait pas attribué à Laurent Gbagbo, les propos qu`il a tenus le week-end sur RFI, au sujet de la liste électorale provisoire. Selon le député Martin Sokouri Bohui, chargé des élections au FPI, la position du chef de l`Etat n`a pas varié d`un iota. Pour Laurent Gbagbo, en droit, il n`y a ni liste blanche ni liste grise. Il n`y a que la liste électorale provisoire. Et c`est sur elle que se fait le contentieux électoral. Pour que ceux qui ont le droit d`y figurer et qui n`y sont pas présentent des papiers pour y être. Mais aussi pour que ceux qui ne doivent pas y figurer en soient exclus. Selon Sokouri Bohui, la position de son président-candidat est claire comme de l`eau de roche. Il faut procéder à une vérification, nom après nom, de la liste électorale. Que cela s`appelle audit ou expertise n`a pas trop d`importance pour lui. Le plus important c’est de procéder à la vérification de la liste électorale provisoire pour avoir une liste définitive propre et incontestable. Dire donc, qu’il n’y a qu’une seule liste électorale provisoire, ne veut pas dire ignorer les pétitionnaires qui ne sont pas sur la liste provisoire et qui ont été mis à tort sur une liste dite grise. De l`avis du député, quatre éléments au moins fondent la position du chef de l`Etat. Le premier élément c’est le cas de M. Touré Tamicolo 5ème adjoint au maire de Bouaké qui a pré-signé et pré-timbré des extraits d`acte de naissance qui sont vendus sur le marché de Bouaké. Pour avoir frauder à grande échelle, il vient d’être démis de ses fonctions par le maire de Bouaké. Aujourd`hui, après vérification, sa signature est au bas de milliers de faux extraits de naissance dont les titulaires se trouvent sur la liste électorale provisoire. Le deuxième élément est qu`il y a beaucoup de pétitionnaires qui sont sur la liste électorale provisoire qui sont nés à Dabou mais dont on ne retrouve aucun nom dans le registre d`état-civil pourtant numérisé de la mairie de Dabou. La troisième chose est qu’à Sinfra, 6 membres du personnel de l’état-civil de la mairie Rdr sont en prison pour des faits graves qu’ils ont reconnus. Il a été pris sur eux, 12000 faux extraits de naissance. Quatrième élément, c’est qu’à N’Douci, un militant du RDR, directeur d’école, avait sur lui 600 faux extraits de naissance avec 28 faux cachets de 28 sous-préfectures de Côte d’Ivoire. Il a été apréhendé, jugé et condamné à trois ans de prison ferme. Le Rdr a commis un avocat pour sa défense. De nombreux pétitionnaires ont utilisés ses extraits frauduleux pour s’inscrire sur la liste électorale, parmi eux certains sont sur la liste provisoire. On n’oublie pas d’inscrire sur ce tableau bien sombre, des gens qui vendent dans les rues, des certificats de nationalité ivoirienne pré-timbrés. On n’oubliera pas aussi que dans les zones CNO, la fraude a été si massive que parfois, le nombre d’enrôlés a largement dépassé la population du village. C’est le cas à Korhogo ou dans certains villages le nombre d’enrôlés est plus élévé que la population villageoise. On le voit donc, le président Wade a fait une mauvaise interprétation de l’analyse du chef de l’Etat sur les listes blanche et grise. Selon le député Sokouri Bohui, la seule chose à faire aujourd’hui par le Premier ministre et la Cei pour que tous les acteurs aient con-fiance dans ce processus, c’est de trouver rapidemment un mécanisme qui permette la vérification des inscrits sur la liste. D’ailleurs, selon un membre de la Majorité présidentielle, le chef de l’Etat n’a pas besoin d’attendre Wade pour prendre une telle décision. “Il n’a qu’à appeler le Premier ministre et le président de la CEI pour leur donner sa position”.

mardi 13 avril 2010

Malaise au sommet de l’Etat : La rencontre Gbagbo-Soro livre des secrets


Déjeuner en tête, prolongé par une balade sans témoin dans la même voiture pour terminer par une randonnée en bateau sur la lagune, rien n’a filtré de la rencontre au sommet entre le président de la République Laurent Gbagbo et son Premier ministre Guillaume Soro.




