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vendredi 14 janvier 2011

Après le Discour d'Alassane Ouattara. Deux étudiants blessés, 1 véhicule de l’ONUCI brûlé

L’ONUCI, force dite impartiale est en train de basculer progressivement la Côte d’Ivoire vers la guerre civile. Après plusieurs actes de nature à révolter les populations posés par les hauts responsables de cette organisation et les tirs à balles réelles sur les populations d’Abobo PK 18, les Forces militaires de l’ONUCI ont fait usage de leurs armes, hier jeudi, sur des étudiants. Le bilan fait état de deux étudiants blessés et un véhicule de l’Onuci brûlé.

Tout est parti d’un coup de fil reçu par les populations de la Riviera 2 (quartier dans la commune de Cocody), les avertissant que des véhicules blindés de l’Onuci en provenance du Lycée américain, serait en route pour Abobo. Suite à cette information, les populations ont dressé un barrage sur le boulevard Mitterrand pour empêcher les chars Onusiens de se rendre à Abobo, où selon eux, ils combatteraient aux côtés des rebelles. Comme il fallait s’y attendre, une fois au niveau du barrage de fortune, les hommes de Choi forcèrent et firent usage de leurs armes. Deux étudiants sont atteints, l’un au bras et le second au mollet droit. Cet acte de barbarie de trop révolta les populations qui massivement se dressèrent devant les chars, onze au total. Devant la détermination inattendue des riverains, les Forces Onusiennes firent demi-tour. Certains militaires de la ‘’nouvelle force d’occupation’’ abandonnèrent même l’un de leurs véhicules sur les lieux pour s’engouffrer dans un char.

En représailles, les populations y mirent. Interrogé sur les motifs de leur révolte, un riverain du nom de Koffi G. ; explique : « le mardi après minuit, une dizaine de chars à chenille de l’Onuci en provenance de la Riviera 3 (quartier de la commune de Cocody) sont passés en trombe. Le lendemain matin, nous avons appris qu’il y a eu des combats à Abobo aux environs de 2 heures du matin pendant lesquels trois éléments de l’Onuci ont été blessés. Cela signifie simplement que l’Onuci participe aux combats contre nos Forces de défense. C’est pourquoi, lorsque nous avons appris que ces mêmes chars revenaient, nous nous sommes interposés pour les empêcher de se rendre à Abobo, où nos Forces ont déjà la situation en main». Jusqu’à 12h 30, le véhicule de l’Onuci était encore en flamme.

Même sons de cloche à Cocody centre où, des mouvements de révolte des populations ont été également signalés, depuis 6 heures du matin. Selon les informations reçues sur les lieux, de nombreux convois de l’Onuci en direction de l’hôtel du Golf ont été contraints de rebrousser chemin, les populations ayant fait des barrages sur l’axe Cocody centre-Hôtel du Golf.

vendredi 7 janvier 2011

Election en Côte d'ivoire: massacres programmé à Abidjan

Des hommes de l’ombre, membres d’unités spéciales d’infiltration et d’exécution pour le compte de la France ont mis pied en Côte d’Ivoire. Ils s’activent pour la mise à exécution de l’opération baptisée « pour l’honneur » ou encore «code d’honneur ». Tout sur le dernier Baroud d’honneur de la France en Côte d’Ivoire…Confidences de français vivant en Côte d’Ivoire sur l’attaque imminente que préparent les dirigeants de leur pays d’origine, afin de mettre fin au régime de Laurent Gbagbo.
   Cirrus sur Abidjan! Des langues se délient au sein de la communauté française vivant à Abidjan. Depuis quelques jours, des Français témoins de ce qui se prépare contre le pouvoir et même contre la personne de Laurent Gbagbo, actuel Chef d’Etat ivoirien, n’ont cessé d’attirer l’attention des autorités en place. Ils ont alors décidé de se confier, « afin que soit mis au grand jour » l’opération expéditive en préparation en Côte d’Ivoire et que le peuple ivoirien en soit informé», avouent-ils, lors des échanges avec eux

Les révélations et confidences de français vivant à Abidjan

 Les témoignages ont été recueillis quelque part à Abidjan, capitale économique ivoirienne et ont été livrés par des Français, vivant en Côte d’Ivoire depuis des années. Ils y ont fait fortune. Ils ont décidé de se confier. « Nous avons décidé d’alerter les autorités ivoiriennes et le monde entier sur ce qui se trame dans l’ombre sur le compte du peuple ivoirien ».
 Pour ces ressortissants français, la France est sur le point de mettre à exécution son plan savamment préparé, depuis le premier tour de l’élection présidentielle. Un plan visant d’une part à exécuter des personnes du sillage du chef de l’Etat ivoirien, Laurent Gbagbo et d’autre part, à déclencher une situation de chaos en vue d’extrader celui-ci vers une destination inconnue. Mais ces français, compatriotes de Nicolas Sarkozy, président de la République française s’opposent à un tel projet
  Au nombre de quatre ce jour-là, l’air grave et refusant pour la circonstance tout appel (car ils ont fermé leurs téléphones portables) ces ressortissants français très au fait du « coup spectaculaire », imminent ont confié avoir alerté le pouvoir Laurent Gbagbo, sur la nature du commando présent à Abidjan. «Ils sont dans nos murs. Des unités spéciales de la terreur sont à Abidjan. Le temps presse. Si rien n’est fait, dans les jours qui suivent, la Côte d’Ivoire sera un champ de bataille», laissent-ils attendre. « Nous sommes autant menacés que les Ivoiriens. Il faut réagir vite », estiment-ils avant de livrer quelques indications sur les tueurs en embuscade.
  « C’est depuis la fin du second tour de la présidentielle en novembre 2010 que nous ne manquons, et cela chaque jour, de dévisager des éléments de plusieurs unités des forces Toujours selon ces français, un avion américain, ‘’Apach Hawack’’, un bombardier serait depuis plusieurs jours positionné au-dessus de la Côte d’Ivoire. Avec pour mission de localiser les positions des soldats ivoiriens ou des manifestants qui iraient contre des intérêts français.
« Lors de l’attaque, il projettera des bombes en papier comme cela s’est passé au Kossovo, dans les Balkans. Grâce aux marquages par des transpondeurs et compteurs que les éléments des forces spéciales continuent de poser à travers la ville d’Abidjan. Ces bombes provoquent une onde de choc dans un cercle de 2 kilomètres qui fait tomber tout humain dans un étourdissement qui dure au moins cinq minutes. Mais, pour que la victime retrouve toute sa lucidité, il lui faudra au moins trois à quatre jours », révèlent-ils
 Au sortir de ce tourbillon chaotique, poursuivent ces français, « avec une attaque rapide prévue, ces forces spéciales envoyées par Sarkozy auront eu le temps de se saisir du Président Laurent Gbagbo pour le conduire hors de la Côte d’Ivoire. Nos sources au sein de ces forces nous rapportent que la destination prévue pour accueillir le chef de l’Etat Laurent Gbagbo est une île entre la Floride aux Etats unis d’Amérique et Bermudes pour accueillir la famille du Président. Pour un exil d’oré…. ». Ce qui pourrait certainement expliquer l’information récurrente de demande d’exile du Président Laurent Gbagbo auprès du Président américain Barack Obama.

«Une liste de 18 personnes à exécuter…»

 « Dans leur plan diabolique, il y a une liste de 18 personnes à éliminer dont 5 généraux de l’armée ivoirienne. Il n’est point question d’éliminer physiquement le Président Laurent Gbagbo. Mais, le contraindre à l’exil. Il s’agit plutôt, pour les tueurs de Nicolas Sarkozy, d’éliminer en priorité, Charles Blé Goudé. C’est lui que l’Elysée redoute le plus en Côte d’Ivoire. 
Il est très populaire et charismatique. Il est perçu par Paris comme celui qui est capable de mettre à mal les actions de terrain des forces en présence. Ceci avec des appels aux soulèvements populaires ». Pour ces français, auteurs de cette attaque en vue, il n’est point question d’échec. « Toutes les chancelleries internationales savent ce qui se prépare. Et elles suivent attentivement la préparation de l’opération », confient-ils
 «Mais nous refusons que cela se passe ainsi. Aujourd’hui tous les français qui ont fait des déclarations pour soutenir la légalité constitutionnelle en Côte d’Ivoire en reconnaissant l’élection de Laurent Gbagbo sont menacés. Nous nous sentons frères des Ivoiriens », soulignent nos informateurs avant de noter un autre volet spirituel du complot. « Nous savons que ce qui se passe en Côte d’Ivoire est une histoire de confrérie.
La Rose Croix, la Franc maçonnerie, le Feu Ardent, le 5è Œil, Couleur pourpre, dont sont membres la plupart des membres de la hiérarchie militaire. Ce sont elles qui veulent décider de ceux qui doivent diriger ici en faisant croire au peuple qu’il est libre de se choisir un président ».

