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mercredi 19 janvier 2011

Côte d'Ivoire:LISTE DES PERSONNALITES SOUS SANCTION par l’Union Européenne.

Côte d’Ivoire – La Liste des personnalités et entités sanctionnées par l’Union Européenne.

Liste des personnes physiques et morales, des entités ou des organismes non désignés par le Conseil de sécurité
des Nations unies ou le comité des sanctions visés aux articles 2, 4 et 7
A. Personnes physiques

Nom (et alias éventuels) Informations d’identification Motifs
1. M. Pascal Affi N’Guessan Né le 1 janvier 1953, à Bouadikro; numéro de passeport: PD-AE 09DD00013. Président du Front Populaire Ivoirien (FPI): Obstruction aux processus de paix et de réconciliation; incitation publique à la haine et à la violence.
2. Lieutenant-Colonel Nathanaël Ahouman Brouha Né le 6 juin 1960. Commandant du Groupement de Sécurité de la Présidence de la République (GSPR). Responsable de violations graves des droits de l’homme et du droit international humanitaire en Côte d’Ivoire; personnalité militaire refusant de se placer sous l’autorité du Président démocratiquement élu.
3. M. Aké N’Gbo Gilbert Marie Né le 8 octobre 1955 à Abidjan Numéro de passeport: 08 AA 61107 (expiration 2 avril 2014) Prétendument Premier Ministre et Ministre du Plan et du Développement: Participation au gouvernement illégitime de M. Laurent Gbagbo.
4. M. Pierre Israël Amessan Brou Directeur Général de la Radio Télévision Ivoirienne (RTI): Obstruction aux processus de paix et de réconciliation par l’incitation publique à la haine et à la violence et par la participation à des campagnes de désinformation en rapport avec l’élection présidentielle de 2010.
5. M. Frank Anderson Kouassi Président du Conseil National de la Communication Audiovisuelle (CNCA): Obstruction aux processus de paix et de réconciliation par l’incitation publique à la haine et à la violence et par la participation à des campagnes de désinformation en rapport avec l’élection présidentielle de 2010; personnalité refusant de se placer sous l’autorité du Président démocratiquement élu.
6. Mme Nadiani Bamba Née le 13 juin 1974 à Abidjan Numéro de passeport: PD – AE 061 FP 04 Directrice du groupe Cyclone éditeur du journal “Le temps”: Obstruction aux processus de paix et de réconciliation par l’incitation publique à la haine et à la violence et par la participation à des campagnes de désinformation en rapport avec l’élection présidentielle de 2010.
7. M. Kadet Bertin Né vers 1957 à Mama. Conseiller sécurité de M. Gbagbo: Obstruction aux processus de paix et de réconciliation, personnalité refusant de se placer sous l’autorité du Président démocratiquement élu. Instigateur des mouvements de répression et d’intimidation.
8. Général Dogbo Blé Né le 2 février 1959 à Daloa. Chef de corps de la Garde républicaine Obstruction aux processus de paix et de réconciliation; responsable de violations graves des droits de l’homme et du droit international humanitaire en Côte d’Ivoire; personnalité militaire refusant de se placer sous l’autorité du Président démocratiquement élu.
9. M. Bohoun Bouabré Paul Antoine Né le 9 février 1957, à Issia Numéro de passeport: PD AE 015 FO 02 Ancien Ministre d’Etat, haut responsable du FPI: Obstruction aux processus de paix et de réconciliation, refus du résultat de l’élection présidentielle.
10. Sous-préfet Oulaï Delefosse Né le 28 octobre 1968 Responsable de l’Union patriotique de résistance du Grand Ouest (UPRGO): Obstruction aux processus de paix et de réconciliation par le non désarmement et le refus de se placer sous l’autorité du Président démocratiquement élu.
11. Amiral Vagba Faussignau Né le 31 décembre 1954 à Bobia. Commandant la Marine Ivoirienne – Sous chef d’État-major: Responsable de violations graves des droits de l’homme et du droit international humanitaire en Côte d’Ivoire; personnalité militaire refusant de se placer sous l’autorité du Président démocratiquement élu.
12. Pasteur Gammi Chef du Mouvement Ivoirien pour la Libération de l’Ouest (MILOCI): Obstruction aux processus de paix et de réconciliation par le non désarmement et le refus de se placer sous l’autorité du Président démocratiquement élu.
13. M. Laurent Gbagbo Né le 31 mai 1945 à Gagnoa Prétendument Président de la République: Obstruction aux processus de paix et de réconciliation, refus du résultat de l’élection présidentielle.
14. Mme Simone Gbagbo Née le 20 juin 1949 à Moossou Présidente du groupe Front Populaire Ivoirien (FPI) à l’Assemblée Nationale: Obstruction aux processus de paix et de réconciliation; incitation publique à la haine et à la violence.
15. Général Guiai Bi Poin Né le 31 décembre 1954 à Gounela. Chef du CECOS (Centre de Commandement des Opérations de Sécurité): Obstruction aux processus de paix et de réconciliation; responsable de violations graves des droits de l’homme et du droit international humanitaire en Côte d’Ivoire; personnalité militaire refusant de se placer sous l’autorité du Président démocratiquement élu.
16. M. Denis Maho Glofiei Né dans le Val de Marne Responsable du Font de Libération du Grand Ouest (FLGO): Obstruction aux processus de paix et de réconciliation par le non désarmement et le refus de se placer sous l’autorité du Président démocratiquement élu. Nom (et alias éventuels) Informations d’identification Motifs
17. Capitaine Anselme Séka Yapo Né le 2 mai 1973 à Adzopé Garde du corps de Mme Gbagbo: Responsable de violations graves des droits de l’homme et du droit international humanitaire en Côte d’Ivoire; personnalité militaire refusant de se placer sous l’autorité du Président démocratiquement élu.
18 M. Désiré Tagro Numéro de passeport: PD – AE 065FH08. Secrétaire Général de la prétendue “présidence” de M. Gbagbo: Participation au gouvernement illégitime de M. Laurent Gbagbo, refus du résultat de l’élection présidentielle. Impliqué dans les répressions violentes des mouvements populaires de février, novembre et décembre 2010.
19. M. Yao N’Dré Né le 29 décembre 1956. Président du Conseil Constitutionnel: Obstruction aux processus de paix et de réconciliation, refus du résultat de l’élection présidentielle; personnalité refusant de se placer sous l’autorité du Président démocratiquement élu.
20. M. Yanon Yapo Prétendument Garde des Sceaux, ministre de la Justice et des Droits de l’homme: Obstruction au processus de paix et de réconciliation et refus du résultat de l’élection présidentielle par la participation au gouvernement illégitime de M. Laurent Gbagbo.
21. M. Dogou Alain Né le 16 juillet 1964 à Aboisso Numéro de passeport: PD-AE/053FR05 (date d’expiration 27 mai 2011) Prétendument Ministre de la Défense et du service civique: Obstruction au processus de paix et de réconciliation et refus du résultat de l’élection présidentielle par la participation au gouvernement illégitime de M. Laurent Gbagbo.
22. M. Emile Guiriéoulou Né le 1 er janvier 1949 à Guiglo Numéro de passeport: PD-AE/008GO03 (date d’expiration 14 mars 2013) Prétendument Ministre de l’Intérieur: Obstruction au processus de paix et de réconciliation et refus du résultat de l’élection présidentielle par la participation au gouvernement illégitime de M. Laurent Gbagbo.
23. M. Charles Désiré Noël Laurent Dallo Né le 23 décembre 1955 à Gagnoa Numéro de passeport: 08AA19843 (date d’expiration 13 octobre 2013) Prétendument Ministre de l’Economie et des Finances: Obstruction au processus de paix et de réconciliation et refus du résultat de l’élection présidentielle par la participation au gouvernement illégitime de M. Laurent Gbagbo.
24. M. Augustin Kouadio Komoé Né le 19 septembre 1961 à Koko­mian Numéro de passeport: PD-AE/010GO03 (date d’expiration 14 mars 2013) Prétendument Ministre des Mines et de l’énergie: Obstruction au processus de paix et de réconciliation et refus du résultat de l’élection présidentielle par la participation au gouvernement illégitime de M. Laurent Gbagbo
25. Mme Christine Adjobi Nebout ( alias Aya Christine Rosalie Adjobi née Nebout) Née le 24 juillet 1949 à Grand Bassam Numéro de passeport: PD-AE/017FY12 (date d’expiration 14 décembre 2011) Prétendument Ministre de la Santé et de la lutte contre le SIDA: Obstruction au processus de paix et de réconciliation et refus du résultat de l’élection présidentielle par la participation au gouvernement illégitime de M. Laurent Gbagbo.
26. M. Yapo Atsé Benjamin Né le 1 er janvier 1951 à Akoupé Numéro de passeports: PD-AE/089GO04 (date d’expiration 1 er avril 2013); PS-AE/057AN06 Prétendument Ministre de la Construction et de l’Urbanisme: Obstruction au processus de paix et de réconciliation et refus du résultat de l’élection présidentielle par la participation au gouvernement illégitime de M. Laurent Gbagbo.
27. M. Coulibaly Issa Malick Né le19 août 1953 à Korhogo Numéro de passeport: PD-AE/058GB05 (date d’expiration 10 mai 2012) Prétendument Ministre de l’Agriculture: Obstruction au processus de paix et de réconciliation et refus du résultat de l’élection présidentielle par la participation au gouvernement illégitime de M. Laurent Gbagbo.
28. M. Ahoua Don Mello Né le 23 juin 1958 à Bongouanou Numéro de passeport: PD-AE/044GN02 (date d’expiration 23 février 2013) Prétendument Ministre de l’Equipement et de l’Assainissement, Porte-parole du gouvernement: Obstruction au processus de paix et de réconciliation et refus du résultat de l’élection présidentielle par la participation au gouvernement illégitime de M. Laurent Gbagbo.
29. M. N’Goua Abi Blaise Prétendument Ministre des Transports: Obstruction au processus de paix et de réconciliation et refus du résultat de l’élection présidentielle par la participation au gouvernement illégitime de M. Laurent Gbagbo.
30. Mme Anne Jacqueline Lohouès Oble Née le 7 novembre 1950 à Dabou Numéro de passeport: PD-AE/050GU08 (date d’expiration 4 août 2013) Prétendument Ministre de l’Education nationale: Obstruction au processus de paix et de réconciliation et refus du résultat de l’élection présidentielle par la participation au gouvernement illégitime de M. Laurent Gbagbo.
