Les évêques, réunis au sein de la conférence épiscopale de Côte d’ivoire ont tenu le mardi 23 février 2010 à la Riviera 3 dans la commune de Cocody, une assemblée générale extraordinaire. Au terme de cette rencontre, ils ont produit une déclaration dans laquelle ils ont invité les acteurs politiques à arrêter « de prendre en otage le peuple pour leurs intérêts particuliers et partisans ».
Inquiets du regain de violence qui a gagné la Côte d’Ivoire consécutif à l’appel de protestation contre la dissolution du gouvernement et celle de la CEI lancé par le directoire du Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP), les Evêques de Côte d’Ivoire se sont réunis hier. Selon leur porte parole Monseigneur Aké qui a lu la déclaration finale à la presse, les Evêques entendent exprimer leurs préoccupations face à la situation « d’antagonisme et de violence que traverse le pays depuis quelques semaines ». Au nom de ses pairs, il a souligné que l’Eglise n’a pas de pouvoir à finalité politique. Mais lorsqu’il semble que les conditions de réaliser une communauté politique heureuse sont remises en cause dans la cité, en tant que « mère et éducatrice », l’Eglise se sent le devoir de rappeler aux catholiques et aux hommes de bonne volonté, « la nécessité de se recentrer sur les valeurs de transcendance ». Celles qui sont susceptibles de fonder une vraie fraternité entre les hommes. « L’église ne sort donc pas de sa mission lorsqu’elle intervient dans le débat socio-politique pour appeler tous les hommes au calme et à la paix », a-t-il précisé. Avant de déplorer des contestations à travers des actes de violence ayant entraîné des destructions de biens publics et privés et surtout malheureusement des pertes en vies humaines suite à des dysfonctionnements survenus à la CEI qui ont débouché sur la dissolution de cette institution ainsi que celle du Gouvernement par le Chef de l’Etat. « Nous voudrions adresser nos sincères condoléances aux familles des victimes. Face à de tels évènements, face à la résurgence de la violence, nous, vos Evêques et Guides, prenons la parole pour inviter nos hommes politiques à saisir les véritables enjeux des élections à venir et à les vivre avec toute la responsabilité qui s’impose », a-t-il ajouté. Non sans les exhorter à mettre un terme à la politique suicidaire de un pas en avant et deux en arrière. « Notre mission pastorale de prévenir le danger et de veiller à la sauvegarde de la paix nous impose de nous adresser solennellement à vous : ne détruisons pas ce qu’ensemble, nous avons bâti ; refusons d’entrer dans la logique de cette marche qui consiste à faire un pas en avant et deux pas en arrière. Au nom du Dieu Tout puissant et Miséricordieux, nous le demandons aux acteurs politiques : ayez le sens de la responsabilité, de l’abnégation et de l’amour du peuple dans votre désir de servir le pays. Favoriser l’unité de tous les fils et filles de la mère-patrie. Ce n’est pas en vous accrochant à vos intérêts partisans et particuliers que vous contribuerez à sortir le pays du sous-développement et de la misère. Vous n’avez pas le droit de prendre le peuple de Côte d’ivoire et son devenir en otage. Vous devez plutôt faire preuve de courage et de volonté politique pour trouver une issue heureuse et rapide », a-t-il plaidé. Pour leur part, les jeunes ont été priés de refuser la logique de la violence et surtout « du faux martyr », trouvant la mort pour s’être laissé manipulé et entraîné dans la culture de haine et de défiance. Une mort qui, en outre, ne servirait qu’à la gloire « d’un individu se souciant peu ou même pas de leur véritable avenir ». Aux croyants en général et aux catholiques en particulier, les Evêques plaident pour une crainte véritable de Dieu pour se détourner de la violence sous toutes ses formes.
L'INFORMATION A PORTÉE DE MAIN MIEUX INFORMES. UNE MEILLEURE COMPREHENSION.; POUR UNE BONNE ANALYSE.
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