« Paris nous traite de rebelles »

 Pour ces confidents français, les USA soutiennent Sarkozy parce qu’il leur a fait croire que Laurent Gbagbo a organisé la confiscation du pouvoir, grâce aux preuves qu’auraient fournies les services secrets français avec le soutien de certains services secrets étrangers en Côte d’Ivoire. « C’est pourquoi les Usa soutiennent Alassane Ouattara. Aujourd’hui lesspéciales membres de commandos des missions et autres expéditions, à Abidjan », lancent-ils d’emblée. Et de poursuivre : « Au sein de l’armée française, il existe des sections pour des opérations précises et urgentes.
Ce sont des éléments de ces forces spéciales que nous avons identifiés au sein des populations, ici à Abidjan. Ce qui veut dire qu’il y a danger », indiquent ces français qui soulignent être des Ivoiriens dans l’âme
 « Nous avons fouiné et découvert qu’il y a actuellement trois sections du Centre des Opérations Spéciales, le COS. C’est une force de massacre. Ses éléments ne font pas de renseignements, ils tuent. C’est le COS qui a fait le sale boulot en Algérie. Ce sont des grenadiers voltigeurs. C’est une force spécialisée dans les combats urbains. Elles sont composées de 33 éléments par sections des six groupes parlant toutes les ethnies de Côte d’Ivoire. Nous tenons à faire remarquer que ce sont des éléments spécialisés dans l’infiltration, l’extraction et l’élimination. Nous vous confions que la présence du COS à Abidjan est inquiétante et représente une réelle menace pour les populations. Parce que le COS n’est pas une force conventionnelle », insistent-ils
 « Cette unité spéciale, une idée de De Gaule est très active aujourd’hui. Car il s’agit pour ceux qui la composent de mourir pour le drapeau. Ils ont pour particularité d’apprendre et de parler plusieurs langues. Ceux qui sont actuellement en Côte d’Ivoire parlent parfaitement les ethnies ivoiriennes. Ils sont fondus au sein des populations et vivent actuellement avec elles. Ils se font passer pour des pêcheurs, marins ou des maçons et vivent ou marchent en double. Ils sont pour la plupart des noirs. Plusieurs d’entre eux qui étaient en Irak ou en Afghanistan ont été sélectionnés pour la mission en Côte d’Ivoire ».
 Dans la phase finale de l’exécution de la déstabilisation de la Côte d’Ivoire, confient-ils, le COS sera appuyé par plusieurs autres unités des forces spéciales françaises qui sont trempées dans la chute de plusieurs régimes que Paris ne voyait pas d’un bon oeil: «Il y a actuellement des éléments du 3è Régiment Parachutiste d’Infanterie Marine, le RPIM. Des éléments du 3è Régiment Etranger d’Infanterie, le REI basé en Guyane, ils ont leur quartier à Dakar. Il y a également ici, à Abidjan, le 6è Régiment d’Etranger du Génie, le REG. Ses éléments sont spécialisés dans la destruction et la reconstruction ; ils sont basés à Rouen en France »>

«Assassinats de français programmés… »

 La Côte d’Ivoire a été déclarée zone 3 : « C’est-à-dire que ce pays a été déclaré zone en attente d’attaque. Deux croisières et des porte-avions sont en route pour la Côte d’Ivoire. Depuis une semaine nos parents présents au sein des forces spéciales nous recommandent de quitter la Côte d’Ivoire pour le Ghana », indiquent ces français et de poursuivre : «Toutes ces forces spéciales ont décidé de procéder par des intimidations. Puis pousseront à des embuscades aux forces onusiennes, ce qu’ils ont déjà entrepris avec des provocations des casques bleus. C’est déjà constaté dans les différentes villes. Il faudra être très vigilants… 
Ils veulent commettre des assassinats contre des ressortissants français pour faire porter le chapeau aux forces de défense ivoiriennes. Or, tuer un français c’est déclarer la guerre à la France. Le COS utilise actuellement les renseignements de la Licorne qui a partagé Abidjan en 10 zones de combats et de rapatriement des ressortissants français »
.
 ressortissants des pays occidentaux ont progressivement quitté à plus de 90 % la Côte d’Ivoire sur le nombre qu’ils ont été par le passé. Il ne reste en majorité que près de 16.800 français. Et l’Elysée nous traite de rebelles. A l’heure où nous vous parlons, nous n’avons plus accès aux services de paieries.
L’ambassade a bloqué nos comptes. Les autorités françaises veulent que nous rentrions en France. Or nous refusons de quitter la Côte d’Ivoire. Nous avons reconstruit nos vies passés les évènements de novembre 2004. Sarkozy veut que nous rentrions pour nous reverser l’équivalent de 300.000franc Cfa. Pourtant, nous gagnons mieux nos vies ici en Côte d’Ivoire parce que nos affaires ont repris depuis belles lurettes. 
Il faut que la police diplomatique s’active sur la trace des éléments du Centre des Opérations Spéciales. Si elle parvient à mettre la main sur un seul de ses éléments la Côte d’Ivoire évitera les massacres », ont invité ces Français avant de prendre congé de nous. Tout en indiquant être prêts à œuvrer à mettre en état de nuire les forces françaises présentes sur les bords de la lagune Ebrié

lundi 31 mai 2010

Eléphant de côte d'Ivoire: La Côte d'Ivoire manque la victoire de peu face au Paraguay

La Côte d'Ivoire a été rejointe sur le fil par le Paraguay dans un match amical préparatoire au Mondial 2010 dimanche à Evian-les-Bains, sur un but d'Aureliano Torres à une minute de la fin offrant un nul inespéré (2-2) aux Guaranis


 Les deux sélections, en stage à Evian pour le Paraguay et à Gstaad pour les Ivoiriens, réduiront leur liste de 30 à 23 joueurs lundi pour les Sud-américains et mardi pour les Africains.
Les Eléphants ont pris l'avantage en seconde période grâce à leur efficacité sur phases arrêtées.
Drogba a ouvert la marque sur un coup franc détourné par le mur (1-0, 54e), puis Bamba reprenait un coup franc joué de l'aile gauche par Tiené (2-0, 74e).
L'Albirroja a rapidement réduit la marque avec un but de Barrios qui reprenait un centre de la gauche d'Estigarribia (2-1, 75e) avant d'égaliser à une minute de la fin sur un coup franc de Torres détourné par le mur et prenant à contre-pied le gardien ivoirien Bary Boubacar (2-2, 89e).
La Côte d'Ivoire a largement dominé la première période grâce à une meilleure densité athlétique notamment dans l'entrejeu face à un adversaire qui n'alignait pas sa meilleure équipe possible au coup d'envoi.
Dindane, avec un tir non cadré (25e), Kalou (32e) ou encore Drogba (43e) se montraient les plus menaçants sans pour autant trouver l'ouverture.
Les Paraguayens ont été dangereux sur une reprise de la tête de Da Silva après un corner joué de la droite par Martinez (38e) avant que que V. Caceres ne manque de reprendre un coup franc joué par Torres (45e).
Après la mi-temps, le jeu s'est mieux équilibré. Après que Barrios a réduit la marque, ce dernier aurait pu égaliser cinq minutes plus tard mais il échouait face à la sortie du gardien (80e) alors que Bamba sauvait sur sa ligne en repoussant un tir de Da Silva (85e).




jeudi 6 mai 2010

Cacao : des menaces derrière un nouvel accord international

  L’acte II de la libéralisation totale du cacao commencera en 2012. Les pays exportateurs et importateurs devront se réunir fin juin à Genève pour négocier un nouvel accord international de commercialisation qui prendrait effet dans deux ans. D’ores et déjà, des voix s’élèvent dans les pays producteurs pour fustiger de nouvelles règles ultralibérales qui pourraient écarter encore plus les Africains du marché et, in fine, les obliger à céder leurs terres aux multinationales. Selon Michael Ndoping, directeur général de l’Office national camerounais du cacao et du café (ONCC) : « Nous craignons que ces accords limitent notre accès au marché. » Et d’ajouter, en pointant l’enjeu suprême des négociations : « Qu’on nous garantisse l’accès au marché, ou alors que les prix reflètent notre production. » Dans le cas de la Côte d’Ivoire, cette libéralisation exécutée selon le modèle du « renard libre dans un poulailler libre » a abouti au contrôle de 90% des exportations du pays par quatre multinationales que sont Cargill, Cemoi, Barry Callebaut et ADM.

Sécurité - Un arsenal de guerre découvert par la gendarmerie nationale dans la commune d`Anyama

Les rumeurs maintes fois annoncées de caches d’armes et pour lesquelles les recherches ont toujours été infructueuses ont pris fin ce jour avec une impressionnante découverte de cache d’armes. La gendarmerie Nationale toujours fidèle à sa mission, protéger les personnes et leurs biens, ainsi que les institutions de la République, vient de prendre un gros poisson dans ses filets. Les fins limiers du Général de Division KASSARATE ont ce mercredi 05 mai, au cours d’une action savamment menée, découvert un arsenal de guerre dans la commune d’Anyama. Cet arsenal qui a été découvert dans une maison située au quartier RAN de cette commune est composé de 05 RPG (Roquettes Propulsées par Gaz), 05 fusils de type SIG, 02 fusils de calibre 12, 03 kalachnikovs, 03 fusils mitrailleurs, 01 arme automatique modèle 52 (AA52), 01 bande de munitions AA52, 18 charges propulsives, 04 roquettes anti personnel, 16 roquettes anti chars, 04 cartouches de fusil calibre 12, 11 chargeurs de fusil kalachnikov, 02 chargeurs de fusil SIG, 13 paquets de munitions de 7,62 mm, 10 munitions en vrac de 7,62 mm, 10 sacs de treillis différents et 04 cartons de treillis différents.

Dans les sacs et les cartons, l’on retrouve les tenues de la Gendarmerie, de l’armée et de la police et l’ensemble de ces tenues est estimé à environ 500 treillis.