31. Mme Angèle Gnonsoa (alias Zon Sahon) Née le 1 er janvier 1940 à Taï Numéro de passeport: PD-AE/040ER05 (date d’expiration 28 mai 2012) Prétendument Ministre de l’Enseignement technique: Obstruction au processus de paix et de réconciliation et refus du résultat de l’élection présidentielle par la participation au gouvernement illégitime de M. Laurent Gbagbo.
32. M. Koffi Koffi Lazare Prétendument Ministre de l’Environnement, des Eaux et Forêts: Obstruction au processus de paix et de réconciliation et refus du résultat de l’élection présidentielle par la participation au gouvernement illégitime de M. Laurent Gbagbo.
33. Mme Elisabeth Badjo Djékouri Epouse Dagbo Jeannie Né le 24 décembre 1971 à Lakota Numéro de passeports: 08AA15517 (date d’expiration 25 novembre 2013); PS-AE/040HD12 (date d’expiration 1 er décembre 2011) Prétendument Ministre de la Fonction publique: Obstruction au processus de paix et de réconciliation et refus du résultat de l’élection présidentielle par la participation au gouvernement illégitime de M. Laurent Gbagbo.
34. M. Charles Blé Goudé Né le1 er janvier 1972 à Kpoh Ancien passeport: DD-AE/088OH12 Prétendument Ministre de la Jeunesse, de la Formation professionnelle et de l’emploi, Président du Congrès Panafricain des Jeunes et des Patriotes (COJEP): Obstruction au processus de paix et de réconciliation et refus du résultat de l’élection présidentielle par la participation au gouvernement illégitime de M. Laurent Gbagbo. Pour mémoire: fait déjà l’objet de sanctions depuis 2005 par le Conseil de Sécurité des Nations Unies
35. M. Philippe Attey Né le 10 octobre 1951 à Agboville Ancien passeport AE/32AH06 Prétendument Ministre de l’Industrie et du Développement du Secteur privé: Obstruction au processus de paix et de réconciliation et refus du résultat de l’élection présidentielle par la participation au gouvernement illégitime de M. Laurent Gbagbo
36. Mme Danièle Boni Claverie (ressortissante française et ivoirienne) Prétendument Ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfant: Obstruction au processus de paix et de réconciliation et refus du résultat de l’élection présidentielle par la participation au gouvernement illégitime de M. Laurent Gbagbo
37. M. Ettien Amoikon Prétendument Ministre des Techniques de l’Information et de la Communication: Obstruction au processus de paix et de réconciliation et refus du résultat de l’élection présidentielle par la participation au gouvernement illégitime de M. Laurent Gbagbo
38. M. Ouattara Gnonzié Prétendument Ministre de la Communication: Obstruction au processus de paix et de réconciliation et refus du résultat de l’élection présidentielle par la participation au gouvernement illégitime de M. Laurent Gbagbo
39. M. Alphonse Voho Sahi Né le 15 juin 1958 à Gueyede Numéro de passeport: PD-AE/066FP04 (date d’expiration 1 er avril 2011) Prétendument Ministre de la Culture: Obstruction au processus de paix et de réconciliation et refus du résultat de l’élection présidentielle par la participation au gouvernement illégitime de M. Laurent Gbagbo
40. M. Kata Kéké (alias Keke Joseph Kata) Né le 1 er janvier 1951 à Daloa Numéro de passeport: PD-AE/086FO02 (date d’expiration 27 février 2011) Prétendument Ministre de la Recherche scientifique: Obstruction au processus de paix et de réconciliation et refus du résultat de l’élection présidentielle par la participation au gouvernement illégitime de M. Laurent Gbagbo
41. M. Franck Guéi Né le 20 février 1967 à Numéro de passeport: PD-AE/082GL12 (date d’expiration 22 décembre 2012) Prétendument Ministre des Sports: Obstruction au processus de paix et de réconciliation et refus du résultat de l’élection présidentielle par la participation au gouvernement illégitime de M. Laurent Gbagbo
42. M. Touré Amara Prétendument Ministre du Commerce: Obstruction au processus de paix et de réconciliation et refus du résultat de l’élection présidentielle par la participation au gouvernement illégitime de M. Laurent Gbagbo
43. M. Kouamé Sécré Richard Prétendument Ministre du Tourisme et de l’Artisanat: Obstruction au processus de paix et de réconciliation et refus du résultat de l’élection présidentielle par la participation au gouvernement illégitime de M. Laurent Gbagbo
44. Mme Anne Gnahouret Tatret Prétendument Ministre de la Solidarité, Reconstruction et Cohésion sociale: Obstruction au processus de paix et de réconciliation et refus du résultat de l’élection présidentielle par la participation au gouvernement illégitime de M. Laurent Gbagbo
45. M. Nyamien Messou Né le 20 juin 1954 à Bongouanou Ancien passeport PD-AE/056FE05 (date d’expiration 29 mai 2010) Prétendument Ministre du Travail: Obstruction au processus de paix et de réconciliation et refus du résultat de l’élection présidentielle par la participation au gouvernement illégitime de M. Laurent Gbagbo
46. M. Koné Katina Justin Prétendument Ministre délégué au Budget: Obstruction au processus de paix et de réconciliation et refus du résultat de l’élection présidentielle par la participation au gouvernement illégitime de M. Laurent Gbagbo
47. M. N’Guessan Yao Thomas Prétendument Ministre délégué auprès du ministre de l’Education nationale chargé de l’Enseignement supérieur: Obstruction au processus de paix et de réconciliation et refus du résultat de l’élection présidentielle par la participation au gouvernement illégitime de M. Laurent Gbagbo
48. Mme Lago Daléba Loan Odette Née le 1 er janvier 1955 à Floleu Numéro de passeport: 08AA68945 (date d’expiration 29 avril 2014) Prétendument Secrétaire d’Etat chargé de la vie scolaire et estudiantine: Obstruction au processus de paix et de réconciliation et refus du résultat de l’élection présidentielle par la participation au gouvernement illégitime de M. Laurent Gbagbo
49. M. Georges Armand Alexis Ouégnin Né le 27 août 1953 à Bouaké Numéro de passeport: 08AA59267 (date d’expiration 24 mars 2014) Prétendument Secrétaire d’Etat chargé de l’Assurance maladie Universelle: Obstruction au processus de paix et de réconciliation et refus du résultat de l’élection présidentielle par la participation au gouvernement illégitime de M. Laurent Gbagbo
50. M. Dogo Djéréké Raphaël Prétendument Secrétaire d’Etat chargé des handicapés: Obstruction au processus de paix et de réconciliation et refus du résultat de l’élection présidentielle par la participation au gouvernement illégitime de M. Laurent Gbagbo
51. M. Dosso Charles Radel Durando Prétendument Secrétaire d’Etat chargé des Victimes de Guerre: Obstruction au processus de paix et de réconciliation et refus du résultat de l’élection présidentielle par la participation au gouvernement illégitime de M. Laurent Gbagbo
52. M. Timothée Ahoua N’Guetta Né le 25 avril 1931 à Aboisso Numéro de passeport: PD-AE/084FK10 (date d’expiration 20 octobre 2013) Membre du Conseil constitutionnel: Obstruction aux processus de paix et de réconciliation, refus du résultat de l’élection présidentielle; personnalité refusant de se placer sous l’autorité du Président démocratiquement élu.
53. M. Jacques André Daligou Monoko Membre du Conseil constitutionnel: Obstruction aux processus de paix et de réconciliation, refus du résultat de l’élection présidentielle; personnalité refusant de se placer sous l’autorité du Président démocratiquement élu.
54. M. Bruno Walé Ekpo Membre du Conseil constitutionnel: Obstruction aux processus de paix et de réconciliation, refus du résultat de l’élection présidentielle; personnalité refusant de se placer sous l’autorité du Président démocratiquement élu.
55. M. Félix Tano Kouakou Né le 12 mars 1959 à Ouelle Numéro de passeport: PD-AE/091FD05 (date d’expiration 13 mai 2010) Membre du Conseil constitutionnel: Obstruction aux processus de paix et de réconciliation, refus du résultat de l’élection présidentielle; personnalité refusant de se placer sous l’autorité du Président démocratiquement élu.
56. Mme Hortense Kouassi Angoran Membre du Conseil constitutionnel: Obstruction aux processus de paix et de réconciliation, refus du résultat de l’élection présidentielle; personnalité refusant de se placer sous l’autorité du Président démocratiquement élu.
57. Mme Joséphine Suzanne Touré Née le 28 février 1972 à Abidjan Numéro de passeports: PD-AE/032GL12 (date d’expiration 7 décembre 2012); 08AA62264 (date d’expiration 6 avril 2014) Membre du Conseil constitutionnel: Obstruction aux processus de paix et de réconciliation, refus du résultat de l’élection présidentielle; personnalité refusant de se placer sous l’autorité du Président démocratiquement élu.
58. M. Konaté Navigué Né le 4 mars 1974 à Tindara Numéro de passeport: PD-AE/076FE06 (date d’expiration 5 juin 2010) Président des jeunes du FPI (Front Populaire ivoirien): Incitation publique à la haine et à la violence.
59. M. Patrice Baï Conseiller sécurité de l’ancien Président Gbagbo: Coordonne des actions d’intimidation des opposants; personnalité refusant de se placer sous l’autorité du Président démocratiquement élu.
60. M. Marcel Gossio Né le 18 février 1951 à Adjamé Numéro de passeport: 08AA14345 (date d’expiration 6 octobre 2013) Directeur Général du Port Autonome d’Abidjan: Personnalité refusant de se placer sous l’autorité du Président démocratiquement élu; contribue au financement de l’administration illégitime de M. Laurent Gbagbo.
61. M. Alphonse Mangly (alias Mangley) Né le 1 er janvier 1958 à Danané Numéro de passeports: 04LE57580 (date d’expiration 16 juin 2011); PS-AE/077HK08 (date d’expiration 3 août 2012); PD-AE/065GK11 (date d’expiration 15 novembre 2012) PD-AE/065GK11 (date d’expiration 15 novembre 2012) Directeur Général des Douanes: Personnalité refusant de se placer sous l’autorité du Président démocratiquement élu; contribue au financement de l’administration illégitime de M. Laurent Gbagbo.
