Les derniers événements sur la scènes politique en Côte d'ivoire à première vue semble être une concession du président Allasane OUATTARA à l'égard de l'opposition particulièrement le FPI. Mais une analyse de la situation englobant une plus large circonspection des événements donne à comprendre que d'une part la libération des prisonniers n'est ni un geste de volonté d'apaisement des tensions socio-politique sur l'échiquier politique dans le pays. ni une volonté réelle de réconciliation, d'autre part que le pouvoir est à bout de souffle et cherche une issue heureuse.
En réalité le geste du chef de l'état doit être perçu comme la réaction d'un naufragé qui se débarrasse des objets encombrants qui peuvent le coulé.
Avec la rupture du pacte RHDP qui a vu le départ du PDCI le pouvoir du RDR qui en réalité ne repose que sur un calcul arithmétique et non sur une réalité sociologique s'est beaucoup affaibli. Lâché par l'occident et surtout la France qui ne veut pas d'un troisième mandat le pouvoir de bord de la lagune ebrié se sent de plus en plus isolé.
Face donc à cette nouvelle donne et avec le rapprochement de l'opposition et du PDCI, OUATTARA , en libérant les prisonniers politiques et en annonçant la réforme de la CIE cherche à gagner du temps en éliminant les facteurs qui aurait servi d'arguments à l'opposition pour déclencher des manifestations.
Par ainsi ce geste le pouvoir se donne une bouée d'oxygène pour mieux respirer et non l'opposition comme pouvais le laisser croire les commentaires dansle milieu politique ivoirien.
L'INFORMATION A PORTÉE DE MAIN MIEUX INFORMES. UNE MEILLEURE COMPREHENSION.; POUR UNE BONNE ANALYSE.
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vendredi 24 août 2018
LIBÉRATION DES PRISONNIERS POLITIQUES : BOUÉE DE SAUVETAGE POUR ALLASANE OUATTARA LUI MÊME
mardi 1 avril 2014
Côte d’Ivoire : Koulibaly accuse Ouattara de détourner l’argent du cacao
Côte d’Ivoire : Koulibaly accuse Ouattara de détourner l’argent du cacao
Mamadou Koulibaly, ancien numéro deux du régime de Laurent Gbagbo, a accusé, dimanche 30 mars, le gouvernement d’Alassane Ouattara d’avoir mis en place un nouveau mécanisme des prix du cacao qui pénalise financièrement les producteurs ivoiriens.
Côte d’Ivoire : Koulibaly accuse Ouattara de détourner l’argent du cacaoMamadou Koulibaly, président de LIDER, dénonce le nouveau prix du kilo de fèves de cacao.
« Le cours du cacao à la bourse de Londres, pour les contrats de mai 2014, est fixé au 26 mars 2014 à 1 875 livres sterling par tonne métrique. Une tonne métrique dans le jargon est égale à 1 000 kilogrammes », explique Mamadou Koulibaly dans un communiqué publié sur le site internet de Liberté et Démocratie pour la République (LIDER), le parti qu’il préside.
Symbole des années fastes, la filière ivoirienne du cacao demeure le moteur du développement économique du pays. Quatre pays africains produisent 70% de la récolte mondiale : le Nigeria, le Cameroun, le Ghana et la Côte d'Ivoire, bien sûr, qui est le premier producteur mondial depuis trente ans. La Côte d'Ivoire (35 % du cacao mondial) n'a cessé de voir augmenter le niveau de ses récoltes.
« Au cours actuel, 1 875 livres sterling font environ 1 478 628,75 F CFA (1 livre sterling vaut environ 788,60 F CFA, NDLR), poursuit l’ex chef du parlement ivoirien. Ce qui fait que le prix du kilo de fèves de cacao à la bourse de Londres serait de 1 478, 62 F CFA. »
Le kilo de fèves de cacao à 750 F CFA au lieu de 908 F CFA
« L’an dernier, selon les dires du gouvernement (…), le prix fixé pour la campagne intermédiaire était de 700 F CFA et le chef de l’Etat (Alassane Ouattara, NDLR) a tenu, a tenu à ce que pour la campagne intermédiaire qui s’ouvre le 1er avril 2014, le prix soit fixé à 750 F CFA », précise Mamadou Koulibaly.
Or, observe M. Koulibaly, « si 60% de ce prix sont pour le producteur, alors ce sont 908 F CFA (au lieu) de 750 F CFA, qui devraient être généreusement accordés au producteur. » En réalité, le gouvernement ne paie au paysan « qu’environ 51% du prix international de sa production » alors qu’il « gagne lui-même dans l’affaire 483 F CFA par kilogramme », déduit l’homme politique et universitaire ivoirien.
Après, on dira que le crime ne paie pas? Par décret, le gouvernement ivoirien détourne l'argent des paysans du cacao
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Cette disposition étonne Mamadou Koulibaly qui ironise : « Belle façon de rendre service aux paysans, quand on voit à quoi cet argent usurpé sert par la suite : convoitises, conflits, haines ».
« Le cacao, qui aurait dû être une bénédiction pour notre pays, devient une malédiction. Notre État vole le paysan. Ce n’est pas moral et les conséquences sont là. Les paysans, sur lesquels repose le succès du pays, comme dit la propagande, en sont aussi les plus pauvres, comme le montre la réalité », s’insurge l’ancien député de Koumassi, quartier au sud d’Abidjan.
« Il faut savoir que ce qui est décrit n’est pas la fixation du prix du cacao, qui dérive normalement de l’offre mondiale et de la demande internationale en la matière, poursuit le président de LIDER. Ce dont on parle ici, en pourcentages, ce sont les clés de répartition par l’Etat de la rente ou du prix international du cacao entre lui-même État (22%), les producteurs (60 %) et les exportateurs (18%) ».
La Côte d’Ivoire, un « Etat criminalisé »
Selon M. Koulibaly, si on peut comprendre les parts des deux derniers qui produisent pour les uns et exportent pour les autres, il n’est pas facile de comprendre pourquoi c’est l’Etat qui partage la rente et pourquoi il s’offre à lui-même 22% du prix extérieur.
« S’agit-il de l’équivalent de la TVA ? Dans ce cas pourquoi, ne prend-il pas 18% au plus ? S’agit t-il d’un impôt sur le bénéfice industriel et commercial des cacaoculteurs ? Dans ce cas, pourquoi le prélever alors sur le prix du marché et non sur le bénéfice du paysan ? S’agit-il d’un impôt foncier, d’une rente foncière que le propriétaire des terres prélève sur ses métayers ou sur ses serfs ? », fait mine de s’interroger l’économiste.
Dans un ton toujours offensif, Mamadou Koulibaly souligne que « le paysan ivoirien est parmi les plus pauvres du monde rural et il est spolié depuis toujours du fruit de son travail. Il est amoral, inefficace et injuste de ne lui verser que la moitié du prix international de son produit ». « Après, on ira chercher le crime économique partout sauf au sein de l’Etat de Côte d’Ivoire officiellement criminalisé. », complète-t-il. « Après, on dira que le crime ne paie pas », lance en écho l’ancien allié de Laurent Gbagbo sur son compte Twitter -
samedi 22 février 2014
COLONIES FRANCAISES OU LA MALEDICTION GAULOISE
lundi 20 juin 2011
Côte d’Ivoire, Lybie : Sarkozy et la déraison des bombardements
Nous vivons un temps bizarre, un temps féroce, un temps en concubinage avec la cruauté la plus sauvage; un temps qui tue, qui assassine, qui massacre au nom de la raison démocratique, au nom de la raison humaniste. Raison démocratique ethnocentrée, égocentrique, auto-décrétée humaniste ; raison débordante de mépris, délirante d’arrogance, exaltée, érigée en absolu du vrai et du bien ; raison fanatique, fanatisée et donc fatalement meurtrière ; raison qui nomme sans ambages tout pouvoir en dehors de la domination de Paris, de Washington et de Bruxelles, pouvoir despotique, pouvoir dictatorial, cancer radical à extirper.
Et malheur au pouvoir ainsi désigné: l’odeur de la mort mise en scène, théâtralisée, organisée, n’est pas loin. Le rituel ? La désinformation d’abord : le dit pouvoir est satanisé, injurié, sali, abaissé, rabaissé, bestialisé, maudit, désigné comme la figure absolue du Mal, la figure menaçante, la figure de ce qui nous menace, la figure qui menace « nos valeurs ». Accusé ; il est accusé de tous les maux du monde ; il est criminalisé, criminalisé à partir des faits traficotés ou tout simplement inventés, fabriqués ; il est criminalisé et condamné sans pourvoi ni appel, condamné à coups de fatwa démocratiques diffusées sur tous les écrans du monde, condamné à la peine capitale, condamné aux flammes de l’enfer.
Ensuite le rite sanglant. Un pied déjà dans le crime, on forge, on manufacture, on construit de toutes pièces le prétexte ; le crime dans le ventre, on allègue, on divulgue, on annonce la plaisanterie désormais coutumière : « Il faut protéger les populations civiles.» L’énonciation officielle de ces mots annonce le moment de la mise à mort, symbolique ou physique: le nommé dictateur peut désormais être traqué, frappé, pilonné, pilé, écrasé, broyé par les bombes de l’apocalypse. Nettoyé. Nettoyés, lui et les siens ; nettoyés, lui et ses partisans ; détruits, détruits, lui et son pays. Et cela sans aucun égard au droit normal, au droit international, aux lois qui fondent l’ordre humain. Et il n’y aura pas crime : puisque la qualification de dictateur met de facto, sans aucun palabre possible, hors humanité ; puisque l’abattage d’une proie sauvage, l’écrasement du Mal ne relève pas du crime ; puisqu’il est autorisé d’être cruel par amour de la démocratie. Voilà la raison, la rationalité, la terrible rationalité triomphante validée chaque jour par la vulgate médiatique et le discours politique dominants.
Une rationalité froide, glacée, porteuse de toutes les liquidations possibles; une rationalité qui affirme que la sauvagerie n’existe pas dès lors qu’elle est articulée au désir de faire le Bien démocratique ; une rationalité qui, tout en proclamant qu’un homme est un homme et un mort, un mort, justifie paradoxalement, légitime d’avance le meurtre, la mise à mort de l’homme par l’homme ; une rationalité qui légalise, toute scrupule écartée, la pratique du sang versé, le crime. Et le crime a été commis en Côte d’Ivoire ; et le crime est en train d’être commis en Lybie ; et le crime sera commis demain ailleurs.
Le crime, c’est-à-dire, non pas cette épopée magnanime de preux chevaliers en mission de démocratie crayonnée chaque jour sur l’écran de nos téléviseurs et dans les colonnes de nos journaux; non pas ce rite démocratique annoncé dans notre cyberespace comme un jeu innocent, anodin, non sanglant ; mais le crime dans sa vraie réalité, la réalité du sang versé, la réalité de la chair humaine estropiée, mutilée ; la réalité des corps agressés, détruits ; la réalité de la guerre, de la guerre avec ses atrocités, de la guerre avec ses milliers de vies, de femmes, d’enfants, d’hommes, de vieillards suppliciés, martyrisés, effacés ; effacés de la surface de la terre. Le crime : Abidjan bombardée, Adjamé bombardé, Cocody bombardé, Le Plateau bombardé, Yopougon bombardé, Port-Bouët bombardé, Dabou bombardé, Attoban bombardée… Des centaines, des milliers d’Ivoiriens massacrés. Massacrés froidement. Bombardés. Bombardés comme ceux de Guernica. Bombardés à mort comme les 1684 morts de Guernica. Carbonisés. Combien de Guernica à Abidjan ? Combien ? Combien de morts dévorés par le feu de l’armée de France ? Combien de drames personnels derrière chaque mort ? Et les enfants devenus orphelins ? Et les femmes devenues veuves ?Et les parents qui ont perdu leurs fils ? Et la mère ? Et la sœur ? Et le frère ?
Même barbarie en Libye. Tripoli, Brega, des civils libyens pulvérisés aussi. Monseigneur Giovanni Innocenzo Martinelli, vicaire apostolique de Tripoli : « Les bombes sont en train de devenir notre calvaire. Pour détruire Kadhafi, l’Otan tue des dizaines d’innocents… Je ne veux certes pas interférer avec l’action politique de quiconque mais il est de mon devoir d’affirmer que les bombardements sont immoraux. Je voudrais souligner que bombarder ne constitue pas un acte dicté par la conscience civile et morale de l’Occident ou plus généralement de l’humanité. Bombarder constitue un acte immoral…. S’il existe des violations des droits de l’homme quelque part, je ne peux pas utiliser la même méthode pour les faire cesser.»
Paradoxe, étrange paradoxe en effet : on se dit « protecteurs unifiés » et on se ligue, on se comporte en destructeurs associés, en destructeurs tous azimuts. On se dit champions de la protection des populations civiles et on bombarde, on écrase : on bombarde Abidjan, on bombarde Tripoli ; on bombarde comme Mussolini bombardant l’Ethiopie en l’an 35. Oui, bien avant Guernica, la Loi de la de la pureté du sang, la Loi de la purification du sang, le fascisme, bombarde l’Ethiopie. 350 tonnes de bombes chimiques balancées sur la terre d’Abyssinie. Dessié, quartier général du Négus Hailé Sélassié, est brulé. Maisons, foyers, familles carbonisés. Souffrances indescriptibles, peaux en lambeaux. Dans le sillage des bombes jetées sur l’Ethiopie, Mussolini, hurlant et gesticulant, peut du haut du balcon de Palazzio Venezzia, proclamer, devant la foule, la renaissance de l’empire romain : « L’Italie possède enfin son empire fasciste car il porte l’empreinte ineffaçable de la volonté et de la puissance du Littorio romain. »Et le général Nemours, délégué de Haïti à l’Assemblée de la Société des Nations, à Genève, d’avertir : « Il n’y a pas deux vérités, l’une pour l’Afrique, l’autre pour l’Europe… Si nous laissons se commettre l’injustice une nouvelle fois et étouffer la voix de la victime, craignons un jour d’être l’Ethiopie de quelqu’un. »
On se dit donc en mission humanitaire, en devoir démocratique et on bombarde sans état d’âme. L’enfer. Dans le ciel d’Abidjan, dans le ciel de Tripoli, l’enfer. Vague après vague, des avions au hurlement annonçant l’enfer ; des avions, le sifflement, le bec, le vacarme admonestant l’enfer ; des avions, germination de cauchemars ; des avions, la gueule ouverte, monstres inspirant la frayeur. Et dans les avions des pilotes sans visages, des pilotes professionnels, des pilotes efficaces, des pilotes détachés, employés modèles en « opérations », en « missions spéciales », le regard rivé sur l’écran, rivé sur le viseur. Dans le ciel des bombes, une pluie de bombes. Ordre de Paris ; ordre de Washington ; ordre de Londres ; ordre de Rome. Le ciel rouge de flammes. On bombarde. « Bombardements stratégiques ». « Frappes ciblées ». Détonations, explosions, buchers et flammes ; le gouffre du ciel assenant l’enfer à la terre.
Et en bas ? Tout en bas les vies tombent. Et qui tombe en bas? Qui ? N’importe qui, civil ou militaire ; civils et militaires. En bas, des morts. Lambeaux de bras, lambeaux de viscères, bouts de jambes. Le sang éparpillé, le sang trainé par terre ; en bas, le sang à ramasser. En bas, la douleur des survivants ; la douleur des vies disloquées, éclopées de douleur; la douleur des vies qui ne seront plus comme avant ; des vies qui porteront à jamais dans le ventre, dans la tête, dans les poumons, dans la mémoire, les blessures sans remède de l’horreur vécue. Car l’esprit qui a subi la violence du bombardement, des bombardements, même épargné de blessures visibles, ne sera plus jamais le même ; le bombardement est une blessure inguérissable ; le bombardement est un acte irrévocablement gravé dans les têtes des survivants ; le bombardement est un acte qui se prolonge dans le temps ; le bombardé est un bombardé à vie. Avec ou sans cadavres, le bombardement est un meurtre.
Et en haut ? Oui, en haut, à l’Elysée, par exemple? On ne parle pas de la violence infligée ; on parle de succès, de missions réussies ! On roule les mécaniques. Sarkozy : « Nous sommes déterminés. » Et les morts? Les morts d’Abidjan ; les morts de Tripoli ? Sans noms et sans visages. Invisibles, inexistants. Aucune toile de Picasso pour immortaliser leur calvaire. Mais les morts, quand même les morts; oui, les morts… Dégât collatéral. Dégradation banale. Et d’ailleurs, ces morts-là, ne sont pas de notre monde. Ainsi-soit-il : il est des morts de première et de dernière catégorie. Il est des morts qu’on compte, un par un ; des morts pour lesquels on demande à juste titre justice ; des morts françaises, des morts européennes, des morts américaines ; et puis, il y a les autres : les morts qui ne comptent pas. Et puis voyons, le bombardement démocratique est une valeur d’émancipation, une valeur qui libère ; le sang démocratique est un sang bénéfique. Mais le climat de mort ? Oui, ce climat d’anéantissement ? Et les souffrances indicibles des victimes ? Fait insignifiant. Fait insignifiant du destin au regard de Paris, de Washington, de Bruxelles, de Rome, de Londres! Fait insignifiant, nécessité démocratique, exigence démocratique ! On compte un par un les éventuels morts français d’Abidjan ou de Benghazi. Mais les autres morts… Les Ivoiriens et les Libyens morts en pagaille?
La destructivité humaine avance donc tranquillement avec son cynisme terrifiant et sa rationalité toute autant effroyable; elle est là devant nous, dressée, en route, en marche, le sillon sanglant ; persuadée qu’elle est principe et fin de l’histoire. Alors chaque matin qui passe, chaque soir qui tombe, le brasier fumant, elle s’élève en puissance, organisée en bandes, alignée en coalitions haletant de faire la guerre, vibrant à l’idée de tester leurs nouveaux joujoux meurtriers. Et voilà, les pays-dits-démocratiques transfigurés en pays-tueurs pratiquant la tuerie, pratiquant la destruction, pratiquant le bombardement, d’un pays à l’autre, comme un amusement technologique, comme une simple routine sérialisée, comme un boulot ordinaire, structuré, un boulot taylorisé. Inhumanité méthodique, organisée ; saignée froidement perpétrée.
Tapis de bombes d’abord : frappes froides, frappes stratégiques, frappes ciblées, assenées de haute altitude, avec distance et détachement. Frappes destinées à semer la terreur maximale, à répandre l’épouvante, à faire trembler ; coups administrés pour faire céder. On massacre. On massacre non pas, la machette à la main ; non pas, dans un corps-à-corps intime et sanglant comme les répugnants génocidaires rwandais ou les horribles coupeurs de bras libériens et sierra-léonais ; non : on massacre proprement, avec civilité, avec élévation, avec rafales et mirages ; on massacre loin de tout hurlement, loin du calvaire des peaux déchiquetées. Massacres à distance ; massacres propres de toute éclaboussure ; opérations chirurgicales ; rite de purification démocratique ; actes de bienveillance démocratique !
Ensuite ? Sortie des Tigres, Gazelles, Apaches et autres hélicoptères lâchés et équipés des biens nommés missiles asphyxiants Predator et Raper. Il faut étouffer, étrangler maintenant. Pilonnages. Pilonnages millimétrés. Le temps de l’étranglement avant le passage à l’acte ultime : la pénétration au sol, l’occupation, le déploiement sur le champ de batailles des troupes d’élites accompagnées de hordes locales baptisées forces républicaines ou forces révolutionnaires selon le cas ; forces de bas statut chargées d’achever la basse besogne et ayant toute latitude pour massacrer, piller, violer. Car il ne s’agit pas seulement de réduire, d’écraser, mais également de profaner jusqu’à l’intimité du pays sélectionné ; il s’agit d’humilier, d’inscrire, d’enraciner la peur, le tremblement, la domination dans la chair de la société agressée. Le message global est clair : tout pays sans défense dissuasive, est désormais disponibilité ; disponibilité destinée à l’usage des maîtres de ce monde ; disponibilité utilisable à volonté; chose ajustable aux désirs des puissants du jour ; terre qu’on peut prendre de force, déshonorer, violer en toute impunité. Triomphe de la saloperie humaine.
