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vendredi 24 août 2018

LIBÉRATION DES PRISONNIERS POLITIQUES : BOUÉE DE SAUVETAGE POUR ALLASANE OUATTARA LUI MÊME

Les derniers événements sur la scènes politique en Côte d'ivoire à première vue semble être une concession du président Allasane OUATTARA à l'égard de l'opposition particulièrement le FPI. Mais une analyse de la situation englobant une plus large circonspection des événements donne à comprendre que d'une part la libération des prisonniers n'est ni un geste de volonté  d'apaisement des tensions socio-politique sur l'échiquier politique dans le pays. ni une volonté réelle de réconciliation, d'autre part que le pouvoir est à bout de souffle et cherche une issue heureuse.
En réalité le geste du chef de l'état doit être perçu comme la réaction d'un naufragé qui se débarrasse des objets encombrants qui peuvent le coulé.
Avec la rupture du pacte RHDP qui a vu le départ du PDCI le pouvoir du RDR qui en réalité ne repose que sur un calcul arithmétique et non sur une réalité sociologique s'est beaucoup affaibli. Lâché par l'occident et surtout la France qui ne veut pas d'un troisième mandat le pouvoir de bord de la lagune ebrié se sent de plus en plus isolé.
Face donc à cette nouvelle donne et avec le rapprochement de l'opposition et du PDCI, OUATTARA , en libérant les prisonniers politiques et en annonçant la réforme de la CIE cherche à gagner du temps en éliminant les facteurs qui aurait servi d'arguments à l'opposition pour déclencher des manifestations.
Par ainsi ce geste le pouvoir se donne une bouée d'oxygène pour mieux respirer et non l'opposition comme pouvais le laisser croire les commentaires dansle milieu politique ivoirien.

mercredi 15 juin 2011

Côte d'Ivoire : Après la chute du régime : Le FPI à l`épreuve de la cohésion - Mamadou Koulibaly va-t-il créer son parti ?

                    Mamadou Koulibaly, président de l`Assemblée nationale et 3è vice- président du Front populaire ivoirien (Fpi), ancien parti au pouvoir, semble avoir fait sien cet adage. Il tente de remettre à flot le navire frontiste qui a pris l`eau de toutes parts depuis la chute du régime de la Réfondation le 11 avril dernier. Le fait-il bien ? A-t-il la caution de tous ses camarades de parti ? Sa démarche est-elle appréciée du président Laurent Gbagbo, en résidence surveillée à Korhogo depuis sa capture ? Difficile de répondre. Toutefois, Mamadou Koulibaly, seul maître à bord actuellement, après `` l`emprisonnement `` de ses supérieurs hiérarchiques, a décidé de recoller les morceaux après le naufrage. Démarches auprès des nouvelles autorités, déclarations de reconnaissance du nouveau pouvoir, double réunions du comité central, refus de siéger au gouvernement de Ouattara, tout y passe pour signer le come-back du Fpi. Passe encore cette débauche d’énergie, même si au sein de la famille des socialistes, certains n`apprécient pas les démarches de Mamadou Koulibaly. Ces derniers trouvent que le député de Koumassi met la charrue avant les boeufs. Ils voudraient qu`il mette un point d`honneur à la libération « du grand patron » Laurent Gbagbo, de son épouse Simone, et des autres `` camarades `` emprisonnés dans des localités du pays, ou en exil à l`extérieur. Pour Koulibaly par contre, le Fpi doit vivre après Laurent Gbagbo. « La libération de Gbagbo n`est pas une priorité », avait-il lâché au cours d`un entretien. Le très libre tenant du perchoir ne s`arrête pas là. Il critique ouvertement la politique menée par le Fpi depuis la prise du pouvoir, il dénonce les abus de certains cadres du parti, et s`attaque parfois à la personne de Laurent Gbagbo. Sa récente interview dans le journal « Jeune Afrique » de la semaine dernière, a été diversement interprétée dans les milieux de La Majorité Présidentielle (Lmp). Elle est jugée trop osée par certains, quand d`autres trouvent que « c`est du Mamadou Koulibaly tout craché. Il est resté égal à lui-même ». Morceaux choisis: « Nous avons réalisé une très mauvaise campagne électorale, mal organisée. Il n`y avait pas de stratégie, pas de discours cohérent, et trop de personnes étaient en première ligne, avec des moyens colossaux mais mal utilisés. Certains cadres n`ont pas travaillé; ils ont détourné de l`argent pour acheter notamment des véhicules », « Lorsque nous étions dans l`opposition, on faisait mieux (…) On rêvait d`une nouvelle Côte d`Ivoire (…) On disait qu`on voulait ouvrir le marché ivoirien au monde entier mais, dans les faits, on a fait des deals avec les plus grosses entreprises françaises. Alassane Ouattara a proposé une vision plus cohérente ». De Laurent Gbagbo, il dira ceci : « Il est toujours resté maître de ses actes.

Mais tous, les militants, les cadres, se demandent pourquoi il s`est à ce point entêté, à la limite de l`irrationnel (...) Cinq ans plus tard, il avait toutes ses chances pour redevenir président ». Ces propos de Mamadou Koulibaly ont ouvert une vague de mécontentements dans le camp Gbagbo. La grogne serait plus forte du côté des militants du Fpi et de La Majorité Présidentielle qui se sont exilés du côté du Ghana ou qui se trouvent en France.

