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jeudi 6 mai 2010
Cacao : des menaces derrière un nouvel accord international
L’acte II de la libéralisation totale du cacao commencera en 2012. Les pays exportateurs et importateurs devront se réunir fin juin à Genève pour négocier un nouvel accord international de commercialisation qui prendrait effet dans deux ans. D’ores et déjà, des voix s’élèvent dans les pays producteurs pour fustiger de nouvelles règles ultralibérales qui pourraient écarter encore plus les Africains du marché et, in fine, les obliger à céder leurs terres aux multinationales. Selon Michael Ndoping, directeur général de l’Office national camerounais du cacao et du café (ONCC) : « Nous craignons que ces accords limitent notre accès au marché. » Et d’ajouter, en pointant l’enjeu suprême des négociations : « Qu’on nous garantisse l’accès au marché, ou alors que les prix reflètent notre production. » Dans le cas de la Côte d’Ivoire, cette libéralisation exécutée selon le modèle du « renard libre dans un poulailler libre » a abouti au contrôle de 90% des exportations du pays par quatre multinationales que sont Cargill, Cemoi, Barry Callebaut et ADM.
samedi 24 avril 2010
Cacao : Un nouvel accord international est en négociation
Les pays membres de l’Organisation internationale du cacao discutent depuis lundi d’un nouvel accord sur le cacao. C’est l’ambassadeur Guy-Alain Gauze qui préside la conférence dédiée aux négociations. Cette charge lui a été confiée à l’unanimité des délégations des pays producteurs et des pays consommateurs, à l’ouverture de la Conférence. Qui, faut-il le noter, se tient sous les auspices du Secrétariat général des Nations Unies et de la Conférence des Nations Unies pour le commerce et le développement (Cnuced).
De sources proches de la mission permanente de la Côte d’Ivoire à Genève, le nouvel accord recherché «est destiné à gérer la coopération nord-sud en matière de commerce, d’industrialisation du cacao, ainsi que la recherche scientifique et le développement durable de l’économie cacaoyère».
Cet accord devrait, dit-on, prendre en compte les problèmes techniques du marché. Notamment la question des fameuses graisses de substitution au beurre de cacao dans l’industrie du chocolat. La recherche scientifique et les stratégies de développement de la production cacaoyère se présentent aussi comme un pan important du futur accord. Il s’agit, ici, de s’attaquer de façon incisive aux maladies du cacaoyer et aux problèmes de qualité.
Les négociations concernent aussi la promotion de la consommation mondiale et de l’industrialisation dans les pays producteurs de cacao.
Compte tenu des bonnes perspectives au niveau des prix, la Côte d’Ivoire, premier producteur de cacao avec 1,3 million de tonnes par an, a tout à gagner dans le futur accord. Mais, elle devra renouveler ses plantations, améliorer la qualité des produits, et accroître le financement des producteurs.
La délégation ivoirienne conduite par les ministres Calice Yapo et Mamadou Sangafowa, respectivement du Commerce et de l’Agriculture n’a pu rallier Genève à cause de la paralysie du trafic aérien provoquée par les cendres volcaniques. Elle sera certainement présente à la 2e session de la conférence des négociations prévue pour le 25 juin 2010.
De sources proches de la mission permanente de la Côte d’Ivoire à Genève, le nouvel accord recherché «est destiné à gérer la coopération nord-sud en matière de commerce, d’industrialisation du cacao, ainsi que la recherche scientifique et le développement durable de l’économie cacaoyère».
Cet accord devrait, dit-on, prendre en compte les problèmes techniques du marché. Notamment la question des fameuses graisses de substitution au beurre de cacao dans l’industrie du chocolat. La recherche scientifique et les stratégies de développement de la production cacaoyère se présentent aussi comme un pan important du futur accord. Il s’agit, ici, de s’attaquer de façon incisive aux maladies du cacaoyer et aux problèmes de qualité.
Les négociations concernent aussi la promotion de la consommation mondiale et de l’industrialisation dans les pays producteurs de cacao.
Compte tenu des bonnes perspectives au niveau des prix, la Côte d’Ivoire, premier producteur de cacao avec 1,3 million de tonnes par an, a tout à gagner dans le futur accord. Mais, elle devra renouveler ses plantations, améliorer la qualité des produits, et accroître le financement des producteurs.