Il faut souligner qu’au cours de cette opération qui a eu lieu entre 13 heures et 14 heures ce mercredi, un individu répondant au nom de FOFANA BAYA né le 05 Septembre 1979 à DABAKALA a été interpellé. Les hommes du général de division KASSARATE continuent les investigations afin de mettre le grappin sur les personnes qui initient ce genre d’actions, qui troublent constamment la sûreté de l’Etat et engendrent des perturbations quant au processus de paix en cours, paix à laquelle les Ivoiriens aspirent tant. 

samedi 24 avril 2010

Cacao : Un nouvel accord international est en négociation

           Les pays membres de l’Organisation internationale du cacao discutent depuis lundi d’un nouvel accord sur le cacao. C’est l’ambassadeur Guy-Alain Gauze qui préside la conférence dédiée aux négociations. Cette charge lui a été confiée à l’unanimité des délégations des pays producteurs et des pays consommateurs, à l’ouverture de la Conférence. Qui, faut-il le noter, se tient sous les auspices du Secrétariat général des Nations Unies et de la Conférence des Nations Unies pour le commerce et le développement (Cnuced).
         De sources proches de la mission permanente de la Côte d’Ivoire à Genève, le nouvel accord recherché «est destiné à gérer la coopération nord-sud en matière de commerce, d’industrialisation du cacao, ainsi que la recherche scientifique et le développement durable de l’économie cacaoyère».
Cet accord devrait, dit-on, prendre en compte les problèmes techniques du marché. Notamment la question des fameuses graisses de substitution au beurre de cacao dans l’industrie du chocolat. La recherche scientifique et les stratégies de développement de la production cacaoyère se présentent aussi comme un pan important du futur accord. Il s’agit, ici, de s’attaquer de façon incisive aux maladies du cacaoyer et aux problèmes de qualité.
        Les négociations concernent aussi la promotion de la consommation mondiale et de l’industrialisation dans les pays producteurs de cacao.
         Compte tenu des bonnes perspectives au niveau des prix, la Côte d’Ivoire, premier producteur de cacao avec 1,3 million de tonnes par an, a tout à gagner dans le futur accord. Mais, elle devra renouveler ses plantations, améliorer la qualité des produits, et accroître le financement des producteurs.
        La délégation ivoirienne conduite par les ministres Calice Yapo et Mamadou Sangafowa, respectivement du Commerce et de l’Agriculture n’a pu rallier Genève à cause de la paralysie du trafic aérien provoquée par les cendres volcaniques. Elle sera certainement présente à la 2e session de la conférence des négociations prévue pour le 25 juin 2010.

jeudi 15 avril 2010

Le ministre Bohoun Bouabré (pdt du comité de lutte contre la hausse du prix du carburant) : “Le gouvernement a décidé que l`augmentation du prix du gasoil soit de 15 F au lieu de 30 F


                                                                                                  Suite à la récente hausse du prix du carburant 
                                                                                         à la pompe qui a entraîné la colère des transporteurs,
                                                                                         traduite par un arrêt de travail depuis le lundi dernier,


le Comité de lutte contre la hausse du prix du carburant s`est réuni hier de seize heures trente à dix-huit heures, à la salle C de la primature au Plateau. A l`issue de cette rencontre, le ministre du Plan et du développement, Paul Antoine Bohoun Bouabré, a annoncé que plusieurs propositions ont été faites aux "grévistes" dont la baisse du prix du gasoil à la pompe de quinze francs, au lieu de trente francs comme initialement annoncé. "Naturellement, les transporteurs sont en grève. Et donc le gouvernement a engagé une négociation avec les transporteurs. Nous nous sommes réunis pour faire le point de ces négociations. Les ministres en charge de ce secteur concerné, qu`il s`agisse du ministère des Transports d`une part, et, d`autre part, du ministère des Mines et de l`énergie, pour faire le point de l`état d`avancement. Nous avons fait des recommandations dans le sens de la poursuite de ces négociations. Le gouvernement ayant fait des propositions concrètes, attend une réaction rapide des grévistes. Nous espérons qu`une annonce sera faite par les transporteurs, eu égard aux propositions faites par le gouvernement. Nous espérons que la situation pourrait se normaliser. Il y a un ensemble de revendications des transporteurs, au nombre desquelles, quelques-unes ont eu une satisfaction rapide. Le gouvernement a pris un décret pour créer le fonds de développement des transports. C`était une revendication majeure des transporteurs, c`est ce qui a été signé par le chef de l`Etat. L`annonce a été faite aux transporteurs. Surtout, c`était la hausse de trente francs du prix du gasoil à la pompe. Le gouvernement vient d`annoncer aux grévistes, qu`au lieu de trente francs d`augmentation, c`est plutôt quinze francs d`augmentation qui a été décidé. Cette décision pourrait emmener les grévistes à reconsidérer leur position. Si les grévistes sont d`accord avec les propositions du gouvernement, les prix du gasoil à la pompe seront donc revus à la baisse", a-t-il déclaré

samedi 10 avril 2010

DANANE: Les populations se soulèvent contre le pillage des forêts classées

La tension est montée d’un cran depuis quelques jours dans le département de Danané. A l’origine, un soulèvement des populations qui tiennent à déguerpir par tous les moyens, ceux qui occupent illégalement les forêts classées et les parcelles villageoises. Quatre heures d’échange, parfois houleux, de 11 heures à 15 heures, entre le préfet de Danané, Sékou Konaté, assisté de l’ensemble de ses collaborateurs, y compris le commandant du secteur de Danané, le capitaine Eddy Médi, et le collectif des cadres et notables pour la défense des forêts de la sous-préfecture de Kouan-houlé (CCNDF). C’est le temps qu’il a fallu mercredi à la résidence du préfet de Danané pour que les autorités administratives et militaires du département et les représentants des populations des sous-préfectures de Kouan-houlé et de Daleu évitent le pire. C’est-à-dire un affrontement généralisé que tout le monde craint aujourd’hui entre les populations riveraines des nombreuses forêts classées du département et les allogènes, Lobis et Burkinabé pour la plupart, qui se sont rendus maîtres des lieux à la faveur de la crise politico-militaire qui secoue la Côte d’Ivoire depuis septembre 2002. C’est que depuis quelques jours les jeunes de la sous-préfecture de Kouan-houlé ont entrepris de déguerpir tous les occupants des forêts classées du Mont Nimba et de Téapleu. Provoquant des déplacements massifs de populations allogènes estimées à plus de mille personnes. L’action dont l’écho s’est répandu comme une traînée de poudre dans le département, et ayant fait tache d’huile, les populations voisines de la sous-préfecture de Daleu,les forêts classées du Cavally, du Mont Momi sont entrées dans la danse. De conciliabules en concertations, les parties se sont entendu sur la mise sur pied d’une plate forme impliquant l’administration préfectorale, les services du ministère de la l’agriculture, les autorités militaires des forces nouvelles, les cadres, les élus et la notabilité villageoise en vue d’une prise en main urgente de la question de la destruction vertigineuse des forêts classées et des parcelles communautaires en vue de circonscrire le mal. Objectif, arrêter la saignée et éviter une déflagration généralisée aux conséquences imprévisibles. Des populations exaspérées Ce compromis obtenu aux forceps a eu le mérite de faire baisser la tension qui était montée d’un cran lorsque, peu avant midi, la foule de protestataires, lasse d’attendre le début d’une réunion initialement prévue avec le préfet dans la salle de conférence de la préfecture, a décidé de prendre d’assaut la résidence du préfet où se dernier s’était retranché avec les cadres pour s’accorder sur certains points de divergence. Devant la foule compacte qui avançait, les éléments de sécurité ont d’abord tenté de les dissuader. Faisant craindre un affrontement entre les agents de sécurité et les populations. Mais face à la détermination des protestataires qui avançaient en bloc la main dans la main et le nombre important, les agents de sécurité se sont résolus à les laisser entrer au sein de la résidence. Le temps que le préfet ayant accordé ses violons avec la délégation des cadres vienne vers 15 heures annoncer la fumée blanche. En vérité des solutions transitoires acceptées difficilement par les populations autochtones. Tant leur exaspération est grande. “Nos parents sont impatients. Ceux qui occupent nos forêts de façon illégale et anarchique nous narguent tous les jours. Mais le plus grave c’est que si nous ne faisons rien la forêt aura complètement disparue d’ici quelques années. Nous ne pouvons l’accepter. Mieux vaut mourir. Parce que ces forêts sont toute la richesse qui nous reste. Nous ne pouvons pas regarder des individus venus de nulle part nous arracher la terre de nos ancêtres. Nous faisons confiance à l’administration. Mais nous disons clairement que notre patience a des limites. Nous ne pourrons tolérer longtemps cette anarchie. Nous défendrons par tous les moyens notre patrimoine qui est aussi celui de l’Etat de Côte d’Ivoire”, confiait quelque peu irrité le porte- parole des cadres, M. Sohou Vassy. Dans la foule, de nombreux chefs de village, mais surtout de nombreux jeunes ne manquaient pas de manifester publiquement leur désaccord face au compromis trouvé. Pour eux, le mal étant trop profond, il faut une thérapie de choc. Parce que de leur point de vue, la lenteur administrative aidant, la question des forêts classées et du patrimoine foncier rural dans le département qui a été au centre de la visite d’Etat du président de la république en juin 2009, devrait avoir connu un début de solution, si tant est que le problème intéresse les gens. “C’est un véritable drame que nous vivons dans l’indifférence totale. Aujourd’hui, personne ne parle. Nos forêts sont bradées et occupées par des gens que nous ne connaissons pas. Les gens attendent que nous exigions le respect de notre droit de propriété pour qu’on parle de xénophobie où de chasse aux étrangers. Mais soyez en sûr, si dans les semaines à avenir rien n’est fait, nous prendrons nos responsabilités”, a tenu à marteler M. Jean Brice Kessé, membre du collectif des cadres. Les protestataires se disent d’autant plus choqués que des individus identifiés ont affirmé détenir dix kilomètres carrés de forêts où ils font travailler 103 manoeuvres. “Monsieur le préfet, je crois humblement qu’un tel individu doit immédiatement être mis aux arrêts”, a estimé M. Sohou, pour qui de telles mesures préventives pour nécessité d’enquête contribueraient à calmer un peu les populations qui ont de plus en plus le sentiment que l’Etat, s’il n’est pas complice les a abandonnés à leur sort. Au terme des discussions avec l’administration, les protestataires ont accepté de regagner leurs villages respectifs pour y attendre le sous-préfet qui entame à partir du 16 avril prochain une tournée dans les sous-préfectures de Koua-Houlé et de Daleu. En attendant, la fièvre semble être tombée. Mais pour combien de temps ? A Danané, tout le monde sait que la situation peut exploser à tout moment. 

lundi 29 mars 2010



La Côte d’Ivoire a su négocier son voyage au Togo d’où elle a ramené une victoire bien précieuse (2-1) lors des éliminatoires du CHAN 2011.