62. M. Marc Gnatoa Chef du FSCO (Front de sécurisation du Centre-Ouest): A participé à des actions de répression. Obstruction aux processus de paix et de réconciliation par le non désarmement et le refus de se placer sous l’autorité du
Président démocratiquement élu.
63. M. Moussa Touré Zéguen Né le 9 septembre 1944 Ancien passeport: AE/46CR05 Secrétaire général des GPP (Groupement des Patriotes pour la Paix): Responsable de milice. A participé aux répressions à l’issue du second tour de l’élection présidentielle. Obstruction aux processus de paix et de réconciliation par le non désarmement et le refus de se placer sous l’autorité du Président démocratiquement élu.
64. Mme Bro Grébé Geneviève née Yobou Né le 13 mars 1953 à Grand Alepé Numéro de passeport: PD-AE/072ER06 (date d’expiration 6 juin 2012) Présidente des Femmes patriotiques de Côte d’Ivoire: Obstruction au processus de paix et de réconciliation par l’incitation publique à la haine et à la violence.
65. Mme Lorougnon Souhonon Marie Odette née Gnabri Secrétaire nationale des femmes du FPI (Front Populaire Ivoirien): Obstruction au processus de paix et de récon­ciliation par l’incitation publique à la haine et à la violence.
66. M. Felix Nanihio Secrétaire Général CNCA (Conseil National de la Communication Audio Visuel): Obstruction aux processus de paix et de réconciliation par l’incitation publique à la haine et à la violence et par la participation à des campagnes de désinformation en rapport avec l’élection présidentielle de 2010; personnalité refusant de se placer sous l’autorité du Président démocratiquement élu.
67. M. Stéphane Kipré Directeur de publication du journal Le Quotidien d’Abidjan: Obstruction aux processus de paix et de réconciliation par l’incitation publique à la haine et à la violence et par la participation à des campagnes de désinformation en rapport avec l’élection présidentielle de 2010.
68. M. Lahoua Souanga Etienne (alias César Etou) Directeur de publication et Rédacteur en chef du journal Notre Voie: Obstruction aux processus de paix et de réconciliation par l’incitation publique à la haine et à la violence et par la participation à des campagnes de désinformation en rapport avec l’élection présidentielle de 2010.
69. M. Jean Baptiste Akrou Né le 1 er janvier 1956 à Yamoussoukro Numéro de passeport: 08AA15000 (date d’expiration 5 octobre 2013) Directeur général du journal Fraternité Matin: Obstruction aux processus de paix et de réconciliation par l’incitation publique à la haine et à la violence et par la participation à des campagnes de désinformation en rapport avec l’élection présidentielle de 2010.
70. Général de Corps d’Armée Philippe Mangou Chef d’Etat Major des Armées: Obstruction aux processus de paix et de réconciliation; responsable de violations graves des droits de l’homme et du droit international humanitaire en Côte d’Ivoire; personnalité militaire refusant de se placer sous l’autorité du Président démocratiquement élu.
71. Général Affro (gendarmerie) Adjoint au Commandement Supérieur de Gendarmerie: Obstruction aux processus de paix et de réconciliation; responsable de violations graves des droits de l’homme et du droit international humanitaire en Côte d’Ivoire; personnalité militaire refusant de se placer sous l’autorité du Président démocratiquement élu.
72. M. Ottro Laurent Zirignon Né le 1 er janvier 1943 à Gagnoa Numéro de passeports: 08AB47683 (date d’expiration 26 janvier 2015); PD-AE/062FR06 (date d’expiration 1 er juin 2011); 97LB96734 Président du Conseil d’Administration de la Société Ivoirienne de Raffinage (SIR): Personnalité refusant de se placer sous l’autorité du Président démocratiquement élu; contribue au financement de l’administration illégitime de M. Laurent Gbagbo.
73. M. Kassoum Fadika Né le 7 juin 1962 à Man Numéro de passeport: 08AA57836 (date d’expiration 1 er avril 2014) Directeur de PETROCI: Personnalité refusant de se placer sous l’autorité du Président démocratiquement élu; contribue au financement de l’administration illégitime de M. Laurent Gbagbo.
74. Mme Djédjé Mama Ohoua Simone Née le 1 er janvier 1957 à Ziale­grehoa ou à Gagnoa Numéro de passeport: 08AA23624 (date d’expiration 22 octobre 2013); PD-AE/006FR05 Directeur Général du Trésor: Personnalité refusant de se placer sous l’autorité du Président démocratiquement élu; contribue au financement de l’administration illégitime de M. Laurent Gbagbo.
75. M. Kessé Feh Lambert Né le 22 novembre 1948 à Gbonne Numéro de passeport: PD-AE/047FP03 (date d’expiration 26 mars 2011) Directeur Général des Impôts: Personnalité refusant de se placer sous l’autorité du Président démocratiquement élu; contribue au financement de l’administration illégitime de M. Laurent Gbagbo.
76. M. Aubert Zohoré Conseiller spécial de M. Gbagbo pour les questions économiques: Personnalité refusant de se placer sous l’autorité du Président démocratiquement élu.
77. M. Thierry Legré Membre de la mouvance de la jeunesse patriotique: Obstruction au processus de paix et de réconciliation par l’incitation publique à la haine et à la violence.
78. Général de Corps d’Armée Kassaraté Edouard Tiapé Commandant supérieur de la Gendarmerie: Obstruction aux processus de paix et de réconciliation; responsable de violations graves des droits de l’homme et du droit international humanitaire en Côte d’Ivoire; personnalité militaire refusant de se placer sous l’autorité du Président démocratiquement
élu.
79. Colonel major Babri Gohourou Hilaire Porte-parole des Forces de Sécurité de Côte d’Ivoire: Obstruction aux processus de paix et de réconciliation; incitation publique à la haine et à la violence; personnalité militaire refusant de se placer sous l’autorité du Président démocratiquement élu.
80. Commissaire Divisionnaire Yoro Claude Directeur des Unités d’Intervention de la Police Nationale: Responsable de violations graves des droits de l’homme et du droit international humanitaire en Côte d’Ivoire; personnalité militaire refusant de se placer sous l’autorité du Président démocratiquement élu.
81. Commissaire principal Loba Gnango Emmanuel Patrick Commandant de la Brigade Anti-émeute (BAE): Responsable de violations graves des droits de l’homme et du droit international humanitaire en Côte d’Ivoire; personnalité militaire refusant de se placer sous l’autorité du Président démocratiquement élu.
82. Capitaine Guei Badia Base navale – Marine Nationale: Responsable de violations graves des droits de l’homme et du droit international humanitaire en Côte d’Ivoire; personnalité militaire refusant de se placer sous l’autorité du Président démocratiquement élu.
83. Lieutenant Ourigou Bawa Base navale – Marine Nationale: Responsable de violations graves des droits de l’homme et du droit international humanitaire en Côte d’Ivoire; personnalité militaire refusant de se placer sous l’autorité du Président démocratiquement élu.
84. Commissaire Principal Joachim Robe Gogo Chef des opérations du Centre de Commandement des Opérations de Sécurité (CECOS): Responsable de violations graves des droits de l’homme et du droit international humanitaire en Côte d’Ivoire; personnalité militaire refusant de se placer sous l’autorité du Président démocratiquement élu.
85. M. Gilbert Anoh N’Guessan Président du Comité de Gestion de la Filière Café et Cacao (CGFCC): Personnalité refusant de se placer sous l’autorité du Président démocratiquement élu; contribue au financement de l’administration illégitime de M. Laurent
Gbagbo.
B. Personnes morales, entités et organismes
1. PETROCI (Société Nationale d’Opérations Pétrolières de la Côte d’Ivoire) Abidjan Plateau, Immeuble les Hévéas – 14 boulevard Carde Contribue au financement de l’administration illégitime de M. Laurent Gbagbo.
2. SIR (Société Ivoirienne de Raffinage) Abidjan Port Bouët, Route de Vridi – Boulevard de Petit Bassam Contribue au financement de l’administration illégitime de M. Laurent Gbagbo.
3. Port Autonome d’Abidjan Abidjan Vridi, Zone portuaire Contribue au financement de l’administration illégitime de M. Laurent Gbagbo.
4. Port Autonome de San Pedro San Pedro, Zone portuaire Représentation à Abidjan: Immeuble Ancien Monoprix, face Gare Sud Plateau – 1er Etage côté Rue du Commerce Contribue au financement de l’administrationillégitime de M. Laurent Gbagbo.
5. BNI (Banque Nationale d’Investissement) Abidjan Plateau, Avenue Marchand – Immeuble SCIAM Contribue au financement de l’administration illégitime de M. Laurent Gbagbo.
6. BFA (Banque pour le Finan­cement de l’Agriculture) Abidjan Plateau, Rue Lecoeur – Immeuble Alliance B, 2ème – 4ème étage Contribue au financement de l’administration illégitime de M. Laurent Gbagbo.
7. Versus Bank Abidjan Plateau, Avenue Botreau Roussel – Immeuble CRRAE UMOA, derrière la BCEAO, face à la rue des Banques Contribue au financement de l’administration illégitime de M. Laurent Gbagbo.
8. CGFCC (Comité de Gestion de la Filière Café et Cacao) Abidjan Plateau – Immeuble CAISTAB, 23ème étage Contribue au financement de l’administration illégitime de M. Laurent Gbagbo.
9. APROCANCI (l’Association des Producteurs de Caoutchouc Naturel de Côte d’Ivoire) Cocody II Plateau Boulevard Latrille – Sicogi, bloc A Bâtiment D 1er étage Contribue au financement de l’administration illégitime de M. Laurent Gbagbo.
10. SOGEPE (Société de gestion du patrimoine de l’électricité) Abidjan Plateau, Place de la République – Immeuble EECI, 15ème étage Contribue au financement de l’administration illégitime de M. Laurent Gbagbo.
11. RTI (Radiodiffusion Télévision ivoirienne) Cocody Boulevard des Martyrs, 08 – BP 883 – Abidjan 08 – Côte d’Ivoire Incitation publique à la haine et à la violence par la participation à des campagnes de désinformation en rapport avec l’élection présidentielle de 2010.»