Un bloc d`anti-Koulibaly se forme

Ces militants, très remontés contre le président de l’Assemblée nationale, l`accusent de vouloir « sacrifier » Laurent Gbagbo sur l’autel de ses ambitions personnelles. Ils crient à la trahison de la part de celui-ci. Ces anti-Koulibaly se disent convaincus que l`ancien chef de l`Etat et les autres prisonniers du 11 avril dernier n`approuvent pas les critiques formulées par le natif d`Azaguié. D`autres, plus indulgents, estiment que la forme choisie (les journaux ndlr) n`est pas la mieux indiquée pendant cette traversée du désert du Fpi. « Il est libre de faire des critiques, de dénoncer mais pas dans les journaux, et pas au moment où les camarades sont en prison. Les débats ne sont pas interdits au Fpi, mais nous avons des tribunes pour le faire », s`indigne un haut membre du parti frontiste. A la réunion du Secrétariat général de l`ancien parti au pouvoir, tenu le jeudi 09 juin dernier, des sources bien introduites soulignent que Mamadou Koulibaly a été appelé à s`expliquer sur ses sorties jugées « intempestives ». Par ailleurs, à en croire des proches du président de l`Assemblée nationale, « il a reçu beaucoup d`appels de protestation. Certains ne comprennent pas ce qu`il fait, d`autres pensent qu`il veut profiter de la situation pour se positionner comme le nouveau leader du Fpi ». Il ne fait en effet aucun doute que le violent et brutal changement intervenu à la tête de l`Etat, a complètement désagrégé le parti des refondateurs, et ouvert la guerre de leadership qui était encore latente au Fpi. Mamadou Koulibaly, selon des proches, n`entend pas se laisser faire. A ses détracteurs, le président intérimaire du parti des socialistes donne des coups et compte rester sur cette lancée. « Nous avons perdu, sortez de vos cachettes », avait-il répondu dans une interview accordée à Onuci Fm, faisant allusion aux cadres du Fpi ou de Lmp qui sont tapis dans l`ombre et qui tentent de saboter ses actions. Mieux, le député de Koumassi se convainc, jusqu`à preuve du contraire, que l`ancien chef de l`Etat Laurent Gbagbo approuve ses critiques et est d`avis avec lui que le train de la réfondation a déraillé par leur propre faute. Mamadou Koulibaly veut le remettre sur les rails, mais à partir des valeurs qui ont guidé leurs pas jusqu`à la prise du pouvoir en 2000.

« La priorité, c`est de refaire du Fpi un grand parti d`opposition. Cela veut dire qu`il faut dresser un bilan en profondeur, prendre des dispositions institutionnelles, remobiliser les militants et donner des signaux forts aux Ivoiriens, en modifiant complètement notre discours et nos méthodes (…) Ensuite, on pourra peut-être penser à organiser un grand congrès du parti », projette le 3è vice-président du Fpi. On devrait comprendre qu`un nouveau Fpi, préparé à la sauce Koulibaly, est au feu. Ce projet va-t-il emporter l`adhésion de toute la famille frontiste? Tente-t-il malicieusement et volontairement de se mettre à dos l’appareil du parti pour se chercher une porte de sortie ? En clair, Mamadou Koulibaly va-t-il créer son parti s’il a le net sentiment de prêcher dans le désert auprès de sa propre famille ? L`avenir nous situera.

vendredi 12 novembre 2010

Second tour de la présidentielle en Côte d`Ivoire: la loi d`airain de l`arithmétique électorale

A l’approche du second tour de la présidentielle, les deux candidats qualifiés, le Président sortant Laurent Gbagbo et l’ancien Premier ministre Alassane Ouattara, sont confrontés à une équation incontournable propre à toute démocratie élective : celle du report des voix. Le premier tour ayant été marqué par la persistante tripolarisation du paysage politique ivoirien, les deux finalistes vont devoir se disputer l’électorat de l’ancien Chef de l’Etat Henri Konan Bédié, arrivé troisième lors du premier tour, de ce fait, éliminé de la course à la présidence et qui, selon les résultats proclamés par le Conseil constitutionnel, a attiré sur son nom 25 % des suffrages alors exprimés.

Avant toute considération politique, l’écart entre les deux finalistes, 6 points, permet de fixer les objectifs chiffrés à atteindre par chacun d’eux afin de triompher. Comme nous l’allons démontrer tout à l’heure, le défi que doit à présent relever Alassane Ouattara pour rattraper et dépasser, dans les urnes, le Président sortant, est celui de la mobilisation de l’électorat de Henri Konan Bédié, qui a appelé ses électeurs à voter pour l’ancien Premier ministre de Félix Houphouët-Boigny. Les partisans d’Alassane Ouattara veulent y croire. Car en additionnant TOUTES ses voix et celles de Bédié, la victoire de leur champion, sur le papier, est acquise.

Mais les électeurs de l’ancien chef de l’Etat ivoirien voteront-ils comme un seul homme pour Alassane Ouattara ? Pas sûr. Car les querelles tenaces qui ont opposé les deux hommes par le passé pourraient avoir laissé des traces. Fort de son avance, Laurent Gbagbo compte donc bien récupérer une part suffisamment importante des électeurs d’Henri Konan Bédié pour l’emporter au deuxième tour.

Les jeux n’étant pas faits, dans les états-majors des deux finalistes, des experts mettent la dernière main à leurs études chiffrées qui viendront étayer les stratégies de campagne du second tour. Entrez dans la danse des chiffres :

- Lors du premier tour, les trois premiers, dans l’ordre Gbagbo, Ouattara et Bédié, n’ont laissé que miettes aux onze autres candidats : pas plus de 5 % des voix.