Entre les deux personnalités, le torchon semblait brûler, eu égard aux empoignades verbales entre leurs partisans depuis quelques semaines. A la vérité, l’ambiance ne serait pas aussi délétère que l’on croit entre les deux têtes de pont de l’Exécutif ivoirien si l’on s’en tient à des confidences à nous faites. Selon des sources très introduites au Palais et à la Primature, il ne saurait y avoir d’animosité entre Gbagbo et Soro.
Leur rencontre de dimanche sans intermédiaire, loin des oreilles indiscrètes traduit bien la cordialité de leurs liens. L’on se tromperait sur le compte des ‘’chiens de guerre’’ du camp présidentiel, Affi N’guessan, président du FPI et Charles Blé Goudé, leader de la galaxie patriotique, pour leur levée de boucliers de ces dernières semaines. Le réveil soudain de ces partisans du chef de l’Etat relèverait beaucoup plus de la rencontre que des émissaires de la Banque mondiale ont effectuée récemment en Côte d’Ivoire. Ces derniers, réagissant à un exposé plein d’euphémismes sur la situation au nord que leur a fait le chef de l’Etat au cours d’une audience qu’il leur a accordée, lui ont demandé de faire en sorte que la réunification devienne le plus tôt possible une réalité.
Ce, afin de permettre au pays de se remettre d’aplomb par une caisse commune où seront reversées toutes les recettes collectées. Une telle analyse de l’institution financière internationale ne pouvait que mettre à l’aise le tenant de l’Exécutif ivoirien et ses partisans. D’où la relance du débat sur la réunification et le désarmement, ou à défaut, le départ du Premier ministre Soro. Dans le fond, cependant, le président de la République n’entendrait point les choses de cette oreille. Même si en vétéran politicien dans le marigot ivoirien, il laissait faire ses hommes. Pour rien au monde, le chef de l’Etat n’est prêt à abandonner son chef de gouvernement actuel dans une posture qu’on dit critique. Le successeur de Charles Konan Banny serait en danger de mort. Des menaces pèseraient sur lui au milieu de ses hommes où il ne semble plus représenter grand-chose. Bien de chefs de guerre de l’ex-rébellion prenant, désormais, leurs ordres ailleurs. Conscient du danger, le chef de l’Etat, selon nos sources, a décidé de ne jamais lâcher son Premier ministre qu’il jetterait ainsi en pâture à des ennemis aux aguets. Le faisant, Gbagbo entendrait sauver les accords de Ouaga dont il est l’initiateur et qui mourraient avec l’actuel chef de gouvernement ivoirien et consacrerait, ainsi, son propre échec. Aussi le président de la République se serait-il constitué en mère-poule pour le tenant de la Primature dont des positions, parfois divergentes de celles du camp présidentiel, ne seraient que pures diversions dans le jeu politique. « Gbagbo est condamné à protéger le petit. Même quand il est couché, il sait que c’est Gbagbo son protecteur.
Le petit sait qu’il est entre la vie et la mort. Son salut réside dans son partenariat avec le chef de l‘Etat qui protège l’accord qu’il a signé avec lui », souligne notre source qui révèle des menaces directes proférées par un leader politique de la place soupçonné de parrainer l’ex-rébellion. A l’heure actuelle, les jours de Soro seraient même comptés à la tête des Forces nouvelles où l’un de ses ex-ministres serait en train d’être préparé pour occuper son fauteuil. En clair, contrairement au spectacle que nous ont livré leurs partisans, Gbagbo et Soro filerait le parfait amour dans une relation gagnant-gagnant contre des adversaires qui se comptent plutôt ailleurs que dans leur rang. Ceci expliquerait que la rencontre du Palais soit tenue dans le strict secret, à l’insu de tous les éventuels faucons susceptibles d’ébruiter ce qui se passe entre les deux pôles de l’Exécutif dont on attend encore des exploits pour sortir la Côte d’Ivoire de la crise aigue qu’elle traverse.

vendredi 26 février 2010

Le FPI: Le parti du président ivoirien Laurent Gbagbo a dit vendredi sa "confiance" dans le nouveau chef de la Commission électorale indépendante (CEI),

Le parti du président ivoirien Laurent Gbagbo a dit vendredi sa "confiance" dans le nouveau chef de la Commission électorale indépendante (CEI), membre de l'opposition, élu à l'issue d'une crise de deux semaines née de la dissolution de cette institution par M. Gbagbo.


