mardi 1 avril 2014

Côte d’Ivoire : Koulibaly accuse Ouattara de détourner l’argent du cacao

Côte d’Ivoire : Koulibaly accuse Ouattara de détourner l’argent du cacao
Mamadou Koulibaly, ancien numéro deux du régime de Laurent Gbagbo, a accusé, dimanche 30 mars, le gouvernement d’Alassane Ouattara d’avoir mis en place un nouveau mécanisme des prix du cacao qui pénalise financièrement les producteurs ivoiriens. Côte d’Ivoire : Koulibaly accuse Ouattara de détourner l’argent du cacaoMamadou Koulibaly, président de LIDER, dénonce le nouveau prix du kilo de fèves de cacao. « Le cours du cacao à la bourse de Londres, pour les contrats de mai 2014, est fixé au 26 mars 2014 à 1 875 livres sterling par tonne métrique. Une tonne métrique dans le jargon est égale à 1 000 kilogrammes », explique Mamadou Koulibaly dans un communiqué publié sur le site internet de Liberté et Démocratie pour la République (LIDER), le parti qu’il préside. Symbole des années fastes, la filière ivoirienne du cacao demeure le moteur du développement économique du pays. Quatre pays africains produisent 70% de la récolte mondiale : le Nigeria, le Cameroun, le Ghana et la Côte d'Ivoire, bien sûr, qui est le premier producteur mondial depuis trente ans. La Côte d'Ivoire (35 % du cacao mondial) n'a cessé de voir augmenter le niveau de ses récoltes. « Au cours actuel, 1 875 livres sterling font environ 1 478 628,75 F CFA (1 livre sterling vaut environ 788,60 F CFA, NDLR), poursuit l’ex chef du parlement ivoirien. Ce qui fait que le prix du kilo de fèves de cacao à la bourse de Londres serait de 1 478, 62 F CFA. » Le kilo de fèves de cacao à 750 F CFA au lieu de 908 F CFA
« L’an dernier, selon les dires du gouvernement (…), le prix fixé pour la campagne intermédiaire était de 700 F CFA et le chef de l’Etat (Alassane Ouattara, NDLR) a tenu, a tenu à ce que pour la campagne intermédiaire qui s’ouvre le 1er avril 2014, le prix soit fixé à 750 F CFA », précise Mamadou Koulibaly. Or, observe M. Koulibaly, « si 60% de ce prix sont pour le producteur, alors ce sont 908 F CFA (au lieu) de 750 F CFA, qui devraient être généreusement accordés au producteur. » En réalité, le gouvernement ne paie au paysan « qu’environ 51% du prix international de sa production » alors qu’il « gagne lui-même dans l’affaire 483 F CFA par kilogramme », déduit l’homme politique et universitaire ivoirien. Après, on dira que le crime ne paie pas? Par décret, le gouvernement ivoirien détourne l'argent des paysans du cacao — Cette disposition étonne Mamadou Koulibaly qui ironise : « Belle façon de rendre service aux paysans, quand on voit à quoi cet argent usurpé sert par la suite : convoitises, conflits, haines ». « Le cacao, qui aurait dû être une bénédiction pour notre pays, devient une malédiction. Notre État vole le paysan. Ce n’est pas moral et les conséquences sont là. Les paysans, sur lesquels repose le succès du pays, comme dit la propagande, en sont aussi les plus pauvres, comme le montre la réalité », s’insurge l’ancien député de Koumassi, quartier au sud d’Abidjan. « Il faut savoir que ce qui est décrit n’est pas la fixation du prix du cacao, qui dérive normalement de l’offre mondiale et de la demande internationale en la matière, poursuit le président de LIDER. Ce dont on parle ici, en pourcentages, ce sont les clés de répartition par l’Etat de la rente ou du prix international du cacao entre lui-même État (22%), les producteurs (60 %) et les exportateurs (18%) ». La Côte d’Ivoire, un « Etat criminalisé » Selon M. Koulibaly, si on peut comprendre les parts des deux derniers qui produisent pour les uns et exportent pour les autres, il n’est pas facile de comprendre pourquoi c’est l’Etat qui partage la rente et pourquoi il s’offre à lui-même 22% du prix extérieur. « S’agit-il de l’équivalent de la TVA ? Dans ce cas pourquoi, ne prend-il pas 18% au plus ? S’agit t-il d’un impôt sur le bénéfice industriel et commercial des cacaoculteurs ? Dans ce cas, pourquoi le prélever alors sur le prix du marché et non sur le bénéfice du paysan ? S’agit-il d’un impôt foncier, d’une rente foncière que le propriétaire des terres prélève sur ses métayers ou sur ses serfs ? », fait mine de s’interroger l’économiste. Dans un ton toujours offensif, Mamadou Koulibaly souligne que « le paysan ivoirien est parmi les plus pauvres du monde rural et il est spolié depuis toujours du fruit de son travail. Il est amoral, inefficace et injuste de ne lui verser que la moitié du prix international de son produit ». « Après, on ira chercher le crime économique partout sauf au sein de l’Etat de Côte d’Ivoire officiellement criminalisé. », complète-t-il. « Après, on dira que le crime ne paie pas », lance en écho l’ancien allié de Laurent Gbagbo sur son compte Twitter -

samedi 22 février 2014

TINDARA: : COLONIES FRANCAISES OU LA MALEDICTION GAULOISE

TINDARA: : COLONIES FRANÇAISES OU LA MALÉDICTION GAULOISE: L’empire colonial français était l'ensemble des territoires d'outre-mer colonisés par la France. Commencé au XVIe s...