Oui, c’est ainsi, hélas : le pire est encore, toujours possible ; et, une fois de plus, c’est au cœur du monde dit « avancé», du monde dit « civilisé », du monde dit « développé » qu’est en train d’émerger, de nouveau, encore une fois, la barbarie dans sa forme la plus brutale, la plus totale, la plus totalitaire, la plus déchainée : la barbarie impériale. Guerres de prédation! Guerres de possession ! Guerres de domination. De nouveau ; encore une fois !
Et nos conquérants, les crocs encore gorgés de sang, les mains tripotant déjà les sols et sous-sols conquis, le regard dressé vers les nouvelles terres à avaler, de protester à l’accusation de barbarie, de menées coloniales, et nos sacrificateurs en chef, de protester, la suffisance sadique et la pourriture du mensonge dans la bouche: « Guerres coloniales ? Mais voyons ! Que dites-vous ? Le cacao, le café, le coton, le pétrole de la Côte d’Ivoire ? Les réserves pétrolières de la Libye ? Les 60 milliards de barils de pétrole enfouis dans le sol libyen ? Les 150 milliards de dollars que comptent les fonds libyens ? Et quoi encore ? Mais vous rigolez ? Soyons sérieux ! Nous sommes des gens honnêtes, des idéalistes, en mission humanitaire, en mission démocratique ! Notre ressort est la démocratie ; rien que la démocratie. Franchement, à part des esprits guidés par la mauvaise foi, qui peut douter de notre généreux penchant humaniste ? Notre action est guidée par un seul et unique objectif : créer partout un homme nouveau, global, démocratisé. De gré ou de force. Les hommes sont là pour la démocratie ; et la démocratie, notre bonne démocratie, n’est pas un choix mais un ordre. Et tout réfractaire à cet ordre, tout déviant, tout apostat, sera éliminé, détruit, écrasé, gommé comme on efface une impureté.
Nous sommes la démocratie. Toute démocratie doit passer par notre tamis. Que voulez-vous : il y a des peuples nés démocrates, détenteurs du monopole de la démocratie et puis d’autres destinés à être démocratisés. Démocratie d’abord ! Démocratie avant tout ! Nettoyage ! Purification ! Une seule démocratie ! Quoi ? Mais non ! Non et non : il ne s’agit pas de guerres coloniales mais de guerres justes ! De guerres justes menées dans la lumière de la démocratie, de la démocratie qui libère ! Voilà : il s’agit de débarrasser les peuples de leurs persécuteurs ! Et nous ne prendrons repos que lorsque la tâche sera définitivement accomplie avec les moyens de notre puissance ! La France a une obligation morale… Les Etats-Unis ont une obligation morale… L’Otan a une obligation morale… En avant pour l’odyssée démocratique!»
Obligation morale ? Balivernes. Insanités. Obligation morale : signe des temps ; même argument invoqué pour justifier les guerres coloniales du siècle XIX. C’est ainsi : aucune guerre de domination ne dit jamais son nom ; c’est ainsi : chaque guerre de domination se dit toujours guerre juste, guerre juste en riposte contre une barbarie supposée initiale ; c’est ainsi : toute guerre de domination est une guerre de mensonge. Mensonge, mensonges, mystifications destinés à déguiser, à maquiller la prédation boulimique, la prédation sans frontières, en démarche éthique de diffusion désintéressée du Bien, du Bien démocratique; mensonges colportés, relayés, inculqués aujourd’hui, imprimés à l’encre invisible dans la conscience collective par les médias dominants.
Les médias dominants. Les fameux médias dominants. Selon une croyance répandue, cesmainstream médias ne seraient qu’un miroir réfléchissant objectivement l’état de notre monde, et œuvrant, non sans un certain courage, à lier et relier – avec honnêteté et professionnalisme - les habitants de notre planète. Naïveté analytique. Mystification. En réalité, tout écrit, toute parole, toute image, tout discours, tout silence médiatiques participe à une relation de pouvoir. C’est ainsi les uns parlent, une minorité parle, les propriétaires des medias et leurs salariés parlent, et les autres écoutent ; le reste du monde doit écouter ; l’Afrique doit écouter. Parole unique, parole monocolore, parole et images unilatérales. Les Africains condamnés à être montrés au monde non pas à travers leur propre regard mais bien à travers les yeux des autres ; les yeux de ces médias-là, les médias dominants. Et on sait que dès qu’il s’agit de l’Afrique, il est, hélas, dans le reflexe de la plupart de ces médias, de propager, de reproduire des stéréotypes, des habitudes de pensée héritées de l’époque coloniale ; on sait qu’il est dans leur coutume d’accompagner, de conforter, de ratifier, de mettre en scène le discours dominant sur l’Afrique ; un discours présentant la domination de l’Afrique comme une œuvre de bienfaisance, œuvre humanitaire ; un discours exhibant l’Afrique comme un continent heureux et joyeux quand il est commandé.
Alors, la barbarie humaine peut monter chaque jour - à Abidjan, à Tripoli - d’un cran, d’un raid encore plus meurtrier que celui de la veille ; elle peut monter en rage, en folie furieuse ; ces médias dominants ne diront rien de cette révulsante cruauté. Aucun mot, aucune ligne de protestation. Mieux encore: c’est souvent, comme grisés par l’ivresse des bombardements que - le chant chauvin et glorieux, flûtes, tambours et cymbales exaltés- que certains médias commentent « ces feux de joie humanitaires destinées à hâter l’avènement partout sur la planète de la transcendance démocratique», « ces opérations d’extension du temps et des lieux démocratiques». Baves abondantes et jouissance devant Abidjan bombardée ; extase et allégresse devant Tripoli secouée par le plomb déversé. Jouissance comme si les massacrés d’Abidjan, comme si les suppliciés de Tripoli n’étaient pas nos frères en humanité mais des simples bestiaux écrasés. Jouissance devant ces nouvelles guerres d’expansion impériale ; guerres célébrées, présentées à longueur de colonnes et de papier couchés comme le juste jugement de la démocratie sur terre.
Et chaque jour, le même mensonge ; le même mensonge sans portes ni fenêtres, tambouriné, martelé; le même mensonge imposé en prime-time comme un logo publicitaire sonore; le même mensonge inculqué comme un postulat allant de soi ; le même ramassis de mensonges faussant sans aucune retenue, sans aucune limite, la réalité des choses: « Réjouissons-nous ! Ce n’est pas tous les jours qu’on voit des dictateurs débusqués, acculés, pourchassés et traités avec une férocité proportionnelle à leur barbarie. Réjouissons-nous : la démocratie – la vraie démocratie évidement, la démocratie civilisée, américaine, européenne- est tout ; elle doit donc être partout. Démocratie totale ! Réjouissons-nous : il est dans le devoir des puissances démocratiques de modifier l’ordre du monde dans un sens plus démocratique. Réjouissons-nous : renverser les dictateurs est un devoir humanitaire.»
Vociférations cyniques. Délire du sang. Propagande ultra-chauvine. Et le fracas des bombes ? Et la férocité des bombes ? Et les déflagrations, les champs de ruines ? Et l’épouvante ? Réponse convenue : « Ah ! Les bombardements ? N’exagérons rien ! Cette histoire de bombardements n’est pas si grave que cela. Il n’y a rien de grave. Et sachez-le, si vous ne le saviez pas : les bombes démocratiques ne tuent pas. Elles sont d’une grande intelligence et d’une innocence flagrante ; et lorsqu’elles tombent, lorsqu’elles éclatent, elles éclatent comme une affection, comme une effusion d’affection, d’affection démocratique et humanitaire. Et puis, de toutes les façons, comme disait l’autre, « Quand nous aurons gagné qui nous demandera des comptes sur nos méthodes ? ». Mais en attendant, n’exagérons rien ; et, surtout, ne perdons pas de vue l’essentiel : la démocratisation du monde. La cause est juste et le crime au service de la démocratie, ne saurait constituer en aucune façon, un crime. Et Juppé, l’a d’ailleurs si bien fait remarquer: neutraliser, physiquement ou symboliquement, un dictateur c’est en terroriser dix autres. Alors ? Serrer un dictateur, faire trembler les dictateurs ? Une question de prestige national. Alors ? Tout est parfait. »
Voilà : on bombarde et on se vante d’avoir bombardé ! On va jusqu’à vanter la brutalité et la hargne des bombardements ! Le général Bouchard, commandant des opérations de l’OTAN en Libye, dans Le Figaro, daté du 17 juin : « Les hélicoptères britanniques et surtout français font un travail superbe. Non seulement à l’attaque mais aussi dans les têtes. Les hélicoptères opèrent la nuit, subrepticement, et la seule chose que voit l’adversaire, c’est le missile qui lui tombe dessus sans prévenir. L’effet est unique, la peur casse ce qui reste de la volonté de combattre chez les partisans de Kadhafi. C’est tellement efficace qu’on utilise aujourd’hui l’image des hélicoptères dans les tracts de propagande largués au-dessus de la Libye. Regardez ce qui vous pend au nez… »
Sadisme, lâcheté morale et mobilisation de tous les arguments possibles et imaginables pour justifier l’injustifiable, pour justifier la destruction d’autres hommes, d’autres pays. Tout ! Tout justifié ! Il s’agirait de combattre là-bas (comme autrefois en Algérie et au Vietnam, notamment) la barbarie. Et le recours systématique aux bombardements ? Un acte de virilité démocratique; un acte d’une redoutable efficacité. Voyez la Côte d’Ivoire ! Ouattara est au pouvoir, n’est-ce pas ? Grâce à quoi ? Grâce à nos bombes, grâce à nos bombardements. Sortez les bombes et vous êtes tout-puissants ! Les bombardements, c’est la toute-puissance de la bienveillance démocratique ! Et la brutalisation, et la mutilation des corps ? Un simple jeu virtuel ; les bombardiers, des simples avions furtifs, des bijoux technologiques ; les bombes, des engins flamboyants, spectaculaires, lumineux ! Admirez ! Admirez, Messieurs et dames, la prouesse technologique ! Et puis, vous savez, il y a des gens qui ne comprennent pas, qui ne comprennent que cela. Il y a des Présidents qui ne veulent pas partir quand on leur demande de quitter le pouvoir gentiment ; des Présidents irrespectueux. Osez remettre en cause notre autorité et vous serez bombarder. Notre Loi doit être respectée ! Nous sommes dans notre droit. Et puis c’est ainsi, quand la guerre est commencée, il faut bien la mener, à tout prix, à terme, à bonne fin. « Il faut finir le job », dit Sarkozy à Deauville.
Discours sourd à toute humanité ; discours mutilé d’humanité ; discours accoucheur de tous les cauchemars tordus ; discours de la domination enfoui, hier, sous le vocable de mission civilisatrice et, aujourd’hui, dissimulé sous celui du messianisme démocratique. Hypocrisie civilisatrice, hypocrisie démocratique ; fourberie toute aussi fascisante ; fourberie plus terrifiante car disposant de moyens de contrôle, de manipulation, de propagande plus subtils, plus efficaces. Permis de bombarder donc, permis de tuer, permis de nouveau de soumettre, d’asservir, à feu et à sang. Répétition de l’histoire ; bégaiement de l’histoire. Voilà où nous en sommes en cette onzième année du siècle XXI!
Un jour viendra sans doute, et on réalisera la sauvagerie de ce temps, ce temps glorifiant l’abjection humaine comme une entreprise humanitaire; on se rendra compte de l’ampleur des crimes commis au nom de la démocratie, crimes commis en Côte d’Ivoire, crimes commis en Lybie, crimes commis demain ailleurs. On réalisera l’effroyable horreur de cette nouvelle barbarie et l’envergure du mensonge ; on réalisera qu’on nous a bernés, mystifiés et que tout compte fait le mystère n’était pas si insondable que ça, qu’il ne s’agissait ni en Côte d’Ivoire ni en Lybie, ni demain ailleurs de restauration d’une quelconque démocratie mais de guerre de bourse et de cabinet, de guerre économique, de cannibalisme économique, de concessions pétrolières et minières, de plantations de cacao et de café, de spéculations marchandes, de banques, de zones et de fonds monétaires… L’argent. Voilà le fond de l’affaire. La loi de la reproduction de l’argent.
Et cette loi-là, tel un monstre à la gueule insatiable, est d’une férocité, d’une voracité enragée, déshumanisée, deshumanisante ; elle est d’une gloutonnerie frénétique, jamais rassasiée, toujours requérante, toujours exigeant, avec becs et bombes s’il le faut, de nouvelles têtes, de nouvelles mains, de nouveaux sacrifices humains, de nouveaux pays à déchiqueter, à dévorer: encore du pétrole, encore des galeries d’or, encore des mines de diamants, encore du cuivre, de l’uranium, encore et encore du cacao, des terres, des forets…
Le smoking démocratique impeccable, les élégances magnanimes, habillée du visage de la liberté qu’elle emprisonne ; cette loi-là lie ensemble la rapacité sans scrupules, la négation de la pluralité de la planète et la force libérée de toute légalité, dans un sinistre mensonge nommé selon les temps, mission civilisatrice ou odyssée démocratique. Odyssée démocratique, cette nouvelle illusion totalitaire, cette chimère fanatique, qui salue, d’une main, les hommes, tous les hommes comme des frères et qui tue, avec l’autre main, dans un même élan universalisant, qui tue de mille façons, qui massacre de mille bombardements les Ivoiriens, les Libyens et demain d’autres hommes ailleurs. Sans aucun état d’âme.
C’est ainsi chaque temps génère son fascisme. Et l’odyssée démocratique a tout d’un fascisme, du fascisme: c’est-à-dire cette culture de la destruction, cette volonté de fonder le monde sur le socle d’une idée absolutisée qui se veut histoire finie, histoire terminée ; c’est-à-dire ce culte du mensonge, du mensonge institutionnalisé consacrant la corruption des mots, consacrant la perversion du sens des mots ; c’est-à-dire cette vision du monde hiérarchisant les hommes, divisant les hommes en deux catégories : les élus, les éclairés, les détenteurs exclusifs de l’être homme et les autres ; les autres, ce troupeau des autres ; ces autres condamnés au servage, désignés pour l’esclavage.
L’odyssée démocratique actuelle est un nouveau fascisme ; un nouveau fascisme qui affirme sans ambages, qu’il y aurait des démocraties pures, intrinsèquement supérieures et ayant une vocation naturelle, presque biologique, à diriger le monde, à généraliser partout la démocratie du semblable; elle est ce fascisme qui manipule et reconstruit la figure du dictateur au gré de ses intérêts, selon un discours à géométrie variable. Et voilà un jour Kadhafi accueilli – le tapis rouge déroulé - comme un respectable chef d’Etat à Paris et, voilà le même Kadhafi, quelques mois plus tard, accusé de tous les maux du monde. Accusé de bombardement de son propre peuple. Fait jamais prouvé, fait démenti par de nombreux témoins, dont Yves Bonnet, ancien directeur de la DST, le contre-espionnage français et actuel Président du CIRET, Centre international de recherches et d’études sur le terrorisme : « Nous avons un certain nombre d’éléments précis, donc de contre-vérités, pour ne pas dire des mensonges, qui ont été énoncées en particulier par Al-Jazzera. Par exemple l’assertion selon laquelle Kadhafi bombardait sa propre population. Nous avons constaté nous-mêmes à Tripoli que c’était totalement faux. Alors, accuser un dirigeant politique de bombarder sa propre population c’est une accusation extrêmement grave, surtout quand la justification de l’intervention internationale c’est la protection des populations civiles. »
L’odyssée démocratique actuelle est fascisme parce qu’elle accuse pour légitimer l’agression. Elle fait commerce, elle fait négoce de pétrole, de cacao, d’avions de combat avec tel ou tel pouvoir ; puis un matin, elle se réveille, le lâche sec et dit, solennellement, toute honte bue : « Je te déclare, je te condamne, sans pourvoi ni recours, dictature et objet de haine ; et puisqu’il en est ainsi je te bombarde quand je veux. Pour le bien de ton peuple et pour le bien de l’humanité évidement. »
L’odyssée démocratique, cette geste politique qui glorifie l’anéantissement, la destruction, la culture de la destruction, la culture des bombardements comme lieu commun devant régir les relations internationales, est un fascisme qui porte dans ses entrailles la nostalgie des fureurs anciennes, le cauchemar et le chemin des fureurs d’hier. Les chemins notamment d’un Mussolini sur les routes d’Ethiopie. Qu’on se souvienne : en l’an 1936, le Duce Mussolini bombarde, bombarde, bombarde l’Ethiopie. Et le 5 mai, le visage enivré par la victoire, Mussolini célèbre la renaissance de l’Empire romain, persuadé que l’occupation de l’Ethiopie est fin ultime de l’histoire. Mais voilà : l’Ethiopie mise à genoux par les bombes italiennes, ne cède pas. On ne cède pas devant l’oppression ; on ne plie pas devant l’occupation. On résiste. L’Ethiopie refuse donc d’abdiquer.
Et le 30 juin 1936, le Négus, Hailé Sélassié, ayant échappé aux bombardements de Mussolini, fait le voyage de Genève pour plaider la cause de son peuple. « J’ai décidé, dit-il, de venir en personne, témoin du crime commis à l’encontre de mon peuple, afin de donner à l’Europe un avertissement face au destin qui l’attend, si elle s’incline aujourd’hui devant les actes accomplis. C’est la sécurité collective ; c’est l’existence même de la Société des Nations ; c’est la confiance que chaque Etat place dans les traités internationaux ; c’est la valeur des promesses faires aux petits Etats que leur intégrité et leur indépendance seront préservées ; c’est le choix entre d’un côté le principe de l’égalité entre nations, et de l’autre celui de l’acceptation de leur vassalité ; en un mot c’est la moralité internationale qui est en jeu. Je déclare à la face du monde entier que l’Empereur, le gouvernement, et le peuple d’Ethiopie ne s’inclineront pas devant la force ; qu’ils maintiennent leur revendication d’utiliser tous les moyens en leur pouvoir afin d’assurer le triomphe de leurs droits. »
Cinq ans plus tard ; cinq ans, jour après jour, après les bombardements mussoliniens, Hailé Sélassié retrouve sa terre, de nouveau libre. Sur le balcon du Palazzo Venezzia, Mussolini, le regard toujours tourné vers l’Ethiopie, est inconsolable ; il gesticule, éructe, parle encore avec ses muscles: « Je sais que des millions et des millions d’Italiens souffrent d’un mal indéfinissable et qui s’appelle le mal de l’Afrique. Pour le guérir, il n’y a qu’un moyen, retourner là-bas. Et nous y retournerons ». On connait la suite. Mussolini a commencé sa carrière de tyran en bombardant l’Ethiopie, avant de poursuivre son parcours de massacreur en tyrannisant et en broyant ses compatriotes. Car il en est ainsi de cette outrecuidante conviction de la supériorité d’un pouvoir sur un autre, d’une nation sur une autre : elle est toujours porteuse en soi des germes de la barbarie totale. Tout pouvoir qui s’amuse à détruire d’autres pouvoirs, au gré de ses intérêts, s’ensauvage fatalement ; toute société humaine qui brutalise, qui s’emploie à déshumaniser d’autres sociétés, se déshumanise, se bestialise inévitablement, indubitablement.
Légitimer donc l’agression commise contre la Côte d’Ivoire, excuser les bombardements de Tripoli, c’est tout simplement légitimer les crimes à la chaîne ; c’est admettre l’enfer, non seulement là-bas mais aussi ici et ailleurs, demain. C’est absoudre, accepter la réduction de certains pays au statut de chose, de viande, de chair à abattre, à dépecer, à dépiauter, à sectionner, à déchiqueter, à maltraiter, à dévorer, à partager entre puissances du jour. C’est revenir à la loi de la jungle qui ne reconnait que le droit du plus fort, qui ne sanctifie que la férocité; c’est cautionner, acquitter la restauration coloniale, la récidive coloniale; c’est consacrer le retour aux mauvais penchants, aux passions meurtrières des anciennes puissances coloniales ; c’est admettre la violence impériale comme une pratique somme toute banale, ordinaire; c’est renoncer à notre propre humanité à tous. Car le fascisme, tout fascisme, même quand il s’autoproclame odyssée démocratique, constitue un attentat contre l’humanité de tous les hommes. Un attentat qui doit être combattu, que chacun est tenu, devant sa propre conscience d’homme, de combattre.