La CEI a été remise sur pied dans la nuit de jeudi à vendredi et a élu à sa présidence Youssouf Bakayoko, personnalité du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI), une des principales formations d'opposition.

Nous avons confiance en ce monsieur, même s'il est membre du PDCI", a déclaré à l'AFP Sokouri Bohui, secrétaire national aux élections du Front populaire ivoirien (FPI).

"A la tête de la CEI, il ne peut pas manipuler les élections en faveur de son camp", car il "n'a jamais travaillé pour sa propre chapelle", a-t-il estimé.
"En tant que ministre (des Affaires étrangères dans le gouvernement précédent, ndlr), il a travaillé pour la République, il ne vilipendait pas le chef de l'Etat", a -t-il ajouté.

Selon M. Bohui, la tâche prioritaire de la CEI devra être d'"enlever tous les fraudeurs de la liste" électorale pour parvenir à "une liste propre".
La précédente CEI avait été emportée par la crise autour de son chef Robert Beugré Mambé, également issu du PDCI, accusé par le camp Gbagbo de "fraude" sur la liste des votants.
La dissolution, le 12 février par M. Gbagbo, de la commission et du gouvernement avait plongé le pays dans une crise marquée par des manifestations de l'opposition, parfois émaillées de violences, et la mort d'au moins sept personnes lors de la répression de protestations.

Côte d'Ivoire:La nouvelle Commission électorale indépendante

La nouvelle Commission électorale indépendante


(CEI) ivoirienne a été installée dans la nuit de jeudi à vendredi, l`opposition en gardant la présidence après deux semaines de crise née de la dissolution de la CEI précédente et du gouvernement, a-t-on appris de source officielle.

A l`issue d`une journée d`âpres tractations, Youssouf Bakayoko, ministre des Affaires étrangères dans le cabinet précédent, a été élu par la commission centrale de la CEI à la présidence de cette institution, a annoncé le secrétaire permanent Auguste Miremont.

Le Parti démocratique de Côte d`Ivoire (PDCI, ex-parti unique), l`une des principales formations d`opposition dont il est une personnalité, conserve ainsi le poste le plus élevé de cette structure composée de représentants des principaux partis politiques.
Elle est chargée d`organiser l`élection présidentielle reportée depuis 2005, désormais prévue pour "fin avril-début mai" et censée clore la crise née du coup d`Etat manqué de 2002, qui a coupé le pays en deux.

La précédente CEI avait été emportée par la crise autour de son chef Robert Beugré Mambé, qui avait été accusé par le camp du président Laurent Gbagbo de "fraude" sur la liste des votants.
En début de soirée, les membres de la commission centrale de la CEI avaient prêté serment devant le président du Conseil constitutionnel Paul Yao N`Dré.
La mise sur pied de cette commission renouvelée lève un obstacle de taille à l`entrée au gouvernement - à ce jour incomplet - de l`opposition, qui avait exigé au préalable le "rétablissement" de la CEI.
La dissolution de la commission et du gouvernement le 12 février par M.
Gbagbo avait plongé le pays dans une crise marquée par des manifestations de l`opposition, parfois émaillées de violences, et la mort d`au moins sept personnes lors de la répression de protestations.