vendredi 12 novembre 2010

Second tour de la présidentielle en Côte d`Ivoire: la loi d`airain de l`arithmétique électorale

A l’approche du second tour de la présidentielle, les deux candidats qualifiés, le Président sortant Laurent Gbagbo et l’ancien Premier ministre Alassane Ouattara, sont confrontés à une équation incontournable propre à toute démocratie élective : celle du report des voix. Le premier tour ayant été marqué par la persistante tripolarisation du paysage politique ivoirien, les deux finalistes vont devoir se disputer l’électorat de l’ancien Chef de l’Etat Henri Konan Bédié, arrivé troisième lors du premier tour, de ce fait, éliminé de la course à la présidence et qui, selon les résultats proclamés par le Conseil constitutionnel, a attiré sur son nom 25 % des suffrages alors exprimés.

Avant toute considération politique, l’écart entre les deux finalistes, 6 points, permet de fixer les objectifs chiffrés à atteindre par chacun d’eux afin de triompher. Comme nous l’allons démontrer tout à l’heure, le défi que doit à présent relever Alassane Ouattara pour rattraper et dépasser, dans les urnes, le Président sortant, est celui de la mobilisation de l’électorat de Henri Konan Bédié, qui a appelé ses électeurs à voter pour l’ancien Premier ministre de Félix Houphouët-Boigny. Les partisans d’Alassane Ouattara veulent y croire. Car en additionnant TOUTES ses voix et celles de Bédié, la victoire de leur champion, sur le papier, est acquise.

Mais les électeurs de l’ancien chef de l’Etat ivoirien voteront-ils comme un seul homme pour Alassane Ouattara ? Pas sûr. Car les querelles tenaces qui ont opposé les deux hommes par le passé pourraient avoir laissé des traces. Fort de son avance, Laurent Gbagbo compte donc bien récupérer une part suffisamment importante des électeurs d’Henri Konan Bédié pour l’emporter au deuxième tour.

Les jeux n’étant pas faits, dans les états-majors des deux finalistes, des experts mettent la dernière main à leurs études chiffrées qui viendront étayer les stratégies de campagne du second tour. Entrez dans la danse des chiffres :

- Lors du premier tour, les trois premiers, dans l’ordre Gbagbo, Ouattara et Bédié, n’ont laissé que miettes aux onze autres candidats : pas plus de 5 % des voix.

- Si l’on exclut à priori l’hypothèse selon laquelle ces 5 % de suffrages exprimés au premier tour s’abstiendront TOUS au second tour, si l’on admet qu’1 % d’entre eux, néanmoins, s’abstiendront, voteront blanc ou verrons leur vote annulé au second tour, alors la répartition des 4 points restants ne peut se faire que de trois façons :
- 4 points pour l’un des deux finalistes et rien pour l’autre,
- 3 points pour l’un et 1 point pour l’autre,
- 2 points pour chacun des finalistes.

- Sachant que le quatrième du premier tour, le candidat de l’UDPCI, Albert Toikeusse Mabri, a recueilli 2,5 % des voix et qu’il a appelé à voter Ouattara au second tour, nous choisirons, a priori encore, la seconde des trois possibilités qui précèdent, soit 3 points pour Ouattara et 1 points pour Gbagbo.

- Alors le score du désormais candidat de l’opposition se hausse à 32 + 3 = 35 %. En conséquence, pour atteindre la majorité, Ouattara devra trouver dans l’électorat de Bédié 50 – 35 = 15 points qui lui font défaut.