L’attentisme, l’indifférence muette ne saurait plus être de mise : devoir d’engagement humain. Il s’agit au nom du respect de l’égale dignité de tous les hommes de desserrer le carcan de ce nouveau fascisme, le carcan de cette ombre menaçante, cette ombre de fureurs et de crimes ; cette ombre de prédation sans frontières. Qu’il ne soit plus permis à ces anciens-nouveaux prédateurs de se retrouver seuls à seul, dans un huis-clos mortel, avec leur proie à déchiqueter ; que la solitude ne soit plus le destin des pays sélectionnés, ajustés pour subir le fer, le feu et le tonnerre ; et que l’essentiel soit rappelé de nouveau: la sauvagerie des bombes ne saurait fonder une quelconque démocratie ; que l’essentiel soit de nouveau proclamé, affirmé : la démocratie n’est ni cette célébration, cette glorification imbibée de mémoire coloniale de la violence sadique des plus forts sur les plus faibles, ni cette license de domination des pays puissants sur les plus faibles ni cet écrasement du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes à coups de bombes; la démocratie est droit à la parole pour tous, droit à l’invention de soi pour tous, droit à être soi pour tous, droit à décider pour soi pour tous. En toutes libertés.
Par David Gakunzi
Et malheur au pouvoir ainsi désigné: l’odeur de la mort mise en scène, théâtralisée, organisée, n’est pas loin. Le rituel ? La désinformation d’abord : le dit pouvoir est satanisé, injurié, sali, abaissé, rabaissé, bestialisé, maudit, désigné comme la figure absolue du Mal, la figure menaçante, la figure de ce qui nous menace, la figure qui menace « nos valeurs ». Accusé ; il est accusé de tous les maux du monde ; il est criminalisé, criminalisé à partir des faits traficotés ou tout simplement inventés, fabriqués ; il est criminalisé et condamné sans pourvoi ni appel, condamné à coups de fatwa démocratiques diffusées sur tous les écrans du monde, condamné à la peine capitale, condamné aux flammes de l’enfer.
Ensuite le rite sanglant. Un pied déjà dans le crime, on forge, on manufacture, on construit de toutes pièces le prétexte ; le crime dans le ventre, on allègue, on divulgue, on annonce la plaisanterie désormais coutumière : « Il faut protéger les populations civiles.» L’énonciation officielle de ces mots annonce le moment de la mise à mort, symbolique ou physique: le nommé dictateur peut désormais être traqué, frappé, pilonné, pilé, écrasé, broyé par les bombes de l’apocalypse. Nettoyé. Nettoyés, lui et les siens ; nettoyés, lui et ses partisans ; détruits, détruits, lui et son pays. Et cela sans aucun égard au droit normal, au droit international, aux lois qui fondent l’ordre humain. Et il n’y aura pas crime : puisque la qualification de dictateur met de facto, sans aucun palabre possible, hors humanité ; puisque l’abattage d’une proie sauvage, l’écrasement du Mal ne relève pas du crime ; puisqu’il est autorisé d’être cruel par amour de la démocratie. Voilà la raison, la rationalité, la terrible rationalité triomphante validée chaque jour par la vulgate médiatique et le discours politique dominants.
Une rationalité froide, glacée, porteuse de toutes les liquidations possibles; une rationalité qui affirme que la sauvagerie n’existe pas dès lors qu’elle est articulée au désir de faire le Bien démocratique ; une rationalité qui, tout en proclamant qu’un homme est un homme et un mort, un mort, justifie paradoxalement, légitime d’avance le meurtre, la mise à mort de l’homme par l’homme ; une rationalité qui légalise, toute scrupule écartée, la pratique du sang versé, le crime. Et le crime a été commis en Côte d’Ivoire ; et le crime est en train d’être commis en Lybie ; et le crime sera commis demain ailleurs.
Le crime, c’est-à-dire, non pas cette épopée magnanime de preux chevaliers en mission de démocratie crayonnée chaque jour sur l’écran de nos téléviseurs et dans les colonnes de nos journaux; non pas ce rite démocratique annoncé dans notre cyberespace comme un jeu innocent, anodin, non sanglant ; mais le crime dans sa vraie réalité, la réalité du sang versé, la réalité de la chair humaine estropiée, mutilée ; la réalité des corps agressés, détruits ; la réalité de la guerre, de la guerre avec ses atrocités, de la guerre avec ses milliers de vies, de femmes, d’enfants, d’hommes, de vieillards suppliciés, martyrisés, effacés ; effacés de la surface de la terre. Le crime : Abidjan bombardée, Adjamé bombardé, Cocody bombardé, Le Plateau bombardé, Yopougon bombardé, Port-Bouët bombardé, Dabou bombardé, Attoban bombardée… Des centaines, des milliers d’Ivoiriens massacrés. Massacrés froidement. Bombardés. Bombardés comme ceux de Guernica. Bombardés à mort comme les 1684 morts de Guernica. Carbonisés. Combien de Guernica à Abidjan ? Combien ? Combien de morts dévorés par le feu de l’armée de France ? Combien de drames personnels derrière chaque mort ? Et les enfants devenus orphelins ? Et les femmes devenues veuves ?Et les parents qui ont perdu leurs fils ? Et la mère ? Et la sœur ? Et le frère ?
Même barbarie en Libye. Tripoli, Brega, des civils libyens pulvérisés aussi. Monseigneur Giovanni Innocenzo Martinelli, vicaire apostolique de Tripoli : « Les bombes sont en train de devenir notre calvaire. Pour détruire Kadhafi, l’Otan tue des dizaines d’innocents… Je ne veux certes pas interférer avec l’action politique de quiconque mais il est de mon devoir d’affirmer que les bombardements sont immoraux. Je voudrais souligner que bombarder ne constitue pas un acte dicté par la conscience civile et morale de l’Occident ou plus généralement de l’humanité. Bombarder constitue un acte immoral…. S’il existe des violations des droits de l’homme quelque part, je ne peux pas utiliser la même méthode pour les faire cesser.»
Paradoxe, étrange paradoxe en effet : on se dit « protecteurs unifiés » et on se ligue, on se comporte en destructeurs associés, en destructeurs tous azimuts. On se dit champions de la protection des populations civiles et on bombarde, on écrase : on bombarde Abidjan, on bombarde Tripoli ; on bombarde comme Mussolini bombardant l’Ethiopie en l’an 35. Oui, bien avant Guernica, la Loi de la de la pureté du sang, la Loi de la purification du sang, le fascisme, bombarde l’Ethiopie. 350 tonnes de bombes chimiques balancées sur la terre d’Abyssinie. Dessié, quartier général du Négus Hailé Sélassié, est brulé. Maisons, foyers, familles carbonisés. Souffrances indescriptibles, peaux en lambeaux. Dans le sillage des bombes jetées sur l’Ethiopie, Mussolini, hurlant et gesticulant, peut du haut du balcon de Palazzio Venezzia, proclamer, devant la foule, la renaissance de l’empire romain : « L’Italie possède enfin son empire fasciste car il porte l’empreinte ineffaçable de la volonté et de la puissance du Littorio romain. »Et le général Nemours, délégué de Haïti à l’Assemblée de la Société des Nations, à Genève, d’avertir : « Il n’y a pas deux vérités, l’une pour l’Afrique, l’autre pour l’Europe… Si nous laissons se commettre l’injustice une nouvelle fois et étouffer la voix de la victime, craignons un jour d’être l’Ethiopie de quelqu’un. »
On se dit donc en mission humanitaire, en devoir démocratique et on bombarde sans état d’âme. L’enfer. Dans le ciel d’Abidjan, dans le ciel de Tripoli, l’enfer. Vague après vague, des avions au hurlement annonçant l’enfer ; des avions, le sifflement, le bec, le vacarme admonestant l’enfer ; des avions, germination de cauchemars ; des avions, la gueule ouverte, monstres inspirant la frayeur. Et dans les avions des pilotes sans visages, des pilotes professionnels, des pilotes efficaces, des pilotes détachés, employés modèles en « opérations », en « missions spéciales », le regard rivé sur l’écran, rivé sur le viseur. Dans le ciel des bombes, une pluie de bombes. Ordre de Paris ; ordre de Washington ; ordre de Londres ; ordre de Rome. Le ciel rouge de flammes. On bombarde. « Bombardements stratégiques ». « Frappes ciblées ». Détonations, explosions, buchers et flammes ; le gouffre du ciel assenant l’enfer à la terre.
Et en bas ? Tout en bas les vies tombent. Et qui tombe en bas? Qui ? N’importe qui, civil ou militaire ; civils et militaires. En bas, des morts. Lambeaux de bras, lambeaux de viscères, bouts de jambes. Le sang éparpillé, le sang trainé par terre ; en bas, le sang à ramasser. En bas, la douleur des survivants ; la douleur des vies disloquées, éclopées de douleur; la douleur des vies qui ne seront plus comme avant ; des vies qui porteront à jamais dans le ventre, dans la tête, dans les poumons, dans la mémoire, les blessures sans remède de l’horreur vécue. Car l’esprit qui a subi la violence du bombardement, des bombardements, même épargné de blessures visibles, ne sera plus jamais le même ; le bombardement est une blessure inguérissable ; le bombardement est un acte irrévocablement gravé dans les têtes des survivants ; le bombardement est un acte qui se prolonge dans le temps ; le bombardé est un bombardé à vie. Avec ou sans cadavres, le bombardement est un meurtre.
Et en haut ? Oui, en haut, à l’Elysée, par exemple? On ne parle pas de la violence infligée ; on parle de succès, de missions réussies ! On roule les mécaniques. Sarkozy : « Nous sommes déterminés. » Et les morts? Les morts d’Abidjan ; les morts de Tripoli ? Sans noms et sans visages. Invisibles, inexistants. Aucune toile de Picasso pour immortaliser leur calvaire. Mais les morts, quand même les morts; oui, les morts… Dégât collatéral. Dégradation banale. Et d’ailleurs, ces morts-là, ne sont pas de notre monde. Ainsi-soit-il : il est des morts de première et de dernière catégorie. Il est des morts qu’on compte, un par un ; des morts pour lesquels on demande à juste titre justice ; des morts françaises, des morts européennes, des morts américaines ; et puis, il y a les autres : les morts qui ne comptent pas. Et puis voyons, le bombardement démocratique est une valeur d’émancipation, une valeur qui libère ; le sang démocratique est un sang bénéfique. Mais le climat de mort ? Oui, ce climat d’anéantissement ? Et les souffrances indicibles des victimes ? Fait insignifiant. Fait insignifiant du destin au regard de Paris, de Washington, de Bruxelles, de Rome, de Londres! Fait insignifiant, nécessité démocratique, exigence démocratique ! On compte un par un les éventuels morts français d’Abidjan ou de Benghazi. Mais les autres morts… Les Ivoiriens et les Libyens morts en pagaille?
La destructivité humaine avance donc tranquillement avec son cynisme terrifiant et sa rationalité toute autant effroyable; elle est là devant nous, dressée, en route, en marche, le sillon sanglant ; persuadée qu’elle est principe et fin de l’histoire. Alors chaque matin qui passe, chaque soir qui tombe, le brasier fumant, elle s’élève en puissance, organisée en bandes, alignée en coalitions haletant de faire la guerre, vibrant à l’idée de tester leurs nouveaux joujoux meurtriers. Et voilà, les pays-dits-démocratiques transfigurés en pays-tueurs pratiquant la tuerie, pratiquant la destruction, pratiquant le bombardement, d’un pays à l’autre, comme un amusement technologique, comme une simple routine sérialisée, comme un boulot ordinaire, structuré, un boulot taylorisé. Inhumanité méthodique, organisée ; saignée froidement perpétrée.
Tapis de bombes d’abord : frappes froides, frappes stratégiques, frappes ciblées, assenées de haute altitude, avec distance et détachement. Frappes destinées à semer la terreur maximale, à répandre l’épouvante, à faire trembler ; coups administrés pour faire céder. On massacre. On massacre non pas, la machette à la main ; non pas, dans un corps-à-corps intime et sanglant comme les répugnants génocidaires rwandais ou les horribles coupeurs de bras libériens et sierra-léonais ; non : on massacre proprement, avec civilité, avec élévation, avec rafales et mirages ; on massacre loin de tout hurlement, loin du calvaire des peaux déchiquetées. Massacres à distance ; massacres propres de toute éclaboussure ; opérations chirurgicales ; rite de purification démocratique ; actes de bienveillance démocratique !
Ensuite ? Sortie des Tigres, Gazelles, Apaches et autres hélicoptères lâchés et équipés des biens nommés missiles asphyxiants Predator et Raper. Il faut étouffer, étrangler maintenant. Pilonnages. Pilonnages millimétrés. Le temps de l’étranglement avant le passage à l’acte ultime : la pénétration au sol, l’occupation, le déploiement sur le champ de batailles des troupes d’élites accompagnées de hordes locales baptisées forces républicaines ou forces révolutionnaires selon le cas ; forces de bas statut chargées d’achever la basse besogne et ayant toute latitude pour massacrer, piller, violer. Car il ne s’agit pas seulement de réduire, d’écraser, mais également de profaner jusqu’à l’intimité du pays sélectionné ; il s’agit d’humilier, d’inscrire, d’enraciner la peur, le tremblement, la domination dans la chair de la société agressée. Le message global est clair : tout pays sans défense dissuasive, est désormais disponibilité ; disponibilité destinée à l’usage des maîtres de ce monde ; disponibilité utilisable à volonté; chose ajustable aux désirs des puissants du jour ; terre qu’on peut prendre de force, déshonorer, violer en toute impunité. Triomphe de la saloperie humaine.
Oui, c’est ainsi, hélas : le pire est encore, toujours possible ; et, une fois de plus, c’est au cœur du monde dit « avancé», du monde dit « civilisé », du monde dit « développé » qu’est en train d’émerger, de nouveau, encore une fois, la barbarie dans sa forme la plus brutale, la plus totale, la plus totalitaire, la plus déchainée : la barbarie impériale. Guerres de prédation! Guerres de possession ! Guerres de domination. De nouveau ; encore une fois !
Et nos conquérants, les crocs encore gorgés de sang, les mains tripotant déjà les sols et sous-sols conquis, le regard dressé vers les nouvelles terres à avaler, de protester à l’accusation de barbarie, de menées coloniales, et nos sacrificateurs en chef, de protester, la suffisance sadique et la pourriture du mensonge dans la bouche: « Guerres coloniales ? Mais voyons ! Que dites-vous ? Le cacao, le café, le coton, le pétrole de la Côte d’Ivoire ? Les réserves pétrolières de la Libye ? Les 60 milliards de barils de pétrole enfouis dans le sol libyen ? Les 150 milliards de dollars que comptent les fonds libyens ? Et quoi encore ? Mais vous rigolez ? Soyons sérieux ! Nous sommes des gens honnêtes, des idéalistes, en mission humanitaire, en mission démocratique ! Notre ressort est la démocratie ; rien que la démocratie. Franchement, à part des esprits guidés par la mauvaise foi, qui peut douter de notre généreux penchant humaniste ? Notre action est guidée par un seul et unique objectif : créer partout un homme nouveau, global, démocratisé. De gré ou de force. Les hommes sont là pour la démocratie ; et la démocratie, notre bonne démocratie, n’est pas un choix mais un ordre. Et tout réfractaire à cet ordre, tout déviant, tout apostat, sera éliminé, détruit, écrasé, gommé comme on efface une impureté.
Nous sommes la démocratie. Toute démocratie doit passer par notre tamis. Que voulez-vous : il y a des peuples nés démocrates, détenteurs du monopole de la démocratie et puis d’autres destinés à être démocratisés. Démocratie d’abord ! Démocratie avant tout ! Nettoyage ! Purification ! Une seule démocratie ! Quoi ? Mais non ! Non et non : il ne s’agit pas de guerres coloniales mais de guerres justes ! De guerres justes menées dans la lumière de la démocratie, de la démocratie qui libère ! Voilà : il s’agit de débarrasser les peuples de leurs persécuteurs ! Et nous ne prendrons repos que lorsque la tâche sera définitivement accomplie avec les moyens de notre puissance ! La France a une obligation morale… Les Etats-Unis ont une obligation morale… L’Otan a une obligation morale… En avant pour l’odyssée démocratique!»
Obligation morale ? Balivernes. Insanités. Obligation morale : signe des temps ; même argument invoqué pour justifier les guerres coloniales du siècle XIX. C’est ainsi : aucune guerre de domination ne dit jamais son nom ; c’est ainsi : chaque guerre de domination se dit toujours guerre juste, guerre juste en riposte contre une barbarie supposée initiale ; c’est ainsi : toute guerre de domination est une guerre de mensonge. Mensonge, mensonges, mystifications destinés à déguiser, à maquiller la prédation boulimique, la prédation sans frontières, en démarche éthique de diffusion désintéressée du Bien, du Bien démocratique; mensonges colportés, relayés, inculqués aujourd’hui, imprimés à l’encre invisible dans la conscience collective par les médias dominants.
Les médias dominants. Les fameux médias dominants. Selon une croyance répandue, cesmainstream médias ne seraient qu’un miroir réfléchissant objectivement l’état de notre monde, et œuvrant, non sans un certain courage, à lier et relier – avec honnêteté et professionnalisme - les habitants de notre planète. Naïveté analytique. Mystification. En réalité, tout écrit, toute parole, toute image, tout discours, tout silence médiatiques participe à une relation de pouvoir. C’est ainsi les uns parlent, une minorité parle, les propriétaires des medias et leurs salariés parlent, et les autres écoutent ; le reste du monde doit écouter ; l’Afrique doit écouter. Parole unique, parole monocolore, parole et images unilatérales. Les Africains condamnés à être montrés au monde non pas à travers leur propre regard mais bien à travers les yeux des autres ; les yeux de ces médias-là, les médias dominants. Et on sait que dès qu’il s’agit de l’Afrique, il est, hélas, dans le reflexe de la plupart de ces médias, de propager, de reproduire des stéréotypes, des habitudes de pensée héritées de l’époque coloniale ; on sait qu’il est dans leur coutume d’accompagner, de conforter, de ratifier, de mettre en scène le discours dominant sur l’Afrique ; un discours présentant la domination de l’Afrique comme une œuvre de bienfaisance, œuvre humanitaire ; un discours exhibant l’Afrique comme un continent heureux et joyeux quand il est commandé.
Alors, la barbarie humaine peut monter chaque jour - à Abidjan, à Tripoli - d’un cran, d’un raid encore plus meurtrier que celui de la veille ; elle peut monter en rage, en folie furieuse ; ces médias dominants ne diront rien de cette révulsante cruauté. Aucun mot, aucune ligne de protestation. Mieux encore: c’est souvent, comme grisés par l’ivresse des bombardements que - le chant chauvin et glorieux, flûtes, tambours et cymbales exaltés- que certains médias commentent « ces feux de joie humanitaires destinées à hâter l’avènement partout sur la planète de la transcendance démocratique», « ces opérations d’extension du temps et des lieux démocratiques». Baves abondantes et jouissance devant Abidjan bombardée ; extase et allégresse devant Tripoli secouée par le plomb déversé. Jouissance comme si les massacrés d’Abidjan, comme si les suppliciés de Tripoli n’étaient pas nos frères en humanité mais des simples bestiaux écrasés. Jouissance devant ces nouvelles guerres d’expansion impériale ; guerres célébrées, présentées à longueur de colonnes et de papier couchés comme le juste jugement de la démocratie sur terre.
Et chaque jour, le même mensonge ; le même mensonge sans portes ni fenêtres, tambouriné, martelé; le même mensonge imposé en prime-time comme un logo publicitaire sonore; le même mensonge inculqué comme un postulat allant de soi ; le même ramassis de mensonges faussant sans aucune retenue, sans aucune limite, la réalité des choses: « Réjouissons-nous ! Ce n’est pas tous les jours qu’on voit des dictateurs débusqués, acculés, pourchassés et traités avec une férocité proportionnelle à leur barbarie. Réjouissons-nous : la démocratie – la vraie démocratie évidement, la démocratie civilisée, américaine, européenne- est tout ; elle doit donc être partout. Démocratie totale ! Réjouissons-nous : il est dans le devoir des puissances démocratiques de modifier l’ordre du monde dans un sens plus démocratique. Réjouissons-nous : renverser les dictateurs est un devoir humanitaire.»
