vendredi 19 mars 2010

Présidentielle ivoirienne: les pro-Gbagbo "veulent aller vite

Le parti du président ivoirien Laurent Gbagbo s`est déclaré jeudi favorable à une "tenue rapide" du scrutin présidentiel sans cesse reporté depuis 2005, au lendemain des préoccupations soulevées par le Conseil de sécurité sur le retard du processus.
"Nous sommes pressés d`aller vite aux élections, mais à des élections transparentes", a déclaré à l`AFP Martin Sokouri Bohui, secrétaire national aux élections au Front populaire ivoirien (FPI, parti présidentiel).
"Pourquoi la transparence des élections peut poser problèmes à des gens?", s`est interrogé M. Sokoury.
"Le Conseil de sécurité de l`ONU devrait limiter le mandat de M. Gbagbo qu`il avait prolongé en 2005 parce qu`aujourd`hui nous savons que la minorité présidentielle refuse d`aller aux élections", a affirmé à l`AFP Anne Ouloto, porte-parole du Rassemblement des Républicains (RDR), de l`ex-Premier ministre Alassane Ouattara.
"Il faut que le Conseil prenne une résolution disant que si les élections ne sont pas organisées fin avril-début mai, M. Gbagbo n`est plus chef de l`Etat de Côte d`Ivoire", a-t-elle ajouté.
L`ONU a une nouvelle fois exprimé son impatience mercredi devant les retards à répétition subis par l`élection présidentielle en Côte d`Ivoire et a appelé à la relance sans délai du processus électoral.
"Il est tout à fait regrettable de voir les élections retardées une fois de plus", a déclaré le représentant spécial de l`ONU en Côte d`Ivoire, Young-jin Choi, au Conseil de sécurité.
"Ce n`est pas tout de constater que c`est un retard regrettable", a relevé Alphonse Djédjé Mady, le porte-parole du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP), coalition regroupant les principaux partis d`opposition, appelant l`Onu à "plus de détermination".
"Il faut être déterminant. L`Onu dispose de plusieurs possibilités dans ses méthodes d`intervention pour amener les Etats membres à respecter leurs engagements", a ajouté M. Mady.
L`élection présidentielle est censée clore la crise née du coup d`Etat manqué de 2002, qui a coupé la Côte d`Ivoire en un sud loyaliste et un nord contrôlé par l`ex-rébellion des Forces nouvelles (FN).
Selon le dernier calendrier arrêté sous l`égide du médiateur et président burkinabè Blaise Compaoré, l`élection est prévue pour "fin avril-début mai".
Le Premier ministre Guillaume Soro en a souhaité la tenue d`ici juin.

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