mercredi 24 février 2010

Nouveau gouvernement : L`argent et la politique gâtent les négociations

Le nouveau gouvernement de réconciliation a enfin vu le jour hier. Sans la participation du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp). Voici pourquoi les partis houphouétistes se sont reniés après avoir pris des engagements devant le président Blaise Compaoré.
Le communiqué du président Compaoré daté du 22 février 2010 est bien clair : « Le Facilitateur et les parties ivoiriennes sont convenus de la mise en place le 23 février 2010 d`un Gouvernement qui sera composé de représentants de tous les partis signataires des Accords de Linas Marcoussis. »
Donc, les présidents du Rassemblement des républicains (Rdr) et du Parti démocratique de Côte d`Ivoire (Pdci) avaient bien donné leur accord pour entrer dans le gouvernement du 23 février. A l`arrivée, ils se sont visiblement rétractés. Pourquoi Alassane Ouattara et Henri Konan Bédié ont-ils dit « oui » à Blaise Compaoré et n`ont pas respecté leur engagement le lendemain ?En fait, dès la fin des négociations et après l`annonce de l`accord obtenu à l`arrachée, les deux leaders de partis du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) ont commencé à grincer des dents. Ils auraient voulu que la rencontre leur aménage une marge de manœuvre face à leurs militants qui ont battu le pavé pendant des jours avec des morts à la clé. Ainsi, ils estimaient qu`un message d`apaisement du président de la République leur aurait certainement permis de lever les mots d`ordre qu`ils avaient lancés. Mais, Laurent Gbagbo est resté silencieux, laissant le soin au facilitateur et au Premier ministre d`annoncer la fin de la crise. Ensuite, ils voulaient d`abord avoir des détails sur les modalités de leur entrée au gouvernement avant l`annonce du Premier ministre. Et, comme le montrera la suite des évènements, le sujet leur tenait particulièrement à cœur, car il s`agit de savoir combien de postes ministériels aura chaque parti, quels sont les postes, quels sont les personnes qui peuvent y être affectées. Certains auraient même voulu que le facilitateur mette tout cela au point avant de regagner Ouagadougou. Impossible, selon un diplomate. « Le Facilitateur a arraché un accord sur les deux points à problème : l`entrée au gouvernement et l`ouverture de négociations sur la Cei. Pour des questions de souveraineté nationale, il ne pouvait pas s`ingérer dans la composition du gouvernement. Ce n`est pas à lui de distribuer des postes », explique-t-il.
Dès le départ de Blaise Compaoré, un ballet infernal a commencé pour le Premier ministre. Guillaume Soro s`est très vite heurté à l`intransigeance du Pdci et du Rdr qui voulaient maintenir en place l`essentiel des ministres sortants, étant entendu que chaque parti voyait son quota passer de cinq à quatre ministres.
Pourtant, Guillaume Soro voulait composer une équipe plus soudée autour des objectifs du gouvernement et moins tributaire des désidératas des partis politiques. Ce qui nécessitait le renouvellement d`une bonne partie de l`équipe. Sur ce point, il avait obtenu l`accord du président de la République.
Toute la soirée de lundi et la journée de mardi, Guillaume Soro a tenté de convaincre ses interlocuteurs.
Camp présidentiel
Laurent Gbagbo était prêt à lâcher quatre de ses anciens ministres. Il voulait garder Paul Antoine Bohoun Bouabré, Désiré Tagro et Amani N`Guessan Michel. Le premier est l`homme du Front populaire ivoirien, le second le gestionnaire du dossier Apo et le troisième l`homme des questions militaires. Pour son quatrième poste, Laurent Gbagbo hésitait entre Christine Adjobi et Sébastien Dano Djédjé. Il faut noter que les choix du candidat Gbagbo ne sont pas sans arrière pensée politique.