Vociférations cyniques. Délire du sang. Propagande ultra-chauvine. Et le fracas des bombes ? Et la férocité des bombes ? Et les déflagrations, les champs de ruines ? Et l’épouvante ? Réponse convenue : « Ah ! Les bombardements ? N’exagérons rien ! Cette histoire de bombardements n’est pas si grave que cela. Il n’y a rien de grave. Et sachez-le, si vous ne le saviez pas : les bombes démocratiques ne tuent pas. Elles sont d’une grande intelligence et d’une innocence flagrante ; et lorsqu’elles tombent, lorsqu’elles éclatent, elles éclatent comme une affection, comme une effusion d’affection, d’affection démocratique et humanitaire. Et puis, de toutes les façons, comme disait l’autre, « Quand nous aurons gagné qui nous demandera des comptes sur nos méthodes ? ». Mais en attendant, n’exagérons rien ; et, surtout, ne perdons pas de vue l’essentiel : la démocratisation du monde. La cause est juste et le crime au service de la démocratie, ne saurait constituer en aucune façon, un crime. Et Juppé, l’a d’ailleurs si bien fait remarquer: neutraliser, physiquement ou symboliquement, un dictateur c’est en terroriser dix autres. Alors ? Serrer un dictateur, faire trembler les dictateurs ? Une question de prestige national. Alors ? Tout est parfait. »
Voilà : on bombarde et on se vante d’avoir bombardé ! On va jusqu’à vanter la brutalité et la hargne des bombardements ! Le général Bouchard, commandant des opérations de l’OTAN en Libye, dans Le Figaro, daté du 17 juin : « Les hélicoptères britanniques et surtout français font un travail superbe. Non seulement à l’attaque mais aussi dans les têtes. Les hélicoptères opèrent la nuit, subrepticement, et la seule chose que voit l’adversaire, c’est le missile qui lui tombe dessus sans prévenir. L’effet est unique, la peur casse ce qui reste de la volonté de combattre chez les partisans de Kadhafi. C’est tellement efficace qu’on utilise aujourd’hui l’image des hélicoptères dans les tracts de propagande largués au-dessus de la Libye. Regardez ce qui vous pend au nez… »
Sadisme, lâcheté morale et mobilisation de tous les arguments possibles et imaginables pour justifier l’injustifiable, pour justifier la destruction d’autres hommes, d’autres pays. Tout ! Tout justifié ! Il s’agirait de combattre là-bas (comme autrefois en Algérie et au Vietnam, notamment) la barbarie. Et le recours systématique aux bombardements ? Un acte de virilité démocratique; un acte d’une redoutable efficacité. Voyez la Côte d’Ivoire ! Ouattara est au pouvoir, n’est-ce pas ? Grâce à quoi ? Grâce à nos bombes, grâce à nos bombardements. Sortez les bombes et vous êtes tout-puissants ! Les bombardements, c’est la toute-puissance de la bienveillance démocratique ! Et la brutalisation, et la mutilation des corps ? Un simple jeu virtuel ; les bombardiers, des simples avions furtifs, des bijoux technologiques ; les bombes, des engins flamboyants, spectaculaires, lumineux ! Admirez ! Admirez, Messieurs et dames, la prouesse technologique ! Et puis, vous savez, il y a des gens qui ne comprennent pas, qui ne comprennent que cela. Il y a des Présidents qui ne veulent pas partir quand on leur demande de quitter le pouvoir gentiment ; des Présidents irrespectueux. Osez remettre en cause notre autorité et vous serez bombarder. Notre Loi doit être respectée ! Nous sommes dans notre droit. Et puis c’est ainsi, quand la guerre est commencée, il faut bien la mener, à tout prix, à terme, à bonne fin. « Il faut finir le job », dit Sarkozy à Deauville.
Discours sourd à toute humanité ; discours mutilé d’humanité ; discours accoucheur de tous les cauchemars tordus ; discours de la domination enfoui, hier, sous le vocable de mission civilisatrice et, aujourd’hui, dissimulé sous celui du messianisme démocratique. Hypocrisie civilisatrice, hypocrisie démocratique ; fourberie toute aussi fascisante ; fourberie plus terrifiante car disposant de moyens de contrôle, de manipulation, de propagande plus subtils, plus efficaces. Permis de bombarder donc, permis de tuer, permis de nouveau de soumettre, d’asservir, à feu et à sang. Répétition de l’histoire ; bégaiement de l’histoire. Voilà où nous en sommes en cette onzième année du siècle XXI!
Un jour viendra sans doute, et on réalisera la sauvagerie de ce temps, ce temps glorifiant l’abjection humaine comme une entreprise humanitaire; on se rendra compte de l’ampleur des crimes commis au nom de la démocratie, crimes commis en Côte d’Ivoire, crimes commis en Lybie, crimes commis demain ailleurs. On réalisera l’effroyable horreur de cette nouvelle barbarie et l’envergure du mensonge ; on réalisera qu’on nous a bernés, mystifiés et que tout compte fait le mystère n’était pas si insondable que ça, qu’il ne s’agissait ni en Côte d’Ivoire ni en Lybie, ni demain ailleurs de restauration d’une quelconque démocratie mais de guerre de bourse et de cabinet, de guerre économique, de cannibalisme économique, de concessions pétrolières et minières, de plantations de cacao et de café, de spéculations marchandes, de banques, de zones et de fonds monétaires… L’argent. Voilà le fond de l’affaire. La loi de la reproduction de l’argent.
Et cette loi-là, tel un monstre à la gueule insatiable, est d’une férocité, d’une voracité enragée, déshumanisée, deshumanisante ; elle est d’une gloutonnerie frénétique, jamais rassasiée, toujours requérante, toujours exigeant, avec becs et bombes s’il le faut, de nouvelles têtes, de nouvelles mains, de nouveaux sacrifices humains, de nouveaux pays à déchiqueter, à dévorer: encore du pétrole, encore des galeries d’or, encore des mines de diamants, encore du cuivre, de l’uranium, encore et encore du cacao, des terres, des forets…
Le smoking démocratique impeccable, les élégances magnanimes, habillée du visage de la liberté qu’elle emprisonne ; cette loi-là lie ensemble la rapacité sans scrupules, la négation de la pluralité de la planète et la force libérée de toute légalité, dans un sinistre mensonge nommé selon les temps, mission civilisatrice ou odyssée démocratique. Odyssée démocratique, cette nouvelle illusion totalitaire, cette chimère fanatique, qui salue, d’une main, les hommes, tous les hommes comme des frères et qui tue, avec l’autre main, dans un même élan universalisant, qui tue de mille façons, qui massacre de mille bombardements les Ivoiriens, les Libyens et demain d’autres hommes ailleurs. Sans aucun état d’âme.
C’est ainsi chaque temps génère son fascisme. Et l’odyssée démocratique a tout d’un fascisme, du fascisme: c’est-à-dire cette culture de la destruction, cette volonté de fonder le monde sur le socle d’une idée absolutisée qui se veut histoire finie, histoire terminée ; c’est-à-dire ce culte du mensonge, du mensonge institutionnalisé consacrant la corruption des mots, consacrant la perversion du sens des mots ; c’est-à-dire cette vision du monde hiérarchisant les hommes, divisant les hommes en deux catégories : les élus, les éclairés, les détenteurs exclusifs de l’être homme et les autres ; les autres, ce troupeau des autres ; ces autres condamnés au servage, désignés pour l’esclavage.
L’odyssée démocratique actuelle est un nouveau fascisme ; un nouveau fascisme qui affirme sans ambages, qu’il y aurait des démocraties pures, intrinsèquement supérieures et ayant une vocation naturelle, presque biologique, à diriger le monde, à généraliser partout la démocratie du semblable; elle est ce fascisme qui manipule et reconstruit la figure du dictateur au gré de ses intérêts, selon un discours à géométrie variable. Et voilà un jour Kadhafi accueilli – le tapis rouge déroulé - comme un respectable chef d’Etat à Paris et, voilà le même Kadhafi, quelques mois plus tard, accusé de tous les maux du monde. Accusé de bombardement de son propre peuple. Fait jamais prouvé, fait démenti par de nombreux témoins, dont Yves Bonnet, ancien directeur de la DST, le contre-espionnage français et actuel Président du CIRET, Centre international de recherches et d’études sur le terrorisme : « Nous avons un certain nombre d’éléments précis, donc de contre-vérités, pour ne pas dire des mensonges, qui ont été énoncées en particulier par Al-Jazzera. Par exemple l’assertion selon laquelle Kadhafi bombardait sa propre population. Nous avons constaté nous-mêmes à Tripoli que c’était totalement faux. Alors, accuser un dirigeant politique de bombarder sa propre population c’est une accusation extrêmement grave, surtout quand la justification de l’intervention internationale c’est la protection des populations civiles. »
L’odyssée démocratique actuelle est fascisme parce qu’elle accuse pour légitimer l’agression. Elle fait commerce, elle fait négoce de pétrole, de cacao, d’avions de combat avec tel ou tel pouvoir ; puis un matin, elle se réveille, le lâche sec et dit, solennellement, toute honte bue : « Je te déclare, je te condamne, sans pourvoi ni recours, dictature et objet de haine ; et puisqu’il en est ainsi je te bombarde quand je veux. Pour le bien de ton peuple et pour le bien de l’humanité évidement. »
L’odyssée démocratique, cette geste politique qui glorifie l’anéantissement, la destruction, la culture de la destruction, la culture des bombardements comme lieu commun devant régir les relations internationales, est un fascisme qui porte dans ses entrailles la nostalgie des fureurs anciennes, le cauchemar et le chemin des fureurs d’hier. Les chemins notamment d’un Mussolini sur les routes d’Ethiopie. Qu’on se souvienne : en l’an 1936, le Duce Mussolini bombarde, bombarde, bombarde l’Ethiopie. Et le 5 mai, le visage enivré par la victoire, Mussolini célèbre la renaissance de l’Empire romain, persuadé que l’occupation de l’Ethiopie est fin ultime de l’histoire. Mais voilà : l’Ethiopie mise à genoux par les bombes italiennes, ne cède pas. On ne cède pas devant l’oppression ; on ne plie pas devant l’occupation. On résiste. L’Ethiopie refuse donc d’abdiquer.
Et le 30 juin 1936, le Négus, Hailé Sélassié, ayant échappé aux bombardements de Mussolini, fait le voyage de Genève pour plaider la cause de son peuple. « J’ai décidé, dit-il, de venir en personne, témoin du crime commis à l’encontre de mon peuple, afin de donner à l’Europe un avertissement face au destin qui l’attend, si elle s’incline aujourd’hui devant les actes accomplis. C’est la sécurité collective ; c’est l’existence même de la Société des Nations ; c’est la confiance que chaque Etat place dans les traités internationaux ; c’est la valeur des promesses faires aux petits Etats que leur intégrité et leur indépendance seront préservées ; c’est le choix entre d’un côté le principe de l’égalité entre nations, et de l’autre celui de l’acceptation de leur vassalité ; en un mot c’est la moralité internationale qui est en jeu. Je déclare à la face du monde entier que l’Empereur, le gouvernement, et le peuple d’Ethiopie ne s’inclineront pas devant la force ; qu’ils maintiennent leur revendication d’utiliser tous les moyens en leur pouvoir afin d’assurer le triomphe de leurs droits. »
Cinq ans plus tard ; cinq ans, jour après jour, après les bombardements mussoliniens, Hailé Sélassié retrouve sa terre, de nouveau libre. Sur le balcon du Palazzo Venezzia, Mussolini, le regard toujours tourné vers l’Ethiopie, est inconsolable ; il gesticule, éructe, parle encore avec ses muscles: « Je sais que des millions et des millions d’Italiens souffrent d’un mal indéfinissable et qui s’appelle le mal de l’Afrique. Pour le guérir, il n’y a qu’un moyen, retourner là-bas. Et nous y retournerons ». On connait la suite. Mussolini a commencé sa carrière de tyran en bombardant l’Ethiopie, avant de poursuivre son parcours de massacreur en tyrannisant et en broyant ses compatriotes. Car il en est ainsi de cette outrecuidante conviction de la supériorité d’un pouvoir sur un autre, d’une nation sur une autre : elle est toujours porteuse en soi des germes de la barbarie totale. Tout pouvoir qui s’amuse à détruire d’autres pouvoirs, au gré de ses intérêts, s’ensauvage fatalement ; toute société humaine qui brutalise, qui s’emploie à déshumaniser d’autres sociétés, se déshumanise, se bestialise inévitablement, indubitablement.
Légitimer donc l’agression commise contre la Côte d’Ivoire, excuser les bombardements de Tripoli, c’est tout simplement légitimer les crimes à la chaîne ; c’est admettre l’enfer, non seulement là-bas mais aussi ici et ailleurs, demain. C’est absoudre, accepter la réduction de certains pays au statut de chose, de viande, de chair à abattre, à dépecer, à dépiauter, à sectionner, à déchiqueter, à maltraiter, à dévorer, à partager entre puissances du jour. C’est revenir à la loi de la jungle qui ne reconnait que le droit du plus fort, qui ne sanctifie que la férocité; c’est cautionner, acquitter la restauration coloniale, la récidive coloniale; c’est consacrer le retour aux mauvais penchants, aux passions meurtrières des anciennes puissances coloniales ; c’est admettre la violence impériale comme une pratique somme toute banale, ordinaire; c’est renoncer à notre propre humanité à tous. Car le fascisme, tout fascisme, même quand il s’autoproclame odyssée démocratique, constitue un attentat contre l’humanité de tous les hommes. Un attentat qui doit être combattu, que chacun est tenu, devant sa propre conscience d’homme, de combattre.
L’attentisme, l’indifférence muette ne saurait plus être de mise : devoir d’engagement humain. Il s’agit au nom du respect de l’égale dignité de tous les hommes de desserrer le carcan de ce nouveau fascisme, le carcan de cette ombre menaçante, cette ombre de fureurs et de crimes ; cette ombre de prédation sans frontières. Qu’il ne soit plus permis à ces anciens-nouveaux prédateurs de se retrouver seuls à seul, dans un huis-clos mortel, avec leur proie à déchiqueter ; que la solitude ne soit plus le destin des pays sélectionnés, ajustés pour subir le fer, le feu et le tonnerre ; et que l’essentiel soit rappelé de nouveau: la sauvagerie des bombes ne saurait fonder une quelconque démocratie ; que l’essentiel soit de nouveau proclamé, affirmé : la démocratie n’est ni cette célébration, cette glorification imbibée de mémoire coloniale de la violence sadique des plus forts sur les plus faibles, ni cette license de domination des pays puissants sur les plus faibles ni cet écrasement du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes à coups de bombes; la démocratie est droit à la parole pour tous, droit à l’invention de soi pour tous, droit à être soi pour tous, droit à décider pour soi pour tous. En toutes libertés.
Par David Gakunzi
vendredi 3 juin 2011
Déstabilisation de la Côte d'ivoire:Comment la BCEAO Dakar a échoué !!!!
Regardez bien ce fichier ci joint pour comprendre comment dans la tentative d'assèchement du système financier et Bancaire Ivoirien décidée à la hâte la BCEAO DAKAR c-à-d le Siège n'a pas pris assez de précautions à cause de la haine inutile, en deconnectant la BCEAO Côte d'Ivoire de ses trois principaux sources des Compensations (SICA), et les reglements des transactions de gros montants (RTGS ,STAR UEMOA) et GIM-UEMOA,
Reagardez ce fichier qui reconstitue l'armature de ce système, qui en réalité a été contourné par la BCEAO CI, en ayant recours au vieux système de compensation manuelle, et en se coupant de Dakar ,en implicant le tresor ivoirien pour pallier la défaillance du RTGS (Reel Time Gross Settlement)
Resultat : Dakar risque de gros soucis financiers et met en péril le systeme financier de tout l'UEMOA , car le coeur du systeme qu'est la Côte d'Ivoire s'est isolée du corps (le reste de l'UEMOA), si cela traîne des mois, le spectre d'une dévaluation au niveau des autres pays n'est pas à écarter !!!
DIEU BENISSE LA COTE D'IVOIRE
jeudi 3 mars 2011
CRISE IVOIRIENNE :IMMIXTION DE LA FRANCE DANS LA CRISE IVOIRIENNE
La crise en Côte d'Ivoire, qui est une affaire intérieure à ce pays, a montré une nouvelle fois que certains Etats africains ne semblent pas, aux yeux, des anciennes puissances coloniales, avoir acquis leur indépendance.
Dans une telle crise, la sagesse des nations commande que les Nations unies, en tête, déploient des efforts de médiation entre les deux camps opposés, pour aboutir à une solution qui éviterait de déboucher d'un moment à l'autre, sur une guerre civile dont les effets seront désastreux pour le peuple ivoirien.
L'Union africaine est également tout désignée pour jouer ce rôle de médiateur pour parvenir au même objectif. Il en est de même de l'organisation économique Cedeao, dont la Côte d'Ivoire est un membre important. A la rigueur, l'Union européenne, en tant que regroupement régional qui a des intérêts dans ce pays et dans la région, pourrait s'y prononcer et joindre ses efforts à un règlement qui éviterait toujours le pire pour le peuple ivoirien.
Les Nations unies n'ont rien fait dans le sens de ce règlement et, sous la pression de certaines puissances membres permanents du Conseil de sécurité, elles ont pris position pour une partie au détriment de l'autre.
Les Nations unies, on le sait, ont avalisé le score électoral dans ce pays, proclamant le candidat Ouattara, vainqueur du scrutin présidentiel, un résultat contesté par son rival et néanmoins président de fait de la Côte d'Ivoire. Cet aval de l'Onu, soufflé par la France, qui ne porte pas dans son cœur Laurent Gbagbo pour avoir remis en cause ses intérêts locaux, est utilisé comme verdict sans appel donnant lieu à des sanctions contre Gbagbo.
Les sanctions de l’UE
D'abord, c'est l'Union européenne sous influence de Paris, qui décrète des sanctions contre le président sortant, sa famille et son clan. Ces derniers sont ainsi interdits de visa d'entrée dans les pays européens. Ensuite, ce sont les Etats-Unis qui suivent en décidant des mêmes mesures. Pour l'heure, cette sanction «symbolique» n'aura pas de conséquences sur la vie de la population ivoirienne.
Il est par conséquent clair, que cette interdiction de visa va être suivie d'autres sanctions plus lourdes, celles qui touchent directement l'économie de ce pays pauvre malgré ses richesses.
Alors que les dirigeants étrangers faisaient preuve de réserves à l'égard de la crise, se contentant de rappeler la «position officielle» des Nations unies, le président français, Nicolas Sarkozy, qui continue de croire que les anciennes colonies françaises en Afrique sont toujours des colonies, a sommé le président Gbagbo de quitter le pouvoir comme s'il parlait à l'un de ses subordonnés.
L’ordre de Sarkozy
Le locataire de l'Elysée a saisi récemment l'opportunité d'une réunion européenne à Bruxelles, pour «ordonner» devant les médias de son pays à son homologue ivoirien, de «quitter le pouvoir d'ici la fin de la semaine». Du reste, sa sortie menaçante a été critiquée par ses proches comme par les diplomates africains à Paris.
«Sarkozy méconnaît la politique africaine. Il voulait profiter de l'attitude américaine, mais il s'est cassé la figure», indiquait aux médias français une source diplomatique africaine basée à Paris, pour qui «depuis le départ de Jacques Chirac, beaucoup de choses ont changé dans la législation française».
Ce que le locataire de l'Elysée, en amateur de la diplomatie, n'a pas encore compris. Du reste, cette menace est perçue comme un cou d'épée dans l'eau, puisque «aucune décision engageant l'Etat français ne peut être exécutée en dehors du parlement», selon cette source, qui précisait que Sarkozy «ne peut pas faire comme son prédécesseur qui a géré la crise ivoirienne en faisant fi du peuple français et de ses institutions».
Des fins inavouées !
Non remis à sa place après cette bourde, Sarkozy a tenu hier, avant le Conseil des ministres, «une réunion sur la situation en Côte d'Ivoire», regroupant son Premier ministre François Fillon, le chef de la diplomatie française, Michèle Alliot-Marie ainsi que son ministre de la défense, Alain Juppé.