COLONIES FRANCAISES OU LA MALEDICTION GAULOISE


L’empire colonial français était l'ensemble des territoires d'outre-mer colonisés par la France. Commencé au XVIe siècle, il a connu une évolution très contrastée selon les époques, aussi bien par son étendue que par sa population ou sa richesse. Les possessions coloniales ont connu différents statuts et modes d'exploitation, des colonies antillaises esclavagistes du XVIIe siècle et du XVIIIe siècle à l'Algérie française, partie intégrante de la France à certaines périodes, en passant par les protectorats de Tunisie et du Maroc et les territoires sous mandat de Syrie et du Liban. Le second espace colonial, constitué à partir des années 1830, se compose principalement de régions d'Afrique acquises à partir des anciens comptoirs, mais aussi d'Asie (Indochine) et d'Océanie (Polynésie française, Nouvelle-Calédonie, Nouvelles-Hébrides). Ce second empire colonial était au cours de la seconde moitié du XIXe et au XXe siècle le deuxième plus vaste du monde, loin toutefois derrière l'empire colonial britannique. Il fut présent sur tous les continents, à son apogée de 1919 à 1939, il s'étendait sur 12 898 000 km². Incluant la métropole, les terres sous souveraineté française atteignaient de 1920 à 1939 plus de 13 000 000 de km². selon le site wikipedia.
carte de colonies française Loin derrière la Grande Bretagne la France n'en demeure pas moins le Deuxième pays colonisateur. Mais là s’arrête la similitude. En effet, ni la gestion des colonies, ni leur développement et évolution n'ont en rien avec celles qui sont anglaise.Il est de tradition d'opérer une distinction entre administration coloniale directe et administration coloniale indirecte, la première étant représentative du système français et la seconde du système britannique. En théorie, l'administration directe serait définie comme étant le gouvernement direct de la colonie depuis la métropole par l'intermédiaire des agents de cette dernière ; l'administration indirecte comme le maintien, auprès de l'autorité métropolitaine, de structures traditionnelles. Toutes les institutions traditionnelles étaient doublées par des fonctionnaires français, lesquels dépendaient d'une administration centrale placée sous l'autorité d'un gouverneur ou d'un résident. Les seules assemblées représentatives, dans leur cas, représentaient surtout les intérêts des colons. Dans leur évolution, les colonies françaises dans leur ensemble, même si apparemment elles ont eu un décollage plus rapide que les britanniques sont les dernières en matière de développement économique, structurel et infra-structurel. car après les années de déstabilisation post coloniale les colonies française dans leur ensemble se sont embourbées toutes dans des conflits interminables. Alors que le pré-carré britannique jouit d'une relative stabilité. et les quelques soubresauts des sociaux politique ces dernières années n'ont rien changé. Pendant que les colonies britannique se stabilisent, les françaises se désintègre l’image de la Côte d'ivoire et de la Centre Afrique avec l'aide et sous l’œil vigilant du colonisateur. Dans certaines situation de déstabilisation de l'Afrique la France dans son appétit vorace intervient bien souvent en dehors de son territoire traditionnel comme se fut le cas au Biafra au Nigeria, en Serra Leone, au Liberia avec l'aide des commis locaux comme Blaise Campaoré et Félix Houphouet Boigny en son temps. cette situation semble être liée au mode de gestions des colonies où le colonisateur français ne veut visiblement pas d'une réelle indépendance et gestions directe des territoires par les concernés. Toutes les velléités émancipation et d'affranchissement étant étouffé par un coup d'état ou une rébellion. il est temps que les africains prennent leur destin en main et cesse d'être infantilisé par les occidentaux et singulièrement la France qui joue au gendarme en Afrique quand on sait qu'elle n'a jamais gagné de guerre que celle qu'elle organise dans ces anciennes colonies ; si le mot ancien convient ici a cette situation. car les colonies n'ont jamais été indépendant. Ainsi le fait d'être une colonie française serrait donc une malédiction ou une condamnation au sous développement quant on voie les colonies britanniques et l'impact américain à Taïwan et la Malaisie. l'Afrique du nord n'échappe pas car il existe une différence entre les pays magrébin francophone et britannique. D’où la malédiction gauloise.