- Avant d’aller plus loin, nous admettrons que :

o Les électeurs qui ont voté Gbagbo au premier tour feront de même au second. Ceux d’entre eux qui s’abstiendront ou qui, par extraordinaire, voteront Ouattara, ne devraient pas, significativement, affecter le résultat.

o De même, les électeurs ayant voté Ouattara au premier tour en feront autant au second. Ceux d’entre eux qui s’abstiendront ou qui, d’aventure, voteront Gbagbo, ne devraient pas, significativement, affecter le résultat.

• Le taux de participation, qui a été historiquement élevé au premier tour (plus de 83 %), ne devrait guère être supérieur au second. Cela veut bien dire que les rares abstentionnistes du premier tour NE VOTERONT PAS NON PLUS AU SECOND ou que les abstentionnistes du second tour seront au moins aussi nombreux que ceux qui se seront ravisés et auront décidé d'y voter alors qu'ils s'en étaient bien gardés au premier.

• Dès lors, plusieurs hypothèses peuvent être désormais envisagées :


PREMIERE HYPOTHESE : LES ELECTEURS DE BEDIE VOTENT TOUS AU SECOND TOUR :

- L’objectif incompressible d’Alassane Ouattara peut alors être chiffré au captage, au second tour, de 15 voix sur 25 qui se sont portées sur le candidat du PDCI au premier, soit 3/5ème des voix de Bédié, soit encore 6 voix sur 10. Pour l’atteindre, le candidat de l’opposition aurait alors prudemment intérêt à se fixer comme objectif les deux tiers des voix de Bédié.

- Pour Gbagbo, le même calcul le conduit à un objectif chiffré de 50 - (38 + 1) = 11 points à prendre dans le réservoir de voix de Bédié, soit 11/25 = 44 % de cet électorat. Pour l’atteindre, le candidat de La majorité présidentielle aurait alors prudemment intérêt à se fixer comme objectif la moitié des voix de Bédié. C’est à cette aune que l’on mesure le caractère plus confortable de la situation strictement chiffrée de Gbagbo que celle de Ouattara. Le premier doit viser la moitié des voix de Bédié, le second les deux tiers.

DEUXIEME HYPOTHESE : LES ELECTEURS DE BEDIE S’ABSTIENNENT TOUS AU SECOND TOUR :

- Ne resterait plus alors que 38 + 32 + 5 = 75 % de l’électorat qui voterait au second tour.

- Dans ce cas, même s’il ne récupérait aucune des voix des onze autres candidats, Gbagbo serait élu avec 38% sur des 75% de votants, soit 50,66 % des voix.

TROISIEME HYPOTHESE : PARMI LES ELECTEURS DE BEDIE, UN SUR TROIS S’ABSTIENT AU SECOND TOUR (SOIT ENVIRON 8 SUR 25):

Sachant que, sur 100 électeurs du premier tour, il n’y aurait plus que 25 – 8 = 17 électeurs de Bédié votant au second tour, le point d’équilibre entre les deux candidats finalistes se situe à :

-(100 – 8 – 1)/2 – (38 + 1 ) = 6.5 voix de Bédié pour Gbagbo

-(100 – 8 – 1)/2 – (32 + 3 ) = 10.5 voix de Bédié pour Ouattara

-Pour battre Gbagbo sur le fil, Ouattara devrait donc récupérer au moins 11 des 17 électeurs restants de Bédié, soit alors un objectif incompressible de 11 sur 17, soit environ deux tiers de l’électorat de Bédié au second tour et donc, pour plus de sécurité, un objectif des trois quarts.

-Pour battre Ouattara sur le fil, Gbagbo devra alors attirer à lui au moins 7 électeurs de Bédié sur 17, soit alors un objectif incompressible de 7 sur 17, soit un peu peu plus d’un tiers de l’électorat de Bédié au second tour et donc, pour plus de sécurité, un objectif d'un sur deux.

L’analyse chiffrée qui précède révèle ainsi qu’alors que l’objectif à atteindre par Gbagbo ne change pas avec un tiers d’abstentionnistes dans l’électorat Bédié, celui de Ouattara s’éloigne et passe des deux tiers aux trois quarts de cet électorat.

Fort logiquement, on s’apercevra que l’équation ira en se compliquant pour Ouattara (et, corolaire, se simplifiera pour Gbagbo) à mesure qu’augmentera l’abstention dans l’électorat de Bédié.

Les raisons du rapprochement renforcé entre ADO et Bédié

On comprend mieux, dès lors, pourquoi Alassane Ouattara, dit ADO, a multiplié les hommages à Henri Konan Bédié lors de son investiture pour le second tour. Orfèvre en la matière, ADO a trouvé la solution. Il n’a reculé devant aucun sacrifice pour franchir la barre des chiffres qui précèdent et atteindre ses objectifs dans l’électorat de Bédié.
Le désormais candidat du RHDP, le Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (qui regroupe les quatre principaux partis d’opposition en Côte d’Ivoire), a d’abord décidé d’établir ses pénates au siège du PDCI-RDA, le Parti démocratique de Côte d’Ivoire, l’ancien parti unique de feu Félix Houphouët-Boigny, et qui est aujourd’hui présidé par Henri Konan Bédié. C’est là, au cœur du quartier chic de Cocody, qu’il a reçu l’onction de ses alliés du second tour comme candidat du RHDP. Au dessus de sa tête, le portrait géant du « Père de la Nation » venait d’être solidement arrimé au mur duquel il s’était à moitié décroché juste avant la cérémonie. Dans son discours d’investiture, Alassane Ouattara a promis, en cas de victoire, de se placer sous l’autorité d’Henri Konan Bédié. A l’instar de l’ancien Président-fondateur de la Tanzanie Julius Nyerere, qui, à la tête de son parti unique, avait continué de diriger de facto son pays après en avoir quitté la présidence, Henri Konan Bédié s’est ainsi vu offrir par Alassane Ouattara une sorte de fonction de « guide suprême », création sans précédent dans l’histoire politique ivoirienne et sans contenu dans la constitution.

Ggagbo réagit

Sorti des urnes en tête lors du premier tour, Laurent Gbagbo, avant même que son adversaire du second ne fasse ces spectaculaires annonces, avait pris les devants. Pour galvaniser ses troupes dans la perspective de la bataille du 28 novembre, le candidat de La majorité présidentielle soulignait l’importance de sa première place au premier round du 31 octobre, et celle de l’écart le séparant de son adversaire qu’il qualifiait, une fois encore, de « candidat de l'étranger », lui reprochant d’être allé à Dakar au lendemain du second tour, à la rencontre du Président sénégalais Abdoulaye Wade, puis à Ouagadougou, à celle du Président burkinabé Blaise Compaoré.

Les plaies de l'histoire

Les internautes qui viennent de lire ce qui précède, percevront aisément l’intérêt de la référence à l’écart, dans les urnes, entre les deux finalistes. Pour bien comprendre, en revanche, celle de « candidat de l’étranger », un rapide retour en arrière s’impose. En lançant, la veille même de l’investiture du candidat du RHDP, un message aux électeurs ayant voté Bédié au premier tour, Laurent Gbagbo cherchait à enfoncer un coin dans la stratégie de l’opposition. Manière de tenter de rouvrir les plaies, aujourd’hui apparemment cicatrisées, dont ont souffert par le passé les relations entre Alassane Ouattara et Henri Konan Bédié. Après la mort, le 7 décembre 1993, de Félix Houphouët-Boigny (dont Alassane Ouattara fut l’unique Premier ministre), et jusqu’au coup d’Etat de noël 1999, la vie politique ivoirienne fut en effet empoisonnée par une farouche rivalité entre ces deux dirigeants. C’est sous la houlette d’Henri Konan Bédié que fut forgé le concept « d’ivoirité » qui renforcera le droit du sang en Côte d’Ivoire. Dans ce contexte sera adopté un nouveau code électoral restreignant le droit d'élection à la magistrature suprême aux citoyens nés de mère et de père ivoirien, et ayant résidé en Côte d'Ivoire, sans discontinuer, pendant les cinq années précédent le scrutin.

Une disposition qui sera, par la suite, en partie inscrite dans la constitution, adoptée sous la présidence du général Robert Gueï, porté par les mutins à la tête du coup d’Etat de décembre 1999 ayant conduit Henri Konan Bédié à l’exil. Ce codicille institutionnel empêchera en effet Alassane Ouattara de se présenter à l’élection présidentielle de 2000 pour cause de « nationalité douteuse », puis aux législatives de novembre suivant.