Il est clair que cette réunion n'est pas convoquée uniquement pour examiner comment protéger les 15 000 ressortissants français vivant en Côte d'Ivoire, en cas d'aggravation de la situation dans ce pays. la veille, Gbagbo a appelé au calme, affirmant ne plus vouloir que le sang soit versé dans son pays. Il a également suggéré la mise en place d'un «comité d'évaluation international pour sortir de la crise», tout en réaffirmant être le vainqueur du scrutin. Au même moment, son rival, Alassane Ouarttara, appelle ses troupes à la désobéissance. civile, avec tous les risques que cet appel pourrait créer.
Comme on le voit, la crise est sans issue tant les deux parties tiennent à leur position. cela rappelle la crise au Zimbabwe, lorsque le président Robert Mugabe a été donné vaincu par les occidentaux, qui avaient soutenu son rival. Mugabe est toujours sous l'effet de sanctions, mais il est encore à sa place. En côte d'Ivoire, la France dispose de troupes militaires qui n'ont rien à faire dans ce pays. Comme du reste,
dans d'autres Etats de la région, dont la mission est de protéger les grands intérêts des entreprises françaises qui pillent les ressources des peuples du continent, avec souvent la bénédiction des dirigeants locaux. Or, le changement d'attitude de Paris envers Gbagbo est motivé par le désir de ce dernier, de mettre fin à la présence française dans son pays. Alors, peu importe pour Paris que la crise ivoirienne débouche sur un massacre des populations ivoiriennes. Pourvu que ses intérêts soient sauvegardés.
Dans une telle crise, la sagesse des nations commande que les Nations unies, en tête, déploient des efforts de médiation entre les deux camps opposés, pour aboutir à une solution qui éviterait de déboucher d'un moment à l'autre, sur une guerre civile dont les effets seront désastreux pour le peuple ivoirien.
L'Union africaine est également tout désignée pour jouer ce rôle de médiateur pour parvenir au même objectif. Il en est de même de l'organisation économique Cedeao, dont la Côte d'Ivoire est un membre important. A la rigueur, l'Union européenne, en tant que regroupement régional qui a des intérêts dans ce pays et dans la région, pourrait s'y prononcer et joindre ses efforts à un règlement qui éviterait toujours le pire pour le peuple ivoirien.
Les Nations unies n'ont rien fait dans le sens de ce règlement et, sous la pression de certaines puissances membres permanents du Conseil de sécurité, elles ont pris position pour une partie au détriment de l'autre.
Les Nations unies, on le sait, ont avalisé le score électoral dans ce pays, proclamant le candidat Ouattara, vainqueur du scrutin présidentiel, un résultat contesté par son rival et néanmoins président de fait de la Côte d'Ivoire. Cet aval de l'Onu, soufflé par la France, qui ne porte pas dans son cœur Laurent Gbagbo pour avoir remis en cause ses intérêts locaux, est utilisé comme verdict sans appel donnant lieu à des sanctions contre Gbagbo.
Les sanctions de l’UE
D'abord, c'est l'Union européenne sous influence de Paris, qui décrète des sanctions contre le président sortant, sa famille et son clan. Ces derniers sont ainsi interdits de visa d'entrée dans les pays européens. Ensuite, ce sont les Etats-Unis qui suivent en décidant des mêmes mesures. Pour l'heure, cette sanction «symbolique» n'aura pas de conséquences sur la vie de la population ivoirienne.
Il est par conséquent clair, que cette interdiction de visa va être suivie d'autres sanctions plus lourdes, celles qui touchent directement l'économie de ce pays pauvre malgré ses richesses.
Alors que les dirigeants étrangers faisaient preuve de réserves à l'égard de la crise, se contentant de rappeler la «position officielle» des Nations unies, le président français, Nicolas Sarkozy, qui continue de croire que les anciennes colonies françaises en Afrique sont toujours des colonies, a sommé le président Gbagbo de quitter le pouvoir comme s'il parlait à l'un de ses subordonnés.
L’ordre de Sarkozy
Le locataire de l'Elysée a saisi récemment l'opportunité d'une réunion européenne à Bruxelles, pour «ordonner» devant les médias de son pays à son homologue ivoirien, de «quitter le pouvoir d'ici la fin de la semaine». Du reste, sa sortie menaçante a été critiquée par ses proches comme par les diplomates africains à Paris.
«Sarkozy méconnaît la politique africaine. Il voulait profiter de l'attitude américaine, mais il s'est cassé la figure», indiquait aux médias français une source diplomatique africaine basée à Paris, pour qui «depuis le départ de Jacques Chirac, beaucoup de choses ont changé dans la législation française».
Ce que le locataire de l'Elysée, en amateur de la diplomatie, n'a pas encore compris. Du reste, cette menace est perçue comme un cou d'épée dans l'eau, puisque «aucune décision engageant l'Etat français ne peut être exécutée en dehors du parlement», selon cette source, qui précisait que Sarkozy «ne peut pas faire comme son prédécesseur qui a géré la crise ivoirienne en faisant fi du peuple français et de ses institutions».
Des fins inavouées !
Non remis à sa place après cette bourde, Sarkozy a tenu hier, avant le Conseil des ministres, «une réunion sur la situation en Côte d'Ivoire», regroupant son Premier ministre François Fillon, le chef de la diplomatie française, Michèle Alliot-Marie ainsi que son ministre de la défense, Alain Juppé.
Il est clair que cette réunion n'est pas convoquée uniquement pour examiner comment protéger les 15 000 ressortissants français vivant en Côte d'Ivoire, en cas d'aggravation de la situation dans ce pays. la veille, Gbagbo a appelé au calme, affirmant ne plus vouloir que le sang soit versé dans son pays. Il a également suggéré la mise en place d'un «comité d'évaluation international pour sortir de la crise», tout en réaffirmant être le vainqueur du scrutin. Au même moment, son rival, Alassane Ouarttara, appelle ses troupes à la désobéissance. civile, avec tous les risques que cet appel pourrait créer.
Comme on le voit, la crise est sans issue tant les deux parties tiennent à leur position. cela rappelle la crise au Zimbabwe, lorsque le président Robert Mugabe a été donné vaincu par les occidentaux, qui avaient soutenu son rival. Mugabe est toujours sous l'effet de sanctions, mais il est encore à sa place. En côte d'Ivoire, la France dispose de troupes militaires qui n'ont rien à faire dans ce pays. Comme du reste,
dans d'autres Etats de la région, dont la mission est de protéger les grands intérêts des entreprises françaises qui pillent les ressources des peuples du continent, avec souvent la bénédiction des dirigeants locaux. Or, le changement d'attitude de Paris envers Gbagbo est motivé par le désir de ce dernier, de mettre fin à la présence française dans son pays. Alors, peu importe pour Paris que la crise ivoirienne débouche sur un massacre des populations ivoiriennes. Pourvu que ses intérêts soient sauvegardés.
jeudi 10 février 2011
Côte d'Ivoire: Vers une indépendance économique.
RENTREE BUDGETAIRE 2011
La Côte d’Ivoire pose les jalons d’une Révolution Economique
2011, année de tous les grands défis pour Côte d’Ivoire, parce que post-électorale. L’Etat Ivoirien a fait sa rentrée budgétaire, hier au Plateau, centre des affaires et économique de la Côte d’Ivoire. Un acte posé dans une situation particulièrement exceptionnelle, qui rappelle les évènements de la veille de l’indépendance politique. Un acte confirmant la marche vers l’indépendance totale. « C’est un message fort au monde entier pour expliquer que la Côte d’Ivoire reste debout et fort», a déclaré le ministre délégué auprès du ministre de l’Economie et des Finances chargé du Budget, Justin Koné Katinan.
L’équipe du président Laurent Gbagbo ne finira pas de surprendre. En pleine crise socioéconomique dominée par une guerre de contrôle des ressources financières du pays et une campagne assourdissante de la communauté internationale qui tente de fragiliser l’économie, le gouvernement a décidé de la mise en œuvre d’un budget s’élevant à 2.907, 5 milliards de francs Cfa. Un budget en hausse de plus de 4% comparativement au précédant. « Nous avons pris fonction dans des conditions exceptionnelles qui nous ont amené à travailler de façon exceptionnelle », a lancé le ministre du budget Koné Katinan avec aisance et assurance malgré les attaques et sabotages des actions du gouvernement. La dernière en date restant l’incendie d’une direction des Impôts du ministère de l’Economie et des finances, la veille de cette rentrée budgétaire.
«Le plus dur est derrière nous. N’ayons crainte», souligne le ministre Koné Katinan en présence des représentants de toutes les directions générales des régies financières. La direction générale du trésor et de la comptabilité avec Mme Simone Djédjé Mama, la direction générale des impôts avec Lambert Késsé Feh et la direction générale des douanes, Alphonse Mangly, toutes ont répondu présentes à ce rendez-vous de défis national pour la résistance économique de la locomotive de l’Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine en guerre contre la communauté internationale pour son indépendance.
« Nous n’attendons rien de l’extérieur. Mais, nous respecterons les engagements vis-à-vis de nos partenaires extérieurs pour dire que nous sommes toujours dans la communauté internationale. Il est dit de la Côte d’Ivoire qu’elle est un pays pauvre très endetté, PPTE, mais je dis, que le monde entier doit retenir que la Côte d’Ivoire est un pays Pauvre Très Ambitieux PPTA. Du Président Laurent Gbagbo, au Premier ministre N’gbo Aké, tout le gouvernement de la Côte d’Ivoire partage cette foi en des lendemains meilleurs et dans le budget 2011 », indique le ministre du budget pour qui cette rentrée budgétaire reste un signal fort adressé aux Ivoiriens pour qu’ils gardent l’espérance d’une vie meilleure.
«Nous faisons une rentrée budgétaire exceptionnelle au moment où des interrogations surviennent de toutes parts et envahissent les Ivoiriens. Il nous fallait rassurer nos compatriotes. Il s’agit pour le gouvernement de donner au monde entier un signal clair. Qu’il sache que dans la tourmente, la Côte d’Ivoire est un pays qui reste debout. Il faut faire en sorte que les Ivoiriens ne se laissent pas submerger par les soucis. La Côte d’Ivoire est certes en difficulté, mais, nous avons des armes, c’est notre travail et notre courage », affirme le ministre Koné Katinan. Cette rentrée budgétaire aura permis aux différentes directions générales des régies de l’Etat de donner le gage d’un soutien à l’Etat malgré la conjoncture économique.
Le budget, instrument non seulement de la politique économique représente aussi une contrainte de gestion dans la mesure où il indique les limites des moyens et les possibilités d’exécution. La loyauté de toutes les instances intervenant dans sa mise en exécution est alors recommandée. « Il faut des femmes et des hommes d’abnégation et hors normes de ténacité doublés d’un humanisme », a dit le ministre du budget. Il annonce des mesures de contrôle pour la promotion de la bonne gouvernance. Entre autres, l’énoncé claire de la liste de bénéficiaires des marchés publics, mais aussi la transmission d’un rapport trimestriel des différentes directions générales des régies financières au plus tard le 15 du mois suivant la fin du trimestre pour publication.
Un appel a été lancé aux jeunes à s’impliquer et répondre aux appels d’offres pour la création des emplois. « Nous ferons une dérogation dans le cadre de la lutte contre la pauvreté et l’entreprenariat. Rien ne pourra arrêter la Côte d’Ivoire dans son avancée sur la route de son indépendance totale», martèle le ministre Koné Katinan. La Côte d’Ivoire contre vents et marées, a décidé de lutter pour son autodétermination, et les signaux continuent d’être envoyés à la communauté internationale.
lundi 31 janvier 2011
Côte d'Ivoire: Crise Post-électorale
Les hommes de CHOI convoient les rebelles par avion
Passionnées des troubles en Côte d’Ivoire, les forces onusiennes ne veulent pas laisser un seul moment de répit au Président Laurent Gbagbo. Les hommes en bleu du représentant du secrétaire général de l’ONU en Côte d’Ivoire, M Choi, ont convoyé, vendredi dernier, une trentaine de rebelles, par avion, depuis Bouaké jusqu’à Abidjan. Malheureusement pour eux, ils ont encore été démasqués. En effet, dans la soirée du vendredi 28 janvier dernier, à la base aérienne d’Abidjan, les Forces de Défense et de Sécurité ont mis la main sur deux rebelles de M Ouattara.
« Nous étions en partance pour le Golf Hôtel… quand nous sommes descendus de l’avion, nous attendions quelqu’un qui devait venir nous chercher en taxi compteur pour l’hôtel Sobroko, la base onusienne. Et de là nous devions mettre le cap sur le Golf Hôtel dans les véhicules de l’ONUCI » a déclaré Abou Sanogo, l’un des rebelles interpellé. Abou Sanogo et son complice affirment que plus d’une trentaine de rebelles armés qui se trouvaient à bord du même avion avaient déjà été convoyés, à bord des véhicules de l’ONUCI, pour venir en renfort soit à l’Hotel du Golfe soit à Abobo.
Issus de la compagnie « KARAKORO ATCHINGUIE » de Bouna, ces deux éléments sont aux mains des forces de défense et de sécurité de Côte d’Ivoire. Ne voulant pas se faire repérer par les mouvements terrestres, l’ONUCI choisit désormais l’option aérienne mettant ainsi en danger la base aérienne d’Abidjan. « Le brave-tchê » et ses suppôts ont encore échoué là.
Braquage de la BCEAO, attaque des populations, convoyage de rebelles, multiplication des actions de désinformation y compris par le piratage de la radio nationale ivoirienne et par l’installation de radio pirates quand les ondes de la radio ONUCI ne sont pas mises à la disposition des rebelles, voilà autant d’actions que Choi, le parrain attitré de la rébellion, entreprend en vain en vue de déstabiliser le gouvernement Aké N’Gbo, premier ministre de Côte d’Ivoire.
Le peuple ivoirien, plus que jamais debout, est déterminé, aux côtés de son Président Laurent Gbagbo, à faire échec à l’imposture et au désordre. Young Jin Choi, le patron de l’ONUCI, cité parmi les officiels des Nations Unies qui ne font pas un rapport transparent de la gestion des finances allouées aux opérations de maintien de paix qu’ils dirigent devrait songer à répondre de ses actes au lieu de s’entêter comme s’il avait perdu la raison et de vouloir, coûte que coûte, se mêler des histoires qui ne le regardent pas du tout.
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Côte d'Ivoire
mardi 25 janvier 2011
CÔTE d'IVOIRE :crise post-électorale/ La reaction Tardive et inopportune de l'UE
Depuis plus de deux mois que les élections du second tour se sont achevé en Côte d'ivoire avec l'observation aveugle des observateurs de l'UE (Union Européenne) qui n'ont pas pu voire les irrégularités constatées dans les zones CNO ( centre, nord ,ouest) qui ont occasionnées des morts, restée muette jusqu'alors comme à donner des la voix.
En effet des voix commencent en Afrique a donner un autre son discordant que celui des occidentaux et l' ONU ont donné à entendre depuis la fin du deuxième tour. il a valu attendre la sortie du président Youri Moussoveli et de Jacob Zuma de l'Afrique du sud en faveur de la vérification des des résultats, que le chef des observateurs de l'UE resté muet après leur tournée touristique pendant les élections donne son point de vu quant à la clarité des résultats qui donnent Ouattara vainqueur .
Vu le temps tardif et la coïncidence de sa sortie après les remarques de ses deux présidents Africains l'on pourrais se demander : Que veut-on nous cacher ? ou encore que cache-t-on au monde ? Alors que l'idée vient du président Gbagbo personne n'a répondu; Mais ces sorties à la veille d'un sommet africain sur la Côte d'ivoire par ces deux chefs d'états semble troubler le sommeil de certaines personnes en occident. Car cette vérification si elle est effective risque de mettre à nu les tares et les fraudes massives que la communauté internationale a jusque là couvert par une reconnaissance systématique de Allassane comme président alors que le processus était en cours.
L'histoire nous dira qui de Gbagbo ou d'Allassane a réellement gagné. Mais pour l'heure malgré les grands coups de main de Sarkozy et de l'Onu Gbagbo reste au pouvoir avec le soutient de son peuple.
Le problème est surtout les morts unitiles qui endeuillent chaque jour la côte d'ivoire.Que la communauté dite Internationale se ressaisissent et dise une fois la vérité. Car le vrai problème dans cette cacophonie est une bataille de libération entre la Côte d'ivoire et son colonisateur la France qui refuse la confrontation directe et se cache derrière les façades des organisations internationales et africaines.
Que Dieu bénisse la côte d'ivoire!!!!!!!!!!
En effet des voix commencent en Afrique a donner un autre son discordant que celui des occidentaux et l' ONU ont donné à entendre depuis la fin du deuxième tour. il a valu attendre la sortie du président Youri Moussoveli et de Jacob Zuma de l'Afrique du sud en faveur de la vérification des des résultats, que le chef des observateurs de l'UE resté muet après leur tournée touristique pendant les élections donne son point de vu quant à la clarité des résultats qui donnent Ouattara vainqueur .
Vu le temps tardif et la coïncidence de sa sortie après les remarques de ses deux présidents Africains l'on pourrais se demander : Que veut-on nous cacher ? ou encore que cache-t-on au monde ? Alors que l'idée vient du président Gbagbo personne n'a répondu; Mais ces sorties à la veille d'un sommet africain sur la Côte d'ivoire par ces deux chefs d'états semble troubler le sommeil de certaines personnes en occident. Car cette vérification si elle est effective risque de mettre à nu les tares et les fraudes massives que la communauté internationale a jusque là couvert par une reconnaissance systématique de Allassane comme président alors que le processus était en cours.
L'histoire nous dira qui de Gbagbo ou d'Allassane a réellement gagné. Mais pour l'heure malgré les grands coups de main de Sarkozy et de l'Onu Gbagbo reste au pouvoir avec le soutient de son peuple.
Le problème est surtout les morts unitiles qui endeuillent chaque jour la côte d'ivoire.Que la communauté dite Internationale se ressaisissent et dise une fois la vérité. Car le vrai problème dans cette cacophonie est une bataille de libération entre la Côte d'ivoire et son colonisateur la France qui refuse la confrontation directe et se cache derrière les façades des organisations internationales et africaines.
Que Dieu bénisse la côte d'ivoire!!!!!!!!!!
CÔTE d'IVOIRE: Crise post-électorale
LIMOGEAGE DE PHILIPPE DACOURY TABLEY
Ce que risquent la BCEAO et l’espace UEMOA
L’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (Uemoa) vient de prendre une décision pour le moins incongrue : le limogeage de l’ivoirien Dacoury Tabley au gouvernorat de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest
Quand les chefs d’Etat de l’espace Uemoa se font hara kiri, pourrait-on dire. En effet, la conspiration contre la Côte d’Ivoire tourne à la tragi-comédie. Les ennemis de ce pays pensent lui faire du tort en tentant d’organiser son asphyxie financière. Et pourtant, ceux qui agissent de la sorte feignent d’ignorer la réalité économique dans laquelle se trouve l’espace. La Côte d’Ivoire, cela est su de tous, représente la plus importante économie de cet espace. Avec plus de 40 pour cent de la masse monétaire en circulation qu’elle possède, elle demeure une destination incontournable.
Par conséquent, l’isolement de la Côte d’Ivoire dont la suite logique est l’intensification de son autonomie monétaire et économique, reste une option suicidaire pour des pays comme le Burkina Faso, le Niger, le Mali, la Guinée etc…L’économie de ces pays étant fortement liée aux échanges commerciaux avec le leader de la sous-région que représente le pays de Laurent GBAGBO. La Côte d’Ivoire, avec ses deux ports qui comptent parmi les plus performants du monde, ses infrastructures routières, ferroviaires et aériennes, représente un véritable pôle de développement que les pays de l’hinterland ne peuvent contourner.
Quand on ajoute à cela le nombre important des ressortissants de la sous-région en Côte d’Ivoire, dont le labeur dans ce pays constitue pratiquement le Produit Intérieur Brut de leurs Etats respectifs, on se rend bien compte que les décideurs de l’Uemoa, manipulés par l’Elysée, ont franchi le Rubicon. Que serait la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest sans les apports financiers de la Côte d’Ivoire ? En réalité, le combat économique qu’on livre aux ivoiriens est un combat surréaliste car il se soldera par la victoire de la Côte d’Ivoire en raison de sa puissance économique.
mercredi 19 janvier 2011
Côte d'Ivoire:LISTE DES PERSONNALITES SOUS SANCTION par l’Union Européenne.
