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vendredi 18 février 2011

Crise ivoirienne Le gouvernement ivoirien arrête des mesures urgentes et vigoureuses







Le gouvernement ivoirien arrête des mesures urgentes et vigoureuses



     Les banques françaises et américaines ont décidé de reprendre à leur compte la guerre menée par leurs Etats contre la Côte d’Ivoire. Elles ont fermé unilatéralement, depuis le début de la semaine en violation de toutes règles régissant le secteur financier. Mais, le gouvernement ivoirien, sans toutes formes d’explications a aussitôt réagi par des mesures rassurantes pour les  usagers  et les populations.

      «Quelle que soit la banque qui va partir, nous trouverons la formule appropriée. Le coup d’Etat qu’ils n’ont pas réussi avec les armes, ils veulent le réussir avec les banques. Nous ne l’accepterons pas!»  Réaction formelle  du ministre ivoirien délégué au Budget, Justin Koné Katinan, devant la fermeture en cascade des différentes banques françaises et américaines, mais aussi de l’Union européenne. Une suite logique de la position du conglomérat de puissances impérialistes, depuis le second tour de la présidentielle avec la victoire du président Laurent Gbagbo. Très remonté face à une telle désinvolture, le ministre ajoute : « L’Etat va se donner tous  les moyens afin qu’il ne  soit plus surpris mais, quelque soit ce qui va se passer, le gouvernement aura les solutions ».

      Des mesures urgentes et  vigoureuses sont alors  arrêtées par le gouvernement pour éviter la déstabilisation du système bancaire ivoirien ; mais aussi de garantir le virement (7 milliards FCfa) des 25.600 fonctionnaires et agents de l’Etat logés à la Banque Internationale pour le Commerce et l'Industrie de Côte d'Ivoire (Bicici) filiale du groupe français BNP Paribas et (14 milliards Fcfa)  à la Société Générale de Banque de Côte d’voire (SGBCI), la filiale ivoirienne de la banque française Société Générale. L’Etat a décidé de l’ouverture de comptes de tous les  clients des banques qui se sont  rebellées dans d’autres  banques de la place, par le Trésor public, mais aussi  la délocalisation de toutes les sociétés d’Etat  des banques qui attaquent l’économie ivoirienne.

      Aussi, les Ivoiriens devront-ils désormais se tourner vers les banques nationales et africaines pour plus de sécurisation de leurs fonds et être à l’abri du chantage de puissances extérieures. Notamment : la Banque Nationale d’Investissement( BNI), Banque du Trésor, Banque pour le Financement de l’Agriculture (BFA), Banque de l’Habitat de Côte d’Ivoire (BHCI), Banque Internationale de l’Afrique de l’Ouest( BIAO), COOPEC, CECP, Ecobank (panafricaine), SIB (Maroc), UBA(Nigeria), Banque Sahélo-Saharienne(BSIC), Banque Of Africa (BOA), Banque Régionale de Solidarité( BRS) etc.

      Autre mesure, c’est la mise en place d’un secrétariat de réception, d’écoute et d’information des clients privés composés de particuliers et d’entreprises, ouvert à l’auditorium de la Caistab, à l’effet d’informer les titulaires des comptes dans les banques en question. Mieux, ce secrétariat aura pour véritable mission de trouver des solutions aux cas des particuliers épargnants privés d’entrer dans leurs fonds confisqués par les banques des puissances en guerre  contre la Côte d’Ivoire.  Une des mesures non moins importantes, est, une plainte formelle contre les banques françaises par l’Etat ivoirien et invitant toutes les victimes à lui emboîter le pas.

      La France avec la caution de l’ONU tente vaille que vaille, l’asphyxie de l’économie ivoirienne avec pour objectif, une révolte populaire contre le pouvoir du président Laurent Gbagbo, aux fins d’installer leur pion au pouvoir en Côte d’Ivoire. C’est ce qui explique le débrayage des banques en violation de la loi de 1966 sur le fonctionnement des banques entre les pays, stipulant qu’une banque n’est pas propriétaire de l’argent de ses clients. La loi lui impose un délai  de trois mois avant toute fermeture et après notification à la commission bancaire et à l’Etat. Ces banques qui ferment estiment n’être plus en mesure d’assurer des services de qualité et sécurisés, face à l’impossibilité à court terme d’assurer l’approvisionnement de leurs caisses en monnaies fiduciaires. A celles-ci s’est jointe la Bourse Régionale des valeurs basée à Abidjan, suspendant ses activités, à l’issue d’une réunion mardi de son conseil d’administration à Ouagadougou.

      «C’est inadmissible, cet acte de racisme posé par les banques françaises. Parce que celles-ci refusent  de travailler avec les agences de la Bceao ivoiriennes et le Trésor. Ainsi veulent elles installer un  système bilatérale de compensation ce qui conduit inéluctablement à la déstabilisation du  système financier ivoirien où deux systèmes se côtoieraient. L’un contrôlé par la BCEAO et  le Trésor ivoirien et l’autre qui échappera à tout contrôle », dénonce le ministre du Budget Koné Katinan. « L’Etat de Côte d’Ivoire ne peut pas l’accepter. Mais, celles qui veulent partir qu’elles le fassent dans le respect des textes », précisent-il face à l’acte de gangstérisme économique posé par la France.

      « Quelque soit ce qui se passera, nous ferons face. Si c’est le prix à payer, pour obtenir notre souveraineté, nous le ferons et tout est mis en œuvre pour encadrer les épargnants»,  explique le ministre du budget de l’Etat ivoirien Koné Katinan, en invitant  les Ivoiriens à la sérénité et au calme.

      Car le gouvernement ivoirien s’active à mettre sur pied un système bancaire viable à l’échelle nationale, après la rupture d’avec la Banque centrale des Etats d’Afrique de l’Ouest, basée à Dakar. Inéluctablement, la Côte d’Ivoire avance vers son indépendance monétaire.

Crise Ivoirienne:Nationalisation des banques françaises; Vers une Indépendance économique

     Les Ivoiriens ont assisté avec beaucoup de regret la fermeture sans préavis et en l’absence de toute communication à l’attention de la clientèle, des établissements financiers en service en Côte d’Ivoire. Pour résorber les conséquences qu’une telle situation pourrait naturellement avoir sur l’activité socio-économique du pays, le gouvernement ivoirien est monté au créneau pour prendre des mesures importantes, à travers un communiqué.

     Le communiqué du gouvernement en date du jeudi 17 février 2011, lu par le ministre Ahoua Don Melo, fait état de la décision par décret de l’Etat  de Côte d’Ivoire à prendre le contrôle par une participation totale et complète de certaines banques. Cette décision relative à la fermeture tous azimuts des établissements financiers présents sur le sol ivoirien est prise, selon le porte-parole du gouvernement ivoirien, le ministre Ahoua Don Melo, pour assurer la continuité de ces banques et préserver les emplois. Ainsi donc, chaque citoyen pourrait avoir accès à ses comptes dans les plus brefs délais. Le communiqué a tenu à rassurer les ivoiriens quant à la normalisation de cette situation.

DANSE DES CHASSEURS de TINDARA