- Si l’on exclut à priori l’hypothèse selon laquelle ces 5 % de suffrages exprimés au premier tour s’abstiendront TOUS au second tour, si l’on admet qu’1 % d’entre eux, néanmoins, s’abstiendront, voteront blanc ou verrons leur vote annulé au second tour, alors la répartition des 4 points restants ne peut se faire que de trois façons :
- 4 points pour l’un des deux finalistes et rien pour l’autre,
- 3 points pour l’un et 1 point pour l’autre,
- 2 points pour chacun des finalistes.

- Sachant que le quatrième du premier tour, le candidat de l’UDPCI, Albert Toikeusse Mabri, a recueilli 2,5 % des voix et qu’il a appelé à voter Ouattara au second tour, nous choisirons, a priori encore, la seconde des trois possibilités qui précèdent, soit 3 points pour Ouattara et 1 points pour Gbagbo.

- Alors le score du désormais candidat de l’opposition se hausse à 32 + 3 = 35 %. En conséquence, pour atteindre la majorité, Ouattara devra trouver dans l’électorat de Bédié 50 – 35 = 15 points qui lui font défaut.

- Avant d’aller plus loin, nous admettrons que :

o Les électeurs qui ont voté Gbagbo au premier tour feront de même au second. Ceux d’entre eux qui s’abstiendront ou qui, par extraordinaire, voteront Ouattara, ne devraient pas, significativement, affecter le résultat.

o De même, les électeurs ayant voté Ouattara au premier tour en feront autant au second. Ceux d’entre eux qui s’abstiendront ou qui, d’aventure, voteront Gbagbo, ne devraient pas, significativement, affecter le résultat.

• Le taux de participation, qui a été historiquement élevé au premier tour (plus de 83 %), ne devrait guère être supérieur au second. Cela veut bien dire que les rares abstentionnistes du premier tour NE VOTERONT PAS NON PLUS AU SECOND ou que les abstentionnistes du second tour seront au moins aussi nombreux que ceux qui se seront ravisés et auront décidé d'y voter alors qu'ils s'en étaient bien gardés au premier.

• Dès lors, plusieurs hypothèses peuvent être désormais envisagées :


PREMIERE HYPOTHESE : LES ELECTEURS DE BEDIE VOTENT TOUS AU SECOND TOUR :

- L’objectif incompressible d’Alassane Ouattara peut alors être chiffré au captage, au second tour, de 15 voix sur 25 qui se sont portées sur le candidat du PDCI au premier, soit 3/5ème des voix de Bédié, soit encore 6 voix sur 10. Pour l’atteindre, le candidat de l’opposition aurait alors prudemment intérêt à se fixer comme objectif les deux tiers des voix de Bédié.

- Pour Gbagbo, le même calcul le conduit à un objectif chiffré de 50 - (38 + 1) = 11 points à prendre dans le réservoir de voix de Bédié, soit 11/25 = 44 % de cet électorat. Pour l’atteindre, le candidat de La majorité présidentielle aurait alors prudemment intérêt à se fixer comme objectif la moitié des voix de Bédié. C’est à cette aune que l’on mesure le caractère plus confortable de la situation strictement chiffrée de Gbagbo que celle de Ouattara. Le premier doit viser la moitié des voix de Bédié, le second les deux tiers.

DEUXIEME HYPOTHESE : LES ELECTEURS DE BEDIE S’ABSTIENNENT TOUS AU SECOND TOUR :

- Ne resterait plus alors que 38 + 32 + 5 = 75 % de l’électorat qui voterait au second tour.

- Dans ce cas, même s’il ne récupérait aucune des voix des onze autres candidats, Gbagbo serait élu avec 38% sur des 75% de votants, soit 50,66 % des voix.

TROISIEME HYPOTHESE : PARMI LES ELECTEURS DE BEDIE, UN SUR TROIS S’ABSTIENT AU SECOND TOUR (SOIT ENVIRON 8 SUR 25):

Sachant que, sur 100 électeurs du premier tour, il n’y aurait plus que 25 – 8 = 17 électeurs de Bédié votant au second tour, le point d’équilibre entre les deux candidats finalistes se situe à :

-(100 – 8 – 1)/2 – (38 + 1 ) = 6.5 voix de Bédié pour Gbagbo

-(100 – 8 – 1)/2 – (32 + 3 ) = 10.5 voix de Bédié pour Ouattara

-Pour battre Gbagbo sur le fil, Ouattara devrait donc récupérer au moins 11 des 17 électeurs restants de Bédié, soit alors un objectif incompressible de 11 sur 17, soit environ deux tiers de l’électorat de Bédié au second tour et donc, pour plus de sécurité, un objectif des trois quarts.

-Pour battre Ouattara sur le fil, Gbagbo devra alors attirer à lui au moins 7 électeurs de Bédié sur 17, soit alors un objectif incompressible de 7 sur 17, soit un peu peu plus d’un tiers de l’électorat de Bédié au second tour et donc, pour plus de sécurité, un objectif d'un sur deux.

L’analyse chiffrée qui précède révèle ainsi qu’alors que l’objectif à atteindre par Gbagbo ne change pas avec un tiers d’abstentionnistes dans l’électorat Bédié, celui de Ouattara s’éloigne et passe des deux tiers aux trois quarts de cet électorat.