MALADIE DE ALASSANE OUATTARA: OU LE SYNDROME DE LA SCIATIQUE DE LA CÖTE D'IVOIRE


Le président absent du pays depuis un bon moment souffrirait de sciatique selon un communiqué du ministère de l'intérieur lue par son lieutenant le plus fidèle parmi les fidèles. En réalité cette annonce est la suite logique des incessants voyages de Ouattara en dehors de la Côte d'ivoire qui devait s'absenter très souvent, trop souvent même pour des visites privées en France où il suivait des soins depuis un certains temps. La question que l'on pourrais se poser est la suivante: Combien de temps Ouattara tiendra -t-il avec sa sciatique? Mais bien plus: à l'image du président, la côte d'ivoire traine une sciatique depuis un certains temps. Si comme nous le dise les spécialistes, le sciatique est le nerf moteur de la locomotion en d'autre terme de la mobilité. Alors la problématique se résume en ces termes: Combien de temps la Côte d'ivoire tiendra-t-elle avec sa sciatique? Un pays à la traine dans bien de domaines depuis belle lurette. Ces derniers temps, les ivoiriens gagné par la fièvre du sciatique, semblent ignorer qu'eux tous traine cette maladie depuis un certain 24 décembre 1999 avec le premier coup d'état du pays. Dont le véritable commanditaire n'accède au pouvoir qu'après 12 année d'attente dans l'anti-chambre en la personne de Alassane Dramane Ouattara dit ADO avec le coup de grâce de la France porté au pouvoir de Laurent Gbagbo le 11 mai 2011.La finalité de toute maladie étant la mort de la victime; nous ne nous pouvons qu'à limage de la Côte d'ivoire, souhaiter prompte rétablissement au président Ouattara afin que la Côte d'ivoire se porte mieux. Car s'il venait à être déclarer incapable de gouverner, de graves crises s'annoncerais à l'horizon avec la guerre de succession entre les différents lieutenants qui lorgnent le fauteuil présidentiel ou deux clans l'un dirigé par Soro Guillaume et l'autre par Hamed Bakayoko qui se livrent une guerre larvée depuis un certains temps.

mardi 11 février 2014

Côte d’Ivoire : le lourd silence de Hollande !


Côte d’Ivoire : le lourd silence de Hollande !
Le rapport mondial de l’ONG Human Rights Watch concernant les événements de 2013 énonce, au sujet de la Côte d’Ivoire, le constat suivant : « le gouvernement Ouattara n’a pas tenu sa promesse de rendre une justice équitable et impartiale pour les crimes commis pendant la crise postélectorale de 2010-2011 ». En effet si plus de 150 dirigeants civils et militaires du camp de Gbagbo sur environ 800 détenus arbitrairement, ont été mis en accusation, aucun membre des Forces Républicaines pro-Ouattara, composées de forces armées et de milices tribales, ne l’a été. La Commission nationale d’enquête nommée par le gouvernement Ouattara et dissoute depuis a pourtant, dans son rapport rendu en 2012, écrit que les membres des deux camps avaient perpétré des centaines d’exécutions sommaires et le gouvernement avait alors promis que des suites seraient données. C’est donc bien une justice de vainqueur qui est à l’œuvre en Côte d’Ivoire, une justice qui maintient en détention provisoire depuis deux ans et demi la plupart des accusés pro-Gbagbo même si quelques uns ont été libérés au compte-gouttes. Une justice qui n’engage aucune poursuite, ni pour les crimes commis par les forces de sécurité de Ouattara, en particulier contre le camp de personnes déplacées de Nahibly, ni pour les actes de torture qui ont fait suite aux attaques contre des établissements militaires et sont devenus pratique courante depuis. Une justice qui se révèle aussi incapable de résoudre les conflits fonciers liés à des occupations illégales de terrains par le biais de ventes illicites à des non ivoiriens ou par le biais d’occupations hostiles, privant ainsi des dizaines de milliers de réfugiés de leur droit au retour. Le gouvernement Ouattara se révèle tout aussi incapable de rétablir le fonctionnement d’un Etat de droit en ce qui concerne la sécurité des biens et des personnes, reléguant le pays au rang de douzième pays le plus dangereux au monde. Le désarmement des ex-combattants de la rébellion pro-Ouattara ne connaît pas d’avancée notable, de même que la réforme du secteur de la sécurité ; plusieurs commandants militaires impliqués dans de graves violations des droits humains occupent toujours des postes clés et sont même promus à de hauts grades. Les jeunes voyous continuent de terroriser les populations, les femmes étant les premières victimes de cette violence. Le rapport énonce enfin que « certains partenaires de la Côte d’Ivoire, notamment les Nations-Unies et les Etats-Unis ont fait preuve d’une plus grande volonté de critiquer le manque de justice pour les crimes passés, tandis que d’autres, notamment la France, sont restés largement silencieux ». Ce silence est celui de François Hollande et de Laurent Fabius qui se font complices de Ouattara pour mieux enchaîner le peuple ivoirien. Car Ouattara, peu soucieux du bien commun et de l’unité de la nation ivoirienne, est bien utile pour servir de caution à la volonté de recolonisation du pré carré francophone. Pendant ce temps, des journalistes sont persécutés et même assassinés comme Désiré Oué qui voulait redonner vie aux parlements et agoras dans les quartiers. Pendant ce temps, des centaines de milliers de personnes sont contraintes à l’exil forcé en dépit des dispositions constitutionnelles qui l’interdisent, l’opposition est réduite au silence et ses responsables emprisonnés ou exilés, la Constitution constamment violée par Ouattara. Pendant ce temps, les prédateurs que sont les protégés/ protecteurs de Ouattara dans les forces de sécurité, continuent leurs contrebandes et leurs détournements financiers au détriment des besoins de la population en termes de santé et d’éducation. Pendant ce temps, la croissance économique, d’ailleurs ralentie, ne profite guère aux populations mais aux seules multinationales par la pratique du gré à gré. Pendant ce temps, le « rattrapage » continue qui consiste à placer à la tête de la grande majorité des administrations et entreprises d’Etat, des affidés de Ouattara au détriment d’un équilibre ethnique de l’encadrement ivoirien auquel Houphouët tenait tant. La Côte d’Ivoire de Ouattara n’est plus une démocratie, le PDCI de Bédié pourtant allié de Ouattara en fait l’amer constat. Les élections présidentielle et législatives de 2015 approchent et aucune perspective ne se dessine quant à la mise en place d’une Commission électorale indépendante, composée non plus des représentants des trois mouvements armés et des partis politiques présents à Marcoussis, mais composée selon les normes en la matière. Aucune perspective ne se dessine quant à la question de l’éligibilité de Ouattara dont on rappellera qu’il n’a été autorisé à se présenter en 2010 qu’à titre exceptionnel. C’est dans ce contexte de recul de la démocratie, de violations flagrantes et quotidiennes des droits de l’homme, d’expropriations des paysans de leurs terres, de bâillonnement de l’opposition et de la presse, et de piétinement des valeurs républicaines que François Hollande a prévu de se rendre très bientôt en Côte d’Ivoire ! Nous soutenons les efforts de regroupement en cours de l’opposition à Ouattara et la demande de l’opposition que se tiennent des Etats généraux de la République ivoirienne. Il faut dénoncer le silence de François Hollande et de Laurent Fabius et appeller à la vigilance face à toute tentative de manipulation constitutionnelle qui permettrait à leur ami Ouattara de se maintenir au pouvoir avec leur complicité active.