Côte d’Ivoire – La Liste des personnalités et entités sanctionnées par l’Union Européenne.
Liste des personnes physiques et morales, des entités ou des organismes non désignés par le Conseil de sécurité
des Nations unies ou le comité des sanctions visés aux articles 2, 4 et 7
A. Personnes physiques
Nom (et alias éventuels) Informations d’identification Motifs
1. M. Pascal Affi N’Guessan Né le 1 janvier 1953, à Bouadikro; numéro de passeport: PD-AE 09DD00013. Président du Front Populaire Ivoirien (FPI): Obstruction aux processus de paix et de réconciliation; incitation publique à la haine et à la violence.
2. Lieutenant-Colonel Nathanaël Ahouman Brouha Né le 6 juin 1960. Commandant du Groupement de Sécurité de la Présidence de la République (GSPR). Responsable de violations graves des droits de l’homme et du droit international humanitaire en Côte d’Ivoire; personnalité militaire refusant de se placer sous l’autorité du Président démocratiquement élu.
3. M. Aké N’Gbo Gilbert Marie Né le 8 octobre 1955 à Abidjan Numéro de passeport: 08 AA 61107 (expiration 2 avril 2014) Prétendument Premier Ministre et Ministre du Plan et du Développement: Participation au gouvernement illégitime de M. Laurent Gbagbo.
4. M. Pierre Israël Amessan Brou Directeur Général de la Radio Télévision Ivoirienne (RTI): Obstruction aux processus de paix et de réconciliation par l’incitation publique à la haine et à la violence et par la participation à des campagnes de désinformation en rapport avec l’élection présidentielle de 2010.
5. M. Frank Anderson Kouassi Président du Conseil National de la Communication Audiovisuelle (CNCA): Obstruction aux processus de paix et de réconciliation par l’incitation publique à la haine et à la violence et par la participation à des campagnes de désinformation en rapport avec l’élection présidentielle de 2010; personnalité refusant de se placer sous l’autorité du Président démocratiquement élu.
6. Mme Nadiani Bamba Née le 13 juin 1974 à Abidjan Numéro de passeport: PD – AE 061 FP 04 Directrice du groupe Cyclone éditeur du journal “Le temps”: Obstruction aux processus de paix et de réconciliation par l’incitation publique à la haine et à la violence et par la participation à des campagnes de désinformation en rapport avec l’élection présidentielle de 2010.
7. M. Kadet Bertin Né vers 1957 à Mama. Conseiller sécurité de M. Gbagbo: Obstruction aux processus de paix et de réconciliation, personnalité refusant de se placer sous l’autorité du Président démocratiquement élu. Instigateur des mouvements de répression et d’intimidation.
8. Général Dogbo Blé Né le 2 février 1959 à Daloa. Chef de corps de la Garde républicaine Obstruction aux processus de paix et de réconciliation; responsable de violations graves des droits de l’homme et du droit international humanitaire en Côte d’Ivoire; personnalité militaire refusant de se placer sous l’autorité du Président démocratiquement élu.
9. M. Bohoun Bouabré Paul Antoine Né le 9 février 1957, à Issia Numéro de passeport: PD AE 015 FO 02 Ancien Ministre d’Etat, haut responsable du FPI: Obstruction aux processus de paix et de réconciliation, refus du résultat de l’élection présidentielle.
10. Sous-préfet Oulaï Delefosse Né le 28 octobre 1968 Responsable de l’Union patriotique de résistance du Grand Ouest (UPRGO): Obstruction aux processus de paix et de réconciliation par le non désarmement et le refus de se placer sous l’autorité du Président démocratiquement élu.
11. Amiral Vagba Faussignau Né le 31 décembre 1954 à Bobia. Commandant la Marine Ivoirienne – Sous chef d’État-major: Responsable de violations graves des droits de l’homme et du droit international humanitaire en Côte d’Ivoire; personnalité militaire refusant de se placer sous l’autorité du Président démocratiquement élu.
12. Pasteur Gammi Chef du Mouvement Ivoirien pour la Libération de l’Ouest (MILOCI): Obstruction aux processus de paix et de réconciliation par le non désarmement et le refus de se placer sous l’autorité du Président démocratiquement élu.
13. M. Laurent Gbagbo Né le 31 mai 1945 à Gagnoa Prétendument Président de la République: Obstruction aux processus de paix et de réconciliation, refus du résultat de l’élection présidentielle.
14. Mme Simone Gbagbo Née le 20 juin 1949 à Moossou Présidente du groupe Front Populaire Ivoirien (FPI) à l’Assemblée Nationale: Obstruction aux processus de paix et de réconciliation; incitation publique à la haine et à la violence.
15. Général Guiai Bi Poin Né le 31 décembre 1954 à Gounela. Chef du CECOS (Centre de Commandement des Opérations de Sécurité): Obstruction aux processus de paix et de réconciliation; responsable de violations graves des droits de l’homme et du droit international humanitaire en Côte d’Ivoire; personnalité militaire refusant de se placer sous l’autorité du Président démocratiquement élu.
16. M. Denis Maho Glofiei Né dans le Val de Marne Responsable du Font de Libération du Grand Ouest (FLGO): Obstruction aux processus de paix et de réconciliation par le non désarmement et le refus de se placer sous l’autorité du Président démocratiquement élu. Nom (et alias éventuels) Informations d’identification Motifs
17. Capitaine Anselme Séka Yapo Né le 2 mai 1973 à Adzopé Garde du corps de Mme Gbagbo: Responsable de violations graves des droits de l’homme et du droit international humanitaire en Côte d’Ivoire; personnalité militaire refusant de se placer sous l’autorité du Président démocratiquement élu.
18 M. Désiré Tagro Numéro de passeport: PD – AE 065FH08. Secrétaire Général de la prétendue “présidence” de M. Gbagbo: Participation au gouvernement illégitime de M. Laurent Gbagbo, refus du résultat de l’élection présidentielle. Impliqué dans les répressions violentes des mouvements populaires de février, novembre et décembre 2010.
19. M. Yao N’Dré Né le 29 décembre 1956. Président du Conseil Constitutionnel: Obstruction aux processus de paix et de réconciliation, refus du résultat de l’élection présidentielle; personnalité refusant de se placer sous l’autorité du Président démocratiquement élu.
20. M. Yanon Yapo Prétendument Garde des Sceaux, ministre de la Justice et des Droits de l’homme: Obstruction au processus de paix et de réconciliation et refus du résultat de l’élection présidentielle par la participation au gouvernement illégitime de M. Laurent Gbagbo.
21. M. Dogou Alain Né le 16 juillet 1964 à Aboisso Numéro de passeport: PD-AE/053FR05 (date d’expiration 27 mai 2011) Prétendument Ministre de la Défense et du service civique: Obstruction au processus de paix et de réconciliation et refus du résultat de l’élection présidentielle par la participation au gouvernement illégitime de M. Laurent Gbagbo.
22. M. Emile Guiriéoulou Né le 1 er janvier 1949 à Guiglo Numéro de passeport: PD-AE/008GO03 (date d’expiration 14 mars 2013) Prétendument Ministre de l’Intérieur: Obstruction au processus de paix et de réconciliation et refus du résultat de l’élection présidentielle par la participation au gouvernement illégitime de M. Laurent Gbagbo.
23. M. Charles Désiré Noël Laurent Dallo Né le 23 décembre 1955 à Gagnoa Numéro de passeport: 08AA19843 (date d’expiration 13 octobre 2013) Prétendument Ministre de l’Economie et des Finances: Obstruction au processus de paix et de réconciliation et refus du résultat de l’élection présidentielle par la participation au gouvernement illégitime de M. Laurent Gbagbo.
24. M. Augustin Kouadio Komoé Né le 19 septembre 1961 à Kokomian Numéro de passeport: PD-AE/010GO03 (date d’expiration 14 mars 2013) Prétendument Ministre des Mines et de l’énergie: Obstruction au processus de paix et de réconciliation et refus du résultat de l’élection présidentielle par la participation au gouvernement illégitime de M. Laurent Gbagbo
25. Mme Christine Adjobi Nebout ( alias Aya Christine Rosalie Adjobi née Nebout) Née le 24 juillet 1949 à Grand Bassam Numéro de passeport: PD-AE/017FY12 (date d’expiration 14 décembre 2011) Prétendument Ministre de la Santé et de la lutte contre le SIDA: Obstruction au processus de paix et de réconciliation et refus du résultat de l’élection présidentielle par la participation au gouvernement illégitime de M. Laurent Gbagbo.
26. M. Yapo Atsé Benjamin Né le 1 er janvier 1951 à Akoupé Numéro de passeports: PD-AE/089GO04 (date d’expiration 1 er avril 2013); PS-AE/057AN06 Prétendument Ministre de la Construction et de l’Urbanisme: Obstruction au processus de paix et de réconciliation et refus du résultat de l’élection présidentielle par la participation au gouvernement illégitime de M. Laurent Gbagbo.
27. M. Coulibaly Issa Malick Né le19 août 1953 à Korhogo Numéro de passeport: PD-AE/058GB05 (date d’expiration 10 mai 2012) Prétendument Ministre de l’Agriculture: Obstruction au processus de paix et de réconciliation et refus du résultat de l’élection présidentielle par la participation au gouvernement illégitime de M. Laurent Gbagbo.
28. M. Ahoua Don Mello Né le 23 juin 1958 à Bongouanou Numéro de passeport: PD-AE/044GN02 (date d’expiration 23 février 2013) Prétendument Ministre de l’Equipement et de l’Assainissement, Porte-parole du gouvernement: Obstruction au processus de paix et de réconciliation et refus du résultat de l’élection présidentielle par la participation au gouvernement illégitime de M. Laurent Gbagbo.
29. M. N’Goua Abi Blaise Prétendument Ministre des Transports: Obstruction au processus de paix et de réconciliation et refus du résultat de l’élection présidentielle par la participation au gouvernement illégitime de M. Laurent Gbagbo.
30. Mme Anne Jacqueline Lohouès Oble Née le 7 novembre 1950 à Dabou Numéro de passeport: PD-AE/050GU08 (date d’expiration 4 août 2013) Prétendument Ministre de l’Education nationale: Obstruction au processus de paix et de réconciliation et refus du résultat de l’élection présidentielle par la participation au gouvernement illégitime de M. Laurent Gbagbo.
31. Mme Angèle Gnonsoa (alias Zon Sahon) Née le 1 er janvier 1940 à Taï Numéro de passeport: PD-AE/040ER05 (date d’expiration 28 mai 2012) Prétendument Ministre de l’Enseignement technique: Obstruction au processus de paix et de réconciliation et refus du résultat de l’élection présidentielle par la participation au gouvernement illégitime de M. Laurent Gbagbo.
32. M. Koffi Koffi Lazare Prétendument Ministre de l’Environnement, des Eaux et Forêts: Obstruction au processus de paix et de réconciliation et refus du résultat de l’élection présidentielle par la participation au gouvernement illégitime de M. Laurent Gbagbo.
33. Mme Elisabeth Badjo Djékouri Epouse Dagbo Jeannie Né le 24 décembre 1971 à Lakota Numéro de passeports: 08AA15517 (date d’expiration 25 novembre 2013); PS-AE/040HD12 (date d’expiration 1 er décembre 2011) Prétendument Ministre de la Fonction publique: Obstruction au processus de paix et de réconciliation et refus du résultat de l’élection présidentielle par la participation au gouvernement illégitime de M. Laurent Gbagbo.
34. M. Charles Blé Goudé Né le1 er janvier 1972 à Kpoh Ancien passeport: DD-AE/088OH12 Prétendument Ministre de la Jeunesse, de la Formation professionnelle et de l’emploi, Président du Congrès Panafricain des Jeunes et des Patriotes (COJEP): Obstruction au processus de paix et de réconciliation et refus du résultat de l’élection présidentielle par la participation au gouvernement illégitime de M. Laurent Gbagbo. Pour mémoire: fait déjà l’objet de sanctions depuis 2005 par le Conseil de Sécurité des Nations Unies
35. M. Philippe Attey Né le 10 octobre 1951 à Agboville Ancien passeport AE/32AH06 Prétendument Ministre de l’Industrie et du Développement du Secteur privé: Obstruction au processus de paix et de réconciliation et refus du résultat de l’élection présidentielle par la participation au gouvernement illégitime de M. Laurent Gbagbo
36. Mme Danièle Boni Claverie (ressortissante française et ivoirienne) Prétendument Ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfant: Obstruction au processus de paix et de réconciliation et refus du résultat de l’élection présidentielle par la participation au gouvernement illégitime de M. Laurent Gbagbo
37. M. Ettien Amoikon Prétendument Ministre des Techniques de l’Information et de la Communication: Obstruction au processus de paix et de réconciliation et refus du résultat de l’élection présidentielle par la participation au gouvernement illégitime de M. Laurent Gbagbo
38. M. Ouattara Gnonzié Prétendument Ministre de la Communication: Obstruction au processus de paix et de réconciliation et refus du résultat de l’élection présidentielle par la participation au gouvernement illégitime de M. Laurent Gbagbo
39. M. Alphonse Voho Sahi Né le 15 juin 1958 à Gueyede Numéro de passeport: PD-AE/066FP04 (date d’expiration 1 er avril 2011) Prétendument Ministre de la Culture: Obstruction au processus de paix et de réconciliation et refus du résultat de l’élection présidentielle par la participation au gouvernement illégitime de M. Laurent Gbagbo
40. M. Kata Kéké (alias Keke Joseph Kata) Né le 1 er janvier 1951 à Daloa Numéro de passeport: PD-AE/086FO02 (date d’expiration 27 février 2011) Prétendument Ministre de la Recherche scientifique: Obstruction au processus de paix et de réconciliation et refus du résultat de l’élection présidentielle par la participation au gouvernement illégitime de M. Laurent Gbagbo
41. M. Franck Guéi Né le 20 février 1967 à Numéro de passeport: PD-AE/082GL12 (date d’expiration 22 décembre 2012) Prétendument Ministre des Sports: Obstruction au processus de paix et de réconciliation et refus du résultat de l’élection présidentielle par la participation au gouvernement illégitime de M. Laurent Gbagbo
42. M. Touré Amara Prétendument Ministre du Commerce: Obstruction au processus de paix et de réconciliation et refus du résultat de l’élection présidentielle par la participation au gouvernement illégitime de M. Laurent Gbagbo
43. M. Kouamé Sécré Richard Prétendument Ministre du Tourisme et de l’Artisanat: Obstruction au processus de paix et de réconciliation et refus du résultat de l’élection présidentielle par la participation au gouvernement illégitime de M. Laurent Gbagbo
44. Mme Anne Gnahouret Tatret Prétendument Ministre de la Solidarité, Reconstruction et Cohésion sociale: Obstruction au processus de paix et de réconciliation et refus du résultat de l’élection présidentielle par la participation au gouvernement illégitime de M. Laurent Gbagbo
45. M. Nyamien Messou Né le 20 juin 1954 à Bongouanou Ancien passeport PD-AE/056FE05 (date d’expiration 29 mai 2010) Prétendument Ministre du Travail: Obstruction au processus de paix et de réconciliation et refus du résultat de l’élection présidentielle par la participation au gouvernement illégitime de M. Laurent Gbagbo
46. M. Koné Katina Justin Prétendument Ministre délégué au Budget: Obstruction au processus de paix et de réconciliation et refus du résultat de l’élection présidentielle par la participation au gouvernement illégitime de M. Laurent Gbagbo
47. M. N’Guessan Yao Thomas Prétendument Ministre délégué auprès du ministre de l’Education nationale chargé de l’Enseignement supérieur: Obstruction au processus de paix et de réconciliation et refus du résultat de l’élection présidentielle par la participation au gouvernement illégitime de M. Laurent Gbagbo
48. Mme Lago Daléba Loan Odette Née le 1 er janvier 1955 à Floleu Numéro de passeport: 08AA68945 (date d’expiration 29 avril 2014) Prétendument Secrétaire d’Etat chargé de la vie scolaire et estudiantine: Obstruction au processus de paix et de réconciliation et refus du résultat de l’élection présidentielle par la participation au gouvernement illégitime de M. Laurent Gbagbo
49. M. Georges Armand Alexis Ouégnin Né le 27 août 1953 à Bouaké Numéro de passeport: 08AA59267 (date d’expiration 24 mars 2014) Prétendument Secrétaire d’Etat chargé de l’Assurance maladie Universelle: Obstruction au processus de paix et de réconciliation et refus du résultat de l’élection présidentielle par la participation au gouvernement illégitime de M. Laurent Gbagbo
50. M. Dogo Djéréké Raphaël Prétendument Secrétaire d’Etat chargé des handicapés: Obstruction au processus de paix et de réconciliation et refus du résultat de l’élection présidentielle par la participation au gouvernement illégitime de M. Laurent Gbagbo
51. M. Dosso Charles Radel Durando Prétendument Secrétaire d’Etat chargé des Victimes de Guerre: Obstruction au processus de paix et de réconciliation et refus du résultat de l’élection présidentielle par la participation au gouvernement illégitime de M. Laurent Gbagbo
52. M. Timothée Ahoua N’Guetta Né le 25 avril 1931 à Aboisso Numéro de passeport: PD-AE/084FK10 (date d’expiration 20 octobre 2013) Membre du Conseil constitutionnel: Obstruction aux processus de paix et de réconciliation, refus du résultat de l’élection présidentielle; personnalité refusant de se placer sous l’autorité du Président démocratiquement élu.
53. M. Jacques André Daligou Monoko Membre du Conseil constitutionnel: Obstruction aux processus de paix et de réconciliation, refus du résultat de l’élection présidentielle; personnalité refusant de se placer sous l’autorité du Président démocratiquement élu.
54. M. Bruno Walé Ekpo Membre du Conseil constitutionnel: Obstruction aux processus de paix et de réconciliation, refus du résultat de l’élection présidentielle; personnalité refusant de se placer sous l’autorité du Président démocratiquement élu.
55. M. Félix Tano Kouakou Né le 12 mars 1959 à Ouelle Numéro de passeport: PD-AE/091FD05 (date d’expiration 13 mai 2010) Membre du Conseil constitutionnel: Obstruction aux processus de paix et de réconciliation, refus du résultat de l’élection présidentielle; personnalité refusant de se placer sous l’autorité du Président démocratiquement élu.
56. Mme Hortense Kouassi Angoran Membre du Conseil constitutionnel: Obstruction aux processus de paix et de réconciliation, refus du résultat de l’élection présidentielle; personnalité refusant de se placer sous l’autorité du Président démocratiquement élu.
57. Mme Joséphine Suzanne Touré Née le 28 février 1972 à Abidjan Numéro de passeports: PD-AE/032GL12 (date d’expiration 7 décembre 2012); 08AA62264 (date d’expiration 6 avril 2014) Membre du Conseil constitutionnel: Obstruction aux processus de paix et de réconciliation, refus du résultat de l’élection présidentielle; personnalité refusant de se placer sous l’autorité du Président démocratiquement élu.
58. M. Konaté Navigué Né le 4 mars 1974 à Tindara Numéro de passeport: PD-AE/076FE06 (date d’expiration 5 juin 2010) Président des jeunes du FPI (Front Populaire ivoirien): Incitation publique à la haine et à la violence.
59. M. Patrice Baï Conseiller sécurité de l’ancien Président Gbagbo: Coordonne des actions d’intimidation des opposants; personnalité refusant de se placer sous l’autorité du Président démocratiquement élu.
60. M. Marcel Gossio Né le 18 février 1951 à Adjamé Numéro de passeport: 08AA14345 (date d’expiration 6 octobre 2013) Directeur Général du Port Autonome d’Abidjan: Personnalité refusant de se placer sous l’autorité du Président démocratiquement élu; contribue au financement de l’administration illégitime de M. Laurent Gbagbo.