Fort logiquement, on s’apercevra que l’équation ira en se compliquant pour Ouattara (et, corolaire, se simplifiera pour Gbagbo) à mesure qu’augmentera l’abstention dans l’électorat de Bédié.

Les raisons du rapprochement renforcé entre ADO et Bédié

On comprend mieux, dès lors, pourquoi Alassane Ouattara, dit ADO, a multiplié les hommages à Henri Konan Bédié lors de son investiture pour le second tour. Orfèvre en la matière, ADO a trouvé la solution. Il n’a reculé devant aucun sacrifice pour franchir la barre des chiffres qui précèdent et atteindre ses objectifs dans l’électorat de Bédié.
Le désormais candidat du RHDP, le Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (qui regroupe les quatre principaux partis d’opposition en Côte d’Ivoire), a d’abord décidé d’établir ses pénates au siège du PDCI-RDA, le Parti démocratique de Côte d’Ivoire, l’ancien parti unique de feu Félix Houphouët-Boigny, et qui est aujourd’hui présidé par Henri Konan Bédié. C’est là, au cœur du quartier chic de Cocody, qu’il a reçu l’onction de ses alliés du second tour comme candidat du RHDP. Au dessus de sa tête, le portrait géant du « Père de la Nation » venait d’être solidement arrimé au mur duquel il s’était à moitié décroché juste avant la cérémonie. Dans son discours d’investiture, Alassane Ouattara a promis, en cas de victoire, de se placer sous l’autorité d’Henri Konan Bédié. A l’instar de l’ancien Président-fondateur de la Tanzanie Julius Nyerere, qui, à la tête de son parti unique, avait continué de diriger de facto son pays après en avoir quitté la présidence, Henri Konan Bédié s’est ainsi vu offrir par Alassane Ouattara une sorte de fonction de « guide suprême », création sans précédent dans l’histoire politique ivoirienne et sans contenu dans la constitution.

Ggagbo réagit

Sorti des urnes en tête lors du premier tour, Laurent Gbagbo, avant même que son adversaire du second ne fasse ces spectaculaires annonces, avait pris les devants. Pour galvaniser ses troupes dans la perspective de la bataille du 28 novembre, le candidat de La majorité présidentielle soulignait l’importance de sa première place au premier round du 31 octobre, et celle de l’écart le séparant de son adversaire qu’il qualifiait, une fois encore, de « candidat de l'étranger », lui reprochant d’être allé à Dakar au lendemain du second tour, à la rencontre du Président sénégalais Abdoulaye Wade, puis à Ouagadougou, à celle du Président burkinabé Blaise Compaoré.

Les plaies de l'histoire

Les internautes qui viennent de lire ce qui précède, percevront aisément l’intérêt de la référence à l’écart, dans les urnes, entre les deux finalistes. Pour bien comprendre, en revanche, celle de « candidat de l’étranger », un rapide retour en arrière s’impose. En lançant, la veille même de l’investiture du candidat du RHDP, un message aux électeurs ayant voté Bédié au premier tour, Laurent Gbagbo cherchait à enfoncer un coin dans la stratégie de l’opposition. Manière de tenter de rouvrir les plaies, aujourd’hui apparemment cicatrisées, dont ont souffert par le passé les relations entre Alassane Ouattara et Henri Konan Bédié. Après la mort, le 7 décembre 1993, de Félix Houphouët-Boigny (dont Alassane Ouattara fut l’unique Premier ministre), et jusqu’au coup d’Etat de noël 1999, la vie politique ivoirienne fut en effet empoisonnée par une farouche rivalité entre ces deux dirigeants. C’est sous la houlette d’Henri Konan Bédié que fut forgé le concept « d’ivoirité » qui renforcera le droit du sang en Côte d’Ivoire. Dans ce contexte sera adopté un nouveau code électoral restreignant le droit d'élection à la magistrature suprême aux citoyens nés de mère et de père ivoirien, et ayant résidé en Côte d'Ivoire, sans discontinuer, pendant les cinq années précédent le scrutin.

Une disposition qui sera, par la suite, en partie inscrite dans la constitution, adoptée sous la présidence du général Robert Gueï, porté par les mutins à la tête du coup d’Etat de décembre 1999 ayant conduit Henri Konan Bédié à l’exil. Ce codicille institutionnel empêchera en effet Alassane Ouattara de se présenter à l’élection présidentielle de 2000 pour cause de « nationalité douteuse », puis aux législatives de novembre suivant.

Auparavant, en novembre 1999, un mois avant le coup d’Etat, la justice ivoirienne avait lancé un mandat d’arrêt contre Alassane Ouattara pour faux et usage de faux concernant ses deux cartes d’identité. Le même mois, la direction du RDR, à l’exception d’Alassane Ouattara, alors à l’étranger, sera arrêtée, condamnée à deux ans de prison, et placée sous les verrous, y compris la numéro deux du parti, Henriette Diabaté. Quand à Laurent Gbagbo, l’opposant qu’il était alors avait noué une alliance avec le fondateur du RDR Djéni Kobina, le Front républicain, contre Henri Konan Bédié. Répondant à nos questions lors de sa conférence de presse mardi dernier, Laurent Gbagbo attribuera même, indirectement, la responsabilité du coup d’Etat de 1999 à Alassane Ouattara. « Si vous aimez Bédié, vous devez voter pour celui qui l’a fait revenir d’exil plutôt que pour celui qui l’a fait partir en exil », avait-il dit à l’attention des très convoités électeurs de Bédié.