vendredi 7 février 2014


PAIX ET SECURITE EN AFRIQUE: LA FRANCE FAIT PARTIE DU PROBLEME, PAS DE LA SOLUTION
Dossier Centrafrique et France à fric MICHEL COLLON: «Entre 2000 et 2011, la part de marché de la France au Sud du Sahara a décliné de 10,1% à 4,7%», affirme le rapport Védrine. Voilà la clé! Tout le reste est propagande pour justifier l'ingérence, comme le prouve notre dossier... République Centrafricaine: La France en quête d'influence - Tony Busselen «Augmenter notre présence en Afrique»: la loi de programmation militaire française - Raphaël Granvaud Paix et sécurité en Afrique: la France fait partie du problème, pas de la solution - Survie L'Afrique perd Mandela, mais garde Déby, Biya, Sassou et l'armée française - Survie Paris, le 5 Décembre 2013 – Réunis à l’occasion d’une conférence, les associations Survie et Sortir du Colonialisme, et des militants malien et tchadien ont dénoncé l’organisation par la France du Sommet de l’Élysée sur la paix et la sécurité en Afrique à Paris les 6-7 décembre, au moment même du déclenchement d’une opération militaire en Centrafrique. Il s’agit du premier Sommet France-Afrique organisé sous la présidence de François Hollande, qui a convoqué lui-même ce sommet, choisi son thème et décidé de l’organiser à Paris, dans un lieu aussi symbolique que l’Elysée. Difficile de voir les signes d’une quelconque rupture dans la politique africaine de la France, alors que dans la tradition des Sommets France-Afrique, la plupart des dictateurs africains du « pré-carré » francophone seront présents, y compris les plus infréquentables : le tchadien Idriss Déby (au pouvoir depuis 1990), Paul Biya (Cameroun, depuis 1982), Denis Sassou Nguesso (Congo-Brazzaville, depuis 1979) ou encore Blaise Compaoré (Burkina Faso, depuis 1987). A l’occasion de cette conférence de presse, Fabrice Tarrit, président de Survie a déclaré : « En 1998, lors d’un précédent sommet France-Afrique sur la sécurité, la France avait annoncé vouloir changer de pratiques en matière de coopération militaire. 15 ans plus tard, son armée est toujours bien positionnée en Afrique et la plupart des dictateurs de l’époque sont toujours en place. La France poursuit ses interventions militaires sans avoir dressé aucun bilan de ces opérations ni de leur impact réel sur la paix et la démocratie dans les pays concernés. Ce bilan serait, il est vrai, accablant » Le porte-parole de Sortir du Colonialisme, Patrick Farbiaz, a rappelé que ce sommet intervient pendant la négociation d’une loi de programmation militaire qui, dans le prolongement du Livre Blanc sur la Défense, prévoit le renforcement de la capacité d’intervention des forces françaises sur le continent. « On assiste à une relégitimation de l’ingérence militaire française qui s’appuie sur une propagande autour d’opérations prétendument menées au nom des droits de l’Homme, mais qui servent en vérité les intérêts français », a-t-il ajouté. Interrogé sur le positionnement en première ligne de la France dans le conflit en Centrafrique, le Président de Survie a rappelé que la France avait une responsabilité historique dans l’état de déliquescence de la Centrafrique. « Elle a installé ou destitué tous les chefs d’Etat que ce pays a compté. Elle a accueilli le dictateur Bozizé à l’Elysée en 2007 puis envoyé des troupes combattre à ses côtés à Birao en 2007 et 2008, au prix de nombreuses exactions. En 2010, malgré la déshérence de ce pays, de ses institutions et de son armée, elle a adopté un partenariat de Défense avec la Centrafrique. On ne peut pas prétendre être la solution quand on fait à ce point partie du problème. » Le représentant de Survie a également pointé les zones d’ombre entourant le « mandat » onusien de la France en Centrafrique. « Il est regrettable de voir la France écrire elle-même une résolution à l‘ONU l’autorisant à intervenir militairement sous son propre uniforme et son propre commandement et déployer des troupes, sans attendre le vote de cette résolution, en utilisant des pays voisins comme le Cameroun comme base arrière. Les troupes africaines que la France est censée appuyer dans le cadre de la MISCA ont par ailleurs toutes en commun d’être issues d’une autre dictature du pré-carré (Congo-B ; Tchad, Gabon, Cameroun). » Le positionnement du Tchad d’Idriss Déby dans le conflit en Centrafrique a été souligné par le bloggeur tchadien Makaila Nguebla. « Il a amené au pouvoir en 2003 le président François Bozizé et l’a destitué en 2013 en montant la rébellion de la Séléka. Des soldats tchadiens participent la force africaine en Centrafrique. Une mascarade que Hollande est en train de cautionner ». Le cas du Mali illustre également cette nécessité d’aborder avec la plus grande méfiance les interventions militaires de la France. Selon le Pr Issa N’Diaye du Forum Civique Mali, « l’intervention militaire au Mali, initialement applaudie par la majorité des maliens, est de plus en plus remise en cause. Le rôle de la France et de la communauté internationale qui soustraient la ville de Kidal au territoire malien et imposent au Mali le MNLA comme interlocuteur unique dans les négociations sur le Nord Mali au détriment d’un processus incluant l’ensemble des communautés de la région, ainsi que le maintien d’une situation d’insécurité, sont en train de faire changer d’avis la population malienne. » Par ailleurs, pour Issa N’Diaye « Le processus électoral imposé par la France sans consultation des Maliens eux-mêmes est à ce jour loin d’avoir apporté des solutions satisfaisantes en matière de renouvellement de la classe politique. » Les associations ont également relevé les enjeux géostratégiques et économiques du Sommet France-Afrique, qui a été précédé par un événement organisé à Bercy par le Ministère des Finances et le MEDEF, ayant rassemblé 600 chefs d’entreprise. Des responsables politiques français y ont clairement exprimé le souhait de voir la France conquérir de nouveaux marchés en Afrique. Malgré les promesses de changement, ce sommet, qui met en première ligne l’Elysée, l’Etat-Major et les entreprises, consolide ainsi clairement les piliers politique, militaire et économique de la Françafrique. In Survie.org