Auparavant, en novembre 1999, un mois avant le coup d’Etat, la justice ivoirienne avait lancé un mandat d’arrêt contre Alassane Ouattara pour faux et usage de faux concernant ses deux cartes d’identité. Le même mois, la direction du RDR, à l’exception d’Alassane Ouattara, alors à l’étranger, sera arrêtée, condamnée à deux ans de prison, et placée sous les verrous, y compris la numéro deux du parti, Henriette Diabaté. Quand à Laurent Gbagbo, l’opposant qu’il était alors avait noué une alliance avec le fondateur du RDR Djéni Kobina, le Front républicain, contre Henri Konan Bédié. Répondant à nos questions lors de sa conférence de presse mardi dernier, Laurent Gbagbo attribuera même, indirectement, la responsabilité du coup d’Etat de 1999 à Alassane Ouattara. « Si vous aimez Bédié, vous devez voter pour celui qui l’a fait revenir d’exil plutôt que pour celui qui l’a fait partir en exil », avait-il dit à l’attention des très convoités électeurs de Bédié.

On efface tout et on recommence

A Présent, donc, Bédié et Ouattara ont décidé de faire du passé table rase, convoquant au passage l’image tutélaire et très socialiste du Président tanzanien Julius Nyerere. Car hors la dynamique du RHDP, point de salut pour eux. Le but est bien de transformer cette logique de coalition en une dynamique de front anti-Gbagbo. Le moyen d’y parvenir a été évoqué durant la précampagne électorale : le parti unifié d’opposition. Plusieurs fois promise, jamais réalisée, cette idée vient donc de refaire opportunément surface. Sans être clairement exposée, la répartition des rôles, pourtant, se profile. En cas de victoire dans les urnes d’Alassane Ouattara, ce dernier irait à la présidence, et Henri Konan Bédié, le « Président Nyerere » de l’opposition, pourrait aller à la tête du parti unifié.

La récupération du vote Bédié, priorité absolue pour Gbagbo

Cette stratégie de mobilisation de l’opposition saura-t-elle convaincre les électeurs de Bédié ? Réponse à la proclamation des résultats du second tour prévu le 28 novembre. Mais l’ampleur de l’écart entre les deux finalistes devrait logiquement conduire Laurent Gbagbo à se lancer dans une campagne de rassemblement, afin de capter au moins les 11/25ème, soit 44 % de l’électorat de Bédié dont il a besoin pour être réélu.

Une campagne plus offensive de la part des lieutenants de Gbagbo n’est pas à exclure. Car le Président sortant a tout intérêt à enfoncer un coin dans l’alliance du RHDP pour en casser la dynamique et récupérer la fraction du vote Bédié dont il a besoin pour vaincre.
En lançant sa campagne officielle le 15 octobre à Man, Laurent Gbagbo, sur RFI, avait lancé un message paix, de réconciliation, d’apaisement. Il était alors face à 13 adversaires (et en réalité face à deux d’entre eux). Le voilà à présent, non pas face à un rival comme prévu par la loi, mais de nouveau face aux deux mêmes. A se demander si le premier tour a jamais existé.

Et pourtant, en Côte d’Ivoire aussi, l’élection présidentielle est la rencontre, au second tour, d’un homme avec un peuple. Ainsi va la vie politique ivoirienne. Face à ce rendez-vous de l’histoire, les calculs électoraux semblent de peu de poids. Mais s’ils ne sont pas une condition suffisante pour triompher, ils constituent une condition nécessaire à la victoire. Laurent Gbagbo, Alassane Ouattara et même Henri Konan Bédié le savent bien : tous trois sont, une ultime fois, confrontés à la loi d’airain de l’arithmétique. Dure, dure, mais c’est la loi.

DEUXIEME TOUR DE L' ELECTION PRESIDENTIEL EN CÖTE D'IVOIRE

A l’approche du second tour de la présidentielle, les deux candidats qualifiés, le Président sortant Laurent Gbagbo et l’ancien Premier ministre Alassane Ouattara, sont confrontés à une équation incontournable propre à toute démocratie élective : celle du report des voix. Le premier tour ayant été marqué par la persistante tripolarisation du paysage politique ivoirien, les deux finalistes vont devoir se disputer l’électorat de l’ancien Chef de l’Etat Henri Konan Bédié, arrivé troisième lors du premier tour, de ce fait, éliminé de la course à la présidence et qui, selon les résultats proclamés par le Conseil constitutionnel, a attiré sur son nom 25 % des suffrages alors exprimés.

Avant toute considération politique, l’écart entre les deux finalistes, 6 points, permet de fixer les objectifs chiffrés à atteindre par chacun d’eux afin de triompher. Comme nous l’allons démontrer tout à l’heure, le défi que doit à présent relever Alassane Ouattara pour rattraper et dépasser, dans les urnes, le Président sortant, est celui de la mobilisation de l’électorat de Henri Konan Bédié, qui a appelé ses électeurs à voter pour l’ancien Premier ministre de Félix Houphouët-Boigny. Les partisans d’Alassane Ouattara veulent y croire. Car en additionnant TOUTES ses voix et celles de Bédié, la victoire de leur champion, sur le papier, est acquise.

Mais les électeurs de l’ancien chef de l’Etat ivoirien voteront-ils comme un seul homme pour Alassane Ouattara ? Pas sûr. Car les querelles tenaces qui ont opposé les deux hommes par le passé pourraient avoir laissé des traces. Fort de son avance, Laurent Gbagbo compte donc bien récupérer une part suffisamment importante des électeurs d’Henri Konan Bédié pour l’emporter au deuxième tour.

Les jeux n’étant pas faits, dans les états-majors des deux finalistes, des experts mettent la dernière main à leurs études chiffrées qui viendront étayer les stratégies de campagne du second tour. Entrez dans la danse des chiffres :

- Lors du premier tour, les trois premiers, dans l’ordre Gbagbo, Ouattara et Bédié, n’ont laissé que miettes aux onze autres candidats : pas plus de 5 % des voix.

- Si l’on exclut à priori l’hypothèse selon laquelle ces 5 % de suffrages exprimés au premier tour s’abstiendront TOUS au second tour, si l’on admet qu’1 % d’entre eux, néanmoins, s’abstiendront, voteront blanc ou verrons leur vote annulé au second tour, alors la répartition des 4 points restants ne peut se faire que de trois façons :
- 4 points pour l’un des deux finalistes et rien pour l’autre,
- 3 points pour l’un et 1 point pour l’autre,
- 2 points pour chacun des finalistes.

- Sachant que le quatrième du premier tour, le candidat de l’UDPCI, Albert Toikeusse Mabri, a recueilli 2,5 % des voix et qu’il a appelé à voter Ouattara au second tour, nous choisirons, a priori encore, la seconde des trois possibilités qui précèdent, soit 3 points pour Ouattara et 1 points pour Gbagbo.

- Alors le score du désormais candidat de l’opposition se hausse à 32 + 3 = 35 %. En conséquence, pour atteindre la majorité, Ouattara devra trouver dans l’électorat de Bédié 50 – 35 = 15 points qui lui font défaut.

- Avant d’aller plus loin, nous admettrons que :

o Les électeurs qui ont voté Gbagbo au premier tour feront de même au second. Ceux d’entre eux qui s’abstiendront ou qui, par extraordinaire, voteront Ouattara, ne devraient pas, significativement, affecter le résultat.

o De même, les électeurs ayant voté Ouattara au premier tour en feront autant au second. Ceux d’entre eux qui s’abstiendront ou qui, d’aventure, voteront Gbagbo, ne devraient pas, significativement, affecter le résultat.

• Le taux de participation, qui a été historiquement élevé au premier tour (plus de 83 %), ne devrait guère être supérieur au second. Cela veut bien dire que les rares abstentionnistes du premier tour NE VOTERONT PAS NON PLUS AU SECOND ou que les abstentionnistes du second tour seront au moins aussi nombreux que ceux qui se seront ravisés et auront décidé d'y voter alors qu'ils s'en étaient bien gardés au premier.

• Dès lors, plusieurs hypothèses peuvent être désormais envisagées :


PREMIERE HYPOTHESE : LES ELECTEURS DE BEDIE VOTENT TOUS AU SECOND TOUR :

- L’objectif incompressible d’Alassane Ouattara peut alors être chiffré au captage, au second tour, de 15 voix sur 25 qui se sont portées sur le candidat du PDCI au premier, soit 3/5ème des voix de Bédié, soit encore 6 voix sur 10. Pour l’atteindre, le candidat de l’opposition aurait alors prudemment intérêt à se fixer comme objectif les deux tiers des voix de Bédié.