On efface tout et on recommence

A Présent, donc, Bédié et Ouattara ont décidé de faire du passé table rase, convoquant au passage l’image tutélaire et très socialiste du Président tanzanien Julius Nyerere. Car hors la dynamique du RHDP, point de salut pour eux. Le but est bien de transformer cette logique de coalition en une dynamique de front anti-Gbagbo. Le moyen d’y parvenir a été évoqué durant la précampagne électorale : le parti unifié d’opposition. Plusieurs fois promise, jamais réalisée, cette idée vient donc de refaire opportunément surface. Sans être clairement exposée, la répartition des rôles, pourtant, se profile. En cas de victoire dans les urnes d’Alassane Ouattara, ce dernier irait à la présidence, et Henri Konan Bédié, le « Président Nyerere » de l’opposition, pourrait aller à la tête du parti unifié.

La récupération du vote Bédié, priorité absolue pour Gbagbo

Cette stratégie de mobilisation de l’opposition saura-t-elle convaincre les électeurs de Bédié ? Réponse à la proclamation des résultats du second tour prévu le 28 novembre. Mais l’ampleur de l’écart entre les deux finalistes devrait logiquement conduire Laurent Gbagbo à se lancer dans une campagne de rassemblement, afin de capter au moins les 11/25ème, soit 44 % de l’électorat de Bédié dont il a besoin pour être réélu.

Une campagne plus offensive de la part des lieutenants de Gbagbo n’est pas à exclure. Car le Président sortant a tout intérêt à enfoncer un coin dans l’alliance du RHDP pour en casser la dynamique et récupérer la fraction du vote Bédié dont il a besoin pour vaincre.
En lançant sa campagne officielle le 15 octobre à Man, Laurent Gbagbo, sur RFI, avait lancé un message paix, de réconciliation, d’apaisement. Il était alors face à 13 adversaires (et en réalité face à deux d’entre eux). Le voilà à présent, non pas face à un rival comme prévu par la loi, mais de nouveau face aux deux mêmes. A se demander si le premier tour a jamais existé.

Et pourtant, en Côte d’Ivoire aussi, l’élection présidentielle est la rencontre, au second tour, d’un homme avec un peuple. Ainsi va la vie politique ivoirienne. Face à ce rendez-vous de l’histoire, les calculs électoraux semblent de peu de poids. Mais s’ils ne sont pas une condition suffisante pour triompher, ils constituent une condition nécessaire à la victoire. Laurent Gbagbo, Alassane Ouattara et même Henri Konan Bédié le savent bien : tous trois sont, une ultime fois, confrontés à la loi d’airain de l’arithmétique. Dure, dure, mais c’est la loi.

vendredi 27 août 2010

Liste électorale - Le CD qui confond les fraudeurs - Comment Gbagbo a piégé ses adversaires

La bataille fait rage autour de la liste électorale, baromètre des prochaines élections de sortie de crise, qui s`annoncent âprement disputées. Dénonciation par-ci, radiation par-là, le tout soutenu par une véritable guerre que se livrent les partis politiques, disons les parties engagées dans la course à la présidence. Dans cette bataille, La majorité présidentielle (Lmp), groupement des partis politiques qui parrainent la candidature de Laurent Gbagbo aux prochaines élections, semble plutôt à l`aise. Forte de la stratégie savamment planifiée par son champion, le père de la refondation, pour démasquer les fraudeurs sur la liste électorale. En effet, selon des sources bien informées l`arme fatale du camp présidentiel contre les indésirables sur la liste des électeurs ivoiriens, est un compact disc (CD), support numérique sur lequel se trouvent compilés les fichiers des ressortissants des pays de la Cedeao vivant en Côte d`Ivoire. Un instrument dénommé CD Cedeao, qui a servi aux acteurs du camp présidentiel pour faire les croisements nécessaires avec les données de la liste électorale, afin d`en extraire ceux qui se retrouvent à la fois sur cette liste et sur le CD. Comment en est-on arrivé là ? Selon nos sources, le président Gbagbo, soucieux de l`organisation d`une élection juste et transparente, a voulu se doter des instruments nécessaires pour atteindre cet objectif, avec en premier, la liste électorale, que tous les candidats ont souhaité propre et dépouillée de tout soupçon. Pour y parvenir, toujours selon les sources, le chef de l`État, juste avant le démarrage de la vérification sur la liste électorale, a envoyé des missions dans les différents pays de la sous-région, notamment le Burkina Faso, le Mali, le Sénégal, le Niger, la Guinée, dont les ressortissants sont nombreux sur le sol ivoirien. Objectif, demander aux souverains de ces différents pays une aide dans la confection d`une liste électorale propre, pour des élections sans contestation en Côte d`Ivoire. Il s`agissait dans un premier temps, pour Laurent Gbagbo d`obtenir de ses homologues ouest-africains, la mise à disposition de tous les fichiers des ressortissants des pays de l`espace Cedeao vivant en Côte d`Ivoire depuis 1960. Fichiers comprenant les noms et prénoms, les dates et lieux de naissance, les fonctions, ainsi que les lieux de résidence de chacun des individus identifiés dans les représentations diplomatiques comme des nationaux des pays de l`espace communautaire sous-régional, et vivant sur le sol ivoirien. Laurent Gbagbo a eu l`accord de ses pairs, qui ont donné des instructions pour faire droit à la demande du président ivoirien. Ces données étant recueillies, le chef de l`État et ses experts ont procédé à une répartition, par région, en fonction des lieux de résidence des différents individus figurant sur le CD Cedeao. Différents supports numériques par région ont ainsi été confectionnés. Les responsables de la campagne présidentielle au niveau de Lmp ont chacun reçu un CD correspondant à la zone placée sous sa responsabilité. C`est avec ce support numérique que les directeurs de campagne de Laurent Gbagbo, en collaboration avec les responsables du Front populaire ivoirien (Fpi) font les différentes vérifications et aboutissent à des dénonciations et des demandes de radiation. Ce procédé a permis de démasquer de nombreux fraudeurs. Dans certaines localités où la fraude a atteint un niveau record, les Ddc ont pris attache avec les chefs de communauté etles chefs religieux. Ces derniers se sont engagés à gérer le problème en douceur, sans faire beaucoup de bruit. Histoire de préserver la dignité des fraudeurs et de maintenir la cohésion sociale dans ces localités. 