AFFAIRE MAHE: QUAND LA JUSTICE FRANÇAISE S’ACHARNE SUR LES VICTIMES!
Ci-dessus, Maître Norbert TRICAUD en compagnie de deux des proches de Firmin MAHE qui l’ont désigné pour porter plainte contre l’Etat français en sus de 4 autres parties civiles. J’entends de ci de là que l’affaire MAHE serait morte et enterrée… Ça me rappelle un certain Jean-Marc SIMON qui disait que GBAGBO, c’était fini. Toutes proportions gardées en effet, suffit-il que ceux qui ont intérêt à occulter la vérité parviennent à museler les médiamenteurs occidentaux pour que la vérité elle-même s’efface au gré des intérêts des puissants? « Ce n’est pas parce que le mensonge se multiplie et se propage qu’il devient vérité et ce n’est pas parce que la vérité ne se voit pas qu’elle devient erreur » disait GANDHI. Alors que s’est-il passé depuis le verdict inique de la Cour d’Assises du 7 décembre 2012… Médiatiquement rien ou pas grand-chose tant il est vrai que les chiens de garde de la Françafrique veillent dans ce dossier. Pour mémoire rappelons que Firmin MAHE est ce jeune civil ivoirien étouffé le 13 mai 2005 en CÔTE D’IVOIRE à l’aide d’un sac poubelle dans un char de la force Licorne sur ordre du Général PONCET (ce n’est pas parce qu’il a bénéficié d’un non lieu plus que douteux contre son silence dans d’autres sales dossiers de la Francivoire que cela doit nous empêcher de continuer de dénoncer l’impunité dont il jouit !). A noter d’ailleurs la perversion de notre Justice qui, dans le cas d’espèce, non seulement n’a pas fait appel, mais permet de poursuivre toute personne qui mettrait en cause ceux qui ont bénéficié d’un non lieu ou d’un verdict pour le moins clément tout en criminalisant post-mortem le jeune Firmin MAHE qui n’a jamais été jugé de son vivant, mais s’est vu imputer tous les crimes de la sous-région, au mépris des règles de droit les plus élémentaires, telles que l’existence de preuves, la fiabilité de ces dernières ou encore l’accès à la justice de ses proches. Bref sur ces sujets voir notamment quelques articles commis antérieurement(1). Dans un article du Figaro daté du 16 janvier 2014 (2), nous apprenons que le colonel Eric BURGAUD -un des donneurs d’ordre du crime de Firmin MAHE- s’est vu retirer toutes ses décorations. Et alors quoi ? Doit-on féliciter cette Justice aux ordres qui après plus d’un an d’un verdict inique basé sur le mensonge, le faux et usage de faux, la subornation de témoins et je ne sais combien encore de manquements à tous les principes de droit les plus élémentaires consent à priver un colonel meurtrier de ses décorations ? Geste symbolique certes, et peut-être symptomatique me direz-vous. Car si on les lui enlève maintenant, c’est peut-être que le vent commence à tourner pour ses victimes et que le voile du mensonge se déchire. Gageons malheureusement qu’il n’en est rien ! Ne s’agirait-il pas plutôt de continuer de faire croire que les militaires français ont bien fait d’assassiner celui que l’on persiste à taxer de « coupeur de route » et de bandit dans le même article cité ci-dessus? Les photos des victimes des meurtres barbares qu’on impute à Firmin MAHE ont beau avoir été prises dans le village de LOGOUALE pour certaines, à une date antérieure à celle que les amis du colonel BURGAUD et ses complices mentionnent comme étant le fait de la « bande à MAHE », il faut à tout prix continuer à justifier ce crime barbare en le légitimant par les prétendues exactions qu’on lui colle sur le dos en inversant systématiquement la victime et le bourreau (3)... …Pendant ce temps, l’enfant de la victime vit caché quelque part en Afrique, les sœurs se terrent et rasent les murs de peur de représailles (elles ont d’ailleurs quitté la région) ; le frère aîné de la victime -Jacques- est hospitalisé depuis plus d’un an sans discontinuer avec un pronostic vital engagé à moins de bénéficier d’une greffe des deux poumons qui ne viendra pas tant que sa situation ne sera pas stabilisée. Sauf qu’on vient de lui notifier le rejet de sa demande d’asile politique après près d’un an d’un silence assourdissant de l’OFPRA qui n’a même pas daigné le recevoir en entretien comme cela se fait habituellement ; sauf que son neveu Basile a également vu sa demande d’asile rejetée par l’OFPRA qui ne craint pas d’écrire qu’il est arrivé en France en novembre 2011 