- Pour Gbagbo, le même calcul le conduit à un objectif chiffré de 50 - (38 + 1) = 11 points à prendre dans le réservoir de voix de Bédié, soit 11/25 = 44 % de cet électorat. Pour l’atteindre, le candidat de La majorité présidentielle aurait alors prudemment intérêt à se fixer comme objectif la moitié des voix de Bédié. C’est à cette aune que l’on mesure le caractère plus confortable de la situation strictement chiffrée de Gbagbo que celle de Ouattara. Le premier doit viser la moitié des voix de Bédié, le second les deux tiers.

DEUXIEME HYPOTHESE : LES ELECTEURS DE BEDIE S’ABSTIENNENT TOUS AU SECOND TOUR :

- Ne resterait plus alors que 38 + 32 + 5 = 75 % de l’électorat qui voterait au second tour.

- Dans ce cas, même s’il ne récupérait aucune des voix des onze autres candidats, Gbagbo serait élu avec 38% sur des 75% de votants, soit 50,66 % des voix.

TROISIEME HYPOTHESE : PARMI LES ELECTEURS DE BEDIE, UN SUR TROIS S’ABSTIENT AU SECOND TOUR (SOIT ENVIRON 8 SUR 25):

Sachant que, sur 100 électeurs du premier tour, il n’y aurait plus que 25 – 8 = 17 électeurs de Bédié votant au second tour, le point d’équilibre entre les deux candidats finalistes se situe à :

-(100 – 8 – 1)/2 – (38 + 1 ) = 6.5 voix de Bédié pour Gbagbo

-(100 – 8 – 1)/2 – (32 + 3 ) = 10.5 voix de Bédié pour Ouattara

-Pour battre Gbagbo sur le fil, Ouattara devrait donc récupérer au moins 11 des 17 électeurs restants de Bédié, soit alors un objectif incompressible de 11 sur 17, soit environ deux tiers de l’électorat de Bédié au second tour et donc, pour plus de sécurité, un objectif des trois quarts.

-Pour battre Ouattara sur le fil, Gbagbo devra alors attirer à lui au moins 7 électeurs de Bédié sur 17, soit alors un objectif incompressible de 7 sur 17, soit un peu peu plus d’un tiers de l’électorat de Bédié au second tour et donc, pour plus de sécurité, un objectif d'un sur deux.

L’analyse chiffrée qui précède révèle ainsi qu’alors que l’objectif à atteindre par Gbagbo ne change pas avec un tiers d’abstentionnistes dans l’électorat Bédié, celui de Ouattara s’éloigne et passe des deux tiers aux trois quarts de cet électorat.

Fort logiquement, on s’apercevra que l’équation ira en se compliquant pour Ouattara (et, corolaire, se simplifiera pour Gbagbo) à mesure qu’augmentera l’abstention dans l’électorat de Bédié.

Les raisons du rapprochement renforcé entre ADO et Bédié

On comprend mieux, dès lors, pourquoi Alassane Ouattara, dit ADO, a multiplié les hommages à Henri Konan Bédié lors de son investiture pour le second tour. Orfèvre en la matière, ADO a trouvé la solution. Il n’a reculé devant aucun sacrifice pour franchir la barre des chiffres qui précèdent et atteindre ses objectifs dans l’électorat de Bédié.
Le désormais candidat du RHDP, le Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (qui regroupe les quatre principaux partis d’opposition en Côte d’Ivoire), a d’abord décidé d’établir ses pénates au siège du PDCI-RDA, le Parti démocratique de Côte d’Ivoire, l’ancien parti unique de feu Félix Houphouët-Boigny, et qui est aujourd’hui présidé par Henri Konan Bédié. C’est là, au cœur du quartier chic de Cocody, qu’il a reçu l’onction de ses alliés du second tour comme candidat du RHDP. Au dessus de sa tête, le portrait géant du « Père de la Nation » venait d’être solidement arrimé au mur duquel il s’était à moitié décroché juste avant la cérémonie. Dans son discours d’investiture, Alassane Ouattara a promis, en cas de victoire, de se placer sous l’autorité d’Henri Konan Bédié. A l’instar de l’ancien Président-fondateur de la Tanzanie Julius Nyerere, qui, à la tête de son parti unique, avait continué de diriger de facto son pays après en avoir quitté la présidence, Henri Konan Bédié s’est ainsi vu offrir par Alassane Ouattara une sorte de fonction de « guide suprême », création sans précédent dans l’histoire politique ivoirienne et sans contenu dans la constitution.

Ggagbo réagit

Sorti des urnes en tête lors du premier tour, Laurent Gbagbo, avant même que son adversaire du second ne fasse ces spectaculaires annonces, avait pris les devants. Pour galvaniser ses troupes dans la perspective de la bataille du 28 novembre, le candidat de La majorité présidentielle soulignait l’importance de sa première place au premier round du 31 octobre, et celle de l’écart le séparant de son adversaire qu’il qualifiait, une fois encore, de « candidat de l'étranger », lui reprochant d’être allé à Dakar au lendemain du second tour, à la rencontre du Président sénégalais Abdoulaye Wade, puis à Ouagadougou, à celle du Président burkinabé Blaise Compaoré.

Les plaies de l'histoire

Les internautes qui viennent de lire ce qui précède, percevront aisément l’intérêt de la référence à l’écart, dans les urnes, entre les deux finalistes. Pour bien comprendre, en revanche, celle de « candidat de l’étranger », un rapide retour en arrière s’impose. En lançant, la veille même de l’investiture du candidat du RHDP, un message aux électeurs ayant voté Bédié au premier tour, Laurent Gbagbo cherchait à enfoncer un coin dans la stratégie de l’opposition. Manière de tenter de rouvrir les plaies, aujourd’hui apparemment cicatrisées, dont ont souffert par le passé les relations entre Alassane Ouattara et Henri Konan Bédié. Après la mort, le 7 décembre 1993, de Félix Houphouët-Boigny (dont Alassane Ouattara fut l’unique Premier ministre), et jusqu’au coup d’Etat de noël 1999, la vie politique ivoirienne fut en effet empoisonnée par une farouche rivalité entre ces deux dirigeants. C’est sous la houlette d’Henri Konan Bédié que fut forgé le concept « d’ivoirité » qui renforcera le droit du sang en Côte d’Ivoire. Dans ce contexte sera adopté un nouveau code électoral restreignant le droit d'élection à la magistrature suprême aux citoyens nés de mère et de père ivoirien, et ayant résidé en Côte d'Ivoire, sans discontinuer, pendant les cinq années précédent le scrutin.

Une disposition qui sera, par la suite, en partie inscrite dans la constitution, adoptée sous la présidence du général Robert Gueï, porté par les mutins à la tête du coup d’Etat de décembre 1999 ayant conduit Henri Konan Bédié à l’exil. Ce codicille institutionnel empêchera en effet Alassane Ouattara de se présenter à l’élection présidentielle de 2000 pour cause de « nationalité douteuse », puis aux législatives de novembre suivant.

Auparavant, en novembre 1999, un mois avant le coup d’Etat, la justice ivoirienne avait lancé un mandat d’arrêt contre Alassane Ouattara pour faux et usage de faux concernant ses deux cartes d’identité. Le même mois, la direction du RDR, à l’exception d’Alassane Ouattara, alors à l’étranger, sera arrêtée, condamnée à deux ans de prison, et placée sous les verrous, y compris la numéro deux du parti, Henriette Diabaté. Quand à Laurent Gbagbo, l’opposant qu’il était alors avait noué une alliance avec le fondateur du RDR Djéni Kobina, le Front républicain, contre Henri Konan Bédié. Répondant à nos questions lors de sa conférence de presse mardi dernier, Laurent Gbagbo attribuera même, indirectement, la responsabilité du coup d’Etat de 1999 à Alassane Ouattara. « Si vous aimez Bédié, vous devez voter pour celui qui l’a fait revenir d’exil plutôt que pour celui qui l’a fait partir en exil », avait-il dit à l’attention des très convoités électeurs de Bédié.

On efface tout et on recommence

A Présent, donc, Bédié et Ouattara ont décidé de faire du passé table rase, convoquant au passage l’image tutélaire et très socialiste du Président tanzanien Julius Nyerere. Car hors la dynamique du RHDP, point de salut pour eux. Le but est bien de transformer cette logique de coalition en une dynamique de front anti-Gbagbo. Le moyen d’y parvenir a été évoqué durant la précampagne électorale : le parti unifié d’opposition. Plusieurs fois promise, jamais réalisée, cette idée vient donc de refaire opportunément surface. Sans être clairement exposée, la répartition des rôles, pourtant, se profile. En cas de victoire dans les urnes d’Alassane Ouattara, ce dernier irait à la présidence, et Henri Konan Bédié, le « Président Nyerere » de l’opposition, pourrait aller à la tête du parti unifié.