La délégation ivoirienne conduite par les ministres Calice Yapo et Mamadou Sangafowa, respectivement du Commerce et de l’Agriculture n’a pu rallier Genève à cause de la paralysie du trafic aérien provoquée par les cendres volcaniques. Elle sera certainement présente à la 2e session de la conférence des négociations prévue pour le 25 juin 2010.
mardi 9 février 2010
CÔTE D'IVOIRE: RELANCE DE L'ECONOMIE
Le ministre ivoirien de l’Economie et des Finances, Charles Koffi Diby, a fait le point de la situation économique et financière actuelle en Côte d’Ivoire, et s’est prononcé sur les perspectives qui s’offrent au pays dans la période post-conflit. C’était dans une intervention qu’il a faite à Abidjan, le vendredi 29 janvier, devant les administrateurs de la Bank of Africa, réunis en Assemblée annuelle.
Dans un discours articulé en quatre points, (l’espoir que suscite la tenue progressive de rencontres d’envergure à Abidjan ; la situation économique et les efforts déployés par le gouvernement en matière de réformes ; l’amélioration de l’environnement des affaires ; les perspectives en termes d’investissement et les attentes du gouvernement vis-à-vis du système bancaire), Charles Koffi Diby a affirmé en substance que des mesures idoines ont été prises par le gouvernement pour poursuivre avec la dynamique de croissance de son économie en 2010. En 2009, cette embellie s’est traduite par un taux de croissance de 3,7%, après une progression de 2,3% en 2008. «La croissance devrait se consolider en 2010 avec un taux projeté d’au moins 4% par an », a-t-il soutenu.
Cette renaissance, selon le ministre Diby, devrait tirer sa source des réformes économiques, financières et sectorielles entreprises par le gouvernement, notamment dans le cadre du programme économique et financier conclu avec les partenaires au développement. Au niveau sociopolitique, le ministre de l’Economie souligne que les «incertitudes et le manque de lisibilité pour sous-tendre des prises de risque en matière d’investissement, sont levés en raison des avancées significatives et du caractère irréversible du processus de paix».
A cet environnement apaisé, dira-t-il, s’ajoutent des réformes pour améliorer le dispositif réglementaire, institutionnel et les mécanismes de gestion, en vue de parvenir à une administration publique moderne et efficace: condition indispensable à la consolidation du dynamisme du secteur privé. Il s’agit, entre autres du retour budgétaire, le renforcement du suivi et du contrôle de l’exécution du budget, de la rationalisation de la gestion des entreprises du portefeuille de l’Etat, la transparence dans la gestion des secteurs et filières clés de l’économie (café-cacao, le pétrole avec l’engagement de la Côte d’Ivoire dans l’ ITIE).
La gouvernance, l’administration publique et le système judiciaire son concernés par ces réformes ainsi que le secteur financier. Avec l’atteinte espérée du point d’achèvement de l’Initiative pays pauvres très endettés qui va se concrétiser par une réduction substantielle de la dette de la Côte d’Ivoire estimée à 6458 milliards de francs cfa, le gouvernement projette de mener des investissements d’intérêt national. Trois types d’investissements seront engagés : «les investissements de réhabilitation des infrastructures de base détruites pendant la crise; les investissements de réhabilitation des infrastructures de base ayant manqué d’entretien ; et les nouveaux investissements, afin de répondre aux besoins pressants des populations et soutenir l’activité économique», précise le ministre Diby.
Justement, pour financer ces investissements, l’Etat compte sur le secteur privé, notamment le secteur financier. Qui devra, selon le ministre Diby, consolider les acquis et relever d’autres défis majeurs, tels que l’amélioration de l’accès au crédit et du niveau de bancarisation jugé encore très faible. «Pour sa part, l’Etat continuera de jouer son rôle d’encadrement et de facilitation des activités, pour faire en sorte que le moteur de la croissance par excellence qu’est le secteur privé, retrouve toute sa place», a conclu Charles Koffi Diby, élu récemment meilleur ministre de l’Economie et des Finances d’Afrique.
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