vendredi 7 mai 2010

Front Populaire Ivoirien 20eme fête de la liberté

L’un des temps forts de la Fête de la liberté a été le discours prononcé par le président du FPI, Pascal Affi N’Guessan. “Dieu a envoyé Gbagbo pour l’espérance de la Côte d’Ivoire” a-t-il déclaré. En effet, explique Pascal Affi N’Guessan, il n’y avait que lui pour faire face à la machine de l’impérialisme français incarné par Jacques Chirac pour caporaliser la Côte d’Ivoire. Pendant huit ans, il a résisté pour donner une lueur d’espoir quant à l’indépendance politique et économique vraie de la Côte d’Ivoire et par ricochet de l’Afrique gage de souveraineté et de liberté. “Dieu a voulu que Gbagbo soit là, car Il sait toujours susciter l’homme qu’il faut au moment qu’il faut”. Pour le président du FPI, son candidat est un homme de défis qui a toutes les capacités et les compétences pour faire avancer son pays. Ce qui n’est pas le cas pour d’autres. “En 1999, Bédié n’a pu empêcher que la Côte d’Ivoire ne sombre”, a-t-il insisté, avant de souligner qu’il a préféré laisser les autres mener le combat qui était le sien à cette époque. Aussi a-t-il tenu à rassurer son candidat Laurent Gbagbo : “Ton peuple est venu te dire que tu peux lui faire confiance et qu’il est là pour ta victoire”. Bien avant ces déclarations, Pascal Affi N’Guessan a souligné que la Fête de la liberté est la commémoration de la victoire des démocrates acquise sur la dictature symbolisée par le parti unique avec la pensée unique. Aussi, au-delà de magnifier la lutte par des réjouissances populaires autour des victoires antérieures, cette commémoration doit être vue comme une mobilisation pour les combats à venir. Il s’agit, entre autres, d’une liste électorale propre, auditée et de la reconstitution des CEI locales. “Qu’il y ait le désarmement et que notre pays soit réunifié afin de retrouver sa normalité. Que les zones centre, nord et ouest participent au processus de développement de notre pays”, a-t-il conclu, tout en rendant hommage à tous les combattants de la liberté tombés pour la défense de leur pays, avec une pensée spéciale pour Emile Boga Doudou.

mardi 13 avril 2010

Malaise au sommet de l’Etat : La rencontre Gbagbo-Soro livre des secrets


Déjeuner en tête, prolongé par une balade sans témoin dans la même voiture pour terminer par une randonnée en bateau sur la lagune, rien n’a filtré de la rencontre au sommet entre le président de la République Laurent Gbagbo et son Premier ministre Guillaume Soro.