61. M. Alphonse Mangly (alias Mangley) Né le 1 er janvier 1958 à Danané Numéro de passeports: 04LE57580 (date d’expiration 16 juin 2011); PS-AE/077HK08 (date d’expiration 3 août 2012); PD-AE/065GK11 (date d’expiration 15 novembre 2012) PD-AE/065GK11 (date d’expiration 15 novembre 2012) Directeur Général des Douanes: Personnalité refusant de se placer sous l’autorité du Président démocratiquement élu; contribue au financement de l’administration illégitime de M. Laurent Gbagbo.
62. M. Marc Gnatoa Chef du FSCO (Front de sécurisation du Centre-Ouest): A participé à des actions de répression. Obstruction aux processus de paix et de réconciliation par le non désarmement et le refus de se placer sous l’autorité du
Président démocratiquement élu.
63. M. Moussa Touré Zéguen Né le 9 septembre 1944 Ancien passeport: AE/46CR05 Secrétaire général des GPP (Groupement des Patriotes pour la Paix): Responsable de milice. A participé aux répressions à l’issue du second tour de l’élection présidentielle. Obstruction aux processus de paix et de réconciliation par le non désarmement et le refus de se placer sous l’autorité du Président démocratiquement élu.
64. Mme Bro Grébé Geneviève née Yobou Né le 13 mars 1953 à Grand Alepé Numéro de passeport: PD-AE/072ER06 (date d’expiration 6 juin 2012) Présidente des Femmes patriotiques de Côte d’Ivoire: Obstruction au processus de paix et de réconciliation par l’incitation publique à la haine et à la violence.
65. Mme Lorougnon Souhonon Marie Odette née Gnabri Secrétaire nationale des femmes du FPI (Front Populaire Ivoirien): Obstruction au processus de paix et de réconciliation par l’incitation publique à la haine et à la violence.
66. M. Felix Nanihio Secrétaire Général CNCA (Conseil National de la Communication Audio Visuel): Obstruction aux processus de paix et de réconciliation par l’incitation publique à la haine et à la violence et par la participation à des campagnes de désinformation en rapport avec l’élection présidentielle de 2010; personnalité refusant de se placer sous l’autorité du Président démocratiquement élu.
67. M. Stéphane Kipré Directeur de publication du journal Le Quotidien d’Abidjan: Obstruction aux processus de paix et de réconciliation par l’incitation publique à la haine et à la violence et par la participation à des campagnes de désinformation en rapport avec l’élection présidentielle de 2010.
68. M. Lahoua Souanga Etienne (alias César Etou) Directeur de publication et Rédacteur en chef du journal Notre Voie: Obstruction aux processus de paix et de réconciliation par l’incitation publique à la haine et à la violence et par la participation à des campagnes de désinformation en rapport avec l’élection présidentielle de 2010.
69. M. Jean Baptiste Akrou Né le 1 er janvier 1956 à Yamoussoukro Numéro de passeport: 08AA15000 (date d’expiration 5 octobre 2013) Directeur général du journal Fraternité Matin: Obstruction aux processus de paix et de réconciliation par l’incitation publique à la haine et à la violence et par la participation à des campagnes de désinformation en rapport avec l’élection présidentielle de 2010.
70. Général de Corps d’Armée Philippe Mangou Chef d’Etat Major des Armées: Obstruction aux processus de paix et de réconciliation; responsable de violations graves des droits de l’homme et du droit international humanitaire en Côte d’Ivoire; personnalité militaire refusant de se placer sous l’autorité du Président démocratiquement élu.
71. Général Affro (gendarmerie) Adjoint au Commandement Supérieur de Gendarmerie: Obstruction aux processus de paix et de réconciliation; responsable de violations graves des droits de l’homme et du droit international humanitaire en Côte d’Ivoire; personnalité militaire refusant de se placer sous l’autorité du Président démocratiquement élu.
72. M. Ottro Laurent Zirignon Né le 1 er janvier 1943 à Gagnoa Numéro de passeports: 08AB47683 (date d’expiration 26 janvier 2015); PD-AE/062FR06 (date d’expiration 1 er juin 2011); 97LB96734 Président du Conseil d’Administration de la Société Ivoirienne de Raffinage (SIR): Personnalité refusant de se placer sous l’autorité du Président démocratiquement élu; contribue au financement de l’administration illégitime de M. Laurent Gbagbo.
73. M. Kassoum Fadika Né le 7 juin 1962 à Man Numéro de passeport: 08AA57836 (date d’expiration 1 er avril 2014) Directeur de PETROCI: Personnalité refusant de se placer sous l’autorité du Président démocratiquement élu; contribue au financement de l’administration illégitime de M. Laurent Gbagbo.
74. Mme Djédjé Mama Ohoua Simone Née le 1 er janvier 1957 à Zialegrehoa ou à Gagnoa Numéro de passeport: 08AA23624 (date d’expiration 22 octobre 2013); PD-AE/006FR05 Directeur Général du Trésor: Personnalité refusant de se placer sous l’autorité du Président démocratiquement élu; contribue au financement de l’administration illégitime de M. Laurent Gbagbo.
75. M. Kessé Feh Lambert Né le 22 novembre 1948 à Gbonne Numéro de passeport: PD-AE/047FP03 (date d’expiration 26 mars 2011) Directeur Général des Impôts: Personnalité refusant de se placer sous l’autorité du Président démocratiquement élu; contribue au financement de l’administration illégitime de M. Laurent Gbagbo.
76. M. Aubert Zohoré Conseiller spécial de M. Gbagbo pour les questions économiques: Personnalité refusant de se placer sous l’autorité du Président démocratiquement élu.
77. M. Thierry Legré Membre de la mouvance de la jeunesse patriotique: Obstruction au processus de paix et de réconciliation par l’incitation publique à la haine et à la violence.
78. Général de Corps d’Armée Kassaraté Edouard Tiapé Commandant supérieur de la Gendarmerie: Obstruction aux processus de paix et de réconciliation; responsable de violations graves des droits de l’homme et du droit international humanitaire en Côte d’Ivoire; personnalité militaire refusant de se placer sous l’autorité du Président démocratiquement
élu.
79. Colonel major Babri Gohourou Hilaire Porte-parole des Forces de Sécurité de Côte d’Ivoire: Obstruction aux processus de paix et de réconciliation; incitation publique à la haine et à la violence; personnalité militaire refusant de se placer sous l’autorité du Président démocratiquement élu.
80. Commissaire Divisionnaire Yoro Claude Directeur des Unités d’Intervention de la Police Nationale: Responsable de violations graves des droits de l’homme et du droit international humanitaire en Côte d’Ivoire; personnalité militaire refusant de se placer sous l’autorité du Président démocratiquement élu.
81. Commissaire principal Loba Gnango Emmanuel Patrick Commandant de la Brigade Anti-émeute (BAE): Responsable de violations graves des droits de l’homme et du droit international humanitaire en Côte d’Ivoire; personnalité militaire refusant de se placer sous l’autorité du Président démocratiquement élu.
82. Capitaine Guei Badia Base navale – Marine Nationale: Responsable de violations graves des droits de l’homme et du droit international humanitaire en Côte d’Ivoire; personnalité militaire refusant de se placer sous l’autorité du Président démocratiquement élu.
83. Lieutenant Ourigou Bawa Base navale – Marine Nationale: Responsable de violations graves des droits de l’homme et du droit international humanitaire en Côte d’Ivoire; personnalité militaire refusant de se placer sous l’autorité du Président démocratiquement élu.
84. Commissaire Principal Joachim Robe Gogo Chef des opérations du Centre de Commandement des Opérations de Sécurité (CECOS): Responsable de violations graves des droits de l’homme et du droit international humanitaire en Côte d’Ivoire; personnalité militaire refusant de se placer sous l’autorité du Président démocratiquement élu.
85. M. Gilbert Anoh N’Guessan Président du Comité de Gestion de la Filière Café et Cacao (CGFCC): Personnalité refusant de se placer sous l’autorité du Président démocratiquement élu; contribue au financement de l’administration illégitime de M. Laurent
Gbagbo.
B. Personnes morales, entités et organismes
1. PETROCI (Société Nationale d’Opérations Pétrolières de la Côte d’Ivoire) Abidjan Plateau, Immeuble les Hévéas – 14 boulevard Carde Contribue au financement de l’administration illégitime de M. Laurent Gbagbo.
2. SIR (Société Ivoirienne de Raffinage) Abidjan Port Bouët, Route de Vridi – Boulevard de Petit Bassam Contribue au financement de l’administration illégitime de M. Laurent Gbagbo.
3. Port Autonome d’Abidjan Abidjan Vridi, Zone portuaire Contribue au financement de l’administration illégitime de M. Laurent Gbagbo.
4. Port Autonome de San Pedro San Pedro, Zone portuaire Représentation à Abidjan: Immeuble Ancien Monoprix, face Gare Sud Plateau – 1er Etage côté Rue du Commerce Contribue au financement de l’administrationillégitime de M. Laurent Gbagbo.
5. BNI (Banque Nationale d’Investissement) Abidjan Plateau, Avenue Marchand – Immeuble SCIAM Contribue au financement de l’administration illégitime de M. Laurent Gbagbo.
6. BFA (Banque pour le Financement de l’Agriculture) Abidjan Plateau, Rue Lecoeur – Immeuble Alliance B, 2ème – 4ème étage Contribue au financement de l’administration illégitime de M. Laurent Gbagbo.
7. Versus Bank Abidjan Plateau, Avenue Botreau Roussel – Immeuble CRRAE UMOA, derrière la BCEAO, face à la rue des Banques Contribue au financement de l’administration illégitime de M. Laurent Gbagbo.
8. CGFCC (Comité de Gestion de la Filière Café et Cacao) Abidjan Plateau – Immeuble CAISTAB, 23ème étage Contribue au financement de l’administration illégitime de M. Laurent Gbagbo.
9. APROCANCI (l’Association des Producteurs de Caoutchouc Naturel de Côte d’Ivoire) Cocody II Plateau Boulevard Latrille – Sicogi, bloc A Bâtiment D 1er étage Contribue au financement de l’administration illégitime de M. Laurent Gbagbo.
10. SOGEPE (Société de gestion du patrimoine de l’électricité) Abidjan Plateau, Place de la République – Immeuble EECI, 15ème étage Contribue au financement de l’administration illégitime de M. Laurent Gbagbo.
11. RTI (Radiodiffusion Télévision ivoirienne) Cocody Boulevard des Martyrs, 08 – BP 883 – Abidjan 08 – Côte d’Ivoire Incitation publique à la haine et à la violence par la participation à des campagnes de désinformation en rapport avec l’élection présidentielle de 2010.»
Liste des personnes physiques et morales, des entités ou des organismes non désignés par le Conseil de sécurité
des Nations unies ou le comité des sanctions visés aux articles 2, 4 et 7
A. Personnes physiques
Nom (et alias éventuels) Informations d’identification Motifs
1. M. Pascal Affi N’Guessan Né le 1 janvier 1953, à Bouadikro; numéro de passeport: PD-AE 09DD00013. Président du Front Populaire Ivoirien (FPI): Obstruction aux processus de paix et de réconciliation; incitation publique à la haine et à la violence.
2. Lieutenant-Colonel Nathanaël Ahouman Brouha Né le 6 juin 1960. Commandant du Groupement de Sécurité de la Présidence de la République (GSPR). Responsable de violations graves des droits de l’homme et du droit international humanitaire en Côte d’Ivoire; personnalité militaire refusant de se placer sous l’autorité du Président démocratiquement élu.
3. M. Aké N’Gbo Gilbert Marie Né le 8 octobre 1955 à Abidjan Numéro de passeport: 08 AA 61107 (expiration 2 avril 2014) Prétendument Premier Ministre et Ministre du Plan et du Développement: Participation au gouvernement illégitime de M. Laurent Gbagbo.
4. M. Pierre Israël Amessan Brou Directeur Général de la Radio Télévision Ivoirienne (RTI): Obstruction aux processus de paix et de réconciliation par l’incitation publique à la haine et à la violence et par la participation à des campagnes de désinformation en rapport avec l’élection présidentielle de 2010.
5. M. Frank Anderson Kouassi Président du Conseil National de la Communication Audiovisuelle (CNCA): Obstruction aux processus de paix et de réconciliation par l’incitation publique à la haine et à la violence et par la participation à des campagnes de désinformation en rapport avec l’élection présidentielle de 2010; personnalité refusant de se placer sous l’autorité du Président démocratiquement élu.
6. Mme Nadiani Bamba Née le 13 juin 1974 à Abidjan Numéro de passeport: PD – AE 061 FP 04 Directrice du groupe Cyclone éditeur du journal “Le temps”: Obstruction aux processus de paix et de réconciliation par l’incitation publique à la haine et à la violence et par la participation à des campagnes de désinformation en rapport avec l’élection présidentielle de 2010.
7. M. Kadet Bertin Né vers 1957 à Mama. Conseiller sécurité de M. Gbagbo: Obstruction aux processus de paix et de réconciliation, personnalité refusant de se placer sous l’autorité du Président démocratiquement élu. Instigateur des mouvements de répression et d’intimidation.
8. Général Dogbo Blé Né le 2 février 1959 à Daloa. Chef de corps de la Garde républicaine Obstruction aux processus de paix et de réconciliation; responsable de violations graves des droits de l’homme et du droit international humanitaire en Côte d’Ivoire; personnalité militaire refusant de se placer sous l’autorité du Président démocratiquement élu.
9. M. Bohoun Bouabré Paul Antoine Né le 9 février 1957, à Issia Numéro de passeport: PD AE 015 FO 02 Ancien Ministre d’Etat, haut responsable du FPI: Obstruction aux processus de paix et de réconciliation, refus du résultat de l’élection présidentielle.
10. Sous-préfet Oulaï Delefosse Né le 28 octobre 1968 Responsable de l’Union patriotique de résistance du Grand Ouest (UPRGO): Obstruction aux processus de paix et de réconciliation par le non désarmement et le refus de se placer sous l’autorité du Président démocratiquement élu.
11. Amiral Vagba Faussignau Né le 31 décembre 1954 à Bobia. Commandant la Marine Ivoirienne – Sous chef d’État-major: Responsable de violations graves des droits de l’homme et du droit international humanitaire en Côte d’Ivoire; personnalité militaire refusant de se placer sous l’autorité du Président démocratiquement élu.
12. Pasteur Gammi Chef du Mouvement Ivoirien pour la Libération de l’Ouest (MILOCI): Obstruction aux processus de paix et de réconciliation par le non désarmement et le refus de se placer sous l’autorité du Président démocratiquement élu.
13. M. Laurent Gbagbo Né le 31 mai 1945 à Gagnoa Prétendument Président de la République: Obstruction aux processus de paix et de réconciliation, refus du résultat de l’élection présidentielle.
14. Mme Simone Gbagbo Née le 20 juin 1949 à Moossou Présidente du groupe Front Populaire Ivoirien (FPI) à l’Assemblée Nationale: Obstruction aux processus de paix et de réconciliation; incitation publique à la haine et à la violence.
15. Général Guiai Bi Poin Né le 31 décembre 1954 à Gounela. Chef du CECOS (Centre de Commandement des Opérations de Sécurité): Obstruction aux processus de paix et de réconciliation; responsable de violations graves des droits de l’homme et du droit international humanitaire en Côte d’Ivoire; personnalité militaire refusant de se placer sous l’autorité du Président démocratiquement élu.
16. M. Denis Maho Glofiei Né dans le Val de Marne Responsable du Font de Libération du Grand Ouest (FLGO): Obstruction aux processus de paix et de réconciliation par le non désarmement et le refus de se placer sous l’autorité du Président démocratiquement élu. Nom (et alias éventuels) Informations d’identification Motifs
17. Capitaine Anselme Séka Yapo Né le 2 mai 1973 à Adzopé Garde du corps de Mme Gbagbo: Responsable de violations graves des droits de l’homme et du droit international humanitaire en Côte d’Ivoire; personnalité militaire refusant de se placer sous l’autorité du Président démocratiquement élu.
18 M. Désiré Tagro Numéro de passeport: PD – AE 065FH08. Secrétaire Général de la prétendue “présidence” de M. Gbagbo: Participation au gouvernement illégitime de M. Laurent Gbagbo, refus du résultat de l’élection présidentielle. Impliqué dans les répressions violentes des mouvements populaires de février, novembre et décembre 2010.
19. M. Yao N’Dré Né le 29 décembre 1956. Président du Conseil Constitutionnel: Obstruction aux processus de paix et de réconciliation, refus du résultat de l’élection présidentielle; personnalité refusant de se placer sous l’autorité du Président démocratiquement élu.
20. M. Yanon Yapo Prétendument Garde des Sceaux, ministre de la Justice et des Droits de l’homme: Obstruction au processus de paix et de réconciliation et refus du résultat de l’élection présidentielle par la participation au gouvernement illégitime de M. Laurent Gbagbo.
21. M. Dogou Alain Né le 16 juillet 1964 à Aboisso Numéro de passeport: PD-AE/053FR05 (date d’expiration 27 mai 2011) Prétendument Ministre de la Défense et du service civique: Obstruction au processus de paix et de réconciliation et refus du résultat de l’élection présidentielle par la participation au gouvernement illégitime de M. Laurent Gbagbo.
22. M. Emile Guiriéoulou Né le 1 er janvier 1949 à Guiglo Numéro de passeport: PD-AE/008GO03 (date d’expiration 14 mars 2013) Prétendument Ministre de l’Intérieur: Obstruction au processus de paix et de réconciliation et refus du résultat de l’élection présidentielle par la participation au gouvernement illégitime de M. Laurent Gbagbo.
23. M. Charles Désiré Noël Laurent Dallo Né le 23 décembre 1955 à Gagnoa Numéro de passeport: 08AA19843 (date d’expiration 13 octobre 2013) Prétendument Ministre de l’Economie et des Finances: Obstruction au processus de paix et de réconciliation et refus du résultat de l’élection présidentielle par la participation au gouvernement illégitime de M. Laurent Gbagbo.
24. M. Augustin Kouadio Komoé Né le 19 septembre 1961 à Kokomian Numéro de passeport: PD-AE/010GO03 (date d’expiration 14 mars 2013) Prétendument Ministre des Mines et de l’énergie: Obstruction au processus de paix et de réconciliation et refus du résultat de l’élection présidentielle par la participation au gouvernement illégitime de M. Laurent Gbagbo
25. Mme Christine Adjobi Nebout ( alias Aya Christine Rosalie Adjobi née Nebout) Née le 24 juillet 1949 à Grand Bassam Numéro de passeport: PD-AE/017FY12 (date d’expiration 14 décembre 2011) Prétendument Ministre de la Santé et de la lutte contre le SIDA: Obstruction au processus de paix et de réconciliation et refus du résultat de l’élection présidentielle par la participation au gouvernement illégitime de M. Laurent Gbagbo.
26. M. Yapo Atsé Benjamin Né le 1 er janvier 1951 à Akoupé Numéro de passeports: PD-AE/089GO04 (date d’expiration 1 er avril 2013); PS-AE/057AN06 Prétendument Ministre de la Construction et de l’Urbanisme: Obstruction au processus de paix et de réconciliation et refus du résultat de l’élection présidentielle par la participation au gouvernement illégitime de M. Laurent Gbagbo.
27. M. Coulibaly Issa Malick Né le19 août 1953 à Korhogo Numéro de passeport: PD-AE/058GB05 (date d’expiration 10 mai 2012) Prétendument Ministre de l’Agriculture: Obstruction au processus de paix et de réconciliation et refus du résultat de l’élection présidentielle par la participation au gouvernement illégitime de M. Laurent Gbagbo.
28. M. Ahoua Don Mello Né le 23 juin 1958 à Bongouanou Numéro de passeport: PD-AE/044GN02 (date d’expiration 23 février 2013) Prétendument Ministre de l’Equipement et de l’Assainissement, Porte-parole du gouvernement: Obstruction au processus de paix et de réconciliation et refus du résultat de l’élection présidentielle par la participation au gouvernement illégitime de M. Laurent Gbagbo.
29. M. N’Goua Abi Blaise Prétendument Ministre des Transports: Obstruction au processus de paix et de réconciliation et refus du résultat de l’élection présidentielle par la participation au gouvernement illégitime de M. Laurent Gbagbo.
30. Mme Anne Jacqueline Lohouès Oble Née le 7 novembre 1950 à Dabou Numéro de passeport: PD-AE/050GU08 (date d’expiration 4 août 2013) Prétendument Ministre de l’Education nationale: Obstruction au processus de paix et de réconciliation et refus du résultat de l’élection présidentielle par la participation au gouvernement illégitime de M. Laurent Gbagbo.