Kouadio Georges et ses poulains se sont fait respecter à Lomé. Dans la capitale du Togo, samedi dernier, la sélection nationale ivoirienne de football a battu son homologue du Togo par 2 buts à 1. Un résultat satisfaisant qui offre le large sourire aux Eléphants qui peuvent envisager avec beaucoup d’assurance la manche retour du Championnat d’Afrique des nations (CHAN) uniquement réservé aux joueurs locaux.es,
A Abidjan, le dimanche 11 avril prochain, Koné Ladji Tiézan et ses potes de la sélection nationale ivoirienne des «A’» n’ont besoin que d’un petit point pour se qualifier à «Soudan 2011». ‘‘Se qualifier pour la 2ème édition du CHAN au Soudan, reste notre objectif absolu. Mais, il va falloir se serrer les coudes en misant sur une solidarité à tous les niveaux. Ce qui doit nécessairement passer par une grosse performance lors de nos deux confrontations directes avec le Togo. Il y a certes des inquiétudes à cause du désistement de certains joueurs mais, nous ne manquons pas de foi en notre ambition légitime de participer au CHAN 2011’’, a laissé entendre coach Kouadio Georges, joint au téléphone avant son départ pour Lomé, la capitale du Togo.

Les Eléphants ne veulent pas ‘‘mourir’’

Dans un stade du 28-février bouillant, les poulains de Kouadio Georges n’ont pas tremblé. Solides et solidaires tout au long de la première période de jeu, les visiteurs ivoiriens ne vont pas rompre. Pour preuve, ils vont pousser leurs hôtes à un auto-goal qui va sceller la fin de l’acte I sur un résultat étriqué (1-1). Au retour des vestiaires, aucune pression ne peut désarçonner les Eléphants locaux. Suprêmes, les «Pachydermes» footballeurs ivoiriens vont même pousser la chansonnette pour obtenir le coup de grâce par son ‘‘goléador’’ Koné Ladji Tiézan.
Le sociétaire du club ivoirien du Séwé Sport de San Pedro (Ligue 1 ivoirienne), avec son mental et sa lucidité dignes d’un ‘‘Serial Killer’’ comme Didier Drogba à Chelsea FC, va crucifier le portier adverse (2-1).
La Côte d’Ivoire réalise une belle opération à l’étranger ; ce qui lui offre un bel avantage avant de croiser à nouveau le fer avec le «Onze» du Togo. Ces Eléphants locaux ne veulent pas ‘‘mourir’’ avant de goûter à une 2ème phase finale du CHAN d’affilée après évidemment la 1ère édition en 2009 en Côte d’Ivoire qui a été un vrai fiasco …pour les Ivoiriens.
Les Eperviers du Togo sont donc avertis !

mercredi 24 mars 2010

Contentieux électoraux - Le Mdir plaide pour une révision de la liste

Le Mouvement pour la défense des Institutions républicaines (Mdir) plaide pour une révision appropriée des listes provisoires suspectes. Il a fait savoir cette position, hier, à la conférence de presse, au Conseil économique et social (Ces). Cette rencontre présidée par Auguste Daubrey, 1er vice président du Mdir, a enregistré la présence de certains doyens. Notamment, le ministre Vincent Pierre Lokrou, porte parole du mouvement. Dans la déclaration prononcée par son porte parole, le Mdir estime que la situation actuelle marquée de suspicion légitime commande le recours à un audit indépendant et équitable des recensements électoraux pour authentifier le travail technique des opérateurs contacteurs que sont l'Ins et la Sagem. Le mouvement du Président Maurice Séry Gnoléba exhorte les populations à faire preuve de patience et de civisme pour contribuer efficacement à l'établissement des listes électorales fiables afin de prévenir les fraudes massives de suffrages et de nationalité. Par ailleurs, le Mdir appelle à la prudence et au plus grand discernement de tous les acteurs de la crise pour qu'ils s'accordent sur l'absolue nécessité de privilégier des élections propres et incontestables parce que soigneusement préparées, plutôt que des élections bâclées et porteuses de risques de conflits inextricables. Et pour cela, le Mdir exige un environnement sécurisé garantissant la liberté civile des électeurs et des candidats. Car, a-t-il avancé, l'expression démocratique des suffrages ne peut s'accommoder des sentiments de peurs, des intimidations et de pressions de tous genres tels qu'on en rencontre là où prolifèrent les hommes en armes souvent incontrôlables.

mercredi 17 mars 2010

Bouaké: la justice ivoirienne veut entendre MAM et Villepin

Un juge ivoirien veut entendre les anciens ministres français de la Défense et des Affaires étrangères après avoir obtenu des "éléments nouveaux" sur le bombardement en 2004 du camp militaire français de Bouaké (Côte d`Ivoire), a-t-on appris mercredi de source judiciaire.

Le juge militaire ivoirien, Jean Ehui veut auditionner à "titre de témoins, Dominique de Villepin et Michèle Alliot-Marie (MAM), qui étaient respectivement ministres des Affaires Etrangères et de la Défense au moment du bombardement", a-t-on précisé de même source.

Mme Alliot-Marie, est actuellement ministre de la Justice.

M. Ehui a rouvert le dossier après avoir reçu "des éléments nouveaux que lui ont apporté un certain nombre de témoins, principalement Me Jean Balan, avocat français de plusieurs familles de victimes".

Sur cette base, une requête a été déposée auprès du commissaire du gouvernement (procureur militaire ivoirien), le colonel Ange Kessi.

Le colonel Kessi, de retour mardi d`une mission de dix jours en France sur le dossier, a confirmé à l`AFP avoir réceptionné cette demande.

"J`ai reçu la demande ce jour (mercredi), je dois donner mon accord dans les cinq jours, après en avoir informé ma hiérarchie, le président ivoirien Laurent Gbagbo et le ministre de la Défense Michel Amani", a-t-il précisé.

Mardi, la juge du Tribunal aux armées de Paris (TAP) a entamé une procédure pour entendre en tant que témoin Mme Alliot-Marie. Selon le ministre français de la Défense Hervé Morin, Mme Alliot-Marie "a indiqué en Conseil des ministres que le juge d`instruction souhaitait la rencontrer et qu`elle répondrait à cette demande".

Le 6 novembre 2004, deux avions Sukhoï-25 des forces loyalistes ivoiriennes ont bombardé un camp de l`armée française à Bouaké, tuant neuf militaires français et un civil américain, et blessant 38 soldats.

Me Jean Balan avait accusé, le 25 janvier, Mme Alliot-Marie d`avoir "menti" dans ce dossier

lundi 8 mars 2010


La Côte d`Ivoire réclame une partie de l`espace maritime du Ghana depuis la récente découverte d`un important gisement pétrolier oreffsho, a affirmé vendredi le ministre ghanéen des Ressources naturelles, Collins Dauda.

La frontière maritime entre les deux pays dans le Golfe de Guinée n`a jamais été formellement tracée, mais les deux voisins respectent depuis des années "une ligne médiane", a expliqué M. Dauda.
"Brusquement, avec cette découverte de pétrole, la Côte d`Ivoire revendique une partie de l`espace maritime, en dépit de cette ligne médiane que nous avons toujours respectée", a déclaré le ministre sur la radio indépendante Citi FM, précisant qu`Abidjan avait envoyé une lettre au Ghana et aux Nations unies.
"Il est désormais nécessaire de délimiter la frontière maritime entre le Ghana et la Côte d`Ivoire", a ajouté M. Dauda, indiquant que le Parlement allait être saisi d`un projet de loi créant une commission frontalière.
La compagnie pétrolière ghanéenne Ghana National Petroleum Corporation a annoncé en février la découverte d`un important et profond gisement pétrolier au large des côtes ghanéennes.
Cette découverte a été effectuée par le géant russe Lukoil et son partenaire américain Vanco Energy.Elle s`ajoute à la découverte en 2007 du champ Jubilee, situé à une centaine de km, et dont les réserves sont estimées à 1,8 milliard de barils.

lundi 22 février 2010

MANIFESTATION DE L'OPPOSITION A ABOBO AU MOINS DEUX MORTS

Au mons deux personnes ont trouvé la mort pendant les manifestions de l'opposition à Abobo un quartier d'Abidjan. Au nombredes morts un policier qui  aurais été abatu par balle selon des temoins.Les faits se sont produit au niveau de la gare routière ,lieu particulièrement chaud de la capital économique de la côte d'Ivoire.
  le second mort est un manifestant qui a sucombé à ses blesures.
     Jusqu'à 14 heure la situation était tendu entre manifestant et policiers.
Par ailleurs le médiateur de la crise ivoirienne Le président du Faso Blaise Campaoré vient d'arriver encôte d'ivoire ôu il aura des entretients avec les principaux leaders et les diplomates en poste à Abidjan
 Depuis la dissolution de la CEI et du gouvernement le 12 février le pays connait des manifestion émmaillées de violence .

la diffusion de France 24 "suspendue" (officiel)


La diffusion de la chaîne de télévision France 24 a été "suspendue" lundi en Côte d'Ivoire pour "traitement non professionnel de l'information" concernant "l'actualité politique" récente dans le pays, a annoncé l'organe ivoirien de régulation des médias.