Entre les deux personnalités, le torchon semblait brûler, eu égard aux empoignades verbales entre leurs partisans depuis quelques semaines. A la vérité, l’ambiance ne serait pas aussi délétère que l’on croit entre les deux têtes de pont de l’Exécutif ivoirien si l’on s’en tient à des confidences à nous faites. Selon des sources très introduites au Palais et à la Primature, il ne saurait y avoir d’animosité entre Gbagbo et Soro.
Leur rencontre de dimanche sans intermédiaire, loin des oreilles indiscrètes traduit bien la cordialité de leurs liens. L’on se tromperait sur le compte des ‘’chiens de guerre’’ du camp présidentiel, Affi N’guessan, président du FPI et Charles Blé Goudé, leader de la galaxie patriotique, pour leur levée de boucliers de ces dernières semaines. Le réveil soudain de ces partisans du chef de l’Etat relèverait beaucoup plus de la rencontre que des émissaires de la Banque mondiale ont effectuée récemment en Côte d’Ivoire. Ces derniers, réagissant à un exposé plein d’euphémismes sur la situation au nord que leur a fait le chef de l’Etat au cours d’une audience qu’il leur a accordée, lui ont demandé de faire en sorte que la réunification devienne le plus tôt possible une réalité.
Ce, afin de permettre au pays de se remettre d’aplomb par une caisse commune où seront reversées toutes les recettes collectées. Une telle analyse de l’institution financière internationale ne pouvait que mettre à l’aise le tenant de l’Exécutif ivoirien et ses partisans. D’où la relance du débat sur la réunification et le désarmement, ou à défaut, le départ du Premier ministre Soro. Dans le fond, cependant, le président de la République n’entendrait point les choses de cette oreille. Même si en vétéran politicien dans le marigot ivoirien, il laissait faire ses hommes. Pour rien au monde, le chef de l’Etat n’est prêt à abandonner son chef de gouvernement actuel dans une posture qu’on dit critique. Le successeur de Charles Konan Banny serait en danger de mort. Des menaces pèseraient sur lui au milieu de ses hommes où il ne semble plus représenter grand-chose. Bien de chefs de guerre de l’ex-rébellion prenant, désormais, leurs ordres ailleurs. Conscient du danger, le chef de l’Etat, selon nos sources, a décidé de ne jamais lâcher son Premier ministre qu’il jetterait ainsi en pâture à des ennemis aux aguets. Le faisant, Gbagbo entendrait sauver les accords de Ouaga dont il est l’initiateur et qui mourraient avec l’actuel chef de gouvernement ivoirien et consacrerait, ainsi, son propre échec. Aussi le président de la République se serait-il constitué en mère-poule pour le tenant de la Primature dont des positions, parfois divergentes de celles du camp présidentiel, ne seraient que pures diversions dans le jeu politique. « Gbagbo est condamné à protéger le petit. Même quand il est couché, il sait que c’est Gbagbo son protecteur.
Le petit sait qu’il est entre la vie et la mort. Son salut réside dans son partenariat avec le chef de l‘Etat qui protège l’accord qu’il a signé avec lui », souligne notre source qui révèle des menaces directes proférées par un leader politique de la place soupçonné de parrainer l’ex-rébellion. A l’heure actuelle, les jours de Soro seraient même comptés à la tête des Forces nouvelles où l’un de ses ex-ministres serait en train d’être préparé pour occuper son fauteuil. En clair, contrairement au spectacle que nous ont livré leurs partisans, Gbagbo et Soro filerait le parfait amour dans une relation gagnant-gagnant contre des adversaires qui se comptent plutôt ailleurs que dans leur rang. Ceci expliquerait que la rencontre du Palais soit tenue dans le strict secret, à l’insu de tous les éventuels faucons susceptibles d’ébruiter ce qui se passe entre les deux pôles de l’Exécutif dont on attend encore des exploits pour sortir la Côte d’Ivoire de la crise aigue qu’elle traverse.

vendredi 19 mars 2010

Présidentielle ivoirienne: les pro-Gbagbo "veulent aller vite

Le parti du président ivoirien Laurent Gbagbo s`est déclaré jeudi favorable à une "tenue rapide" du scrutin présidentiel sans cesse reporté depuis 2005, au lendemain des préoccupations soulevées par le Conseil de sécurité sur le retard du processus.
"Nous sommes pressés d`aller vite aux élections, mais à des élections transparentes", a déclaré à l`AFP Martin Sokouri Bohui, secrétaire national aux élections au Front populaire ivoirien (FPI, parti présidentiel).
"Pourquoi la transparence des élections peut poser problèmes à des gens?", s`est interrogé M. Sokoury.
"Le Conseil de sécurité de l`ONU devrait limiter le mandat de M. Gbagbo qu`il avait prolongé en 2005 parce qu`aujourd`hui nous savons que la minorité présidentielle refuse d`aller aux élections", a affirmé à l`AFP Anne Ouloto, porte-parole du Rassemblement des Républicains (RDR), de l`ex-Premier ministre Alassane Ouattara.
"Il faut que le Conseil prenne une résolution disant que si les élections ne sont pas organisées fin avril-début mai, M. Gbagbo n`est plus chef de l`Etat de Côte d`Ivoire", a-t-elle ajouté.
L`ONU a une nouvelle fois exprimé son impatience mercredi devant les retards à répétition subis par l`élection présidentielle en Côte d`Ivoire et a appelé à la relance sans délai du processus électoral.
"Il est tout à fait regrettable de voir les élections retardées une fois de plus", a déclaré le représentant spécial de l`ONU en Côte d`Ivoire, Young-jin Choi, au Conseil de sécurité.
"Ce n`est pas tout de constater que c`est un retard regrettable", a relevé Alphonse Djédjé Mady, le porte-parole du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP), coalition regroupant les principaux partis d`opposition, appelant l`Onu à "plus de détermination".
"Il faut être déterminant. L`Onu dispose de plusieurs possibilités dans ses méthodes d`intervention pour amener les Etats membres à respecter leurs engagements", a ajouté M. Mady.
L`élection présidentielle est censée clore la crise née du coup d`Etat manqué de 2002, qui a coupé la Côte d`Ivoire en un sud loyaliste et un nord contrôlé par l`ex-rébellion des Forces nouvelles (FN).
Selon le dernier calendrier arrêté sous l`égide du médiateur et président burkinabè Blaise Compaoré, l`élection est prévue pour "fin avril-début mai".
Le Premier ministre Guillaume Soro en a souhaité la tenue d`ici juin.

vendredi 26 février 2010

Le FPI: Le parti du président ivoirien Laurent Gbagbo a dit vendredi sa "confiance" dans le nouveau chef de la Commission électorale indépendante (CEI),

Le parti du président ivoirien Laurent Gbagbo a dit vendredi sa "confiance" dans le nouveau chef de la Commission électorale indépendante (CEI), membre de l'opposition, élu à l'issue d'une crise de deux semaines née de la dissolution de cette institution par M. Gbagbo.


La CEI a été remise sur pied dans la nuit de jeudi à vendredi et a élu à sa présidence Youssouf Bakayoko, personnalité du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI), une des principales formations d'opposition.