Michel Amani N`Guessan est le seul vrai poids lourd du candidat de La Majorité présidentielle pour le grand centre où il faudra déstabiliser le Pdci. Il est le directeur régional de campagne de Gbagbo pour la Vallée du Bandama. Bohoun Bouabré et Tagro sont incontournables au Centre-Ouest.
Forces nouvelles
Pour respecter la promesse de changement faite aux Ivoiriens, Guillaume Soro voulait donner l`exemple. Le seul ministre que le leader des Forces nouvelles était sûr de reconduire est le ministre de la Communication, Ibrahim Sy Savané. Ce qui augurait d`un renouvellement sans précédent.
RDR
Du côté de la rue Lepic, le changement n`était pas à l`ordre du jour. Amadou Gon Coulibaly, Hamed Bakayoko, Ibrahim Cissé Bacongo, Marcel Amon Tanoh et Jeanne Peuhmond étaient en lice. Laurent Gbagbo a rejeté en bloc les quatre premiers. Il était peut-être prêt à s`accommoder de l`ancienne ministre de la Famille et des affaires sociales et, dans une certaine mesure, de Marcel Amon Tanoh.
Pas question de bouger pour le Rdr. Car, les ministres sortants refusés par Gbagbo sont justement ceux sur qui repose une bonne partie du financement et de l`animation de la campagne. Amadou Gon Coulibaly, ancien ministre de l`Agriculture, est le directeur national de campagne du candidat Alassane Ouattara. Ibrahim Cissé Bacongo, ancien ministre de l`Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, est le directeur national de campagne d`Abidjan Sud. Hamed Bakayoko, ex-ministre des Ntic, est le directeur central de campagne chargé de la jeunesse.
Marcel Amon Tanoh, ancien ministre de la Construction, est le directeur de campagne pour le Sud-Comoé et le District d`Abidjan (60% de l`électorat).
Comment remplacer de tels hommes au gouvernement sans mettre en péril l`échafaudage de la campagne présidentielle ?
PDCI
L`ancien parti unique veut faire le moins de vague possible.
D`où la proposition de Dr Allah Kouadio Remi, Patrick Achi, Ama Tehoua Marie, Dagobert Banzio et Youssouf Bakayoko.
Là aussi, refus strict de Laurent Gbagbo qui accepterait tout au plus Youssouf Bakayoko. Alors que du côté du Pdci, l`on tient justement peu à l`ancien ministre des Affaires étrangères que l`on soupçonne fortement d`accointances trop poussées avec le camp présidentiel. Certains cadres du parti n`hésitent même pas à suggérer au chef de l`Etat de le prendre en compte dans son propre quota. C`est dire ! Le Pdci ne lâchera pas ses ministres. Et pour cause ! Patrick Achi est jugé le seul capable de mener la vie dure au Fpi en pays akyé. Il y jouit d`une popularité certaine acquise au fil des années passées au ministère des Infrastructures économiques.
A l`Ouest, Dagobert Banzio est bien parti pour freiner les envies du Fpi. Au Centre-Est, Ama Tehoua Marie doit affronter le président du Fpi, Pascal Affi N`Guessan. Enfin, Rémi Allah est chargé de contrer les offensives du Fpi au Centre, en pays baoulé.
Ces considérations politico-financières ont donc été le grain de sable qui a retardé la composition du gouvernement.
Malgré un dernier forcing, Guillaume Soro n`a pu surmonter ces écueils. Hier, à quelques heures de l`annonce de son gouvernement, il a encore vu le président de la République pour lui demander de requalifier au moins certains des noms qu`il avait rejetés.
Mais, Laurent Gbagbo a estimé qu`il avait déjà consenti beaucoup de sacrifices en lâchant quatre de ses ministres, et non les moindres, sur huit. En libérant par exemple le ministre des Mines et de l`énergie, Emmanuel Léon Monnet, il voulait donner un gage de changement. Mais, il se fragilisait aussi dans le pays akyé.
Il ne comprenait donc pas pourquoi l`opposition refusait de se séparer de certains ministres devenus de véritables barons. Il devenait alors évident que l`on irait vers la formation partielle du gouvernement en attendant le retour du Rhdp à de meilleurs sentiments après les négociations qui doivent se poursuivre.





lundi 22 février 2010

MANIFESTATION DE L'OPPOSITION A ABOBO AU MOINS DEUX MORTS

Au mons deux personnes ont trouvé la mort pendant les manifestions de l'opposition à Abobo un quartier d'Abidjan. Au nombredes morts un policier qui  aurais été abatu par balle selon des temoins.Les faits se sont produit au niveau de la gare routière ,lieu particulièrement chaud de la capital économique de la côte d'Ivoire.
  le second mort est un manifestant qui a sucombé à ses blesures.
     Jusqu'à 14 heure la situation était tendu entre manifestant et policiers.
Par ailleurs le médiateur de la crise ivoirienne Le président du Faso Blaise Campaoré vient d'arriver encôte d'ivoire ôu il aura des entretients avec les principaux leaders et les diplomates en poste à Abidjan
 Depuis la dissolution de la CEI et du gouvernement le 12 février le pays connait des manifestion émmaillées de violence .