Le Conseil national de la communication audiovisuelle (CNCA) a pris "une mesure conservatoire" visant la diffusion de la chaîne, "en attendant la délibération du Conseil", a déclaré à l'AFP son président Franck Anderson Kouassi.
"La décision prise vendredi est entrée en vigueur ce lundi", a-t-il ajouté, expliquant cette mesure par le traitement par France 24 de "l'actualité politique" récente, sans plus de précision.
La situation politique ivoirienne connaît un fort regain de tension depuis la dissolution du gouvernement et de la Commission électorale indépendante (CEI) par le président Laurent Gbagbo le 12 février, après plus d'un mois de crise à la CEI, accusée de "fraude" sur la liste des votants.
Répondant à l'appel de leurs leaders à contrer "par tout moyen" le pouvoir en place, des opposants ont organisé à travers le pays des manifestations, parfois émaillées de violences.
Cinq personnes sont mortes vendredi à Gagnoa (centre-ouest), dans le fief de M. Gbagbo, à la suite de la répression d'une manifestation par les forces de l'ordre.

mardi 16 février 2010

Le chef de l'ONU Ban Ki-moon exhorte les Ivoiriens à rester calmes et à s'abstenir de toute violence

NEW YORK (Nations unies), 16 fév 2010 - Le chef de l'ONU Ban Ki-moon exhorte les Ivoiriens à rester calmes et à s'abstenir de toute violence, et appelle leurs dirigeants à la retenue, alors que le processus électoral est de nouveau enlisé, a indiqué mardi son service de presse.
M. Ban et son représentant spécial pour la Côte d'Ivoire, Choi Young-jin, "poursuivent leurs consultations avec les différentes parties prenantes suite à l'annonce, vendredi, de la dissolution du gouvernement et de la Commission électorale indépendante", déclare un communiqué. "Le secrétaire général exhorte les Ivoiriens à garder leur calme et à s'abstenir de toute action de nature à entraîner de nouvelles violences", ajoute-t-il. "Il lance également un appel aux dirigeants politiques ivoiriens et aux autres parties prenantes afin qu'ils fassent preuve de retenue, évitent toute mesure qui pourrait avoir pour effet de replonger le pays dans l'instabilité et pour qu'ils relèvent, par le dialogue et dans le cadre des Accords de paix de Ouagadougou, les défis actuels liés à la tenue d'élections déja plusieurs fois reportées". Le président ivoirien Laurent Gbagbo a créé un choc vendredi en annonçant la dissolution du gouvernement et de la Commission électorale indépendante (CEI), après plus d'un mois de crise à la CEI, chargée d'organiser le scrutin présidentiel reporté depuis 2005 et censé clore la crise née du coup d'Etat
manqué de 2002. Prévue pour "fin février-début mars" selon le dernier calendrier,
l'élection présidentielle, que le Conseil de sécurité de l'ONU ne cesse d'appeler de ses voeux, se trouve renvoyée à une date indéfinie à la suite de la crise à la CEI - dont le président avait été accusé de "fraude" sur la liste des votants - et de la double dissolution.

vendredi 12 février 2010

Côte d'Ivoire: Le Gouvernement et la CEI (commission elctorale indépendante dissous

                    Joignant l'acte à la parole qu'il a tenu devant les élèves de l'ENA (Ecole Nationale d'Administration)Le président ivoirien Laurent Gbagbo a annoncé vendredi soir la dissolution du gouvernement et de la Commission électorale indépendante (CEI), à la suite de la crise ouverte par la polémique sur une "fraude" présumée du chef de la CEI Robert Beugré Mambé.

Il a aussitôt reconduit le chef de l`ex-rébellion Guillaume Soro au poste de Premier ministre, et l`a chargé de lui proposer un nouveau gouvernement le lundi 15 février ainsi que le "format" d`une nouvelle CEI.
"Le processus de paix est de nouveau en panne", a lancé M. Gbagbo dans une allocution télévisée, en référence à la polémique sur la commission ouverte en janvier et aux récentes violences liées au contentieux judiciaire sur la liste électorale.
"Afin de lever toute hypothèque sur le processus de paix et permettre à la Côte d`Ivoire d`aller en toute confiance à des élections propres", il a annoncé que "le gouvernement est dissous".
M. Soro, nommé en 2007 à la suite de l`accord de paix de Ouagadougou, est "reconduit dans ses fonctions", a-t-il souligné.
Il est chargé de me proposer dès le lundi 15 février 2010 un nouveau gouvernement", qui aura pour "mission" de conduire "les dernières actions nécessaires pour sortir la Côte d`Ivoire définitivement de la crise".
"La Commission électorale indépendante est dissoute", a poursuivi le chef de l`Etat.
"Je demande au Premier ministre de me proposer dans un délai de sept jours à compter d`aujourd`hui (vendredi) le format d`une nouvelle commission électorale crédible qui pourra organiser les élections justes et transparentes", a-t-il indiqué.
Sans cesse reporté depuis la fin du mandat de M. Gbagbo en 2005, le scrutin présidentiel est destiné à clore la grave crise née du coup d`Etat manqué de 2002.
Cette décision va certainement donner un coup au processus.

jeudi 11 février 2010

Côte D'Ivoire: Vive tension autour du contentieux

                      Pendant que tout le pays cherche à savoir quelle issue définitive sera trouvée à l’affaire Robert Beugré Mambé, le Rassemblement des Houphouetistes pour la démocratie et la paix (RHDP) ouvre un autre foyer de tension. La destruction des édifices publics, notamment des tribunaux et des sous-préfectures dans plusieurs villes du pays est l’un de ces actes insensés qui prouvent à quel point la manipulation et la mauvaise foi peuvent conduire à des drames. En effet, les dirigeants du RHDP justifient leurs actes de destruction par le fait que des Ivoiriens seraient victimes d’une politique d’exclusion du fait qu’ils appartiennent à une ethnie où une religion ou tout simplement parce qu’ils porteraient des noms à consonance nordique. La réalité est pourtant bien différente. En tout cas, dans de nombreuses régions, la Majorité présidentielle dont le souci est d’obtenir une liste électorale propre, s’est parfaitement organisée pour parvenir à ses fins. Ainsi, elle a réussi à repérer sur la liste les personnes qu’elle soupçonne de s’y être frauduleusement inscrites. Une fois cette étape réalisée, La Majorité présidentielle s’est attelée à rechercher les preuves matérielles de ces soupçons. Ainsi, elle a sollicité auprès des tribunaux, une ordonnance aux fins de compulsoire. Un document par lequel le tribunal autorise les requérants à fouiller les registres d’état civil pour vérifier si les personnes soupçonnées y figurent effectivement. Car, des fraudeurs ont pu utiliser de faux extraits d’acte de naissance qui n’ont aucun référent dans les registres d’état civil des circonscriptions où ils prétendent être nés. Par exemple, un pétitionnaire présente à l’enrôlement un extrait d’acte de naissance indiquant qu’il est né à Koumassi et que son acte de naissance a été établi à la mairie de cette commune. L’agent enrôleur qui n’a aucune raison de douter de la pièce présentée l’inscrit bien évidemment. Mais un pétitionnaire conteste cette inscription après publication de la liste électorale provisoire. Parce qu’il le soupçonne d’avoir fait de fausses déclarations. Il va donc fouiller les registres d’état civil de la mairie de Koumassi pour en avoir le cœur net. Il y a deux situations qui se présentent. Il peut trouver que la pièce produite a effectivement un référent dans le registre et que toutes les mentions sont correctes. Il en conclut alors que ses soupçons étaient injustifiés. Mais il est aussi possible qu’il ne trouve pas de référent. Dans ces conditions, il porte l’affaire devant la commission indépendante locale. S’il est satisfait de la façon dont la commission locale a réglé l’affaire, alors il n’a plus de raison de poursuivre. Mais s’il n’est pas satisfait, il peut porter l’affaire devant le tribunal pour demander la radiation du pétitionnaire qu’il soupçonne d’être indûment inscrit sur la liste électorale. C’est cette démarche que les avocats de La Majorité présidentielle ont tenté de suivre à Katiola. Quand ils ont obtenu l’ordonnance aux fins de compulsoire, ils se sont rendus à la mairie où les autorités municipales, militants du Rassemblement des républicains (RDR), leur ont opposé un refus catégorique. Et comme pour châtier, le juge d’avoir signé une ordonnance aux fins de compulsoire, les militants du RDR ont envoyé une expédition punitive au tribunal où ils ont tout saccagé. Les militants du RHDP de Vavoua, eux, ont voulu ôter à quiconque toute envie de vérifier quoique ce soit. Ils ont donc décidé de détruire tous les documents que l’on pourrait être amené à consulter. Les bureaux de la sous-préfecture centrale et ceux des sous-préfectures de Dania et Seitifla ont été entièrement détruits. Pourtant, dans de nombreuses autres villes, les juristes de La Majorité présidentielle ont réussi à découvrir que de nombreux pétitionnaires se sont inscrits sur la liste électorale avec des extraits d’acte de naissance qui n’ont aucune trace dans le registre d’état civil. C’est le cas à Dabou où des pétitionnaires prétendument nés dans cette localité n’existent pas dans les registres de la ville. Au centre de collecte du groupe scolaire Word 1 et 2 précisément, de nombreux inscrits n’existent pas dans les registres d’état civil. Par contre pour certains, les données retrouvées dans les registres divergent gravement avec celles portées à la connaissance de la CEI. Ce qui fait croire à des manipulations. Un exemple : Kéita Brahima (menuisier), né à Dabou le 06/01/1985 de Keita Lanfia né le 01/01/1935 à Dabola (Guinée) et de Fanta Sangaré née le 01/01/1968 en Guinée devient : Kéita Brahima (menuisier), né à Dabou le 06/01/1985 de Keita Lanfia né le 01/01/1935 à Touba et de Fanta Sangaré née le 01/01/1968 à Soubré. Ainsi, le père qui était né à Dabola en Guinée est désormais né à Touba et la mère également née en Guinée devient native de Soubré. Il y a quelque chose qui cloche et que le tribunal doit clarifier. Les exemples peuvent être multipliés à l’infini. Si on y regarde de près, on voit bien que ce ne sont pas les Ivoiriens qui sont visés par cette procédure. Il s’agit de personnes malintentionnées qui ont réussi à passer entre les mailles du filet. En réagissant avec autant de violence, le RHDP convainc les sceptiques que c’est bien lui qui est à la base des inscriptions frauduleuses. Il conforte donc La Majorité présidentielle dans sa détermination à être encore plus vigilante.

