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jeudi 28 janvier 2010

CAN 2010 finale GHANA & EGYPTE

Après avoir ouvert le score dès la 21e minute grâce à un but du joueur du Stade Rennais Asamoah Gyan, les Black Stars sont parvenus à maintenir l'avantage face au Nigeria et décrocher leur place pour une cinquième finale de la CAN
Le Ghana s'est qualifié pour la finale de la CAN-2010 en battant le Nigeria 1 à 0, jeudi à Luanda, grâce à un but de son attaquant Asamoah Gyan.

Les Ghanéens retrouveront dimanche en finale le vainqueur de l'autre demi-finale, qui oppose en soirée l'Egypte et l'Algérie, à Benguela.
Les "Baby Black Stars" ont ouvert le score à la 21e minute sur un corner et ont réussi à maintenir leur avantage malgré une nette domination dans le jeu de leurs adversaires, qui s'arrêtent pour la quatrième fois consécutive aux portes de la finale.


En infériorité numérique pendant plus d'une période, l'Algérie s'est logiquement et lourdement inclinée face à l'Egypte, en demi-finale de la CAN (4-0). Les Pharaons, qui ont pris leur revanche par rapport au Mondial manqué, iront chercher dimanche face au Ghana un 3e sacre contiental de suite.


ALGERIE - EGYPTE : 0-4
Buts : Hosni (39e s.p.), Zidan (65e), Abdel-Shafy (81e), Nagy Gedo (90e).
La polémique devait rester hors des terrains. Elle y fait un retour fracassant pour ce troisième Algérie-Egypte en l'espace de deux mois. Oui, l'Egypte a eu sa revanche et l'a acquise haut la main en enfilant quatre buts à son adversaire, euphorique depuis sa qualification arrachée à la grandissime favorite de la compétition qu'était la Côte d'Ivoire. Pourtant, le score est lourd, l'humiliation est difficile à avaler et ce sont surtout les circonstances dans lesquelles les Algériens ont été battus qui portent à interrogation. Du match, il n'en est resté pas grand chose en termes de jeu, pas même durant les quarante premières minutes de jeu au cours desquelles ce sont malgré tout les Egyptiens qui ont tenu le ballon. Une seule frappe de Moteab (25e) a procuré des sueurs froides à la défense algérienne, encore au complet.
La suite n'est qu'un concours de circonstances hautement défavorables à l'Algérie. "Assurément, ce qui nous a coûté cher c'est la sortie de Halliche. On perd coup sur coup un défenseur et on prend un but. A partir de là, c'est très difficile de revenir", a avoué Rabah Saâdane au micro de Orange Sport. Pourquoi le défenseur du Nacional Madère est donc exclu après quarante minutes de jeu seulement ? Lui-même ne comprendra sans doute jamais les raisons qui lui ont valu deux avertissements adressés par le Béninois Koffi Codjia. Le premier fut particulièrement sévère, le second un peu moins. La sortie précoce du défenseur central algérien posera assurément la question de ce que l'on pourrait appeler la double peine A savoir, exclusion et penalty. Il relancera également le débat sur le style à adopter au cours d'un tel enjeu.

Les Fennecs pètent les plombs
La manière dont Hosny a transformé le coup de pied de réparation qui a suivi alimentera encore la polémique. Dès lors, le match ne ressemblera plus qu'à une terrible séance de passe à dix de la part des Egyptiens. Les hommes de Hassan Chehata n'ont eu ensuite qu'à tenir le score et profiter d'adversaires de plus en plus tendus, sans doute encore assommés par ce qu'ils avaient vécu juste avant la mi-temps. Les caractères hauts en couleurs que sont le fantasque Nadir Belhadj et l'insolent Faouzi Chaouchi ont condamné un peu plus leurs coéquipiers par leurs coups de sang. Leurs exclusions (71e et 87e) seront probablement lourdes de conséquences dans l'optique du match pour la troisième place de samedi et de celle du Mondial.
Rafik Saïfi et son sélectionneur s'accordaient pourtant sur l'une des raisons de leur déroute. "Ça fait des années que cela dure. Quand on voit que rien n'a été fait après ce que l'on a vécu au Caire et qu'on sait que la CAF y siège. A partir de là, je pense que d'une manière ou d'une autre, on pousse en faveur des Egyptiens", a alors lâché le natif de Batna. A Benguela, l'arbitrage de monsieur Codjia a, certes, eu une part de responsabilité dans le large succès des Pharaons, qui tenteront d'accrocher une troisième victoire consécutive inédite en Coupe d'Afrique des Nations. Les Algériens ont eux aussi la leur en montrant un singulier manque de sang froid lorsque les évènements tournent en leur défaveur. C'est encore au père Saâdane que revient le mot de la fin. "Y a de bons enseignements à tirer de cette CAN. On travaillera pour gagner à dix et même neuf", a-t-il relativisé.

LA DECLA : Chaouki Gharib (adjoint du sélectionneur de l'Egypte)
"On a joué cinq matches dont trois contre des équipes qualifiées pour la Coupe du monde, et on a gagné ces trois matches, en marquant dix buts. C'est grâce à notre stratégie, on sait comment négocier les matches et comment faire avec l'adversaire. Le match conte l'Algérie s'est très bien passé sur le terrain, on remercie l'organisation et la police de Benguela pour tout ce qu'ils ont fait pour nous. On souhaite bonne chance à l'Algérie en Coupe du monde parce qu'elle représentera le monde arabe en Afrique du Sud. Nous sommes des frères, et ce n'est pas pour un match de foot qu'on va couper nos relations avec des pays frères. On a dit dès le départ: nous sommes champions, nous sommes venus pour défendre notre titre et uniquement pour ça. L'équipe du Ghana est très forte, et elle ira en Coupe du monde. L'arbitrage? Nous ne sommes pas qualifiés justement à cause d'une erreur d'arbitrage. Dans le foot, il y a des erreurs de l'arbitre. Mais je ne veux pas juger l'arbitre. L'équipe d'Egypte a fait un excellent match pour le foot africain".

DANSE DES CHASSEURS de TINDARA