avec un passeport d’emprunt, alors qu’il a atterri en France le 30 novembre 2012 avec son propre passeport tous frais payés par l’Etat français pour participer à un procès vicié dès le départ (Fabien NDOUMOU l’avocat de la famille autoproclamé depuis février 2006 a lui-même reconnu avoir été mandaté par l’Etat français et invoque aujourd’hui le secret d’Etat pour tenter de masquer sa forfaiture). C’est un imposteur qui a saboté le dossier d’indemnisation des proches de la victime en première instance, en ne déposant aucune conclusion écrite, en n’invoquant pas de préjudice moral et en ne fournissant pas le plus petit début de preuve à l’appui de sa demande de réparation du préjudice économique qui n’avait pas lieu d’être hormis en ce qui concerne le fils de Firmin. Bref, tout a été clairement ordonnancé pour que l’affaire MAHE soit complètement enterrée. Excepté la dépouille de Firmin MAHE qui elle attend toujours qu’une sépulture décente lui soit donnée en vertu d’une ordonnance aux fins d’inhumation qui date quand même de… février 2006 (4) ! Des employés de l’IVOSEP (la société de pompes funèbres qui est supposée entretenir le corps en attendant son inhumation) ont laissé entendre que c’était à la famille de payer les frais d’entretien du corps pendant ces 8 années. Ce qui n’est pas sans nous rappeler cette pratique barbare prêtée aux autorités chinoises qui iraient jusqu’à facturer la balle qui a servi à exécuter le condamné à mort. La même société IVOSEP refuse dans le même temps de répondre à nos demandes réitérées de facture, tandis que la Justice française se prévaut de l’absence de ce document pour refuser de prendre en charge les frais funéraires, dont le montant doit s’élever à plusieurs dizaines de milliers d’Euros aujourd’hui si tant est que la dépouille de la victime y soit toujours. Depuis le jugement d’Instance du 22 janvier 2013 (qui fait suite au verdict inique de la Cour d’Assises en vue d’indemniser les victimes), il y a eu pas moins de 4 renvois, et 4 des parties civiles n’ont même pas pu se faire représenter par un avocat digne de ce nom. Car Fabien NDOUMOU, fort de ses bons offices de « mercenaire » de la justice françafricaine, ne s’est pas contenté de mal les défendre. Il a lâchement abandonné les parties civiles à leur sort depuis le 10 décembre 2012, soit trois jours après le verdict inique de la Cour d’Assises. Il refuse d’ailleurs toujours de restituer le dossier à ses « clients » ou même à son successeur – autant dire qu’il les prive littéralement de la moindre chance d’obtenir une juste réparation de leur préjudice. Pour contrer les procédures de manquement à la déontologie que nous avions engagées à son encontre devant l’ordre des avocats, il est allé jusqu’à les faire condamner à verser 20 000€ (en même temps ce n’est pas si grave puisqu’ils ne sont pas solvables et pas prêts de l’être, d’autant que tous deux viennent de se voir couper l’Allocation Temporaire d’Attente, en dépit du recours pendant exercé devant la Cour National des Demandeurs d’Asile). Ils ont introduit des demandes d’aide juridictionnelle depuis près d’un an mais n’ont toujours pas de décision favorable, sans compter que les notifications de pièces manquantes, les décisions de caducité qui sont supposées avoir été transmises à 6 des parties civiles dans ce procès, n’arrivent jamais entre leurs mains. Sur le plan strictement humanitaire même, Jacques a été jeté dehors en plein hiver en janvier 2013, ce qui a fait dire au médecin de PONTOISE qui le suivait à l’époque qu’ « on aurait voulu le tuer qu’on ne s’y serait pas pris autrement ». Un seul mot d’ordre : tout faire pour que l’affaire MAHE ne refasse pas surface alors que la diplomatie hollandaise inscrit résolument ses pas dans celle de son prédécesseur, avec une visite d’allégeance réciproque annoncée pour fin février 2014 (première visite de HOLLANDE en CÔTE D’IVOIRE)(5). Car l’argent, celui de l’indemnisation des victimes, est loin d’être l’enjeu central de cette affaire. Plus que jamais, « l’affaire MAHE est l’arbre qui cache la forêt »(6)de la mainmise de la FRANCE sur une grande partie des richesses de la CÔTE D’IVOIRE au détriment du droit du peuple ivoirien à disposer de lui-même. Nous osons affirmer qu’en ce début d’année 2014, l’affaire MAHE est un des rares dossiers portés