mardi 9 février 2010

CÔTE D'IVOIRE: RELANCE DE L'ECONOMIE

Le ministre ivoirien de l’Economie et des Finances, Charles Koffi Diby, a fait le point de la situation économique et financière actuelle en Côte d’Ivoire, et s’est prononcé sur les perspectives qui s’offrent au pays dans la période post-conflit. C’était dans une intervention qu’il a faite à Abidjan, le vendredi 29 janvier, devant les administrateurs de la Bank of Africa, réunis en Assemblée annuelle.
Dans un discours articulé en quatre points, (l’espoir que suscite la tenue progressive de rencontres d’envergure à Abidjan ; la situation économique et les efforts déployés par le gouvernement en matière de réformes ; l’amélioration de l’environnement des affaires ; les perspectives en termes d’investissement et les attentes du gouvernement vis-à-vis du système bancaire), Charles Koffi Diby a affirmé en substance que des mesures idoines ont été prises par le gouvernement pour poursuivre avec la dynamique de croissance de son économie en 2010.

En 2009, cette embellie s’est traduite par un taux de croissance de 3,7%, après une progression de 2,3% en 2008. «La croissance devrait se consolider en 2010 avec un taux projeté d’au moins 4% par an », a-t-il soutenu.

Cette renaissance, selon le ministre Diby, devrait tirer sa source des réformes économiques, financières et sectorielles entreprises par le gouvernement, notamment dans le cadre du programme économique et financier conclu avec les partenaires au développement. Au niveau sociopolitique, le ministre de l’Economie souligne que les «incertitudes et le manque de lisibilité pour sous-tendre des prises de risque en matière d’investissement, sont levés en raison des avancées significatives et du caractère irréversible du processus de paix».

A cet environnement apaisé, dira-t-il, s’ajoutent des réformes pour améliorer le dispositif réglementaire, institutionnel et les mécanismes de gestion, en vue de parvenir à une administration publique moderne et efficace: condition indispensable à la consolidation du dynamisme du secteur privé. Il s’agit, entre autres du retour budgétaire, le renforcement du suivi et du contrôle de l’exécution du budget, de la rationalisation de la gestion des entreprises du portefeuille de l’Etat, la transparence dans la gestion des secteurs et filières clés de l’économie (café-cacao, le pétrole avec l’engagement de la Côte d’Ivoire dans l’ ITIE).

La gouvernance, l’administration publique et le système judiciaire son concernés par ces réformes ainsi que le secteur financier. Avec l’atteinte espérée du point d’achèvement de l’Initiative pays pauvres très endettés qui va se concrétiser par une réduction substantielle de la dette de la Côte d’Ivoire estimée à 6458 milliards de francs cfa, le gouvernement projette de mener des investissements d’intérêt national. Trois types d’investissements seront engagés : «les investissements de réhabilitation des infrastructures de base détruites pendant la crise; les investissements de réhabilitation des infrastructures de base ayant manqué d’entretien ; et les nouveaux investissements, afin de répondre aux besoins pressants des populations et soutenir l’activité économique», précise le ministre Diby.

Justement, pour financer ces investissements, l’Etat compte sur le secteur privé, notamment le secteur financier. Qui devra, selon le ministre Diby, consolider les acquis et relever d’autres défis majeurs, tels que l’amélioration de l’accès au crédit et du niveau de bancarisation jugé encore très faible. «Pour sa part, l’Etat continuera de jouer son rôle d’encadrement et de facilitation des activités, pour faire en sorte que le moteur de la croissance par excellence qu’est le secteur privé, retrouve toute sa place», a conclu Charles Koffi Diby, élu récemment meilleur ministre de l’Economie et des Finances d’Afrique.

samedi 6 février 2010

Scandale à la Cei : Beugré Mambé reconnu coupable

Beugré Mambé reconnu coupable par le parquet

Le présent rapport est issu de l’enquête menée par la police criminelle qui a détaché 4 commissaires de police y compris le directeur lui-même, des officiers et sous-officiers de police. Y ont également pris part 2 experts en informatique. Toute l’équipe d’enquêteurs était sous la direction effective de deux substituts du Procureur de la République, Madame Dadié Kouassy Marie-Laure et Monsieur Diakité Mamadou. Ce rapport portera dans une première étape, sur la compétence des opérateurs techniques et de la Cei en matière de croisement des listes électorales, ensuite dans une deuxième étape sur le croisement effectué par la Commission électorale indépendante, la troisième étape concernera la responsabilité des membres de la Commission électorale indépendante. Enfin la quatrième étape sera axée sur les conséquences des actes posés et les préoccupations portées à notre connaissance par le ministre de l’Intérieur, avec bien entendu nos suggestions pour terminer.
I- De la compétence des opérateurs techniques et de la Commission électorale indépendante (Cei) en matière de croisement de la liste électorale
- Aux termes du décret n°2008-136 du 14 avril 2008 fixant les modalités de la nouvelle liste électorale, sous la responsabilité de la Cei, l’inscription sur la nouvelle liste électorale est établie par l’Institut national de la statistique (Ins) et la société Sagem Sécurité (article 4).
- Aussi sous l’autorité et la responsabilité de la Cei, l’Ins et la société Sagem Sécurité exécutent les opérations d’inscription sur la liste électorale.
La liste électorale provisoire a été réalisée par l’Ins et la société Sagem Sécurité. En effet, la base de données de la population a été croisée avec les fichiers historiques, conformément au mode opératoire établi par la Sagem Sécurité en collaboration avec l’Ins.
Les fichiers historiques remis à la société Sagem Sécurité par l’Ins pour procéder au croisement sont au nombre de trois:
- La liste électorale de 2000 ;
- un fichier appelé fichier fusion des Ivoiriens, issu d’une fusion de plusieurs fichiers de l’administration où est précisée la nationalité des individus qui y sont enregistrés (Cgrae, Cnps, Rgph 98, etc.).
- Un fichier appelé fichier fusion des étrangers, contenant certaines informations de l’état civil d’individus de nationalité étrangère. De la même manière que le fichier fusion des Ivoiriens, ce fichier est issu d’une fusion de plusieurs fichiers de l’administration où est précisée la nationalité des individus qui y sont enregistrés.
Les croisements ont lieu au site central (forum) géré par la société Sagem Sécurité, en collaboration avec l’Ins.
Ces deux structures ont procédé jusqu’à ce jour à trois croisements successifs:
- Un croissement en direct et par ascendance, achevé le 30 septembre 2009
- Une première extension sur le croisement par ascendance achevée le 14 octobre 2009
- Une deuxième extension sur le croisement par ascendance achevée le 03 novembre 2009.
Lors de la réunion du 1er novembre 2009 à Yamoussoukro, les autorités ont décidé de procéder à trois extensions complémentaires de croisement par ascendance sur les 1.991.230 dossiers croisés négativement à l’issue de la deuxième étape décrite plus haut.
Ces instructions sont contenues dans le communiqué conjointement signé par le Premier ministre et le président de la Cei en date du 1er novembre 2009.
- Ce dernier croisement a permis de récupérer certains pétitionnaires sur la liste électorale provisoire et de dégager une liste d’environ 1.033.000 pétitionnaires qui devaient se présenter au croisement dit populaire, c’est-à-dire aux contentieux administratif et judiciaire, s’il y a lieu.
- Au total, il ressort que les croisements sont effectués suivant un mode opératoire bien défini qui fait intervenir quatre structures que sont l’Office national de l’identification (Oni), la Commission nationale de supervision et de l’identification (Cnsi), en ce qui concerne le volet de l’identification, l’Institut national de la statistique (Ins) et la société Sagem Sécurité en ce qui concerne les élections.
La Cei ne participe pas au croisement. Elle est simplement destinataire des résultats des croisements effectués par les structures citées plus haut.