31. Mme Angèle Gnonsoa (alias Zon Sahon) Née le 1 er janvier 1940 à Taï Numéro de passeport: PD-AE/040ER05 (date d’expiration 28 mai 2012) Prétendument Ministre de l’Enseignement technique: Obstruction au processus de paix et de réconciliation et refus du résultat de l’élection présidentielle par la participation au gouvernement illégitime de M. Laurent Gbagbo.
32. M. Koffi Koffi Lazare Prétendument Ministre de l’Environnement, des Eaux et Forêts: Obstruction au processus de paix et de réconciliation et refus du résultat de l’élection présidentielle par la participation au gouvernement illégitime de M. Laurent Gbagbo.
33. Mme Elisabeth Badjo Djékouri Epouse Dagbo Jeannie Né le 24 décembre 1971 à Lakota Numéro de passeports: 08AA15517 (date d’expiration 25 novembre 2013); PS-AE/040HD12 (date d’expiration 1 er décembre 2011) Prétendument Ministre de la Fonction publique: Obstruction au processus de paix et de réconciliation et refus du résultat de l’élection présidentielle par la participation au gouvernement illégitime de M. Laurent Gbagbo.
34. M. Charles Blé Goudé Né le1 er janvier 1972 à Kpoh Ancien passeport: DD-AE/088OH12 Prétendument Ministre de la Jeunesse, de la Formation professionnelle et de l’emploi, Président du Congrès Panafricain des Jeunes et des Patriotes (COJEP): Obstruction au processus de paix et de réconciliation et refus du résultat de l’élection présidentielle par la participation au gouvernement illégitime de M. Laurent Gbagbo. Pour mémoire: fait déjà l’objet de sanctions depuis 2005 par le Conseil de Sécurité des Nations Unies
35. M. Philippe Attey Né le 10 octobre 1951 à Agboville Ancien passeport AE/32AH06 Prétendument Ministre de l’Industrie et du Développement du Secteur privé: Obstruction au processus de paix et de réconciliation et refus du résultat de l’élection présidentielle par la participation au gouvernement illégitime de M. Laurent Gbagbo
36. Mme Danièle Boni Claverie (ressortissante française et ivoirienne) Prétendument Ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfant: Obstruction au processus de paix et de réconciliation et refus du résultat de l’élection présidentielle par la participation au gouvernement illégitime de M. Laurent Gbagbo
37. M. Ettien Amoikon Prétendument Ministre des Techniques de l’Information et de la Communication: Obstruction au processus de paix et de réconciliation et refus du résultat de l’élection présidentielle par la participation au gouvernement illégitime de M. Laurent Gbagbo
38. M. Ouattara Gnonzié Prétendument Ministre de la Communication: Obstruction au processus de paix et de réconciliation et refus du résultat de l’élection présidentielle par la participation au gouvernement illégitime de M. Laurent Gbagbo
39. M. Alphonse Voho Sahi Né le 15 juin 1958 à Gueyede Numéro de passeport: PD-AE/066FP04 (date d’expiration 1 er avril 2011) Prétendument Ministre de la Culture: Obstruction au processus de paix et de réconciliation et refus du résultat de l’élection présidentielle par la participation au gouvernement illégitime de M. Laurent Gbagbo
40. M. Kata Kéké (alias Keke Joseph Kata) Né le 1 er janvier 1951 à Daloa Numéro de passeport: PD-AE/086FO02 (date d’expiration 27 février 2011) Prétendument Ministre de la Recherche scientifique: Obstruction au processus de paix et de réconciliation et refus du résultat de l’élection présidentielle par la participation au gouvernement illégitime de M. Laurent Gbagbo
41. M. Franck Guéi Né le 20 février 1967 à Numéro de passeport: PD-AE/082GL12 (date d’expiration 22 décembre 2012) Prétendument Ministre des Sports: Obstruction au processus de paix et de réconciliation et refus du résultat de l’élection présidentielle par la participation au gouvernement illégitime de M. Laurent Gbagbo
42. M. Touré Amara Prétendument Ministre du Commerce: Obstruction au processus de paix et de réconciliation et refus du résultat de l’élection présidentielle par la participation au gouvernement illégitime de M. Laurent Gbagbo
43. M. Kouamé Sécré Richard Prétendument Ministre du Tourisme et de l’Artisanat: Obstruction au processus de paix et de réconciliation et refus du résultat de l’élection présidentielle par la participation au gouvernement illégitime de M. Laurent Gbagbo
44. Mme Anne Gnahouret Tatret Prétendument Ministre de la Solidarité, Reconstruction et Cohésion sociale: Obstruction au processus de paix et de réconciliation et refus du résultat de l’élection présidentielle par la participation au gouvernement illégitime de M. Laurent Gbagbo
45. M. Nyamien Messou Né le 20 juin 1954 à Bongouanou Ancien passeport PD-AE/056FE05 (date d’expiration 29 mai 2010) Prétendument Ministre du Travail: Obstruction au processus de paix et de réconciliation et refus du résultat de l’élection présidentielle par la participation au gouvernement illégitime de M. Laurent Gbagbo
46. M. Koné Katina Justin Prétendument Ministre délégué au Budget: Obstruction au processus de paix et de réconciliation et refus du résultat de l’élection présidentielle par la participation au gouvernement illégitime de M. Laurent Gbagbo
47. M. N’Guessan Yao Thomas Prétendument Ministre délégué auprès du ministre de l’Education nationale chargé de l’Enseignement supérieur: Obstruction au processus de paix et de réconciliation et refus du résultat de l’élection présidentielle par la participation au gouvernement illégitime de M. Laurent Gbagbo
48. Mme Lago Daléba Loan Odette Née le 1 er janvier 1955 à Floleu Numéro de passeport: 08AA68945 (date d’expiration 29 avril 2014) Prétendument Secrétaire d’Etat chargé de la vie scolaire et estudiantine: Obstruction au processus de paix et de réconciliation et refus du résultat de l’élection présidentielle par la participation au gouvernement illégitime de M. Laurent Gbagbo
49. M. Georges Armand Alexis Ouégnin Né le 27 août 1953 à Bouaké Numéro de passeport: 08AA59267 (date d’expiration 24 mars 2014) Prétendument Secrétaire d’Etat chargé de l’Assurance maladie Universelle: Obstruction au processus de paix et de réconciliation et refus du résultat de l’élection présidentielle par la participation au gouvernement illégitime de M. Laurent Gbagbo
50. M. Dogo Djéréké Raphaël Prétendument Secrétaire d’Etat chargé des handicapés: Obstruction au processus de paix et de réconciliation et refus du résultat de l’élection présidentielle par la participation au gouvernement illégitime de M. Laurent Gbagbo
51. M. Dosso Charles Radel Durando Prétendument Secrétaire d’Etat chargé des Victimes de Guerre: Obstruction au processus de paix et de réconciliation et refus du résultat de l’élection présidentielle par la participation au gouvernement illégitime de M. Laurent Gbagbo
52. M. Timothée Ahoua N’Guetta Né le 25 avril 1931 à Aboisso Numéro de passeport: PD-AE/084FK10 (date d’expiration 20 octobre 2013) Membre du Conseil constitutionnel: Obstruction aux processus de paix et de réconciliation, refus du résultat de l’élection présidentielle; personnalité refusant de se placer sous l’autorité du Président démocratiquement élu.
53. M. Jacques André Daligou Monoko Membre du Conseil constitutionnel: Obstruction aux processus de paix et de réconciliation, refus du résultat de l’élection présidentielle; personnalité refusant de se placer sous l’autorité du Président démocratiquement élu.
54. M. Bruno Walé Ekpo Membre du Conseil constitutionnel: Obstruction aux processus de paix et de réconciliation, refus du résultat de l’élection présidentielle; personnalité refusant de se placer sous l’autorité du Président démocratiquement élu.
55. M. Félix Tano Kouakou Né le 12 mars 1959 à Ouelle Numéro de passeport: PD-AE/091FD05 (date d’expiration 13 mai 2010) Membre du Conseil constitutionnel: Obstruction aux processus de paix et de réconciliation, refus du résultat de l’élection présidentielle; personnalité refusant de se placer sous l’autorité du Président démocratiquement élu.
56. Mme Hortense Kouassi Angoran Membre du Conseil constitutionnel: Obstruction aux processus de paix et de réconciliation, refus du résultat de l’élection présidentielle; personnalité refusant de se placer sous l’autorité du Président démocratiquement élu.
57. Mme Joséphine Suzanne Touré Née le 28 février 1972 à Abidjan Numéro de passeports: PD-AE/032GL12 (date d’expiration 7 décembre 2012); 08AA62264 (date d’expiration 6 avril 2014) Membre du Conseil constitutionnel: Obstruction aux processus de paix et de réconciliation, refus du résultat de l’élection présidentielle; personnalité refusant de se placer sous l’autorité du Président démocratiquement élu.
58. M. Konaté Navigué Né le 4 mars 1974 à Tindara Numéro de passeport: PD-AE/076FE06 (date d’expiration 5 juin 2010) Président des jeunes du FPI (Front Populaire ivoirien): Incitation publique à la haine et à la violence.
59. M. Patrice Baï Conseiller sécurité de l’ancien Président Gbagbo: Coordonne des actions d’intimidation des opposants; personnalité refusant de se placer sous l’autorité du Président démocratiquement élu.
60. M. Marcel Gossio Né le 18 février 1951 à Adjamé Numéro de passeport: 08AA14345 (date d’expiration 6 octobre 2013) Directeur Général du Port Autonome d’Abidjan: Personnalité refusant de se placer sous l’autorité du Président démocratiquement élu; contribue au financement de l’administration illégitime de M. Laurent Gbagbo.
61. M. Alphonse Mangly (alias Mangley) Né le 1 er janvier 1958 à Danané Numéro de passeports: 04LE57580 (date d’expiration 16 juin 2011); PS-AE/077HK08 (date d’expiration 3 août 2012); PD-AE/065GK11 (date d’expiration 15 novembre 2012) PD-AE/065GK11 (date d’expiration 15 novembre 2012) Directeur Général des Douanes: Personnalité refusant de se placer sous l’autorité du Président démocratiquement élu; contribue au financement de l’administration illégitime de M. Laurent Gbagbo.
62. M. Marc Gnatoa Chef du FSCO (Front de sécurisation du Centre-Ouest): A participé à des actions de répression. Obstruction aux processus de paix et de réconciliation par le non désarmement et le refus de se placer sous l’autorité du
Président démocratiquement élu.
63. M. Moussa Touré Zéguen Né le 9 septembre 1944 Ancien passeport: AE/46CR05 Secrétaire général des GPP (Groupement des Patriotes pour la Paix): Responsable de milice. A participé aux répressions à l’issue du second tour de l’élection présidentielle. Obstruction aux processus de paix et de réconciliation par le non désarmement et le refus de se placer sous l’autorité du Président démocratiquement élu.
64. Mme Bro Grébé Geneviève née Yobou Né le 13 mars 1953 à Grand Alepé Numéro de passeport: PD-AE/072ER06 (date d’expiration 6 juin 2012) Présidente des Femmes patriotiques de Côte d’Ivoire: Obstruction au processus de paix et de réconciliation par l’incitation publique à la haine et à la violence.
65. Mme Lorougnon Souhonon Marie Odette née Gnabri Secrétaire nationale des femmes du FPI (Front Populaire Ivoirien): Obstruction au processus de paix et de réconciliation par l’incitation publique à la haine et à la violence.
66. M. Felix Nanihio Secrétaire Général CNCA (Conseil National de la Communication Audio Visuel): Obstruction aux processus de paix et de réconciliation par l’incitation publique à la haine et à la violence et par la participation à des campagnes de désinformation en rapport avec l’élection présidentielle de 2010; personnalité refusant de se placer sous l’autorité du Président démocratiquement élu.
67. M. Stéphane Kipré Directeur de publication du journal Le Quotidien d’Abidjan: Obstruction aux processus de paix et de réconciliation par l’incitation publique à la haine et à la violence et par la participation à des campagnes de désinformation en rapport avec l’élection présidentielle de 2010.
68. M. Lahoua Souanga Etienne (alias César Etou) Directeur de publication et Rédacteur en chef du journal Notre Voie: Obstruction aux processus de paix et de réconciliation par l’incitation publique à la haine et à la violence et par la participation à des campagnes de désinformation en rapport avec l’élection présidentielle de 2010.
69. M. Jean Baptiste Akrou Né le 1 er janvier 1956 à Yamoussoukro Numéro de passeport: 08AA15000 (date d’expiration 5 octobre 2013) Directeur général du journal Fraternité Matin: Obstruction aux processus de paix et de réconciliation par l’incitation publique à la haine et à la violence et par la participation à des campagnes de désinformation en rapport avec l’élection présidentielle de 2010.
70. Général de Corps d’Armée Philippe Mangou Chef d’Etat Major des Armées: Obstruction aux processus de paix et de réconciliation; responsable de violations graves des droits de l’homme et du droit international humanitaire en Côte d’Ivoire; personnalité militaire refusant de se placer sous l’autorité du Président démocratiquement élu.
71. Général Affro (gendarmerie) Adjoint au Commandement Supérieur de Gendarmerie: Obstruction aux processus de paix et de réconciliation; responsable de violations graves des droits de l’homme et du droit international humanitaire en Côte d’Ivoire; personnalité militaire refusant de se placer sous l’autorité du Président démocratiquement élu.
72. M. Ottro Laurent Zirignon Né le 1 er janvier 1943 à Gagnoa Numéro de passeports: 08AB47683 (date d’expiration 26 janvier 2015); PD-AE/062FR06 (date d’expiration 1 er juin 2011); 97LB96734 Président du Conseil d’Administration de la Société Ivoirienne de Raffinage (SIR): Personnalité refusant de se placer sous l’autorité du Président démocratiquement élu; contribue au financement de l’administration illégitime de M. Laurent Gbagbo.
73. M. Kassoum Fadika Né le 7 juin 1962 à Man Numéro de passeport: 08AA57836 (date d’expiration 1 er avril 2014) Directeur de PETROCI: Personnalité refusant de se placer sous l’autorité du Président démocratiquement élu; contribue au financement de l’administration illégitime de M. Laurent Gbagbo.
74. Mme Djédjé Mama Ohoua Simone Née le 1 er janvier 1957 à Zialegrehoa ou à Gagnoa Numéro de passeport: 08AA23624 (date d’expiration 22 octobre 2013); PD-AE/006FR05 Directeur Général du Trésor: Personnalité refusant de se placer sous l’autorité du Président démocratiquement élu; contribue au financement de l’administration illégitime de M. Laurent Gbagbo.
75. M. Kessé Feh Lambert Né le 22 novembre 1948 à Gbonne Numéro de passeport: PD-AE/047FP03 (date d’expiration 26 mars 2011) Directeur Général des Impôts: Personnalité refusant de se placer sous l’autorité du Président démocratiquement élu; contribue au financement de l’administration illégitime de M. Laurent Gbagbo.
76. M. Aubert Zohoré Conseiller spécial de M. Gbagbo pour les questions économiques: Personnalité refusant de se placer sous l’autorité du Président démocratiquement élu.
77. M. Thierry Legré Membre de la mouvance de la jeunesse patriotique: Obstruction au processus de paix et de réconciliation par l’incitation publique à la haine et à la violence.
78. Général de Corps d’Armée Kassaraté Edouard Tiapé Commandant supérieur de la Gendarmerie: Obstruction aux processus de paix et de réconciliation; responsable de violations graves des droits de l’homme et du droit international humanitaire en Côte d’Ivoire; personnalité militaire refusant de se placer sous l’autorité du Président démocratiquement
élu.
79. Colonel major Babri Gohourou Hilaire Porte-parole des Forces de Sécurité de Côte d’Ivoire: Obstruction aux processus de paix et de réconciliation; incitation publique à la haine et à la violence; personnalité militaire refusant de se placer sous l’autorité du Président démocratiquement élu.
80. Commissaire Divisionnaire Yoro Claude Directeur des Unités d’Intervention de la Police Nationale: Responsable de violations graves des droits de l’homme et du droit international humanitaire en Côte d’Ivoire; personnalité militaire refusant de se placer sous l’autorité du Président démocratiquement élu.
81. Commissaire principal Loba Gnango Emmanuel Patrick Commandant de la Brigade Anti-émeute (BAE): Responsable de violations graves des droits de l’homme et du droit international humanitaire en Côte d’Ivoire; personnalité militaire refusant de se placer sous l’autorité du Président démocratiquement élu.
82. Capitaine Guei Badia Base navale – Marine Nationale: Responsable de violations graves des droits de l’homme et du droit international humanitaire en Côte d’Ivoire; personnalité militaire refusant de se placer sous l’autorité du Président démocratiquement élu.
83. Lieutenant Ourigou Bawa Base navale – Marine Nationale: Responsable de violations graves des droits de l’homme et du droit international humanitaire en Côte d’Ivoire; personnalité militaire refusant de se placer sous l’autorité du Président démocratiquement élu.
84. Commissaire Principal Joachim Robe Gogo Chef des opérations du Centre de Commandement des Opérations de Sécurité (CECOS): Responsable de violations graves des droits de l’homme et du droit international humanitaire en Côte d’Ivoire; personnalité militaire refusant de se placer sous l’autorité du Président démocratiquement élu.
85. M. Gilbert Anoh N’Guessan Président du Comité de Gestion de la Filière Café et Cacao (CGFCC): Personnalité refusant de se placer sous l’autorité du Président démocratiquement élu; contribue au financement de l’administration illégitime de M. Laurent
Gbagbo.
B. Personnes morales, entités et organismes
1. PETROCI (Société Nationale d’Opérations Pétrolières de la Côte d’Ivoire) Abidjan Plateau, Immeuble les Hévéas – 14 boulevard Carde Contribue au financement de l’administration illégitime de M. Laurent Gbagbo.
2. SIR (Société Ivoirienne de Raffinage) Abidjan Port Bouët, Route de Vridi – Boulevard de Petit Bassam Contribue au financement de l’administration illégitime de M. Laurent Gbagbo.
3. Port Autonome d’Abidjan Abidjan Vridi, Zone portuaire Contribue au financement de l’administration illégitime de M. Laurent Gbagbo.
4. Port Autonome de San Pedro San Pedro, Zone portuaire Représentation à Abidjan: Immeuble Ancien Monoprix, face Gare Sud Plateau – 1er Etage côté Rue du Commerce Contribue au financement de l’administrationillégitime de M. Laurent Gbagbo.
5. BNI (Banque Nationale d’Investissement) Abidjan Plateau, Avenue Marchand – Immeuble SCIAM Contribue au financement de l’administration illégitime de M. Laurent Gbagbo.
6. BFA (Banque pour le Financement de l’Agriculture) Abidjan Plateau, Rue Lecoeur – Immeuble Alliance B, 2ème – 4ème étage Contribue au financement de l’administration illégitime de M. Laurent Gbagbo.
7. Versus Bank Abidjan Plateau, Avenue Botreau Roussel – Immeuble CRRAE UMOA, derrière la BCEAO, face à la rue des Banques Contribue au financement de l’administration illégitime de M. Laurent Gbagbo.
8. CGFCC (Comité de Gestion de la Filière Café et Cacao) Abidjan Plateau – Immeuble CAISTAB, 23ème étage Contribue au financement de l’administration illégitime de M. Laurent Gbagbo.
9. APROCANCI (l’Association des Producteurs de Caoutchouc Naturel de Côte d’Ivoire) Cocody II Plateau Boulevard Latrille – Sicogi, bloc A Bâtiment D 1er étage Contribue au financement de l’administration illégitime de M. Laurent Gbagbo.
10. SOGEPE (Société de gestion du patrimoine de l’électricité) Abidjan Plateau, Place de la République – Immeuble EECI, 15ème étage Contribue au financement de l’administration illégitime de M. Laurent Gbagbo.
11. RTI (Radiodiffusion Télévision ivoirienne) Cocody Boulevard des Martyrs, 08 – BP 883 – Abidjan 08 – Côte d’Ivoire Incitation publique à la haine et à la violence par la participation à des campagnes de désinformation en rapport avec l’élection présidentielle de 2010.»
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