sur la place judiciaire que la Francivoire n’a pas encore réussi à enterrer, avec la plainte de Michel GBAGBO contre SORO pour « enlèvement, séquestration, traitements inhumains et dégradants » de juin 2012 qui n’est pas non plus sans connaître de nombreuses obstructions (7) : - Les demandes de commissions d’enquête sur le rôle de la LICORNE dans la crise ivoirienne sont toujours en souffrance sur le bureau de l’Assemblée Nationale (8) ; - Les enquêtes sur les véritables circonstances de la mort d’Antoine MASSE (9) et de 9 soldats à BOUAKE en novembre 2004 sont au point mort, surtout après le non lieu accordé à Michèle ALLIOT MARIE (MAM rebaptisée plus à propos Mensonges Après Mensonges), déni de justice prévisible certes, mais déni de justice qu’il convient de dénoncer malgré tout (10); - Les responsables de la centaine de morts et des milliers de blessés de la fusillade de l’Hôtel Ivoire et des autres exactions commises par l’Armée française à ABIDJAN en novembre 2004 courent toujours en dépit des actions du COPAVIL (11); - Les meurtres de Guy André KIEFFER, Philippe REMOND, Yves LAMBELIN, Stéphane Frantz DI RIPPEL (12) et de bien d’autres restent sans réponse dès lors que leur résolution risquerait de mettre à jour les intérêts économiques en jeu et le rôle de la FRANCE dans leur préservation au mépris de la souveraineté du peuple ivoirien ; - La FRANCE, les instances européennes et onusiennes qui couvrent le fonctionnement de la Cour Pénale Internationale continuent de soutenir les procédures opaques, partiales et complaisantes de la Procureur BENSOUDA à l’encontre des seuls tenants de l’ancien Régime, au mépris du respect du droit non seulement des accusés, mais également de leurs prétendues victimes(13). A celles et ceux qui continuent de croire que l’affaire MAHE n’aurait fait qu’une victime, un dommage collatéral sans intérêt de la crise ivoirienne en quelque sorte, nous disons : - Pourquoi dans ce cas, les autorités politiques, judiciaires, militaires, policières tant françaises qu’ivoiriennes se donnent-elles autant de mal pour étouffer cette affaire MAHE/LICORNE depuis bientôt dix ans? - Pourquoi n’y a-t-il aucune plainte des prétendues victimes de Firmin MAHE ? - Pourquoi les autorités illégitimes de CÔTE D’IVOIRE ne sont-elles pas partie au procès pour accréditer la thèse de la « bande à MAHE » et des prétendues exactions qu’on lui impute ? - Pourquoi ne vérifie-t-on pas les témoignages des victimes de la région qui dénoncent les nombreux crimes qu’ils ont subis et continuent de subir depuis 2002 avec le soutien direct de la FRANCE ? Quelques extraits des témoignages des victimes que la justice française cherche à tout prix à écarter des débats, notamment en empêchant le procès des assassins de Firmin MAHE de suivre son cours : « Jusqu’à la rébellion de 2002, nous vivions en bonne entente avec les allogènes, en majorité des Burkinabés et des Ivoiriens venus du Nord qui pour la plupart travaillaient pour nous depuis de nombreuses années. […] nous vivions ensemble dans les mêmes villages, partagions notre vie quotidienne et nos enfants fréquentaient les mêmes écoles. Comme beaucoup de mes frères de la région, nous avons adhéré au Front Populaire Ivoirien dès sa création […] pour lutter contre le parti unique mais aussi pour une société plus juste. Après le 19 septembre 2002, […] Les rebelles venus du Nord tuaient nos parents, violaient nos sœurs et pillaient nos terres. Il y a eu plus de 40 morts dès la première attaque. La plupart des allogènes se sont rangés du côté des rebelles. La zone assiégée par les rebelles est devenue une zone de non droit. Nous avons appris ce qui se passait en accueillant des victimes qui fuyaient leurs villages […] Nous étions à leurs funérailles lorsque des rebelles ont surgi et ont assassiné par balle […] Suit une liste de victimes dont nous tairons les noms pour ne pas mettre en danger les survivants. Une autre fois, peu de temps avant le massacre du chef, les rebelles ont fait irruption au village, […]. Un groupe de 15/20 personnes est arrivé en Kia moteur (camion benne), escorté de quelques voitures et de motos 4x4 équipés de lance-roquettes. Quand ils sont arrivés devant la maison du Directeur de l’Ecole […], les enfants se sont réfugiés à l’intérieur. Ils étaient en vacances et géraient les