II- Du croisement effectué par la Commission électorale indépendante (Cei)
Il ressort de l’enquête que suite au croisement effectué par les structures techniques habilitées à le faire (l’Ins et la société Sagem Sécurité), une liste d’environ 1.033.000 pétitionnaires avait été dressée. Cette liste affichée, tous les pétitionnaires qui y étaient inscrits devaient se rendre au contentieux, le cas échéant.
Il est formellement ressorti que le président de la Cei, Monsieur Mambé Beugré a sollicité du bureau de ladite structure l’autorisation d’opérer un croisement interne grâce à des informaticiens. Cette demande a été rejetée par le bureau de la Cei. Courant décembre 2009, le président de la Cei a saisi la Commission centrale de la même demande.
Son vice-président Gomis Jean-Baptiste et les responsables des sous-commissions liste électorale et opération électorale qui sont respectivement Tapé Kipré et Monsieur Diarrassouba Soumalaye, de même qu’un groupe de quatre informaticiens sont tous intervenus pour justifier le bien fondé de ce croisement sollicité par Monsieur Mambé Beugré.
Malgré toutes ces interventions, la Commission électorale centrale a elle aussi rejeté cette demande, au motif que la liste provisoire ayant été affichée, il était inopportun de faire quelque croisement que ce soit. Car les personnes concernées par ce croisement devaient se rendre au contentieux. Aussi, l’accord des partis politiques n’avait pas été obtenu. Il faut préciser qu’enfin les structures techniques (Ins) et la société Sagem Sécurité) n’avaient pas été associées à ce nouveau croisement.
Le Président de la Cei s’est même adressé à Monsieur le Président de la République, le 25 décembre 2009 pour réitérer la même demande d’opérer un croisement.
- Monsieur le Président de la République lui a signifié l’inopportunité de sa requête en justifiant son refus par les mêmes arguments avancés aussi bien par le bureau que par la Commission centrale de la Cei.
Malgré toutes les oppositions clairement signifiées au président de la Cei, Monsieur Mambé Beugré a pris sur lui l’initiative de faire procéder par sa structure, en violation de tout mode opératoire, à un croisement pour récupérer des pétitionnaires parmi ceux figurant sur les listes de 1 033 000 pétitionnaires qui devaient se présenter au contentieux. Pour ce faire, il a fait convoquer, le lundi 28 décembre 2009, le comité des experts de la Cei, par son directeur de cabinet, Monsieur Adou Antoine, à une réunion ayant pour ordre du jour entre autre les supports informatiques de traitement des contentieux et la recherche par la Cei des cas litigieux.
Le directeur de cabinet du président de la Cei a déclaré au comité des experts que Monsieur Mambé Beugré voudrait que la liste des 429.030 pétitionnaires retrouvés à l’issue du croisement interne soit mise à la disposition des commissaires dans les Commissions électorales locales (Cel).Ce qui fut réalisé conformément au souhait du président de la Cei.
A la suite de la réunion tenue le 07 janvier 2010 à la Primature, en présence de Monsieur le Premier ministre, du Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies, du représentant du facilitateur du dialogue direct de l’Apo, des directeurs généraux des structures techniques intervenant dans l’établissement de la liste électorale et des commissaires de la Cei, les faits relatifs au croisement ainsi opéré et portant sur les 429.030 pétitionnaires ont été évoqués par Monsieur le Premier ministre et reconnus par le président de la Cei.
Ensuite un communiqué du porte-parole de Monsieur le Président de la République a fait état, le 09 janvier 2010 des manipulations frauduleuses par la Cei de la liste électorale.
Le Président de la Cei a réagi pour soutenir qu’il s’agissait d’un croisement interne qui avait été fait pour sa propre gouverne.
L’enquête diligentée par le parquet a révélé tout le contraire des thèses défendues par celui-ci.
En effet, en vue de procéder à des investigations sur le terrain, Monsieur le Procureur de la République a instruit les enquêteurs, à l’effet de se rendre dans quatre des onze Cei départementales où des superviseurs ont reconnu, à la réunion tenue le 12 janvier 2010, que des fichiers intitulés «liste des pétitionnaires retrouvés par la Cei sur le résiduel de la Sagem» avaient bel et bien été installés dans les ordinateurs de leurs commissions départementales.
C’est ainsi que deux équipes se sont rendues successivement, du samedi 30 janvier au mardi 02 février 2010, à Abengourou, Dimbokro, Duékoué et Toulepleu.
Il est ressorti notamment à Abengourou que la technicienne de la Cei, Mademoiselle Domoraud, lors de la formation des commissaires locaux a instruit ceux-ci de valider tout pétitionnaire figurant sur le CD incriminé que celui-ci se soit présenté ou non aux réclamations. C’est ainsi qu’appliquant les instructions reçues, le commissaire Kouadio Modeste de la Commission électorale communale d’Abengourou a reçu dame Kouassi Asso Viviane, née le 10 novembre1986 à Agoua, sous-préfecture de Bongouanou, de Kouassi N’guessan et de Méa Angboman, et l’a dispensée de la production d’une pièce justifiant l’identité de son père au motif que, figurant sur la liste résiduelle, son inscription devenait automatique.
Il a été également constaté l’existence, dans l’ordinateur de ladite commission électorale, d’une page de la liste résiduelle qui n’a pas pu être détruite par l’informaticien de la Cei alors qu’il avait détruit les autres sur instruction de sa hiérarchie à la suite de la déclaration du porte-parole du Chef de l’Etat. Cela prouve que la liste résiduelle a été effectivement introduite dans l’ordinateur concerné.
Le président de la Commission électorale régionale du Moyen-Comoé, Monsieur Daouda Touré, nous a assistés dans nos investigations.
En ce qui concerne Dimbokro, il est ressorti que l’informaticien de la Cei, Monsieur Tatchi avait imprimé, à partir du fichier incriminé, deux listes concernant les centres d’Ebimolossou et de Bénédiction pour servir d’illustration à la validation des listes issues du fichier résiduel. Seulement nous n’avons pas trouvé les fichiers incriminés dans l’ordinateur car, selon l’expert informaticien, ils ont été effacés. Son rapport nous situera, éventuellement sur les dates de suppression et la nature exacte de cette suppression.
Monsieur Soro N’golo Aboudou, président de la Commission électorale régionale du N’zi-Comoé a été notre interlocuteur.
Pour ce qui regarde le Moyen-Cavally, les investigations menées à Duekoué et Toulepleu ont également permis d’établir l’insertion des listes résiduelles sur les ordinateurs des Cei locales.

En effet, à Duékoué, le président de la Cei sous-préfecture centrale, Monsieur Sioglou Vincent, a attesté que l’informaticien de la Cei, Monsieur Fofana El Adj a effectivement introduit la liste résiduelle sur l’ordinateur de sa structure. Il a mis à notre disposition la liste que l’informaticien avait tirée du fichier résiduel avant de le retirer de l’ordinateur. Il a précisé qu’il ne savait pas si des rajouts avaient été faits à la liste électorale parce que l’informaticien travaillait par fois seul sur les ordinateurs. Quant à Monsieur Guiro Kpéha Julien, vice-président de la Cei départementale de Toulepleu, il nous a expliqué que l’informaticien de la Cei, M. Essoh Badou, a effectivement installé la liste résiduelle sur l’ordinateur de leur structure. Il a montré par la suite au commissaire comment valider ladite liste par une simple touche. Suite à la découverte de la manipulation de la liste électorale par ce technicien de la Cei, une procédure judiciaire a été ouverte qui a abouti à sa condamnation par le tribunal de Daloa. Il a, en effet, reconnu avoir formé les commissaires à la validation automatique de la liste résiduelle.
En ce qui concerne Tengréla, l’informaticien Yaya Sidibé a confirmé avoir validé la liste résiduelle en sa possession. Il précisait toutefois que certains pétitionnaires se trouvant sur ladite liste n’existaient pas en réalité. Il a pris l’exemple de Traoré Kaloko du centre de collecte Epp Sorokoumo, secteur administratif Tengréla inconnu des commissaires locaux de cette petite communauté. Il nous a produit deux listes de présence attestant du travail effectué ainsi que le rapport d’activité dressé par le président de la Cei départementale de Tengréla.
Il faut souligner, par ailleurs, que les informaticiens au nombre de 70, à l’exception de Essoh Badou en détention et de Yaya Sidibé qui s’est présenté spontanément à nous, ont refusé de comparaître. Il en est de même pour le secrétaire général Monsieur Yapi Jacques, le responsable des informaticiens Kouakou Julien, le directeur de cabinet Adou Antoine, le vice-président Gomis Jean Baptiste et le president de la Cei Mambé Beugré pourtant dûment convoqués. La liste de ces informaticiens est jointe à ce présent rapport.
Cet état de fait démontre à l’évidence que ces personnes avaient non seulement des choses à se reprocher mais avaient aussi procédé à une concertation frauduleuse pour empêcher que leurs agissements soient mis à nu.
III- De la responsabilité des membres de la Commission électorale indépendante
L’enquête a mis en exergue la responsabilité des personnes suivantes:
-Monsieur Mambé Beugré, président de la Cei
-Monsieur Gomis Jean-Baptiste, vice-président de la Cei
-Monsieur Adou Antoine, directeur de cabinet du directeur de la Cei
-Monsieur Yapi Jacques, secrétaire général de la Cei
-Monsieur Kouakou Julien, responsable du service informatique de la Cei

1) Le cas du président de la Cei, Monsieur Beugré Mambé
Monsieur Mambé Beugré, président de la Commission électorale indépendante a donné les instructions nécessaires à ses structures techniques aux fins de procéder à un croisement interne à la Cei. Il l’a fait en violation du mode opératoire relatif au croisement qui n’autorise nullement la Cei à pratiquer cette opération même pour sa propre information.
Aussi l’enquête a établi, sur le terrain, que les fichiers contenus dans les CD introduits par les techniciens de la Cei, dans les ordinateurs des commissions électorales locales comportaient la liste des 429.000 pétitionnaires que les commissaires locaux devaient valider par une simple touche, que le pétitionnaire se soit ou non présenté au contentieux.
Le président de la Cei, ordonnateur des dépenses de sa structure, est celui là même qui a autorisé ledécaissements financiers pour l’exécution de la mission des 70 techniciens allés sur le terrain pour l’installation des CD.
Il a par ailleurs avoué, dans sa déclaration du 20 janvier 2010 que les CD incriminés se sont retrouvés sur le terrain.
Les instructions qu’il a données, après que l’affaire a éclaté, pour demander le retrait des CD dont il s’agit ne sauraient en aucun cas lui faire bénéficier d’une quelconque bonne foi. En effet, les CD avaient été déjà installés dans plusieurs commissions électorales régionales, départementales, communales, sous-préfectorales, etc.
Il résulte de tout ce qui précède que le président de la Cei, Monsieur Mambé Beugré est coupable d’avoir fait inscrire ou tenté de faire inscrire des pétitionnaires, qui n’y avaient pas droit, sur la liste électorale; d’avoir par ailleurs fait du faux et en avoir usé.
Ces faits sont prévus et punis par les articles 41 de l’ordonnance n°2008-133 du 14 avril 2008 portant ajustement au Code électoral pour les élections de sortie de crise, l’article 21 du décret n°2008 134 du 14 avril 2008 fixant les modalités d’établissement de la nouvelle liste électorale, les articles 282, 283 et 284 du code pénal.