Nous avons confiance en ce monsieur, même s'il est membre du PDCI", a déclaré à l'AFP Sokouri Bohui, secrétaire national aux élections du Front populaire ivoirien (FPI).

"A la tête de la CEI, il ne peut pas manipuler les élections en faveur de son camp", car il "n'a jamais travaillé pour sa propre chapelle", a-t-il estimé.
"En tant que ministre (des Affaires étrangères dans le gouvernement précédent, ndlr), il a travaillé pour la République, il ne vilipendait pas le chef de l'Etat", a -t-il ajouté.

Selon M. Bohui, la tâche prioritaire de la CEI devra être d'"enlever tous les fraudeurs de la liste" électorale pour parvenir à "une liste propre".
La précédente CEI avait été emportée par la crise autour de son chef Robert Beugré Mambé, également issu du PDCI, accusé par le camp Gbagbo de "fraude" sur la liste des votants.
La dissolution, le 12 février par M. Gbagbo, de la commission et du gouvernement avait plongé le pays dans une crise marquée par des manifestations de l'opposition, parfois émaillées de violences, et la mort d'au moins sept personnes lors de la répression de protestations.

mardi 23 février 2010

Côte d`Ivoire : gouvernement complet d`ici jeudi, avec l`opposition (Soro)


Le Premier ministre ivoirien Guillaume Soro a affirmé mardi qu`il comptait compléter d`ici jeudi le nouveau gouvernement, indiquant que les 11 postes restant à pourvoir sur les 28 annoncés devaient être attribués à l`opposition.
En début de soirée, un cabinet de 28 membres avait été annoncé par le secrétaire général de la présidence Amédée-Couassi Blé (bien: Amédée-Couassi Blé).
Outre M. Soro, chef de l`ex-rébellion des Forces nouvelles (FN), seize autres titulaires ont été nommés, tandis que onze ministères restent à pourvoir.
"Il fallait qu`on sorte un gouvernement aujourd`hui puisque nous l`avions promis à la Côte d`Ivoire", a déclaré le Premier ministre devant la presse. "Les premiers à être nommés l`ont été, je vais continuer à discuter avec les forces politiques en vue de compléter le gouvernement d`ici avant la première tenue du conseil des ministres qui aura lieu jeudi", a-t-il ajouté.
"Nous nous sommes mis d`accord sur les portefeuilles à donner aux différents partis", a-t-il dit.
L`opposition doit avoir au total onze postes: quatre pour le Parti démocratique de Côte d`Ivoire (PDCI), quatre pour le Rassemblement des républicains (RDR), un pour l`Union pour la démocratie et la paix en Côte d`Ivoire (UDPCI), un pour le Mouvement des forces d`avenir (MFA) et un pour le Parti ivoirien des travailleurs (PIT).
Ces postes sont ceux qui n`ont pas été encore pourvus.
Dans le gouvernement précédent de 33 membres nommé en 2007 après l`accord de paix de Ouagadougou, le PDCI et le RDR avaient chacun cinq postes, l`UDPCI, le MFA et le PIT déjà un chacun.
Les 17 ministères déjà attribués sont pour la plupart répartis entre le Front populaire ivoirien (FPI, parti du président Laurent Gbagbo), qui en compte neuf contre 10 auparavant, et l`ex-rébellion des Forces nouvelles (FN) du Premier ministre. Les FN comptent six représentants, dont M. Soro, contre 8 auparavant.
Depuis la dissolution par le président Gbagbo du gouvernement et de la Commission électorale indépendante (CEI) le 12 février, qui a plongé le pays dans une crise émaillée de violences parfois meurtrières, l`opposition avait conditionné sa participation au nouveau cabinet au "rétablissement" de la CEI.
Celle-ci doit organiser jeudi, jour prévu pour le conseil des ministres, l`élection de son nouveau président et de ses quatre nouveaux vice-présidents.
"La Côte d`Ivoire traverse des moments difficiles, je demande à tous de garder le calme et la sérénité", a lancé le chef du gouvernement, souhaitant que "la paix revienne" dans ce pays coupé en deux depuis le coup d`Etat manqué de 2002.
Le gouvernement aura pour tâche de conduire le pays "fin avril-début mai" à une élection présidentielle, selon le calendrier annoncé par le médiateur, le président burkinabè Blaise Compaoré.
Sans cesse reporté depuis la fin du mandat de M. Gbagbo en 2005, ce scrutin est censé clore la crise de 2002.

dimanche 14 février 2010

ONSULTATION EN VU DE LA FORMATION DU NOUVEAU GOUVERNEMENT

       Comme annoncé par le Président de la republique, le Premier Ministre de Côte d'ivoire GUILLAUME SORO consulte les différents partis politique en vu de la fomation du gouvernement devant conduire au élections .La journée de ce dimanche  a été particulierment chargé pour le prémier ministre qui a rencontré na tour de rôle les diférents leaders du RHDP à savoir Henri Konan Bédié ,le président du PDCI et le président du RDR Alassan Draman Ouattara. Aprèe eux le lundi 14 sera entierement reservé au représentant du Sécretaire Géneral de l'ONU, puis au FPI , enfin au PIT dans le courant de la journée. Comme nous le voyons le Preemier Ministre s'active pour respecter le délais que le Président Laurent Gbagbo  lui a donné ; c'est à dire un gouvernement ce lundi.
 Mais selon son entourage le Gouvernement ne peut être disponible qu'en fin de semaine.

DANSE DES CHASSEURS de TINDARA