La récupération du vote Bédié, priorité absolue pour Gbagbo

Cette stratégie de mobilisation de l’opposition saura-t-elle convaincre les électeurs de Bédié ? Réponse à la proclamation des résultats du second tour prévu le 28 novembre. Mais l’ampleur de l’écart entre les deux finalistes devrait logiquement conduire Laurent Gbagbo à se lancer dans une campagne de rassemblement, afin de capter au moins les 11/25ème, soit 44 % de l’électorat de Bédié dont il a besoin pour être réélu.

Une campagne plus offensive de la part des lieutenants de Gbagbo n’est pas à exclure. Car le Président sortant a tout intérêt à enfoncer un coin dans l’alliance du RHDP pour en casser la dynamique et récupérer la fraction du vote Bédié dont il a besoin pour vaincre.
En lançant sa campagne officielle le 15 octobre à Man, Laurent Gbagbo, sur RFI, avait lancé un message paix, de réconciliation, d’apaisement. Il était alors face à 13 adversaires (et en réalité face à deux d’entre eux). Le voilà à présent, non pas face à un rival comme prévu par la loi, mais de nouveau face aux deux mêmes. A se demander si le premier tour a jamais existé.

Et pourtant, en Côte d’Ivoire aussi, l’élection présidentielle est la rencontre, au second tour, d’un homme avec un peuple. Ainsi va la vie politique ivoirienne. Face à ce rendez-vous de l’histoire, les calculs électoraux semblent de peu de poids. Mais s’ils ne sont pas une condition suffisante pour triompher, ils constituent une condition nécessaire à la victoire. Laurent Gbagbo, Alassane Ouattara et même Henri Konan Bédié le savent bien : tous trois sont, une ultime fois, confrontés à la loi d’airain de l’arithmétique. Dure, dure, mais c’est la loi.

jeudi 21 octobre 2010

Elections : Les Éléphants au service de la démocratie

- À quelques jours du premier tour des élections présidentielles ivoiriennes, une association a mobilisé les joueurs de l’équipe nationale de Côte d’Ivoire afin de calmer les esprits, dans un contexte qui s’annonce difficile.

Le football peut aussi servir d’exemple. Voilà ce que Régis Lemonn, président de l’association Foot’Attitude, veut mettre en pratique en Côte d’Ivoire à l’approche des premières élections présidentielles depuis 2000. Financée par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et associée à la Fédération ivoirienne de football, l’association a crée une campagne médiatique autour des Éléphants – surnom de l’équipe nationale – dont la star Didier Drogba, pour sensibiliser les Ivoiriens sur l’importance du respect du processus démocratique dans un contexte tendu.
: Comment est née cette idée originale de demander aux joueurs de l’équipe nationale ivoirienne de s’impliquer dans le processus électoral ?

L’équipe ivoirienne actuelle s’est formée lors du conflit de 2002. À ce moment-là, des joueurs comme Didier Drogba ont pris la parole et ont demandé aux différents partis de déposer les armes. Ce qui a eu une réelle incidence sur les événements. Le football est roi en Côte d’Ivoire et cette équipe, qui appartient à tous les Ivoiriens, est la fierté du pays grâce à des joueurs comme Didier Drogba - premier Ivoirien à être désigné Ballon d’or africain - et Yaya Touré - premier Ivoirien à remporter la Ligue des champions avec le FC Barcelone (2009). Mais ce sont les valeurs de ce sport – respect de l’autre, respect des règles – qui sont mises en avant dans cette campagne qui a débuté lors de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) en janvier dans les rues d’Abidjan, à la télévision, à la radio et sur Internet.

Pourquoi cette équipe des Éléphants a un tel impact sur la population ?

  : Le groupe est composé de joueurs qui viennent du Nord, du Sud, de l’Est et de l’Ouest du pays. C’est un véritable exemple de cohabitation. Chacun peut se reconnaître à travers eux, à un moment où les gens se déchirent pour des querelles politiques. Les problèmes de friction qui peuvent exister pendant et après les élections sont largement dus au manque d’éducation de la population. À travers notre action, nous voulons que les gens s’inspirent des valeurs de "fair-play" du football et de cette équipe. Nous voulons à tout prix éviter que ces élections se déroulent dans un contexte apaisé et ainsi éviter le chaos.

Quelle importance a Didier Drogba dans cette campagne ?
: Didier Drogba a une personnalité hors du commun en Côte d'Ivoire mais il a aussi une conscience collective : il est le premier ambassadeur de la paix en Côte d’Ivoire. Lors de son dernier déplacement au pays, il a pris le temps de nous parler pour discuter de notre campagne qu’il soutient pleinement. Comme il a pu le démontrer auparavant, Didier Drogba s’implique réellement pour trouver des solutions aux problèmes des Ivoiriens.

Un parti a-t-il essayé de s’approprier l’image des Éléphants dans cette campagne ?

R. L : Non. L’équipe appartient aux Ivoiriens avant n’importe quel parti politique.

Distribution des cartes nationales d’identité et des cartes d’électeur : Voici les dates de fin de l'opération à Abidjan, à l'intérieur et à l'étranger

Le Premier Ministre, Monsieur Guillaume Kigbafori Soro, en accord avec les la Commission électorale indépendante et les structures techniques en charge du processus d’identification et de recensement électoral (CNSI et ONI), porte à la connaissance des populations ivoiriennes que l’opération couplée de distribution des cartes nationales d’identité et des cartes d’électeur, entamée le 6 octobre 2010, prendra fin sur l’ensemble du territoire national et à l’étranger aux dates ci-après :
Pour le district d’Abidjan : le Samedi 23 octobre 2010
• Pour l’intérieur du pays : le Mercredi 27 octobre 2010
• Pour l’étranger : le Vendredi 29 octobre 2010

En conséquence, le Premier ministre invite tous les citoyens ivoiriens concernés par cette opération et n’ayant pas encore retiré leurs cartes, aussi bien en Côte d’Ivoire qu’à l’étranger, à se rendre sans tarder dans leurs centres d’enrôlement respectifs, munis de leurs récépissés, pour procéder au retrait.

Le Premier Ministre exhorte les candidats à l’élection présidentielle et leurs états major, les acteurs politiques, les organisations de la société civile ainsi que les autorités traditionnelles et religieuses à s’impliquer activement dans la sensibilisation et la mobilisation des populations pour le succès de cette opération dans les délais fixés.

lundi 18 octobre 2010

ELECTION EN CÔTE D'IVOIRE

ABIDJAN - Les quatre principaux candidats de l`opposition au président ivoirien Laurent Gbagbo ont signé lundi un "programme commun de gouvernement" qu`ils s`engagent à mettre en oeuvre si l`un d`eux remporte la présidentielle du 31 octobre, a-t-on appris auprès de leur coalition.
Les deux ténors, l`ancien président Henri Konan Bédié, chef du Parti
démocratique de Côte d`Ivoire (PDCI, ex-parti unique) et l`ex-Premier ministre
Alassane Ouattara (Rassemblement des républicains, RDR) ont paraphé ce
document avec Albert Mabri Toikeusse (Union pour la démocratie et la paix en
Côte d`Ivoire, UDPCI) et Anaky Kobenan (Mouvement des forces d`avenir, MFA).
Alliés au sein du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la
paix (RHDP), ils se sont retrouvés à Yamoussoukro (centre), capitale politique
fondée par le "père de la Nation" Félix Houphouët-Boigny (1905-1993), dont
c`était le jour anniversaire de la naissance (selon la biographie officielle).

Le programme, qui vise une "société de paix et de liberté", promeut "une
économie libérale" et "une politique sociale hardie pour revaloriser l`école,
la santé et l`emploi", a indiqué à l`AFP Alphonse Djédjé Mady, responsable du
RHDP.
Réfutant le terme de "concurrents", il a réaffirmé que "les autres
(candidats de la coalition) soutiendraient celui du RHDP qui sera le mieux
placé" et qualifié au second tour.
Interrogé sur l`idée d`un "parti unifié" des "houphouétistes", évoquée en
mai dernier, M. Mady a assuré que cette "perspective demeure". "On verra ça
après" l`élection, a-t-il toutefois précisé.
Après dix ans de crise, la Côte d`Ivoire est en campagne électorale depuis
vendredi. La tenue de la présidentielle, repoussée depuis 2005, reste
suspendue à d`importants préparatifs, notamment la distribution des cartes
d`identité et d`électeur.

DANSE DES CHASSEURS de TINDARA