jeudi 18 février 2010

EORMATION DU GOUVERNEMENT / SORO OBTIENT UN RALLONGE DE 48 H


Le Premier ministre ivoirien Guillaume Soro a déclaré jeudi avoir obtenu du président Laurent Gbagbo "48 heures supplémentaires" pour former le nouveau gouvernement, attendu depuis la dissolution vendredi du précédent cabinet par M. Gbagbo.

"Le chef de l'Etat a montré sa bonne volonté et a bien voulu accorder les
48 heures supplémentaires (demandées) pour que le Premier ministre puisse finaliser le gouvernement", a affirmé M. Soro à la presse, après une séance de travail avec M. Gbagbo dans la capitale politique Yamoussoukro.
"Nous ferons tout ce qu'il faut pour que personne ne soit laissé de côté, pour que la Côte d'Ivoire renoue avec la tranquillité", a-t-il lancé, insistant sur son objectif d'"un compromis, un consensus dans la mise en place du gouvernement".
"Nous allons continuer les discussions et je demande aux Ivoiriens de garder non seulement la sérénité mais l'espoir", a ajouté M. Soro.
La formation du cabinet achoppe sur la question de la participation de l'opposition, qui a conditionné son retour à un "rétablissement" de la Commission électorale indépendante (CEI) également dissoute.
Des manifestations d'opposants, parfois émaillées de violences, se sont poursuivies jeudi dans plusieurs villes du pays.



http://news.abidjan.net/photos/photo.asp?cat=eco&id=15026

mercredi 17 février 2010

FORMATION DU GOUVERNEMENT POUR DEMAIN JEUDI 18 Fevrier

        La délivrance pourrais être pour demain. Aux dernières nouvelles d'une source proche du dossier la formation du nouveau gouvernement est pour demain dans le courant de la journée. Le premier Ministre Soro a bouclé ses consultations et n'attendrais que le quitus du président Laurent Gbagbo.

          A part quelques  échauffourées avec la police ou des jeunes ont calcinés 02 bus à trècheville la situation est calme.
  D'après la source le fait déplorable c'est le manque de constance et courage de l'opposition. "elle négocie son entrée dans le gouvernement et veut mettre le feu au pays" commentait un proche du dossier.
..


           Le camp du président ivoirien Laurent Gbagbo a condamné mercredi des "actes de sabotage" de l'opposition, après les manifestations organisées contre la dissolution par le chef de l'Etat du gouvernement et de la commission électorale. Depuis l'annonce de ces dissolutions vendredi, l'opposition "n'a cessé de poser des actes de nature à fragiliser l'équilibre de la nation, à menacer la paix sociale, (...) à mettre le pays à feu et à sang et à défier l'autorité de l'Etat", a affirmé la direction de campagne de M. Gbagbo dans une déclaration lue à Abidjan. "Répondant à ces appels incessants à la désobéissance civile, au soulèvement et à la guerre civile, les militants de ce mouvement politique se livrent à travers le pays à des actes de sabotage", a-t-elle accusé, en appelant au "calme". A Abidjan et dans plusieurs localités du pays, de jeunes opposants ont
protesté ces derniers jours, parfois violemment, contre la double dissolution. A Dimbokro (centre), des manifestants ont endommagé les locaux de la coalition pro-Gbagbo, a affirmé à l'AFP Paul David N'Zi, son directeur départemental de campagne. Réunie au sein du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP), l'opposition a appelé ce week-end à "s'opposer par tout moyen" au pouvoir. Ces manifestations surviennent alors que le Premier ministre et chef de l'ex-rébellion Guillaume Soro poursuit de difficiles tractations pour former
un nouveau cabinet. Le RHDP a conditionné son retour au gouvernement au "rétablissement" de la Commission électorale indépendante (CEI), dissoute après plus d'un mois de crise en son sein.

DANSE DES CHASSEURS de TINDARA