2) Le cas de Monsieur Gomis Jean-Baptiste
Le vice-président Gomis Jean-Baptiste a pris une part active dans la décision de réaliser le croisement interne de la Commission électorale indépendante. En effet, il a fait intervenir Tapé Kipré et Diarrasouba Soumalaye, respectivement responsable des sous-commissions liste électorale et opération électorale, qui dépendent directement de lui pour convaincre la Commission centrale de la Cei d’accepter le croisement interne.
Aussi le comité des experts de la Cei a été par lui instruit pour finaliser les travaux relatifs aux décisions arrêtées à la réunion du lundi 28 décembre 2009 notamment la recherche par la Cei des cas litigieux. Par ailleurs, il a présidé la réunion qui a instruit le comité d’experts de la Cei à l’effet de trouver le mode opératoire en ce qui concerne les 429.030 retrouvés par la Cei.
Le concernant, les mêmes infractions et textes ci-dessus visés s’appliquent également.

3) Le cas de Monsieur Adou Antoine
Monsieur Adou Antoine, directeur de cabinet du président de la Cei, a convoqué par Sms le comité des experts (informaticiens) à une séance de travail avec le président de la Cei. Dans l’ordre du jour qu’il avait indiqué dans son message, il était marqué entre autres: « recherche par la Cei des cas litigieux». C’est également lui qui a rendu visite au comité des experts et l’a instruit que le président de la Cei sollicitait que les 429.030 pétitionnaires retrouvés à l’issue du croisement interne de la Cei soient mis à la disposition des commissaires dans les Commissions électorales locales.
Il a également participé à la réunion de validation des décisions arrêtées par le comité des experts.
Monsieur Adou Antoine, directeur de cabinet de la Cei, est le rédacteur de la feuille de route distribuée aux techniciens qui se sont rendus dans les 70 centres de coordinations. Cette feuille de route fait état de l’utilisation des CD incriminés.
Les infractions et textes applicables aux deux personnes visées plus haut le concernent également.

4) Le cas de Monsieur Yapi Jacques.
Monsieur Yapi Jacques, secrétaire général de la Commission électorale indépendante, a établi des ordres de mission des 70 techniciens qui se sont rendus sur le terrain pour l’exploitation des fichiers portant sur la liste des 429.030 pétitionnaires retrouvés par la Cei. Il a coordonné toutes les activités devant y aboutir en toute connaissance de cause.
C’est lui qui a signé les ordres de mission des informaticiens.
Le concernant, il peut lui être reproché de s’être rendu complice des faits reprochés aux trois premiers.

5) Le cas de Monsieur Kouakou Julien
Monsieur Kouakou Julien, responsable du service informatique de la Cei, a pris une part importante dans le croisement effectué par les informaticiens de la Cei. Il a instruit les informaticiens de travailler directement avec les présidents départementaux de la Cei. Il a notamment invité les techniciens à remettre les listes résiduelles aux commissaires des Cei locales et que ceux-ci savaient ce qu’ils devaient faire. En outre, l’enquête a mis en exergue qu’après l’utilisation des listes résiduelles par les techniciens dans les ordinateurs des Cei locales, ceux-ci devaient copier les données des ordinateurs sur des CD vierges pour les remettre à Kouakou Julien. Il est indéniable que son rôle dans le déroulement des faits est prépondérant. En effet, l’un des informaticiens, en l’occurrence Monsieur Yaya Sidibé, a expliqué que les CD comportant la retranscription des données des ordinateurs après la prise en compte du fichier résiduel, devaient être mis sur le fichier de la Sagem.
Monsieur Kouakou Julien s’est donc aussi illustré comme complice des actes posés par le president de la Cei et ses collaborateurs.

IV-Les conséquences des actes posés
Les conséquences des actes posés par le président de la Cei, Monsieur Mambé Beugré sont d’une extrême gravité. En effet, en ayant procédé à un croisement avec l’aide de sa seule structure malgré les oppositions de la Commission centrale et du bureau de la Cei ainsi que du President de la République et en ayant mis le résultat de ce croisement entre les mains de techniciens qui l’ont appliqué dans la plupart des ordinateurs des Commissions électorales locales, il fait planer une suspicion légitime sur la fiabilité de la liste électorale. Il résulte des missions effectuées par les enquêteurs et des experts en informatique à Duékoué, Toulepleu, Abengourou, Dimbokro que les techniciens ont effectivement introduit certains des pétitionnaires issus du croisement interne de la Cei dans les ordinateurs de ces Cei locales.
Certains techniciens ont retiré les fichiers des ordinateurs dans lesquels ils les avaient introduits alors que d’autres n’en avaient pas eu l’occasion.
Les données recueillies, lors de notre enquête, dans les disques durs des différents ordinateurs des Cei locales, par les experts en informatique sont l’objet d’étude et les résultats seront disponibles très bientôt.
Seulement, il a été clairement établi que des fichiers avaient été introduits dans certains ordinateurs avant d’être effacés.
En plus de la suspicion sur la fiabilité de la liste électorale, les agissements du président de la Cei et de ses collaborateurs sont de nature à troubler l’ordre public. En effet, le déchaînement de passion et d’émoi créé actuellement dans la population est de nature à porter atteinte à la cohésion sociale.
A cet égard, toutes les personnes visées sont passibles des sanctions de l’article 169 du code pénal.

Conclusion et suggestions
Au total, l’enquête a permis d’établir ce qui suit:
-La Cei a procédé à un croisement, de son propre chef, en dehors de l’Ins et de la Sagem, opérateurs techniques, seuls habilités par les textes de loi et les accords de paix, à faire des croisements dans le cadre de l’établissement des listes électorales.
-Le président de la Commission électorale indépendante, Monsieur Mambé Beugré, a pris l’initiative de cette entreprise qui a vu la participation de ses collaborateurs Gomis Jean-Baptiste (vice-président de la Cei), Adou Antoine (directeur de cabinet du président de la Cei), Yapi Jacques (secrétaire général de la Cei) et Kouakou Julien (responsable du service informatique de la Cei) ainsi que des 70 informaticiens.
-L’entreprise déjouée avait pour but de rajouter à la liste électorale définitive certains pétitionnaires se trouvant sur la liste à fond gris concernant les 1.033.000, donc devant se présenter au contentieux le cas échéant. En effet, Monsieur Yaya Sidibé, informaticien de la Cei ayant pris une part active dans la confection des logiciels et la formation des techniciens allés en mission sur le terrain, et plusieurs commissaires locaux ont expliqué que les fichiers comportant la liste des 429.030 pétitionnaires retrouvés par la Cei sur le résiduel de Sagem devait être validée par une simple touche sur les ordinateurs des Cei locales pour les faire basculer sur la liste électorale définitive.
Par la suite, les techniciens devaient copier les données des ordinateurs des Cei locales sur des CD et les rapporter au responsable du service informatique de la Cei à charge pour lui de les ajouter aux logiciels de la Sagem.
-Le mécanisme de l’entreprise incriminée a commencé par la saisine par le président de la Commission électorale indépendante, Monsieur Mambé Beugré, du bureau de la Cei pour lui soumettre son projet de procéder à un croisement. Il s’est poursuivi, courant décembre 2009 par l’exposé du projet par le vice-président Gomis Jean-Baptiste et des experts informaticiens devant la Commission centrale de la Cei, à l’initiative de Monsieur Mambé Beugré. Par la suite, les techniciens de la Cei au nombre de 70 avec 70 CD ont été mis en mission, du 05 au 14 janvier 2010, pour l’inscription des fichiers comportant les 429.030 pétitionnaires retrouvés par la Cei sur le résiduel de la Sagem, dans les ordinateurs des Cei locales, ceci en marge de leur mission officielle de formation des commissaires départementaux.
Il ressort des déclarations constantes des superviseurs régionaux qu’ils n’ont pas été associés à l’exécution de la mission des techniciens de la Cei. Mieux, il a été recommandé à ces derniers de ne pas entrer en contact avec eux. C’est ainsi que même lorsque certains d’entre eux ont été informés, a posteriori de la présence des techniciens dans leur zone de compétence et qu’ils ont marqué leur opposition à la poursuite de la mission des techniciens, leurs préoccupations n’ont pas été prises en compte. En effet, les techniciens avaient reçu instruction de travailler directement avec les présidents départementaux.
Il convient de faire remarquer que le logiciel et les CD comportant la liste des 429.030 pétitionnaires retrouvés par la Cei sur le résiduel de la Sagem permettait à toute personne possédant un code d’entrée aux ordinateurs des Cei locales de procéder à l’inscription des personnes concernées, par une simple touche, sur la liste électorale. La plupart des commissaires locaux ont attesté que les techniciens de la Cei se sont soit enfermés seuls pour travailler avec le CD portant la liste résiduelle, soit l’ont fait avec les seuls présidents des Cei départementales.
Il y a donc lieu de déclarer que certains pétitionnaires figurant sur la liste suscitée ont été inscrits directement sur la liste électorale définitive comme ce fut le cas dans certaines localités telles que Abengourou et Tengréla.
Il convient donc de faire procéder à une expertise des listes à compter de la date de la mission des techniciens de la Cei sur le terrain et en tenant compte des CD incriminés pour extirper ces pétitionnaires litigieux de la liste électorale en cours.
Tel est le rapport établi par le parquet relativement aux fraudes sur la liste électorale.
Le porte-parole du parquet d’Abidjan-Plateau
Pour le Procureur de la République
             Diakité Mamadou









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