téléphones au village. Les assaillants ont cassé la porte de la maison et ont arrosé les 5 enfants/étudiants du Directeur d’école. Ses 5 fils sont morts sur le coup et leurs tombes sont à […]. Le chef du village […] a également été assassiné par les rebelles. Ils sont allés dans son campement. […] Sa sœur […] a voulu les empêcher de partir avec le chef et ils l’ont tué d’un tir de Kalachnikov. Ils sont partis avec les sacs de cacao et le chef qu’ils obligeaient à porter une charge trop lourde en dépit de son extrême faiblesse. A quelques kilomètres du village, ils l’ont étranglé. Nous avons retrouvé son corps dans la brousse deux jours plus tard et nous l’avons inhumé. Là encore, sa tombe est là… » « Donc en 2009, quand j’arrive à […], la plantation familiale de 16ha de cacao est occupée par des Burkinabé ainsi que le campement par un dénommé « Koffi » et un autre « Moussa ». D'après les infos que j’ai, ils occupaient toujours notre plantation le 11 avril 2011 lorsque les troupes rebelles aidées par l’Armée française ont fait tomber notre Président. » « Je suis à ABIDJAN en 2011 quand survient la crise postélectorale. […] J’ai participé à la plupart des grandes marches aux mains nues en 1992, 2000, 2004, 2007, 2010, 2011 pour défendre mon pays. En mars 2011, j’ai répondu aux appels de BLE GOUDE de nous rassembler et de dormir Place de la République pour montrer à la Communauté Internationale que nous soutenions notre Président, nos institutions et que nous voulions que l’on respecte notre choix (http://www.youtube.com/watch?v=Nhmy2B3hPKo). Quand les bombardements franco-onusiens ont commencé sur le camp d’AKOUEDO, fin mars – il s’agissait d’hélicoptères français « PUMA », les gens ont commencé par fuir COCODY pris de panique. Nous étions des dizaines de milliers rassemblés autour de la Résidence Présidentielle pour soutenir Laurent GBAGBO. J’ai vu des milliers de Patriotes aux mains nues tomber. Début avril, les porte-paroles du Président nous ont demandé de partir car Laurent GBAGBO estimait que c’était lui qui était visé, que ce n’était pas la peine de mourir pour rien, comme nos frères morts en novembre 2004 en se dirigeant vers le 43ème BIMA et devant l’Hôtel Ivoire. Moi, j’ai quitté les lieux le 4 avril par la route de MPOUTO. J’ai pu regagner KOUMASSI en me faufilant entre les barrages des FRCI (Riviera 2). Avec un camarade, on a mis longtemps pour atteindre MPOUTO où on a pu prendre une barque (La Pinance) pour traverser la lagune et aller au Terminus 32. Là je suis allé me cacher dans mon Eglise jusqu’à la capture de Laurent GBAGBO et de ses proches le 11 avril 2011. Après le 11 avril, je suis resté là. Les gens de la paroisse nous envoyaient de quoi vivre et manger (nous étions au moins 6 à avoir trouvé refuge dans l’Eglise). C’est là que j’ai pu rester sans pratiquement jamais sortir au-delà d’un petit périmètre en vivant de la charité chrétienne. « […] et […] sont morts devant moi à COCODY après nous être séparés pour avoir plus de chance de nous en sortir au niveau de la RTI quand nous avons fui la Résidence Présidentielle début avril comme je l’ai exposé plus haut. Nous avons vu les rebelles les découper en morceaux. Nous avons assisté impuissants à leur dépeçage, pétrifiés par la peur. » Malgré tout, un espoir nouveau se fait jour dans ce dossier avec la désignation de Maître Norbert TRICAUD qui a accepté de les représenter à cette audience d’appel tout d’abord, avant de porter plainte contre l’Etat français qui devra rendre compte de sa responsabilité dans cette tragédie (14)… En espérant que cela permette à de nombreuses autres victimes de reprendre confiance, d’engager la responsabilité de l’Etat français dans toutes les affaires précitées, et plus largement la couverture de nombreux crimes barbares commis par les rebelles de 2002, sans oublier sa responsabilité dans l’accès et le maintien au pouvoir d’un régime aussi illégitime que liberticide, dont la liste des victimes ne cesse de s’allonger (15). C’est pourquoi nous invitons toutes celles et ceux qui rejettent la Françafrique et sa Justice aux ordres à venir massivement soutenir Maître Norbert Tricaud lors de sa première plaidoirie dans l’affaire MAHE/LICORNE le mardi 11 février 2014 à 9h à la COUR D’APPEL de PARIS Pôle 2, chambre 4

DANSE DES CHASSEURS de TINDARA